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Quelques poèmes…… dans un moment de quiétude…

Quelques poèmes…… dans un moment de quiétude…. Farniente

dean
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Quelques poèmes…… dans un moment de quiétude…

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Presentation Transcript


  1. Quelques poèmes…… dans un moment de quiétude…

  2. Farniente Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage, J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis, Loin des chemins poudreux, à demeurer assis Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse, Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse. Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi, Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe, Le puceron qui grimpe et se pende au brin d’herbe, La chenille traînant ses anneaux veloutés, La limace baveuse aux sillons argentés, Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole. Ensuite je regarde, amusement frivole, La lumière brisant dans chacun de mes cils, Palissade opposée à ses rayons subtils, Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ; Et lorsque je suis las je me laisse endormir, Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir, Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette, Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette. Théophile Gautier, Premières Poésies

  3. La vieillesse Viennent les ans ! J'aspire à cet âge sauveurOù mon sang coulera plus sage dans mes veines,Où, les plaisirs pour moi n'ayant plus de saveur,Je vivrai doucement avec mes vieilles peines.Quand l'amour, désormais affranchi du baiser,Ne me brûlera plus de sa fièvre mauvaiseEt n'aura plus en moi d'avenir à briser,Que je m'en donnerai de tendresse à mon aise !Bienheureux les enfants venus sur mon chemin !Je saurai transporter dans les buissons l'école ;Heureux les jeunes gens dont je prendrai la main !S'ils aiment, je saurai comment on les console.Et je ne dirai pas : "C'était mieux de mon temps."Car le mieux d'autrefois c'était notre jeunesse ;Mais je m'approcherai des âmes de vingt ansPour qu'un peu de chaleur en mon âme renaisse ;Pour vieillir sans déchoir, ne jamais oublierCe que j'aurai senti dans l'âge où le cœur vibre,Le beau, l'honneur, le droit qui ne sait pas plier,Et jusques au tombeau penser en homme libre.Et vous, oh ! Quel poignard de ma poitrine ôté,Femmes, quand du désir il n'y sera plus traces,Et qu'alors je pourrai ne voir dans la beautéQue le dépôt en vous du moule pur des races !Puissé-je ainsi m'asseoir au faîte de mes joursEt contempler la vie, exempt enfin d'épreuves,Comme du haut des monts on voit les grands détoursEt les plis tourmentés des routes et des fleuves ! René-François Sully Prudhomme

  4. Le ballet des heures Les heures sont des fleurs l’une après l’autre éclosesDans l’éternel hymen de la nuit et du jour ;Il faut donc les cueillir comme on cueille les rosesEt ne les donner qu’à l’amour. Ainsi que de l’éclair, rien ne reste de l’heure,Qu’au néant destructeur le temps vient de donner ;Dans son rapide vol embrassez la meilleure,Toujours celle qui va sonner. Et retenez-la bien au gré de votre envie,Comme le seul instant que votre âme rêva ;Comme si le bonheur de la plus longue vieÉtait dans l’heure qui s’en va. Vous trouverez toujours, depuis l’heure premièreJusqu’à l’heure de nuit qui parle douze fois,Les vignes, sur les monts, inondés de lumière,Les myrtes à l’ombre des bois. Aimez, buvez, le reste est plein de choses vaines ;Le vin, ce sang nouveau, sur la lèvre versé,Rajeunit l’autre sang qui vieillit dans vos veinesEt donne l’oubli du passé. Que l’heure de l’amour d’une autre soit suivie,Savourez le regard qui vient de la beauté ;Être seul, c’est la mort ! Être deux, c’est la vie !L’amour c’est l’immortalité ! Gérard de Nerval

  5. Le Dormeur du val C'est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, lèvre bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Arthur Rimbaud

  6. Poème pour retraités à la manière de Pierre de Ronsard Mignonne, allons voir si l'arthrose Qui ce matin tant m'ankylose Depuis qu'a sonné mon réveil Pour clore une nuit de sommeil Aura perdu de sa vigueur Las ! Voyez comme sont les choses, Il faudrait que je me repose. Mes maux, loin de se calmer Las, las, ne cessent d'empirer. Ô vraiment, marâtre nature Avec l'âge la douleur perdure ! Donc, si vous m'en croyez, mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté Avant que ne ternisse votre beauté, Pour assouvir toutes envies Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie !

  7. Reposez-vous bien…

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