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L’analyse de projet et l’évaluation

Chapitre 11. L’analyse de projet et l’évaluation. Concepts clés et apprentissage. Comprendre ce qu’est le « risque prévisionnel » et les différentes sources de valeur. Comprendre et être capable de faire des analyses de scénarios et de sensibilité.

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L’analyse de projet et l’évaluation

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Presentation Transcript


  1. Chapitre 11 L’analyse de projet et l’évaluation

  2. Concepts clés et apprentissage • Comprendre ce qu’est le « risque prévisionnel » et les différentes sources de valeur. • Comprendre et être capable de faire des analyses de scénarios et de sensibilité. • Comprendre les différentes formes d’analyse de rentabilité. • Être à l’aise avec la notion de levier d’exploitation. • Comprendre les choix de gestion et le rationnement du capital.

  3. Organisation du chapitre • L’évaluation des estimations de la VAN • Les analyses de scénarios et l’évaluation par simulation • L’analyse du seuil de rentabilité • Le FME, le volume des ventes et le seuil de rentabilité • Le levier d’exploitation • Le choix des investissements : considérations supplémentaires • Résumé et conclusions

  4. L’évaluation des estimations de la VAN • Les estimations de la VAN ne sont pas seulement des estimations… • Une VAN positive constitue un bon argument en faveur du projet, mais on doit l’examiner plus attentivement. • Risque prévisionnel – Possibilité que des erreurs dans les flux monétaires projetés mènent à des décisions erronées. Plus la VAN est sensible à ces erreurs, plus le risque prévisionnel est important. • Sources de valeur – On doit pouvoir déterminer l’élément particulier qui constitue la source de valeur du projet.

  5. Analyses de scénarios • Qu’arrive-t-il avec la VAN lorsque des scénarios différents sont envisagés en ce qui concerne les flux monétaires ? • Il faut, à tout le moins, jeter un œil aux scénarios suivants : • Meilleur scénario – les revenus sont élevés et les coûts sont bas. • Pire scénario – les revenus sont bas et les coûts élevés. • Il est possible d’envisager un nombre illimité de scénarios. • Même si le meilleur et le pire scénarios sont peu probables, ils sont tout de même possibles.

  6. Exemple d’un nouveau projet • Considérons le projet discuté dans le livre. • Le coût initial est de 200 000 $ et le projet a une durée de vie de 5 ans. Il n’y a pas de valeur de récupération. L’amortissement est linéaire, le taux de rendement requis est de 12 % et le taux d’imposition est de 34 %. • La VAN du scénario de base est 15 567 $.

  7. Résumé de l’analyse de scénario– Exemple d’un nouveau projet(suite)

  8. Analyse de sensibilité • Examen des variations de la VAN lorsqu’une seule variable est modifiée. • C’est une variante de l’analyse de scénario visant à déterminer les effets sur la VAN de variables spécifiques. • Plus la volatilité de la VAN face à une variable spécifique est importante, plus le risque prévisionnel associé à cette variable sera élevé et plus on voudra porter attention à cette estimation.

  9. Résumé de l’analyse de sensibilité– Exemple d’un nouveau projet (suite)

  10. L’évaluation par simulation • Combinaison de l’analyse des scénarios et de l’analyse de sensibilité. • La méthode de Monte Carlo peut estimer des milliers de scénarios possibles basés sur des distributions conditionnelles tout en imposantdes contraintes sur chacune des variables. • Le résultat consiste en un grand nombre d’estimations de la VAN qu’on résume en calculant la valeur moyenne et une mesure de la fourchette des différentes possibilités. • Pour que l’évaluation par simulation soit faite correctement, il faut envisager aussi les relations entre les différentes composantes des flux monétaires.

  11. La prise de décision • Il faut faire attention de ne pas être paralysé par les analyses. • À un point, une décision doit être prise. • Si la majorité des scénarios font état d’une VAN positive, alors vous devriez être raisonnablement confiant en acceptant le projet. • Si des changements minimes dans les estimations font en sorte que la VAN devient négative, alors vous préférerez peut-être reporter le projet.

  12. L’analyse du seuil de rentabilité • Instrument bien connu et couramment utilisé pour étudier les liens entre le volume des ventes et la rentabilité. • Trois mesures de rentabilité : • Le point mort – Niveau de ventes où le bénéfice net sur un projet est nul. • Le point mort de trésorerie – Niveau de ventes auquel le flux monétaire provenant de l’exploitation est nul. • Seuil de rentabilité financière – Niveau de ventes où la VAN est nulle.

  13. Coûts fixes et coûts variables – Exemple • Il y a deux types de coûts qui sont importants dans l’analyse du seuil de rentabilité : les coûts fixes et les coûts variables. • Coûts variables totaux = coût par unité  quantité produite = v Q • Les coûts fixes sont constants au cours d’une période donnée, c’est-à-dire qu’ils ne dépendent pas du niveau de production. • Coûts totaux = Fixes + Variables = CF + vQ • Exemple : • Votre entreprise paie 3 000 $ par mois en coûts fixes. Vous payez également 15 $ par unité produite. • Quel est le coût total si vous produisez 100 unités ? • Si vous en produisez 5 000 ?

  14. Coût moyen vs coût marginal • Coût moyen • CT / nombre d’unités • Diminue à mesure que le nombre d’unités augmente • Coût marginal • Coût de production d’une unité supplémentaire • Équivalent au coût variable unitaire • Exemple : Quels sont le coût moyen et le coût marginal d’une unité dans chacune des situations présentées précédemment ? • Production 1 000 unités : Moyen = 18 000 / 1 000 = 18 $ • Production 5 000 unités : Moyen = 78 000 / 5 000 = 15,60 $

  15. Le point mort • Niveau de ventes où le bénéfice net sur un projet est nul. • BN = (Chiffre d’affaires – CV – CF – A) (1 – T) = 0 • (Prix Q) – (Coût variable unitaire Q) – CF – A = 0 • Q (Prix – Coût variable unitaire) = CF + A • Q = (CF + A) / (Prix – Coût variable unitaire)

  16. L’utilité du point mort • Le point mort est souvent utilisé comme un critère permettant de filtrer les projets. • Si un projet n’atteint pas le point mort comptable, il n’en vaudra pas la peine. • Le point mort permet aux gestionnaires de connaître la contribution d’un projet au total des bénéfices comptables.

  17. Les flux monétaires et le seuil de rentabilité • Les flux monétaires nous intéressent plus que le bénéfice comptable. • Lorsque la firme a des déductions hors caisse, le flux monétaire est positif. • Si l’entreprise atteint juste son seuil de rentabilité, alors le flux monétaire est égal à l’amortissement. • Un projet qui atteint uniquement son point mort a une VAN négative et un rendement nul.

  18. Seuil de rentabilité – Exemple • Considérons le projet suivant : • Un nouveau produit requiert un investissement initial de 5 M$ avec un amortissement linéaire. La valeur de récupération est nulle et la durée de vie est de 5 ans. • Le nouveau produit sera vendu au prix de 25 000 $ et le coût variable unitaire est de 15 000 $. • Les coûts fixes sont de 1 M$. • Quel est le seuil de rentabilité pour chaque année ? • Amortissement = 5 000 000 / 5 = 1 000 000 $ • Q = (1 000 000 + 1 000 000) / (25 000 – 15 000) = 200 unités

  19. Seuil de rentabilité – Exemple (suite) • Quels sont les FME au seuil de rentabilité (en ne tenant pas compte de l’impôt) ? • FME = (V – CV – CF – A) + A • FME = (200  25 000 – 200  15 000 – 1 000 000) + 1 000 000 = 2 000 000 • Quel est le point mort de trésorerie ? • FME = [(P – v) Q – CF – A] + A = (P – v) Q – CF • Q = (FME + CF) / (P – v) • Q = (0 + 1 000 000) / (25 000 – 15 000) = 100 unités

  20. Seuil de rentabilité – Exemple (fin) • Quel est le seuil de rentabilité financière ? • Supposez un taux de rendement exigé de 18 %. • Point mort = 200 • Point mort de trésorerie = 100 • Quel est le seuil de rentabilité financière ? • Le processus est similaire à celui de l’établissement d’un montant de soumission. • Quels sont les FME qui font en sorte que la VAN = 0 ? • N = 5 ; VA = 5 000 000 ; taux = 0,18 ; vpm = 1 598 889 = OCF • Q = (1 000 000 + 1 598 889) / (25 000 – 15 000) = 260 unités • La question devient donc : Sommes-nous capable de vendre 260 unités par année ?

  21. Trois mesures de rentabilité • Point mort • Lorsque BN = 0 • Q = (CF + A) / (P – v) • Point mort de trésorerie • Lorsque FME = 0 • Q = (CF + FME) / (P – v) (on ne tient pas compte de l’impôt) • Seuil de rentabilité financière • Lorsque la VAN = 0 • Point mort de trésorerie < Point mort < Seuil de rentabilité financière

  22. Le levier d’exploitation • Importance des coûts fixes dans un projet ou une entreprise. • Le niveau du levier d’exploitation a d’importantes répercussions sur l’évaluation d’un projet. • Plus le ratio de levier d’exploitation est élevé, plus le danger associé au risque prévisionnel est important. • Plus les coûts fixes sont importants, plus le ratio sera élevé. • Le ratio dépend du volume des ventes duquel on part. • CLE = 1 + (CF / FME)

  23. CLE – Exemple • Considérons l’exemple précédent • Supposons que les ventes sont de 300 unités • Ce niveau rencontre les trois seuils de rentabilité • Quel est le CLE à ce niveau de ventes ? • FME = (25 000 – 15 000)  300 – 1 000 000 = 2 000 000 • CLE = 1 + 1 000 000 / 2 000 000 = 1,5 • Qu’arrivera-t-il au FME si le niveau des ventes augmente de 20 % ? • Variation en pourcentage du FME = CLE Variation en pourcentage de Q • Variation en pourcentage du FME = 1,5 (0,2) = 0,3 ou 30 % • FME augmentera à 2 000 000 (1,3) = 2 600 000 $

  24. Considérations supplémentaires • L’éventail des choix de gestion • Le choix basé sur la croissance • Le choix basé sur la diminution ou l’abandon • Le choix basé sur l’attente

  25. Le rationnement du capital • Situation dans laquelle une firme envisage plusieurs projets ayant des VAN positives alors qu’elle ne peut trouver le financement nécessaire à leur réalisation. • Rationnement stratégique – situation dans laquelle les dirigeants d’une entreprise attribuent à chaque division un certain montant pour leur choix d’investissement. • Rationnement véritable – situation dans laquelle une entreprise ne peut obtenir de financement pour un projet, quelles que soient les circonstances. • L’indice de rentabilité est un outil utile lorsque l’on fait face au rationnement stratégique.

  26. Quiz minute • Qu’est-ce que l’analyse de sensibilité, l’analyse de scénario et l’évaluation par simulation ? • Pourquoi ces analyses sont-elles importantes et à quel moment devons-nous les utiliser ? • Quelles sont les trois mesures de rentabilité et comment doit-on les employer ? • Qu’est-ce que le coefficient de levier d’exploitation ? • Quelle est la différence entre le rationnement stratégique et le rationnement véritable ?

  27. Résumé et conclusions • Voici ce que vous devriez maintenant savoir : • Le risque prévisionnel résulte des estimations faites dans l’analyse de la VAN. • Les analyses de sensibilité, de scénarios et l’évaluation par simulation sont des outils importants pour contrôler le risque prévisionnel. • L’analyse de rentabilité permet d’identifier les seuils critiques de vente. • Le levier d’exploitation détermine à quel point les flux monétaires sont sensibles à la variation dans le volume des ventes. • Différents choix de gestion peuvent s’appliquer à un même projet. • Le rationnement du capital survient lorsque des projets profitables ne peuvent être acceptés, faute de financement.

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