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Histoire de la Russie contemporaine (1991-2012)

Histoire de la Russie contemporaine (1991-2012). Septième cours : Politique étrangère russe depuis 1991. 4 – Les arts contemporains. 4.1 – Littérature

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Histoire de la Russie contemporaine (1991-2012)

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  1. Histoire de la Russie contemporaine(1991-2012) Septième cours : Politique étrangère russe depuis 1991

  2. 4 – Les arts contemporains 4.1 – Littérature • Traditionnellement avides de lecture, les Russes ont un peu relâché leur boulimie depuis l’effondrement de l’URSS. Cela tient principalement à deux facteurs. • D’abord, les technologies de l’information qui se sont développées au cours de ces deux décennies ont accru l’offre de divertissement et la lecture doit composer avec un champ ludique plus éclaté qu’auparavant. De même, la diversification de l’offre télévisuelle a permis au téléviseur de détrôner la lecture en tant que passe-temps préféré des Russes.

  3. L’autre facteur tient à la mutation des modes de vie depuis 20 ans. Ces changements ont entraîné une diminution du temps pouvant être consacré aux loisirs. Souvent contraint de cumuler 2 ou 3 emplois, le Russe contemporain dispose de moins de temps libre, et en outre, celui-ci est de qualité inférieure. • Les Russes demeurent de très grands consommateurs de livres. Un simple voyage dans le métro de Moscou suffit pour s’en convaincre. • Le milieu de l’édition se cherche et l’avènement d’une société des loisirs en Russie a entrainé certaines mutations importantes en ce qui concerne la littérature. • À la fin des années 1980, la Glasnost avait provoqué un engouement pour la littérature interdite de l’époque soviétique : Boulgakov, Grossman, Ehrenbourg et autres Rybakov, pour ne nommer que les plus célèbres.

  4. Une fois ces auteurs découverts, lus et étudiés, la mode passa. À ces ouvrages complexes succéda une littérature « de gare » beaucoup plus légère : romans d’amour, polars et ouvrages de science-fiction, dont les Russes ont toujours été friands. • Dans ces catégories populaires, certains auteurs sortent du lot. Pour les romans policiers, c’est le cas de Boris Akounine. Certains de ses ouvrages ont été portés à l’écran au cours des dernières années et plusieurs ont été traduits dans diverses langues. • Autre auteur à succès dans cette catégorie, Alexandra Marinina est aussi une écrivaine prolixe. Issue des services policiers de l’URSS et de Russie, où elle termina sa carrière en 1998 avec le grade de lieutenant-colonel, elle puise dans son expérience personnelle certains des sujets de ses ouvrages.

  5. Boris Akounine Alexandra Marinina

  6. En ce qui concerne les ouvrages de science-fiction et de fantastique, les principaux noms à retenir sont Dmitri Gloukhovski et surtout Sergeï Loukianenko. • Âgé aujourd’hui de 35 ans à peine, le premier fit parler de lui avec la publication en 2005 de Métro 2033, vendu à plus de 400 000 exemplaires, traduit dans une vingtaine de langues et ayant inspiré un jeu vidéo du même nom commercialisé depuis 2010. • Mais dans le domaine, c’est Loukianenko qui constitue l’auteur le plus important. Auteur de près de 50 ouvrages, il est assurément l’écrivain le plus prolifique de cette catégorie. • Lui aussi traduit dans plusieurs langues, il est en particulier l’auteur de la pentalogie Sentinelle, dont le premier épisode a été porté à l’écran sous deux titres, Patrouille de nuit et Patrouille de jour, lesquels ont d’ailleurs été traduits.

  7. Dmitri Gloukhovski Sergeï Loukianenko

  8. À côté de cette littérature « légère », certains auteurs restent fidèles à la tradition littéraire issue du Siècle d’Or. • C’est le cas d’Andreï Kourkov, auteur de romans satiriques qui dépeignent avec sarcasmes la société postsoviétique. Ses origines et son style littéraire en font un digne descendant de Nicolaï Gogol. • Dostoïevski serait pour sa part représenté par un auteur comme Alexeï Slapovski, dont les romans reprennent l’approche psychologiste du grand péterbourgeois. • Bien sûr, ces auteurs ne jouissent pas d’une aussi grande diffusion que ceux des catégories grands publics, mais ils sont beaucoup étudiés en Russie et en Europe, où leurs ouvrages sont traduits et publiés.

  9. Andreï Kourkov Alexeï Slapovski

  10. 4.2 – Cinéma • À l’époque soviétique, le cinéma avait un rôle particulier à jouer. S’agissant de la discipline artistique la plus accessible, c’est par le cinéma qu’il était le plus facile de rejoindre les masses. • Mais si le cinéma est l’art le plus accessible, c’est aussi celui qui réclame les plus importants moyens. En URSS, le problème du financement ne se posait évidemment pas, mais la fin de l’URSS a handicapé le 7e art russe. • Le rétablissement de l’État a fait évoluer la situation. S’il y existe maintenant un cinéma indépendant, une grande partie des films produits le sont grâce au financement de l’État. Financement ne veut pas dire conditionnement, (l’État ne cherche pas à imposer une censure) même si cette cohabitation peut être dangereuse.

  11. La Russie produit plus de 1 000 films par année, dont quelques centaines sont présentées sur grands écrans. • Il demeure difficile cependant de voir ces films. D’abord, il y a en Russie peu de salles de cinéma. Ensuite, il en coûte l’équivalent de 7 à 12 dollars pour une place. Enfin, le cinéma russe est confronté à l’agressivité du cinéma hollywoodien, qui s’empare longtemps d’avance du calendrier de projection. • C’est d’autant malheureux que le cinéma national est très apprécié de la population, qui sait reconnaître ses qualités, même si bien sûr cette production est inégale. • Parmi les styles les plus appréciés, on compte les films historiques. Les films de guerre sont fréquents, surtout ceux évoquant la Grande Guerre patriotique. C’est sans doute dans ces films que l’empreinte du financement étatique est la plus visible.

  12. Mais le répertoire russe est aujourd’hui grandement varié et répond aux modifications des goûts d’un public entré dans la société des loisirs. C’est ainsi que les comédies sont très prisées, de même bien sûr que les films de science-fiction et les polars. • Un « genre » en développement depuis une dizaine d’années pourrait être qualifié de cinéma « nostalgie » : des « remakes » des grands classiques soviétiques ont été produit ces dernières années (Romance de service, par exemple) de même que des suites de films à succès, comme Ironie du destin, LE film du temps des fêtes. • Dans le domaine des films « sérieux », le premier nom à mentionner est celui de Nikita Mikhalkov. Ses œuvres les plus célèbre sont Soleil trompeur, Les yeux noirs, Ourgua, et Le barbier de Sibérie. Certaines de ses réalisations sont cependant moins connues à l’étranger.

  13. Nikita Mikhalkov Timour Bekmanbetov

  14. Dans la catégorie grand public, le réalisateur à la mode se nomme Timour Bekmanbetov. C’est lui qui a signé les grands succès commerciaux que furent ces dernières années Sentinelle de nuit, Sentinelle de jour, Ironie du destin. La suite (tous précédemment évoqués), ainsi que Le sapin, le « film du Nouvel An » de l’année 2010. • En ce qui concerne les acteurs les plus célèbres, il convient de mentionner : • Sergeï Bodrov, décédé il y a quelques années dans un accident, qui était également réalisateur • Oleg Menchikov, célèbre en Russie et à l’étranger, qui s’est fait connaître par son rôle dans Est-Ouest. • Konstantin Khabenski, que l’on voit dans toutes les grandes productions des dix dernières années, dont Amiral, œuvre révisionniste qui cherche à humaniser l’amiral Koltchak.

  15. Bodrov, Menchikov et Khabenski

  16. En ce qui concerne les principales actrices contemporaines, citons : • Alisa Freindlich, la grande dame du cinéma russe et soviétique, qui tourne moins souvent aujourd’hui, mais avec plus de 70 rôles interprétés au grand écran (et aussi au petit), elle demeure une icône. • Tchoulpan Khamatova, que l’on a pu voir dans Le pays des sourds, et Le docteur Jivago, ou • Anna Kovaltchouk (Amiral, Le Maître et Marguerite), l’une des étoiles montantes de la nouvelle génération • Aliona Babenko (De quoi parlent à nouveau les hommes, Papa à louer), qui a une prédilection pour les comédies dramatiques.

  17. Khamatova, Kovaltchouk et Freindlich

  18. 4.3 – Musique • La musique est l’une des formes d’arts les plus accessibles. Rares sont les gens qui n’écoutent jamais de musique. Cela est aussi vrai en Russie qu’ailleurs. • Il y a d’abord la musique d’élite. Encore aujourd’hui, les écoles de musique initient les enfants à l’art musical dès le plus jeune âge. De sorte que même si la musique populaire prend aujourd’hui plus de place, ce que l’on nomme conventionnellement « musique classique » demeure très écoutée et valorisée. • La plupart des villes d’importances régionales ont ainsi un orchestre philharmonique d’État, plus une multitude d’autres orchestres, de chambre ou symphoniques. La tradition musicale russe est très riche, ce qui explique le maintien d’une tradition orchestrale vivace.

  19. Cela étant, les Russes ont largement diversifié leurs intérêts musicaux et tous les genres musicaux sont aujourd’hui bien développés. • Les musiques occidentales sont largement diffusées et les artistes étrangers, écoutés et reconnus, au point de provoquer la surprise des Occidentaux. • Cependant, à côté de cette musique occidentale, il y a aussi une production locale extrêmement riche qui n’est malheureusement pas connue en occident. Il y a bien quelques exceptions, comme le duo Tatou, mais le phénomène est plutôt rare. • Difficile de résumer la scène musicale russe, tant celle-ci est complexe et variée. Il y a d’abord les vieux VIA soviétique (Machina Vremeni et Secret), la musique populaire de l’époque de l’URSS, qui continue à être écouté, même par les jeunes générations d’aujourd’hui.

  20. D’autres groupes, trop évidemment inspirés par l’occident, devaient se produire discrètement, comme Akvarium ou DDT. Ces formations sont aujourd'hui encore aussi populaires en Russie que le sont les Beatles, Pink Floyd ou Rolling Stones en Occident. • Il y aussi la musique « d’estrade » qui demeure populaire, avec la grande dame de la chanson russe, Alla Pougatcheva, inconnue à l’Ouest, alors qu’en terme d’albums vendus, elle occupe le 5e rang au monde. • Depuis 15 ans, la musique russe s’est à nouveau russifiée, donnant parfois des résultats assez surprenants. Le cas de DDT précédemment cité est emblématique, mais c’est loin d’être le seul. • L’Itinéraire de Boris Grebenchikov et de sa formation Akvarium est peut-être celle qui illustre le mieux cette évolution.

  21. Groupe dissident refusant de se plier aux normes du VIA, Akvarium a passé les premières années de son histoire à jouer dans des concerts privés de Leningrad. • Avec la Glasnost, le groupe a pu sortir de la capitale et se faire connaître, même à l’étranger, puis Grebenchikov traversa une phase d’occidentalisme prononcé, alors qu’il enregistra deux albums en anglais. • Au début des années 90, il se lasse de l’occident et retourne aux sources avec plusieurs albums qui mêlent rock et tradition musicale et folklorique russe. Il en est ainsi pendant une décennie, puis commence sa période « asiatique ». • Dans la catégorie « fusion des traditions », une mention particulière doit être faite pour Ivan Koupala, formation moscovite de 3 musiciens de 30 et 40 ans et de quelques véritables babouchki.

  22. 4.4 – Arts plastiques • À l’opposé des arts populaires, les beaux-arts russes s’adressent à un public nettement plus restreint et se développent assez bien. • Le réalisme-socialiste n’existe plus guère aujourd’hui. Les principaux peintres de cette époque qui étaient encore en vie au début des années 1990 se sont empressés de se détacher de ces normes esthétiques pour explorer d’autres avenues. • C’est le cas d’Oleg Volochinov (1936), aujourd’hui ukrainien, mais issu de la minorité russe, dont les travaux récents n’ont plus rien à voir avec les canons du réalisme- socialiste de ses premières toiles.

  23. Oleg VolochinovForces de débarquement de la mer Noire (1968)

  24. Oleg Volochinov Après-midi (1998)

  25. Il est difficile de voir quelque chose de spécifiquement russe en peinture contemporaine, somme d’une multitude d’influences,. Il s’agit peut-être ici de la forme d’art la plus internationalisée. • Ainsi, tous les genres modernes, et moins modernes, comptent aujourd’hui de nombreux représentants dignes de mention : impressionnisme, réalisme, abstrait, cubisme, surréalisme, etc. • Si le courant impressionniste n’a rien de russe en soi, c’est peut-être celui qui porte le plus la spécificité russe, puisque le genre privilégie les paysages : la touche n’a rien de russe, mais le contenu l’est. Ivan Komissarov (1929) et Dmitri Anopov (1969) représentent deux générations différentes de peintres impressionnistes.

  26. Ivan KomissarovPereslav (1995)

  27. Dmitri AnapovLe pont aux lions (1995)

  28. L’art naïf a toujours été très populaire en Russie et ce, depuis le début du XXe siècle. • Sans être conforme au réalisme socialiste, son caractère populaire lui a permis d’exister tout au long de l’URSS et sa popularité se maintient aujourd’hui. Parmi les principaux noms de ce courant aujourd’hui, on peut citer Sima Vassileva (1954) et Iouri Abisalov (1957).

  29. Sima VasilevaJardin d’enfants (1998)

  30. Iouri AbisalovLa chasse (2000)

  31. La peinture abstraite compte de nombreux représentants parmi les jeunes générations. C’est le cas d’Alexei Lantsev (1970). • Même chose pour le surréalisme, autre genre représentatif de « l’occident bourgeois dégénéré », qui n’avait guère le droit d’exister en URSS. Andreï Machkovtsev (1966) et Ievguenia Ioguanova (1957) sont de bons représentants de cette tendance artistique.

  32. Alexei Lantsev Nature morte II (2010)

  33. Andreï Machkovtsev Une dame et son bagage (2001)

  34. Evguenia Ioguanova Nostalgie (1998)

  35. Jusqu’au XVIIIe siècle, la sculpture était interdite en Russie, orthodoxie oblige. • Pendant la période soviétique, la sculpture s’est très bien développée, mais plus pratique d’un point de vue de la propagande que la peinture, elle était aussi plus conformiste et dominée en totalité par le réalisme- socialiste. • La discipline s’est développée, mais la statuaire est encore aujourd’hui beaucoup moins populaire, et aussi moins diversifiée, que la peinture. • Vladimir Kouch (1965), qui est aussi peintre surréaliste, est l’un des principaux noms de la discipline en ce moment, de même que Zourab Tseretelli (1934), le sculpteur préféré de l’ancien maire de Moscou, Iouri Loujkov, qui représente cependant une génération différente.

  36. Vladimir Kouch En avant toute ! (2008)

  37. Zourab TseretelliLa larme – À la lutte contre le terrorisme (New-Jersey-2006)

  38. Septième cours : Politique étrangère russe depuis 1991 • 1 – Les années Eltsine • 2 – Les années Poutine

  39. 1 – Les années Eltsine 1.1 – Fin du rôle international de la Russie • L’URSS a été présente dans presque tous les conflits régionaux depuis 1945. La guerre dite « froide » fut très souvent chaude, mais les deux belligérants préféraient lutter dans le monde par pays ou forces interposés. • La seule région de la planète où les Soviétiques étaient peu présents, c’était l’Amérique du Sud, chasse gardée des Américains, alors que l’Europe de l’Est était celle des soviétique. • L’URSS dépensait des fortunes considérables pour l’aide internationale.

  40. Ce n’est pas Eltsine qui commence le retrait de cette implication internationale, mais bien Gorbatchev. Il n’a plus le choix : de moins en moins à même d’assurer un niveau de vie décent aux Soviétiques, il juge que l’URSS n’a plus les moyens de sa politique étrangère • À partir de 1986-1987, l’aide soviétique commence à se tarir. La conséquence de cela sera bien sûr un désengagement diplomatique et l’URSS abandonne en grande partie son rôle de contrepoids à la puissance américaine dans le monde. • Après la chute de l’URSS, la Russie récupère ses attributs internationaux : son siège au Conseil de sécurité, son armement stratégique de même que ses dettes. • La politique étrangère de Boris Eltsine sera très semblable à celle de Gorbatchev et la Russie n’occupera qu’une place de second ordre dans la politique mondiale de 1991 à 2000, sauf quelques exceptions.

  41. 1.2 – Relations russo-américaines • La pierre angulaire de cette politique sera les relations avec l’ancien ennemi : l’argent manque, et ce sont bien sûr les Américains qui ont la haute main sur la bourse des institutions de financement mondiales. • On assiste alors à un marchandage très difficile : de l’argent contre le silence. Les années 1990 sont synonyme d’hégémonie pour les États-Unis : la Russie est faible et la Chine ne s’est pas encore levée. • Les idéologies de gauche reculent partout au profit du néo-libéralisme ou du néo-conservatisme. La droite triomphe d’autant plus facilement que l’échec de l’URSS est assimilé à un échec de la gauche politique, en dépit du fait que le système soviétique n’avait qu’une vague parenté avec le socialisme.

  42. Sur le plan international, le vacuum provoqué par l’effondrement soviétique se traduit par des interventions directes dans les affaires intérieures des autres États. C’est alors que naît le concept de « devoir d’ingérence », utilisé depuis à de multiples reprises. • Ce « devoir » sera la cause de la seule crise importante de la décennie entre Russes et Occidentaux, avec à leur tête les Américains : le problème serbe. • Suite aux guerres de Yougoslavie, l’Occident choisit son camp et accuse les Serbes de tous les maux. • En 1999, en pleine crise du Kosovo, les Occidentaux décident de bombarder Belgrade. • Les Serbes étant les principaux alliés de la Russie dans la région, les Russes prendront mal ces bombardements, d’autant qu’ils ne peuvent rien faire pour les empêcher.

  43. Dans la population, ces événements seront ressentis très douloureusement : la Russie est devenue si faible qu’elle ne peut même plus protéger ses alliés les plus fidèles. Cela contribuera à mettre fin à la « lune de miel » avec l’Occident. Le complexe d’assiégé renaît. • Et puis, menant sa politique impériale, les États-Unis ne cessent de vouloir empiéter sur ce que les Russes considèrent comme leur sphère d’influence. • Sous le patronage de Washington apparaît au milieu des années 1990 le GUAM, organisation dont est explicitement exclue la Russie. • L’organisation n’est pas très puissante, mais elle témoigne de la volonté de Washington de s’implanter aux frontières de la Russie. Réunissant deux des trois États du Caucase, le GUAM vise à faciliter les projets pétroliers de Washington dans la région.

  44. 1.3 – La Russie et l’Europe • Jusqu’à la toute fin du règne de Eltsine, c’est la tentation européenne qui domine. Eltsine voudrait se faire le continuateur de Pierre Le Grand. • Mais il y a des frictions. L’éventuelle adhésion à l’Union européenne des États est-européens n’est pas ressentie comme une menace, mais l’éventuelle extension de l’OTAN inquiète. • Cette organisation ayant été mise en place CONTRE l’URSS, tout élargissement de celle-ci est considéré à Moscou comme un acte hostile. Peu à peu des bases de l’OTAN sont établies autour des frontières occidentales de la Russie.

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