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LE BASSIN DU FLEUVE SENEGAL : ENTRE ESPOIRS ET DEFIS

LE BASSIN DU FLEUVE SENEGAL : ENTRE ESPOIRS ET DEFIS. Sidy M. Seck. PLAN. Un espace longtemps soumis à l’instabilité et au brassage de populations Richesses d’un milieu contrasté et limites des formes d’adaptation Enjeux et défis actuels.

gaurav
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LE BASSIN DU FLEUVE SENEGAL : ENTRE ESPOIRS ET DEFIS

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Presentation Transcript


  1. LE BASSIN DU FLEUVE SENEGAL : ENTRE ESPOIRS ET DEFIS Sidy M. Seck

  2. PLAN Un espace longtemps soumis à l’instabilité et au brassage de populations Richesses d’un milieu contrasté et limites des formes d’adaptation Enjeux et défis actuels

  3. I. Le BFS: un espace longtemps soumis à l’instabilité et au brassage de populations 1/6 Carrefour et réceptacle de de différentes entités politiques précoloniales Entre hégémonie peule et pression maure: près de trois siècles de troubles Le royaume du Tékkrour et règne de la dynastie des Satigui La montée en puissance des émirats du Trarza et du Brakna

  4. I. Le BFS: un espace longtemps soumis à l’instabilité et au brassage de populations 2/6 Restructuration spatiale et contrôle territoriale sous l’Almamya : Conquête Torodo, Découpage spatial et contrôle des territoires et du pouvoir (stratégie contre les maures, durée du rège de Abdel Kader) renforcement de la hiérarchisation sociale au profit de l’ ordre des Dimo Un Haut bassin en marge des dynamiques politiques et territoriales centrées sur la vallée Particularité milieu physique Instabilité des rattachements territoriaux, malgré Bambuk

  5. I. Le BFS: un espace longtemps soumis à l’instabilité et au brassage de populations 3/6 A la veille de la conquête coloniale : Un bassin politiquement affaibli Une diversité de territoires façonnés sur le temps long par une évolution mouvementée, des recompositions spatiales et politiques Une forte identification des territoires à des communautés dominantes Un contrôle politique des territoires par des notables rattachés à ces communautés, le plus souvent hiérarchisées Mais un bassin qui a été marqué en permanence par des mouvements de populations et des échanges, où le fleuve tantôt voie de circulation ou trait d’union, tantôt limite ou zone d’insécurité, n’a jamais constitué une réelle frontière

  6. Les « régions » du BFS dans la Sénégambie du 16ème au 18ème siècle (in B. Barry, 1980) A l’est du Bundu, le Guidimakha, en rive droite, le Gadiaga et en rive gauche

  7. Les leydi du Fuuta Toro

  8. I. Le BFS: un espace longtemps soumis à l’instabilité et au brassage de populations 6/6 Conquête coloniale et prémices des frontières des Etats actuels « Pacification » coloniale et idée initiale d’un développement intégré du bassin Un redécoupage et une organisation préfigurant les futurs Etats Désintérêt pour le bassin en tant que entité II

  9. II. Richesses d’un milieu contrasté et limites des formes d’adaptation 1/9 Aperçu des principales caractéristiques physiques du bassin Un fleuve transfrontalier (1.800 km, 4 pays, BV 30.000 km², Mali, 53,7%; Mauritanie 26%, Guinée 10,7%, Sénégal 9,6%) Trois grandes zones climatiques (guinéen, soudanien, sahélien) Ensemble marqué par un gradient de baisse sud-nord (1.500 à 2.000 mm en Guinée 300 à 400 mm à Saint Louis), + forte irrégularité dans le sens inverse Carte BFS réseau hydro

  10. Réseau hydrographique du bassin

  11. II. Richesses d’un milieu contrasté et limites des formes d’adaptation 3/9 Alimentation du fleuve essentiellement par les pluies du bassin supérieur jusqu’ à Bakel  forte variabilité hydrologique

  12. II. Richesses d’un milieu contrasté et limites des formes d’adaptation 4/9 Aperçu des principales caractéristiques physiques du bassin Deux ensembles géomorphologiques contrastés offrant des potentialités différentes Une région de socle en amont de Kayes: vallées encaissées, faiblesses des terres alluviales milieu longtemps insalubre…), mais richesses minières Une large vallée alluviale à l’aval de Bakel où contrastent plaine inondable (walo) et terres sèches (diéri) offrant des usages complémentaires Coupe P. Michel

  13. II. Richesses d’un milieu contrasté et limites des formes d’adaptation 6/9 Pluriactivité et mobilité: fondements de l’exploitation du milieu (vallée rôle de la crue) Un système agropastoral Exploitation complémentaire des terres waalo ou chemama(décrue) et diéri (sous pluies) Un accès inégal aux ressources foncières du waalo, divers systèmes de régulation (héritage historique) Mouvements transfrontaliers importants --- 1989 Une « intégration » agriculture-élevage : deux types d’élevage (agropasteurs/pasteurs) et succession des activités dans le waalo

  14. II. Richesses d’un milieu contrasté et limites des formes d’adaptation 7/9 Pluriactivité et mobilité: fondements de l’exploitation du milieu (vallée rôle de la crue) Une exploitation des ressources ligneuses et fruits-forestiers (charbonnage, ziziphus, balanites…) Une pêche continentale jadis régulée par des groupes statutaires spécifiques et donnant lieu à des mouvements transversaux et longitudinaux Pour certains groupes, un artisanat d’importance inégale (matériaux de base)

  15. II. Richesses d’un milieu contrasté et limites des formes d’adaptation 8 /9 Une vie de relations et d’échanges qui se développe Autour des anciennes escales Emergence de gros bourgs (axes routiers) Marchés hebdomadaires en développement Lieu de concentration d’une population relativement importante Foyer ancien de peuplement en raison de ses ressources dans un environnement sahélien, voire désertique au nord, et au sud, dans les plaines étroites et zones de glacis La population se situe autour de 10 millions Les densités démographiques importante dans les abords de la vallée alluviale (pbx des densités des statistiques nationales)

  16. II. Richesses d’un milieu contrasté et limites des formes d’adaptation 9 /9 Une fragilité des formes d’adaptation Système agropastoral et pluri activités === stratégie de limitation des risques Validité des formes d’adaptation dans des conditions hydro-pluviométriques « normales » Adaptation sans innovation - crise en cas de succession d’années déficitaires (année 1912, 1940, 1970 et 1992) == seule réponse émigration =Crise des années 1970 : mise à nu du système et facteur d’activation du programme OMVS

  17. III. ENJEUX ET DEFIS ACTUELS 1 /5 Rappel des 4 objectifs LT de l’OMVS Sécuriser et améliorer les revenus des populations du bassin Rétablir l’équilibre écologique du bassin Réduire la vulnérabilité des économies des pays vis à vis des facteurs extérieurs et climatiques Accélérer le développement des pays par le renforcement de la coopération sous régionale == > Aujourd’hui chemin important parcouru: études, consolidation de l’Organisation, barrages et infrastructures annexes, interconnexion électricité et communications …

  18. III. ENJEUX ET DEFIS ACTUELS 2/5 Le défi des revenus et de l’alimentation Réduire le taux pauvreté en Guinée 53,6% parties du bassin, 62,5% Mali 45%, région Kayes 43,6% Mauritanie 42 % Trarza 51% Sénégal 35,5%, St L 29%, Matam 33,5%, Tamba 55% Agriculture: faible développement irrigué Mali : aménagés 750 ha, exploités 200 ha Mauritanie : aménagés 45.000 ha, exploités 22.000 h Sénégal 110.000 ha, exploités 70.000 ha Répartition régionale inégale SN et RIM

  19. III. ENJEUX ET DEFIS ACTUELS 3/5 Le défi des revenus et de l’alimentation Agriculture: problématique du foncier: Potentiel à réévaluer: le mythe de 240.000 ha Financement de l’agriculture irrigué: désengagement des Etats et retards sur les progr. Articulation exploitations familiales et agrobusiness et risques fonciers (acquisition de terres à vaste échelle, exporter ou nourrir la population du bassin)

  20. III. ENJEUX ET DEFIS ACTUELS 4 /5 Le défi environnemental La question des externalités des externalités liées aux barrages et de leur prise en charge Les modifications éco systémiques (Diama et basse vallée) Optimisation de la production d’électricité versus restauration de pluriactivité, restauration des bases productives hors irrigation (culture de décrue, pastoralisme, pêche, zones humides…) Santé et maladies hydriques

  21. III. ENJEUX ET DEFIS ACTUELS 5/5 Les défis de coopérations régionale et infra régionale Un (ré) engagement de l’OMVS auprès des Etats au-delà des programmes d’infrastructures régionales (ex: intermédiation pour le financement de programmes nationaux pluriannuels) Coopération décentralisée entre collectivités locales riveraines (au-delà des Comités locaux de coordination pour le SDAGE; atténuer les décisions « top down » Le défi de la libre circulation dans les pays membres Le défi de l’information et de la communication (image OMVS = barrages)

  22. Je vous remercie

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