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CONTES DE TOUS LES PAYS

CONTES DE TOUS LES PAYS. - II -. UN LOUP TRÈS BÊTE. De nombreux contes et légendes tournent le loup en dérision. Sans doute est-ce pour combattre la peur du loup qui a longtemps régné… Voici une histoire slave qui nous montre comment le loup a été obligé de se coucher le vendre vide !.

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CONTES DE TOUS LES PAYS

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Presentation Transcript


  1. CONTES DE TOUS LES PAYS - II -

  2. UN LOUP TRÈS BÊTE De nombreux contes et légendes tournent le loup en dérision. Sans doute est-ce pour combattre la peur du loup qui a longtemps régné… Voici une histoire slave qui nous montre comment le loup a été obligé de se coucher le vendre vide !

  3. Il était une fois… Début magique ! Il était une fois • un jeune loup affamé. Que fait-il ? Pardi ! Il • part à la recherche d’une bête à manger. • Ses ambitions étant à la hauteur son appétit, • il jette son dévolu sur un cheval. • Il s’en approche, se léchant déjà les babines, • et lui dit : « Je suis bien content que tu • sois là, cheval ! Car j’ai grand-faim, et je • m’en vais te dévorer. » • Notre cheval ne se démonte pas ! • « D’accord ! lui dit-il. Mais auparavant, tu dois • vérifier que tu as le droit de me manger. • Est-ce que tu sais lire ? • Bien sûr ! répond le loup. • Alors, c’est facile. Passe derrière moi et lis l’écriteau • que le roi a accroché à ma queue. Dessus, c’est • écrit si tu peux me manger ou non. »

  4. Docile – ou stupide ! – le loup passe derrière le cheval pour rechercher l’écriteau en question. Quelle ruade, grands dieux ! Le pauvre loup a voltigé à vingt mètres ! Et bien entendu, lorsqu’il se relève, il a beau regarder autour de lui… son repas a disparu !!! Il ne lui reste qu’à continuer sa recherche. Heureusement, non loin, il aperçoit deux moutons. Des moutons, quelle aubaine !

  5. Oui, deux beaux moutons biens gras, occupés à boire à la rivière. Il en remue la queue de contentement, notre jeune loup ! Il s’approche des moutons et leur dit : « Je suis bien content de vous trouver ! Car je n’ai pas encore déjeuné, et je vais vous manger ! - Bon, disent les moutons d’un air faussement résigné. Et, on peut savoir lequel de nous tu vas manger en premier ? » Le loup ne s’était pas posé la question… « Ben… enfin… je ne sais pas… - Tu devrais faire comme les autres loups, lui disent les moutons. Quand ils ne savent pas par qui commencer, ils nous font faire la course. Et ils mangent toujours le gagnant en premier. » Et, comme c’est un loup décidément très bête, il décide de suivre le conseil des moutons.

  6. Est-ce que vous avez deviné la suite ? Les moutons ont pris leur élan, et ils ont foncé dans le loup. Celui-ci en a vu trente-six chandelles ! C’est dur, c’est très dur, un crâne de mouton ! Alors de deux moutons… Le loup a basculé dans la rivière, et, quand il en est sorti, tout penaud, tout trempé, son repas avait encore disparu. Car vous imaginez bien que les moutons ne l’ont pas attendu !

  7. Le loup se met donc en quête d’une autre bête à manger… Ah ! Voici un âne ! « Tu tombes bien, l’âne ! J’ai une faim… de loup, et je vais… » Mais l’âne l’interrompt. « Ah! que je suis bien chanceux de t’avoir rencontré ! Je te cher- che partout depuis ce matin ! Mon maître célèbre le mariage de son fils, et il veut absolument que tu sois leur invité d’honneur. Monte vite sur mon dos, que je t’emmène à la noce ! et tu verras : il y a plein de bonnes choses, même des cochons rôtis !

  8. Et nous sommes bien obligés de croire que ce loup est vraiment très bête, car il gobe cette histoire et, flatté, alléché, il saute sur le dos de l’âne pour se rendre à la noce ! Les voilà partis vers le village dans cet équipage, et, en arrivant au village, l’âne pousse de si vigoureux Hi ! Han ! que tout le monde sort sur le pas des portes.

  9. Oui, mais… Mais lorsqu’ils aperçoivent le loup, ils courent s’armer de piques et de bâtons et se précipitent vers cet étrange attelage… « Tu vois comme ces gens t’aiment ? (il est tout de même bien hypocrite, cet âne !) Ils viennent tous à ta rencontre ! » Tout de même, le loup est un peu inquiet. « Pourquoi donc ont-ils des bâtons ? » « Oh ! ne t’inquiète pas, c’est la coutume ici, les jours de noce. C’est ainsi que l’on accueille les invités de marque. » Mais les paysans, vous en doutez bien, se jettent sur le loup et le rouent de coups de bâton !

  10. L’animal trop naïf dut se coucher le ventre creux. En léchant ses plaies et ses bosses, il prit la résolution de ne plus croire tout ce qu’on lui disait !!!

  11. L'OGRESSE ET LE BOUDDHA Et voici un conte d’ogresse qui nous vient d’Asie. Mais il finit… Et puis non, je ne vous le dirai pas ! Vous verrez bien !

  12. Il y a bien, bien longtemps, dans la ville de Rajagriha, en Inde, vivait une ogresse. Une vraie ogresse ! Et, chaque fois qu’elle ou ses enfants avaient faim, c’était tout simple : elle allait en ville, attrapait deux ou trois enfants bien dodus, et les ramenait dans son antre, pour les dévorer avec ses petits. Les mamans se lamentent, les papas se mettent en colère, mais tout cela ne change rien à la situation. Finalement, les femmes se réunissent pour essayer de trouver une solution à elles toutes (et remarquez ! L’initiative vient des femmes !).

  13. « Tuons l’ogresse ! » propose l’une. « On n’y arrivera pas, protestent ses compa- gnes, elle est trop grande et trop forte pour nous ! » « Dans ce cas, allons vivre ailleurs ! » dit une femme. Mais là non plus, personne n’est d’accord. Comment abandonner sa maison, sa ville, le travail du mari ? C’est alors qu’une troisième propose : « Allons voir le bouddha ! c’est un sage, et il saura résoudre notre problème. » Et aussitôt, ces dames vont exposer leurs tracas au bouddha.

  14. Comme à l’accoutumée, le bouddha est assis en tailleur au bord de la rue, son bol près de lui (le bol, c’est pour les pièces que lui donnent les passants).Il écoute attentivement ces dames, il réfléchit… Puis il sourit tout seul et dit aux femmes : « Laissez-moi faire ! »

  15. Et justement, le lendemain, Kishimo-Jin (c’est le nom de l’ogresse, je ne vous l’avais pas dit ? Oh ! Excusez-moi !) Kishimo-Jin, donc, vient en ville avec ses enfants. Le bouddha profite qu’un des petits traîne derrière pour lui faire signe : « Regarde dans mon grand bol, si tu veux connaître l’avenir ! » Il est bien étonné, le petit ogre. Et, comme il est aussi bien curieux, il se penche, il regarde, regarde… et clac ! Le bouddha retour- ne le bol et l’enferme dessous !

  16. Lorsque Kishimo-Jin se rend compte qu’un de ses petits a disparu, elle devient folle d’inquiétude. Mais elle a beau chercher, chercher partout, dans la ville, dans la campagne, dans la montagne… Impossible de le retrouver ! Alors, elle pense a aller demander aide au bouddha.

  17. Celui-ci lui demande : « Pourquoi pleures-tu, Kishimo-Jin ? - Hélas ! répond-elle en sanglotant. Il m’est arrivé un grand malheur. Je me promenais en ville avec mes enfants, et voilà que mon petit dernier a disparu ! Je ne le trouve nulle part. - Ah bon ? dit le bouddha en souriant. C’est terrible, ça, pour une maman ! Allons, ne pleure plus ! Regarde ! » Et, retournant le bol, il libère le petit ogre – qui dormait comme un bienheureux ! – et le rend à Kishimo-Jin. Maintenant, elle pleure encore, mais c’est de joie ! Elle pleure et rit en même temps, tout en serrant bien fort son petit sur son cœur. Et le bouddha lui dit d’une voix douce : « Maintenant, tu comprends pourquoi les mamans sont si malheureuses quand tu prends leurs enfants ?

  18. Oui, oui, je comprend, gémit Kishimo-Jin. Mais, comprends toi aussi ! Il faut que je nourrisse mes enfants ! - Là, tu as raison, répond le bouddha. Alors, je te propose un marché : à partir d’aujourd’hui, tu ne touches plus aux enfants de la ville. Et, en échange, chaque jour, les gens te donneront de quoi manger. Ainsi, tu pourras nourrir et élever tes enfants sans faire pleurer personne ! » L’ogresse accepta. Et, depuis ce jour,à Rajagriha, elle est la bienvenue. Et les enfants vont jouer avec elle et se pendre à ses bras, et même lui faire des chatouilles !!!

  19. Maintenant, en Asie, Kishimo-Jin est devenue la déesse protectrice des enfants. Et, dans certaines régions, il n’est pas rare que l’on accroche des grelots aux vêtements des enfants pour lui rendre hommage.

  20. Textes : inspirés de légendes du monde. Musique d’inspiration celte : Carlos Nunez - Pasacorredoiras Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/

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