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Critiques hétérodoxes

Critiques hétérodoxes. La question sociale.

adonica
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Critiques hétérodoxes

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Presentation Transcript


  1. Critiques hétérodoxes

  2. La question sociale • Avant le libéralisme: la pauvreté est la punition de l’oisiveté. Elle est une menace pour l’ordre social à travers le vagabondage (i.e., le refus du contrôle par le système). Mais il y a des « pauvres méritants » (doivent être objets de charité) et des « pauvres délinquants » ( doivent être châtiés). • Le paradoxe de Mandeville: la pauvreté est nécessaire à la création de la richesse par le travail, car personne ne travaillerait s’il a le nécessaire pour vivre (le motif du profit, de la maximisation de l’utilité, n’est pas universel et naturel). • Les théories classiques et néoclassiques postulent l’universalité du motif du profit mais leurs préceptes semblent reposer sur le paradoxe de Mandeville. Expl: abolition des lois pour le soulagement des pauvres en Angleterre en 1832: « Le pauvre n’aura accès qu’à des refuges de travail (workhouse) où les conditions seront pires que ceux disponibles pour le plus pauvre des travailleurs libres » et « le soulagement ne peut être offert qu’à l’intérieur du refuge. Ces refuges doivent être si inhospitaliers que quiconque peut se débrouiller hors d’eux préférera les éviter. » • Le travail doit être organisé sur la base de la discipline et de la surveillance (profilage, recommandations, livret de travail, fordisme, etc.) La peur est un motif plus puissant que le profit (qui ne nécessite pas le travail). • D’où antagonisme entre le Capital et le Travail.

  3. Matérialisme dialectique • Les classiques: l’évolution de l’homme est linéaire car procédant de lois naturelles (matérialisme évolutionniste); les marxistes: l’évolution de l’homme obéit à des lois physiques (naturelles) et sociales. Il faut donc des notions et des méthodes différentes suivant qu’on étudie l’aspect physique et l’aspect social de l’homme. • Il y a contradiction entre les deux aspects: l’accumulation quantitative des transformations produit une discontinuité entre un état (social) premier et second, créant un état de crise. • L’état de crise se présente notamment comme la production de plusieurs effets différents à partir de la même cause – notamment parce qu’il libère la volonté des individus. • Dès lors, on ne peut réduire la science économique en la simple connaissance de lois naturelles. L’économie est une science sociale. • Par ailleurs…

  4. …le libéralisme ne ferme pas la porte de l’histoire • Au déséquilibre des ordres fait suite la lutte des classes • Les droits libéraux sont des droits formels, « qui ne se mangent pas » • Le contrat social accumule le pouvoir politique et économique au sein d’une classe sociale, celle des détenteurs du capital et des moyens de production (la bourgeoisie au XIXème siècle) • L’économie classique est en même temps un discours scientifique (produisant un certain savoir sur l’évolution économique) et un discours idéologique créant la « conscience » du contrat social libéral • Dès lors, il faut créer une conscience alternative, plus vraie • A en commun avec le libéralisme: idée de progrès-bonheur et d’une fin de l’histoire (téléologie)

  5. Présentation de la science économique de « mainstream » (orthodoxe, majoritaire) • Etudie les phénomènes économiques à travers la macroéconomie et la microéconomie. • Se définit entre 1870 (révolution néoclassique) et 1945 (synthèse entre keynesianisme et néoclassicisme par John Hicks et Paul Samuelson). • C’est la science économique « normale », surtout telle que produite dans le monde anglo-saxon, mais divisée en nombreuses écoles de pensée. • Elle est essentiellement déductive. Part d’axiomes (qui n’ont pas à être démontrés), comme la rationalité des individus visant leur profit personnel (maximisation de l’utilité). Ces axiomes sont qualifiés par des présupposés, tels que l’information parfaite et symétrique, la concurrence parfaite, les coûts de transaction nuls, les marchés complets, etc. Il s’agit de commodités mathématiques qui permettent d’étudier, d’analyser et de faire des prédictions sur les processus du monde réel. • L’outil de raisonnement prioritaire est la modélisation (simplification) mathématique du comportement des échangistes et des marchés, pour mettre à jour les conditions d’équilibre (considérées comme des situations optimales) à travers des observations organisées à l’aide de la statistique et de l’économétrie. • Les facteurs culturels, sociaux et historiques n’ont pas de rapport avec la validité des propositions issues de la science économique. La méthode scientifique (néo-positiviste) élimine tout biais normatif/idéologique qui n’est pas du choix personnel de l’économiste. C’est la communauté des économistes qui valide les résultats permettant à la science économique de toujours mieux rendre compte de la réalité. Il s’agit d’ailleurs d’une communauté de débats autant que de validation. • Néanmoins, le mainstream tend à juger souhaitables la libre concurrence, la libre circulation des biens et le libre fonctionnement du marché. L’Etat peut intervenir pour protéger le fonctionnement du marché, gérer les biens publics et corriger les défaillances du marché. Il existe cependant, à ce sujet, des divergences entre keynésiens (universités « Saltawater » des USA) et anti-keynésiens (universités « Freshwater »).

  6. Ce qui fonde pour le mainstream la scientificité: la réfutabilité et les tests – KARL POPPER • Il y a deux types d’énoncés, métaphysiques et scientifiques (postulat positiviste). Problème: comment démarquer l’un de l’autre? • Première solution: l’observation et la généralisation par l’induction et/ou la vérification par l’expérimentation. • MAIS: une seule observation invalide l’induction. Et la vérification n’est en fait qu’une corroboration (un test ou une série de tests inscrits dans une tradition de recherche): aucune série de tests ne peut être sûre d’avoir établi une vérité définitive. Les tests ont une vérité relative. • Par conséquent, une vérité scientifique n’est pas une vérité absolue, mais une vérité réfutable. Expl: la proposition « Dieu existe » a un sens, mais elle n’est pas réfutable, donc elle n’est pas scientifique. • Et par conséquent aussi, il n’y a pas de test final s’imposant à tous: tout ce qu’il y a, c’est l’acceptation des résultats par la communauté des praticiens (ici, les économistes). • Du coup, la théorie doit précéder l’observation, et l’induction doit être remplacée par le réfutabilité empirique (falsifiability) pour démarquer la science de la non-science. • Résultat pratique: Popper réfléchissait sur la base des sciences naturelles mais soutient que son épistémologie est aussi valable pour les sciences sociales.

  7. Les hétérodoxes • Veulent intégrer la recherche économique dans les réalités historiques, sociales et culturelles. • Un très grand nombre d’écoles de pensée dont: • l’école institutionnelle américaine • L’école autrichienne (survivance de l’école classique) • La bio-économie • L’économie féministe • L’économie verte • L’économie participative • L’économie islamique • L’économie post-keynésienne • L’économie post-autiste • Etc.

  8. Ont en commun • Le rejet de la conception de l’individu atomisé (théorie du choix rationnel) pour l’individu en société • L’accent mis sur le processus historique irréversible (sociétés et groupes déterminés par les phases antérieures de leur histoire propre) • Le raisonnement à travers l’influence mutuelle entre les individus (autonomie) et les structures sociales, politiques et culturelles • Généralement gauchisants • Allient souvent les méthodes orthodoxes (économétrie, statistiques) aux méthodes qualitatives des sciences sociales, mais sans nécessairement adhérer aux postulats néo-positivistes qui fondent la communauté des économistes mainstream.

  9. Critiquent la scientificité de la science économique mainstream • L’économie orthodoxe est « simpliste », coupée des réalités (« autiste »). Romer rejette la critique en montrant que la simplification n’est pas du « simplisme », mais une stratégie explicative. Les hétérodoxes ne sont pas convaincus parce que: • L’économie orthodoxe est incapable de lire dans le réel l’approche des crises, du fait de son incapacité à prendre en compte son biais normatif pour l’idéologie libérale et l’organisation capitaliste du marché. • Les modèles purement mathématiques ignorent que la science économique est d’abord une science d’observation, la modélisation n’étant qu’une formation théorique et interprétative. • L’économie faisant partie du système socio-culturel, on ne peut prétendre la comprendre en excisant les analyses sociologiques, anthropologiques et historiques. • On ne peut non plus modéliser correctement le comportement des individus et leurs interactions sans prendre en compte les résultats de la psychologie cognitive ou de la psychologie sociale (prenant en compte les facteurs affectifs, l’aliénation, les relations de pouvoir, la réalité des conflits, l’irrationalité et l’incertitude, etc.) • La mathématisation excessive élimine du débat économique les profanes et les économistes qui ne maîtrisent pas les outils mathématiques, favorisant l’évolution de la science économique vers un système de connaissances technocratiques par définition sous-scientifique. • Etc.

  10. Prônent aujourd’hui • Le pluralisme en économie (au niveau notamment de l’International Confederation for Pluralism in Economics, ICAPE) sans exclure les orthodoxes • Par suite une combinaison de différentes écoles de pensée parce que • La politique économique à l’ère de la mondialisation est extrêmement complexe

  11. Résultats • Les concepts et idées hétérodoxes entrent en fait dans le mainstream (sans référence explicite): ainsi pour tout ce qui est de l’analyse des institutions, de l’incertitude, etc. • Ils influencent fréquemment les approches de la Banque mondiale ou de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement • Ils se manifestent à travers l’influence doctrinaire de certains Etats: en particulier ceux de l’Europe continentale et de l’Asie de l’Est (Japon, Corée, Taiwan, Chine). • Ils forment la base de pensée des BRICS, notamment s’agissant de l’élaboration d’une nouvelle politique industrielle et d’un retour à la construction et au renforcement de l’Etat

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