bases cliniques et conceptuelles des addictions

1. BASES CLINIQUES ET CONCEPTUELLES DES ADDICTIONS Docteur Alain MOREL Secr�taire G�n�ral de la F�d�ration Fran�aise d�Addictologie Directeur M�dical du Centre M�dico-Psycho-Social Sp�cialis� en Addictologie ��Le Trait d�Union��

2. INTRODUCTION Qu�est-ce que l�addictologie ? Qu�est-ce que soigner ? Qu�est-ce que l�on soigne en addictologie ? Quels sont les objectifs des soins ? Quels sont les les principes strat�giques ? Quelles sont les modalit�s de soins ? Conclusions

3. QU�EST-CE QUE L�ADDICTOLOGIE ? Une approche nouvelle Des rapprochements en cours Des polyd�pendances Des avanc�es neurobiologiques Des bases cliniques Une r�alit� universelle entre recherche de plaisir et souffrance Le triptyque Individu-Produit-Environnement Un effort de d�finitions L�addiction L�addictologie

4. QU�EST-CE QUE SOIGNER ? Prendre soins et traiter Partir de ce que disent, montrent et demandent les personnes concern�es D�finir la souffrance que l�on veut soulager et les causes qui la provoquent

5. QU�EST-CE QUE L�ON SOIGNE ?1- LES PROBL�MES DE SANT� Trois types de dangerosit�s distinctes et ind�pendantes : La toxicit� somatique des substances (toxicit� cellulaire) Le pouvoir de modification psychique (perceptions, cognitions, humeur, motivations�) La capacit� � cr�er une d�pendance (m�canisme intrac�r�bral) Trois types de complications : - des affections somatiques (cancers, cirrhoses, �), des troubles psychiques et comportementaux (d�pression, d�lire, violences�) des d�pendances (usage r�p�t�, isolement�) Trois types de comportements d�usage : l�usage simple, l�abus, la d�pendance

6. Le profil de dangerosit� pharmacologique Le potentiel psychodysleptique Le potentiel intoxicant Le potentiel addictif + Les facteurs li�s � l�usage et � l�usager

7. Le profil de satisfactions recherch�es Le potentiel h�donique Le potentiel de socialisation Le potentiel th�rapeutique Quel risque acceptable ?

8. QU�EST-CE QUE L�ON SOIGNE ? 2- LA D�PENDANCE Qu�est-ce que la d�pendance ? La perte de libert� de s�abstenir La modification permanente de soi et de son rapport au monde (rapport aux autres, � l�espace, au temps, au corps, aux �motions)

9. QU�EST-CE QUE SOIGNER LA D�PENDANCE ? R�tablir du contr�le Retrouver la libert� de s�abstenir (sevrage) Retrouver la libert� de vivre autrement (substitution) Trouver un autre rapport au monde satisfaisant Plus la d�pendance est de longue dur�e, plus la substance est psychomodificatrice, plus le rapport au monde est modifi� Restaurer la capacit� de n�gociation, de ressentir les �motions, Aider � la distanciation, � l�inscription dans le temps �valuer l�addiction

10. QUELS SONT LES OBJECTIFS DES SOINS ? 5 OBJECTIFS SUCCESSIFS OU CONCOMMITANTS ? R�duire les dommages ? Traiter les complications et les co-morbidit�s ? Aider la personne � se lib�rer de sa d�pendance ? Aider la personne � se prot�ger de sa propre vuln�rabilit� ? Aider la personne � trouver une meilleure qualit� de vie

11. QUELLES SONT LES STRAT�GIES DE SOINS ? S�appuyer sur la participation active du patient (motivation et alliance) Soutenir sa d�marche de changement vis-�-vis du produit (abstinence ou gestion) Offrir une continuit� des soins et de relation, mais aussi des temps de rupture si besoin (dur�e, proximit�, cure, pause-cure, post-cure) Viser sa revalorisation personnelle (restauration psychologique et sociale, soutien d�un projet personnel) Favoriser ses apprentissages et ses capacit�s de choix (pr�vention des rechutes, affirmation de soi�)

12. QUELLES SONT LES MODALIT�S DE SOINS ? (1) 1- L�intervention m�dicale : - ��Desserrer l��tau du besoin�� pour permettre de penser et d�agir plus librement - Les complications somatiques et psychiques - La d�pendance biologique (sevrage ou substitution) - Peu de m�dicaments sp�cifiques, mais quelques outils (substitution, antagonistes, m�dicaments addictolytiques?)

13. QUELLES SONT LES MODALIT�S DE SOINS ? (2) L�intervention psychosociale Restaurer la capacit� de penser et d�agir sur son existence Comprendre et modifier les facteurs qui participent � l�usage et qui emp�chent le changement

14. QUELQUES CONCLUSIONS Le traitement doit �tre le plus pr�coce possible, il doit donc �tre accessible Le recours � des professionnels comp�tents est le plus souvent n�cessaire Respect de l�individu, de son mode de vie, de ses capacit�s, de ses libert�s Le traitement suppose une adaptation la plus proche possible de l�individu, sa probl�matique propre et ses ressources propres. Je dois souligner la difficult� de cette pr�sentation pour faire un inventaire et plus qu�un inventaire, une premi�re synth�se (tr�s modeste) des points communs aux diff�rentes approches et m�thodologies th�rapeutiques dans les diff�rents champs respectifs (alcoologie, intervention en toxicomanie et tabacologie). Ce travail m�a en tout cas confirm� dans l�int�r�t de lancer une r�flexion commune sur la question de nos approches th�rapeutiques, de leur reproductibilit�, de leur efficacit� et de leur mutualisation.Le traitement suppose une adaptation la plus proche possible de l�individu, sa probl�matique propre et ses ressources propres. Je dois souligner la difficult� de cette pr�sentation pour faire un inventaire et plus qu�un inventaire, une premi�re synth�se (tr�s modeste) des points communs aux diff�rentes approches et m�thodologies th�rapeutiques dans les diff�rents champs respectifs (alcoologie, intervention en toxicomanie et tabacologie). Ce travail m�a en tout cas confirm� dans l�int�r�t de lancer une r�flexion commune sur la question de nos approches th�rapeutiques, de leur reproductibilit�, de leur efficacit� et de leur mutualisation.