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Marjorie Spiegel: The Dreaded Comparison Human and animal slavery

Marjorie Spiegel: The Dreaded Comparison Human and animal slavery. Étude de l’analogie entre l’esclavage humain et animal Problématique Résumé de Spiegel Bilan. 1. Problématique et enjeux Définitions.

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Marjorie Spiegel: The Dreaded Comparison Human and animal slavery

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Presentation Transcript


  1. Marjorie Spiegel: The DreadedComparisonHuman and animal slavery Étude de l’analogie entre l’esclavage humain et animal Problématique Résumé de Spiegel Bilan

  2. 1. Problématique et enjeux Définitions • Esclavagehumain: le système qui permet le droit de propriété d’un être humain sur un autre.1 • Réduire en esclavage, c’est enlever toutes ses libertés à un individu pour en faire une simple force de travail.1 • L’esclavage remonte à l’époque antique, mais Spiegel se réfèreuniquement à la traitenégrière, c’est-à-dire le commerce des esclaves africains. Entre le 15e et le 17e siècles, 12 à 15 millions d’esclaves africains ont été déportés par les Européens. 1. Gilles Gauvin, Abécédaire de l’esclavage des Noirs, éditions Dapper, p.35

  3. 1. ProblématiqueRappel du contexte historique • « La colonisation européenne dans les Caraïbes et aux Amériques, après l’arrivée de Christophe Colomb en 1492, s’est immédiatement traduite par l’asservissement des Amérindiens. (….) En 1550 : on reconnait que les indigènes d’Amérique sont des êtres humains. Il était désormais interdit d’en faire des esclaves. Les colons se tournèrent donc vers les Africains pour s’approvisionner en main-d’œuvre. » • Commerce triangulaire : il y a 3 formes de traites négrières, dont la plus importante fut le commerce triangulaire. Les navires partaient d’Europe chargés de marchandises et les échangeaient contre des esclaves fournis par des notables africains. Une fois la transaction réalisée, les négriers repartaient vers les colonies antillaises pour y vendre leur précieuse cargaison. Là, les navires étaient remplis de denrées coloniales (sucre, café, coton, indigo) qui étaient rapportées en Europe. Gilles Gauvin, Op. Cit, p.108

  4. 1. Problématique Définitions • Esclavage animal: toute utilisation de l’animal? L’auteure ne le précise pas, mais elle mentionne l’utilisation de l’animal de compagnie. On peut donc supposer que pour elle, toute forme d’utilisation de l’animal est assimilable à l’esclavage. • Origine du parallèle entre les deux types d’esclavage: « Pain is pain, whether it be inflicted on man or on beast; and the creature who suffers it, whether man or beast, being sensible to the misery of it, whilst it lasts, suffers evil… The white man… can have no right, by virtue of his color, to enslave and tyrannize over a black man… For the same reason, a man can have no natural right to abuse or to torment a beast. » Humphrey Primatt,1776 • Dois-je citer Bentham?

  5. Darwin • « Les deux sujets qui émouvaient mon père peut-être plus fortement que toute autre question étaient la cruauté envers les animaux et l’esclavage. Tous deux lui inspiraient une horreur intense, et son indignation était accablante si on faisait preuve de légèreté ou d’indifférence en la matière ». L’un des fils de Darwin, à propos de son père. (cité dans Clark, The survival of Charles Darwin, p.76-77) • «Les animaux que nous avons réduit en esclavage, nous n'aimons pas les considérer comme nos égaux.»

  6. Ajouts de Charles Patterson, Un éternel Tréblinka, p.24 • Origine de l’exploitation des animaux: « a commencé il y a environ 11 000 ans au Proche-Orient, quand un certain nombre de communautés commencèrent à passer d’un régime de chasse et de cueillette à un régime de domestication des plantes et des animaux. » • Unethèsesoutenue par certains, dont Karl Jacoby dans« Slaves by nature? Domesticanimals and humanslaves » : il y a « plus qu’une coïncidence dans le fait que la région qui fournit les premières preuves d’agriculture, le Moyen-Orient, soit aussi celle qui fournir les premières preuves d’esclavage. De fait, dans le Proche-Orient ancien, l’esclavage n’était « guère plus qu’une extension aux humains de la domestication animale ». L’asservissement des animaux aurait servi de modèle et d’inspiration à l’asservissement des hommes.

  7. 1. ProblématiqueBut de l’oeuvre • But de l’œuvre de Spiegel : montrer, images à l'appui, les similarités troublantes entre l'esclavage des Noirs et celui des animaux. • L’analogie sert surtout à montrer l’ampleur du mal et les racines communes de l’oppression. • Ultimement, le but est d’abolir l’oppression animale, mais aussi toute forme d’oppression: «  Further, any oppression helps to prop up otherforms of oppression. This iswhyitis vital to link oppression in ourminds, to look for the common, shared aspects, and fightagainstthem as one, ratherthanprioritizingvictim’ssuffering (whatwe have alreadyidentified as the « either-or » pitfall). » (p.26)

  8. 1. ProblématiqueActualité de l’analogie • Aujourd’hui, on reprend cet argument chez les abolitionnistes antiwelfaristes (ceux qui pensent que réformer l’exploitation ne fait que réduire les chances de pouvoir un jour l’abolir) : la question n’est pas d’agrandir les cages mais de faire en sorte qu’elles soient vides, de la même façon qu’on ne veut pas des esclaves plus heureux, mais pas d’esclaves du tout. • Spiegel, elle, n’utilise jamais l’analogie de cette manière ; elle n’oppose pas l’abolitionnisme et le welfarisme; elle n’utilise même pas ces termes… On peut quand même inférer qu’elle se situe fort probablement du côté de l’abolitionnisme. Elle parle de « l’abolition de la souffrance institutionnalisée ».

  9. 1. ProblématiqueActualité de l’analogie • Le termine abolitionnisme, en éthique animale, est d’ailleurs un emprunt à l’abolitionnisme, un courant de pensée qui émerge dans le dernier tiers du 18e siècle et vise la suppression de l’esclavage. • De même, au 19e siècle, certains étaient abolitionnistes, et d’autres étaient abolitionnistes « graduellistes » (alors qu’en éthique animale, on parle d’abolitionnistes welfaristes ou antiwelfaristes). Ces derniers privilégiaient une approche plus étapiste : des réformes sur le bien-être des esclaves pouvaient mener à l’abolition.

  10. 1. Problématique Actualité de l’analogie • Or, l’abolition de l’esclavage, historiquement, passa par un processus graduel (mais non par des réformes welfaristes) : • « Si les deux systèmes (esclavage et traite négrière) étaient liés (la traite fournissant les esclaves nécessaires aux colonies), les Européens, sous la pression des abolitionnistes britanniques, puis français, ont commencé par combattre la traite, l’idée dominante étant de faire peu à peu disparaître l’esclavage sans mettre en danger l’économie des colonies. Ainsi la traite fut-elle abolie dès 1807 par la Grande-Bretagne et les États-Unis puis en 1815 par les grandes puissances réunies au congrès de Vienne. Non seulement l’abolition de la traite était conçue comme un acte humanitaire ouvrant la voie à la fin progressive de l’esclavage, mais en plus elle permettrait le lancement des premiers projets de conquêtes coloniales en Afrique, ce continent n’étant plus vidée de sa population par le commerce des esclaves. Un système d’exploitation économique en remplaça alors un autre, jugé barbare, dépassé et moins rentable. » (Abécédaire p.109)

  11. 1. Problématique Enjeux Dans notre civilisation, montée de la valeur de l’égalité par divers mouvements de libération: Noirs, femmes, homosexuels, minorités diverses… Et lutte contre diverses formes de discrimination: laidisme, âgisme, oralisme, classisme, etc.

  12. 1. Problématique Enjeux • L’enjeu: est-on prêt à étendre la notion d’égalité, entendue comme prescription morale, aux animaux non humains? Est-on prêt à élargir le cercle de la moralité, de la communauté humaine à la communauté des êtres sensibles? • Si l’on en croit la montée de la valeur d’égalité dans notre civilisation (Tocqueville), on peut supposer que oui. • L’analogie refait continuellement surface dans le débat. Aussi bien en étudier la pertinence. • Nuance: Spiegel est consciente que la comparaison a aussi ses limites (les animaux ne peuvent s’organiser pour se rebeller comme les Noirs; ils répondent différemment à l’asservissement; etc.)

  13. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 1 : an historicalunderstanding • Mise en garde: la comparaison peut insulter. Réponse de Spiegel : la comparaison est offensante seulement aux spécistes qui sont tombés sous le joug de la propagande des oppresseurs. • Poursuite de PETA à l’égard de Sea World: PETA a invoqué le 13e amendement de la Constitution américaine, arguant que les orques sont en état d’esclavage, car ils sont gardés loin de leur habitat, confinés, limités dans leurs comportements naturels et en plus, ils font des tours qui rapportent des profits à Sea World. • Seaworld a rétorqué que cet effort pour étendre le 13e amendement aux animaux est vain et offensant. • Capsule potin: Spiegel poursuit PETA

  14. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 1 : an historicalunderstanding • Dans plusieurs cultures, l’animal était un symbole positif (ex: « Sitting Bull »). À partir de quel moment la comparaison avec un animal est-elle devenue une insulte? • Les colons puritains Blancs, découvrant le Nouveau monde, mesuraient le progrès et la civilisation dans les termes suivants : à quel degré un peuple peut se détacher de la nature. • C’était servir Dieu que de soumettre la nature, les animaux et les Noirs (et c’était aussi pratique).

  15. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 1 : an historicalunderstanding Arguments en faveur de la libération: • Nous ne pouvons plus maintenir que la souffrance de certains est correcte parce qu’eux ne sont pas comme nous. • Une idée est dépassée : celle qu’il faille attendre qu’un groupe plus important soit totalement confortable avec ses droits avant qu’un autre puisse en avoir (droit de vote des femmes, esclavage, apartheid). • Aujourd’hui, l’esclavage humain est mal vu et illégal, mais pas encore l’esclavage animal: il est correct de traiter les animaux «  comme du bétail ».

  16. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 1 : an historicalunderstanding • Pourtant, la ligne de démarcation entre les animauxhumains et non humainsparaîtarbitraire: nous sommes plus proches génétiquement et « comportementalement » de certains primates qu’eux ne le sont des crapauds. • Repose sur une mauvaise compréhension de la théorie de l’évolution (les animaux plus complexes seraient supérieurs et pourraient dominer les autres). • Le darwinisme social a aussi servi à justifier l’asservissement des Noirs (ceux-ci seraient moins « évolués » que les Blancs). • Avant le darwinisme, la religion chrétienne était elle aussi invoquée pour justifier la domination de l’être humain sur les animaux non humains (Genèse 1:26 et 1:28). Elle a aussi servi de justification à l’esclavage (Abécédaire, p.55). Thèse marxienne: les conditions matérielles d’existence conditionnent la pensée.

  17. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 1 : an historicalunderstanding • Plus nous en savons à propos de l’environnement, et des écosystèmes, plus nous voyons l’absurdité de classer les espèces les unes contre les autres: chacune a des attributs qui manque à l’autre, et c’est l’anthropocentrisme qui nous amène à penser que les qualités humaines sont plus importantes. • Rappelle l’argument de Francionecontre la théorie des esprits semblables: le critère de la rationalité semble être arbitrairement choisi. « Whyis the ability to do calculusmorallybetterthan the ability to flywithyourwings? Whyis the ability to recognizeyourself in a mirrormorallybetterthanyourability to recognizeyourself in a scentthatyouleft on a bush? » (Francione,Animals as persons, p.11-12)

  18. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 1 : an historicalunderstanding • Si la Terre était soudainement colonisée par des espèces plus fortes et belliqueuses que les êtres humains, elles pourraient justifier leur domination sur nous par leur propre attribut spécial (ce critère pourrait être celui de voir dans le noir). • En ce moment, nos rapports avec les animaux sont des rapports de force.

  19. Tiré de Quino, « À votre bon cœur! »

  20. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 1 : an historicalunderstanding • Quelles seraient les caractéristiques qui seraient pertinentes pour déterminer si un être mérite de la considération morale ? • Il y a eu plusieurs tentatives pour trouver des qualités possédées par les êtres qui manquent aux animaux, pour justifier la discrimination : 1) la principale : celle à raisonner De la même façon, pendant des siècles, les Noirs ont été appelés « irrationnels »

  21. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 1 : an historicalunderstanding 2) l’habileté à parler, à faire des choix libres… • Ces arguments sont démentis par l’argument des cas marginaux. • Et en plus, ces critères ne sont pas moralement pertinents: quel est le lien entre l’habileté à conduire une voiture, voir dans le noir, et le droit de ne pas être torturé, asservi, etc ? Le seul critère moralement pertinent : la sensibilité.

  22. Tableau des arguments pour justifier le spécisme et le racisme. Argument de Carl Cohen et Tibor Machan Source: Valéry Giroux, Du racisme au spécisme, p.88

  23. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 2 : oppression in language and literature Les pensées et vocabulaire de l’oppression sont dans la littérature: • À cause de la très mauvaise opinion que le peuple avait des animaux, les auteurs racistes ont fait de la propagande contre les Noirs en les comparant à des animaux. • Pour notre analogie, nous n’avons pas besoin de transférer ceci aux animaux non humains : les animaux sont déjà utilisés comme métaphore! • Quand l’animal est obéissant, il est un compagnon loyal; quand il est indépendant, il est une « bête incontrôlable ». De même, les Noirs laissés en liberté étaient des bêtes, tandis que les dociles étaient d’admirables créatures. Les scientifiques de l’époque ont longtemps pensé que les Noir étaient des singes.

  24. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 2 : oppression in language and literature Les pensées et vocabulaire de l’oppression sont dans le langage: • Domestiquer un cheval : « break a horse »; • Un « bon chien » est un chien obéissant; • Autrefois, dans le sud d’avant la guerre de sécession, il y avait des hommes appelés les « niggerbreakers », à qui les esclaves faiseurs de trouble et arrogants étaient envoyés.

  25. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 3 – Slaves and masters • La relation maître/esclave en est une de domination. • De même aujourd’hui, la relation entre un chien et son maître en est une maître/esclave. -Si le chien veut faire autre chose que ce qui plaît à son maître, il sera puni et même battu. Le chien apprend qu’il gagnera l’approbation de son maître en supprimant ses propres désirs et en les conformant à ceux de l’humain qui le possède légalement. « … in that state (The Negro) enjoys the greatestamount of happiness… » « A trained dog is a joy and pride. An untrained dog is an infernal nuisance… »

  26. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 3 – Slaves and masters • Un autre aspect similaire : dans la relation maître/esclave, il n’y a pas de récompense permanente pour être à la hauteur de ce que le maître attend de lui. • Ex. de la vache laitière : elle est censée produire un certain nombre de litres de lait par année; si elle est moins productive, elle sera tuée et vendue, malgré ses années de service. Si à un moment elle produit plus, alors ce standard s’appliquera désormais. Une domestique noire forcée de porter une muselière en fer pour l’empêcher de boire et manger.

  27. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 4 : social relations : the destruction of security • Un des aspects les plus tragiques de l’esclavage était la destruction de la famille, et dans un sens plus large, de la structure sociale. Aux yeux des acheteurs, les Noirs étaient seulement des animaux, qui pouvaient se remettre facilement d’un séparation d’avec un enfant ou être cher. «Il est difficile de construire une famille stable: dès leur arrivée, les femmes et les enfants peuvent être séparés; une esclave enceinte peut voir son enfant attribué avant même sa naissance à un autre maître; les membres d’une même famille peuvent être vendus séparément lors des héritages, malgré l’interdiction formulé par le Code noir… » (Abécédaire de l’esclavage des Noirs, p.119)

  28. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 4 : social relations : the destruction of security • Les penseurs racistes ont nié l’existence d’amour entre les Noirs : ce n’était qu’attraction animale et luxure. • De la même manière, la plupart des gens aujourd’hui trouvent difficile d’accepter l’idée que les animaux ressentent de l’amour l’un pour l’autre, comme individus. • Les exemples existant sont rejetés au nom de l’instinct.

  29. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 4 : social relations : the destruction of security • Sur la destruction des relations sociales: analogie entre la vache et l’esclave. • Si une esclave accouchait d’un enfant au même moment que la maîtresse de la plantation, elle devait allaiter l’enfant blanc à la place du sien. • Aujourd’hui, les veaux sont systématiquement séparés de leur mère à la naissance, pour que les vaches puissent se consacrer à fournir du lait aux humains. • Dans les deux cas, la séparation empêche la création d’un lien fort entre la mère et l’enfant.

  30. Ajouts de Charles Patterson, Un éternel Tréblinka • Séparation du veau de la mère pour en recueillir le lait: ce n’est pas que l’élevage industriel qui fait mal ! « Rendre la tétée douloureuse et difficile pour le petit comme pour la mère est un autre moyen d’empêcher celui pour qui il est conçu de boire le lait. Les Nuers entourent le museau du petit de ronces, qui le piquent et piquent le téton. Des éleveurs attachent des tiges pointues à la tête du veau, ce qui lui interdit d’approcher la mère. Pour garder un petit chameau loin des mamelles maternelles, les Rwalas insèrent dans les naseaux du petit une tige qui pique la mamelle. » (p. 26)

  31. Ajouts de Charles Patterson, Un éternel Tréblinka • Contrôle de la reproduction: castration chez les animaux et.. chez les esclaves. • Chez les animaux, la castration sert à produire les animaux qui peuvent être les plus utiles: les bergers tuèrent ou castrèrent presque tous les mâles, s’assurant que seuls les mâles reproducteurs « sélectionnés » féconderaient les femelles. Cela était aussi censé rendre les mâles plus dociles. • Chez les esclaves, la castration était soit une punition, soit une façon s’asseoir sa domination sur l’esclave lubrique et barbare: Les Sumériens castraient les mâles et les mettaient au travail comme des animaux domestiques (…). Le mot sumérien pour désigner un jeune esclave castré – amar-kud – était le même que celui qu’ils utilisaient pour les petits ânes, chevaux et veaux qu’ils castraient. » (p.33)

  32. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 4 : social relations : the destruction of security • D’autres exemples: Expérience, sur les singes, des conséquences du manque de la mère Les vaches laitières sont inséminées artificiellement (privés de contact avec le taureau).

  33. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 5 : transportation – the unbearablejourney • Seulement 15 des 30 ou 40 millions d’Africains ont survécu à l’épreuve de la capture et du transport pour devenir esclave dans le Nouveau Monde. • « Slaves werefrequentlysotightlypackedthat, in the words of an observer, « the shelfwould not easilycontain one more ». Loi fédérale sur le transport: Règlement sur la santé des animaux, art 140 : Interdiction relative à l’entassement 140. (1) Il est interdit de charger ou de faire charger un animal dans un wagon de chemin de fer, un véhicule à moteur, un aéronef, un navire, un cageot ou un conteneur qui est rempli à un point tel que l’animal ou tout autre qui s’y trouve risquerait de se blesser ou de souffrir indûment.

  34. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 5 : transportation – the unbearablejourney • Similarités avec le Middle Passage : entassement, excréments et urine, taux de mortalité « acceptable », longueur, et folie conduisant à la violence et au cannibalisme. • Tout ça se retrouve dans l’élevage des animaux. • A la fin du voyage : abattage pour l’animal, marché ou encan pour l’esclave et vie d’esclavage (note: les encans pour animaux existent toujours). La célèbre gravure du négrier anglais Brooks

  35. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 6: Hunting • Selon Spiegel, la chasse est la démonstration d’un pouvoir absolu sur quelqu’un d’autre : le pouvoir absolu de terminer la vie d’un individu et de l’objectiviser (sauf pour certains peuples, comme les Amérindiens et les Aborigènes, qui chassaient par nécessité et en harmonie avec la nature). • L’espèce la plus chassée aux États-Unis est le chevreuil et surtout le mâle, celui avec les plus grands bois, ce qui supporte l’idée que la chasse est une démonstration de pouvoir.

  36. Analogie: • Les esclaves fugitifs étaient chassés de la même manière que les animaux aujourd’hui. • Il était fréquent d’employer des chiens spécialement entraînés pour haïr et traquer les Noirs. • Jusqu’en 1831, dans les États du Sud, il y avait des hommes dont la profession était d’avoir des « niggerdogs » et de rattraper les esclaves qui fuyaient. Chasse au nègre, Charles-Marie-Félix Martin (1844-1916). « Il est clair que pour lui l’esclave est un homme considéré comme un animal et que le marron, ie l’esclave fugitif, est pensé comme un gibier par ses propriétaires, et plus largement par le système esclavagiste. » Source: http://www.roubaix-lapiscine.com/publications/36/chasse-au-negre.html

  37. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 6: Hunting • La loi avant 1863 reconnaissait que chasser des esclaves noirs étaient légal. • De même, chasser les animaux est légal ici- et même encouragé par certains regroupements comme la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs.

  38. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 7: Vivisection • Le terme vivisection veut dire disséquer vivant, mais est utilisé maintenant pour désigner tout expérience faite sur une créature humaine ou non humaine. Ceci inclut brûler, congeler, opérer, inoculer une maladie, faire des expériences psychologiques, tester des drogues, et toute autre procédure impliquant de jouer avec la vie d’un autre d’une façon non thérapeutique. Souvent, la seule façon pour un esclave de se suicider était de jeûner jusqu'à ce que mort s'en suive. Cet instrument était un ouvre bouche, une sorte de ciseau qu'on employait pour l'introduire entre les dents et obliger le Noir à manger. Source: http://neddo.skyrock.com/2940818581-SPECULUM-ORIS-Ouvre-bouche.html « Stereotaxicdevice ».

  39. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 7: Vivisection • Les Noirs ont souffert aussi de ces expériences. • L’exemple le plus documenté d’expérimentation médicale sur les Noirs est le Tuskegee Syphilis study, la plus longue expérience menée sur des êtres humains de toute l’histoire médicale.

  40. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 8 In defense of slavery • Ce chapitre invoque les discours-alibis qui tentent de justifier l’esclavage animal et humain. Citations : «(The abolition of slave-trade) wouldbeextremecruelty to the Africansavages, a portion of whomitsavesfrom massacre, or intolerable bondage in theirown country, and introduceinto a muchhappier state of life » -James Boswell, eighteencentury pro-slaverywriter. « In the eighteencenturyitwaswidelyurgedthat domestication was good for animals; itcivilisedthem and increasetheirnumbers: « wemultiply life, sensation and enjoyment. » –Keith Thomas, Man and the Naturel World, quoting Benjamin Rush

  41. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 8 In defense of slavery • Il a souvent été soutenu que pour certains- et bien sûr, eux mais jamais nous- la vie en tant qu’esclave est bénéfique plus que dommageable. (Aristote) • Pour que cette rationalisation soit efficace, les victimes doivent être transformées – dans l’esprit du maître- d’êtres oppressés à subordonnés reconnaissants ; reconnaissant d’être utilisés, appréciés et protégés, en comblant les besoins de leurs supérieurs. (idée de consentement) • Ce qui est à l’œuvre dans ces exemples, est une tentative, par la société, de balayer la réalité ; de cesser d’entendre les cris des esclaves, de croire que leur sang versé est différent du nôtre, et finalement de croire que l’esclavage que nous leur imposons n’est pas une entrave pour eux mais un bénéfice.

  42. Ajouts de Wise Les arguments entendus par certains politiciens au Parlement de Liverpool: • que les maîtres d’esclaves était des gens d’impeccables caractères; • que le marché, le commerce, en lui-même, n’était pas cruel; • le « Middle Passage » était une des périodes les plus heureuses de la vie des nègres; • il était fou de penser que les hommes, dont le profit dépendait de la santé de leurs esclaves, pourraient leur nuire; • les maîtres faisaient une faveur aux esclaves : ils seraient charcutés et exécutés à la maison; • les voyageurs arguaient que ce n’était pas un commerce aimable, mais que celui d’un boucher n’est pas aimable non plus, et que pourtant, une côtelette de porc était une bonne chose; • l’abolition détruirait l’Afrique ; • un des membres du parlement s’extasiait : les esclaves avaient l’air si heureux qu’il souhaitait souvent en être un! Article Animal rights, one stepat a time, dans « Animal rights: currentdebates and new directions », p.21

  43. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 9 : Secrecy : hiding from the truth • Politique du secret: le sociologue Philip Slater, un « pattern » de pensée : les difficultés non voulues vont disparaître si elles sont retirées de notre champ de vision. (proche de Brian Luke : « si on ne peut ni les voir ni les entendre, comment éprouver de la compassion pour eux? ») • Jonathan Safran Foer a bien montré, dans son livre EatingAnimals, le secret qui entoure l’industrie de la viande.

  44. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 9 : Secrecy : hiding from the truth • Le secret et la distanciation sont utilisés pour protéger la très profitable institution de la cruauté envers les animaux aujourd’hui. Les laboratoires de vivisection sont inaccessibles. Dans la plupart des cas, il est impossible pour un citoyen d’y entrer à moins d’enfreindre la loi (à noter que ces expériences sont souvent payés par les contribuables). ( lien avec Luke) • Également, le public n’est généralement pas admis dans les établissements d’élevage industriel, sans fenêtre. Les abattoirs, localisés hors des chantiers battus, sont aussi fermés au public.

  45. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 9 : Secrecy : hiding from the truth • Esclavage noir aux États-Unis: le secret était maintenu par des plantations isolées, et plus tard, après l’abolition, par des petites communautés xénophobes qui dissimulaient au monde extérieur la manière dont ils traitaient les Noirs. • Le secret sert à dissimuler à la vue de tous les détails des horreurs de l’exploitation, et ainsi à empêcher le mécanisme de l’empathie de se déclencher. • La même technique a été utilisée dans l’Allemagne nazie.

  46. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 10 : Profits over all • Dans une large mesure, les institutions d’exploitations des Noirs et des animaux peuvent être attribuées à la volonté de faire du profit. • Les antiabolitionnistes disaient que la fin de l’esclavage allait entraîner l’effondrement de la structure économique du sud des États-Unis. • Les habitants de Liverpool, face à la montée de l’abolitionnisme aux 18e et 19e siècles: If our slave tradebe gone, there’s an end to ourlives, Beggars all we must be, ourchildren and wives; No shipsfromour ports theirproudsailse’erwouldspread, And ourstreetsgrownwithgrass, where the cowsmightbefed. (tiré de Steven Wise, p.21)

  47. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 10 : Profits over all • Le principal obstacle à la réforme de l’exploitation animale est la peur d’engranger moins de profits. • Cependant, bien que le motif du profit puisse expliquer certains aspects de la vivisection, de l’élevage industriel, et de la traite négrière, il échoue misérablement à expliquer, par exemple, le lynchage, la ségrégation, la cruauté calculée de plusieurs expériences scientifiques, ou la joie que plusieurs éprouvent en tuant. L’oppression se poursuit au-delà de la recherche du profit. • Il est certain que la religion et le darwinisme social ont pu « justifier » l’exploitation. Cependant, ils n’expliquent pas tout. On constate au contraire que l’homme est prêt à dénaturer certaines théories pour pouvoir combler ce désir fondamental d’opprimer les autres. La notion de pouvoir est incontournable à qui veut comprendre la nature de l’oppression.

  48. 2. Compte-rendu de l’œuvre. Chap. 11 : Power • Souvent, quand quelqu’un est relégué à une position vulnérable dans la société, il va répondre en évacuant sa frustration sur quelqu’un de position sociale encore plus bas. « The ox, as the Greeksused to say, was the poor’s man slave; and even the pooresttinkerhad a dog athisheels on which to bestow the kick whichindicatedhissuperiority. » -Keith Thomas, Man and the Natural World. • Ces victimes/oppresseurs ne sont peut-être pas activement opprimés par un autre individu; ils peuvent l’être d’un système économique inéquitable, ou souffrent de blessures d’enfance. • Aussi longtemps que leur colère est dirigée envers une victime innocente au lieu d’être dirigée vers la cause de leur victimisation, le cycle ne sera pas brisé.

  49. 2. Compte-rendu de l’oeuvreChap. 11 : Power • Autre explication: les gens ont peur des éléments en eux, comme les émotions fortes, les pulsions sexuelles, la faiblesse, la violence... les peurs irrationnelles sont des peurs de la partie « irrationnelle » en soi. Les gens nient ces éléments en eux-mêmes, et en même temps veulent les connaître, alors ils les projettent sur quelqu’un ou quelque chose d’autre : les femmes, les Noirs, les Juifs, les animaux ou même la Nature elle-même. • Alors, comme ces êtres en sont venus à représenter les choses dont cette personne a peur, ou ne peut comprendre, ou veut nier en elle-même, la torture et parfois l’éradication même du symbole est décrétée.

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