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Autour de l’ ordolibéralisme

Autour de l’ ordolibéralisme. Fondements et conséquences: libéralisme. Du matérialisme hédoniste: le bonheur tient dans la satisfaction de l’individu à travers la consommation (« the good life »). Le but de l’histoire, c’est la société de grande consommation de masse (cf. ROSTOW, FUKUYAMA).

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Autour de l’ ordolibéralisme

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Presentation Transcript


  1. Autour de l’ordolibéralisme

  2. Fondements et conséquences: libéralisme • Du matérialisme hédoniste: le bonheur tient dans la satisfaction de l’individu à travers la consommation (« the good life »). Le but de l’histoire, c’est la société de grande consommation de masse (cf. ROSTOW, FUKUYAMA). • L’individu doit donc être libre de chercher à s’enrichir sur le marché sans interférences. Cette liberté le rend dépendant des activités d’autres individus et du marché « autorégulé » (c’est-à-dire non contrôlé par des autorités extérieures au marché) et accroît ses opportunités comme ses risques. • Des corrections minimes peuvent être apportées: charité, responsabilité limitée. Mais pas d’assistance sociale (c’est une interférence). • Conséquences ---

  3. Les « deux nations »: classes supérieures • La Belle Epoque (1896-1914) • Aristocrate/Grande bourgeoisie, bonne bourgeoisie • La Classe de Loisir et de Consommation ostentatoire (Thorstein Veblen, 1899, Théorie de la classe de loisir) • Fortunes stratosphériques: Lord Sutherland, « the richest man to have everdied », potentats indiens, robber barons (Astor, Carnegie, Rockefeller, J.P. Morgan…), consumérisme industriel (Le Bon Marché, Harrods), capitalisme financier (Rotschild), possession et domination du monde social et physique

  4. Classes moyennes et inférieures • Petite bourgeoisie (libérale-conservatrice): petit commerce, fonction publique, petits cadres de bureau • Prolétariat ouvrier (socialiste ou conservateur, ou parfois socialiste-conservateur): dépend du salariat: pas de CDI, pas de filet social, journée de 12h jusqu’aux années 1890, grande vulnérabilité aux crises, grande difficulté à accéder aux facteurs d’ascension sociale (petit capital, crédit, éducation) • Paysannerie (conservatrice)

  5. Fondements et conséquences: socialisme/communisme/anarchisme • Evolutionnisme par la « dialectique » et la lutte des classes • Réformes sociales tendant à égaliser les classes ou à neutraliser les effets de l’inégalité • Révolution sociale tendant à reconstruire la société sur des bases nouvelles et plus justes (plus égales, avec primat du travail et du mérite) • Objectif: « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins. » (Louis Blanc, 1851). • Elimination totale des autorités: les anarchistes « Ni dieu, ni maître. » (Terrorisme: mars 1881 tsar Alexandre II, juin 1894 président français Sadi-Carnot, septembre 1898 impératrice Elisabeth d’Autriche-Hongrie, mai 1932 président français Doumer).

  6. Quelques traductions dans l’histoire • Le libéralisme considéré comme un problème: les règles du jeu sont faussés par l’inégalité et la puissance des intérêts privés ainsi que par les ratés du système (crises cycliques, bulles spéculatives) • Une réponse à succès: nationalisme et impérialisme/colonialisme • Une réponse alternative: la sécurité sociale en Allemagne, première approche d’un Etat-providence, modèle bismarckien (Otto Von Bismarck) inclut l’assurance maladie (1883), l’indemnisation des travailleurs accidentés et l’assurance invalidité-vieillesse (1884). Cogestion des fonds par salariés et employeurs, proportionnalité entre prestations et cotisations au salaire, prestations sociales compensant donc une perte de capacité de gain. Les bénéfices varient donc dans leur quotité. • Autre réponse alternative: Ingénierie sociale (fabianisme): salaire minimum (doit obliger à investir au lieu de baisser les salaires); éliminer les bidonvilles; instaurer un service d’hygiène et de santé pour régénérer « la race »; instaurer l’éducation nationale. Le fabianisme veut transformer le système de l’intérieur (Quintus Fabius MaximusCunctator, le « Temporisateur ») • Réponses révolutionnaires: la Commune de Paris (1871), les spartakistes de Berlin (1918), les Bolchéviques (1917-18).

  7. Triomphe des réponses étatiques • Les Bolchéviques et le collectivisme d’Etat (Etat des prolétaires) • Le national-socialisme (Volkstaat) • Le New Deal • Idée générale d’un point de vue pratique: le retrait de l’Etat a permis le triomphe des intérêts privés (grands financiers juifs pour les Nazis, Wall Street pour Roosevelt) au détriment de l’intérêt public. L’Etat doit restaurer l’intérêt public. • Travaux de J. M. Keynes

  8. Ordolibéralisme • Le libéralisme classique ne marche pas, parce que si ses prémisses anthropologiques sont correctes (concurrence, liberté des agents, quête du profit, allocation plus efficiente des ressources par le marché) ses principes d’action (basées sur l’idée de lois naturelles) ne le sont pas. • Conclusion liée directement à la crise d’une pensée de l’état de droit dérivée de la destruction de la République de Weimar et de l’organisation dirigiste de l’économie par les Nazis • Mais plus globalement: le libéralisme ancien développe la technocratie comme mode d’intervention (au lieu de la philosophie morale et religieuse) et c’est le développement de la technocratie qui a conduit au socialisme et au fascisme (permet de mettre dans le même panier les Soviet et le New Deal) • Ce qui a posé problème au plan économique: • La situation même de l’Etat: en dehors du marché et acceptant ses limites. Cela ne marche pas. • La pratique du laisser-faire • Ce qui a posé problème au plan politique (ou juridique): • Un Etat souverain qui viole les droits fondamentaux perd sa représentativité • Mais il demeure souverain et on est forcé de lui obéir • Comment donc amener l’Etat à exercer légitimement son autorité souveraine?

  9. Réponses ordolibérales • Collusion entre économistes (Walter Eucken notamment) et juristes (Franz Böhm, Hans Grossmann-Doerth) autour de la revue Ordnung der Wirtschaft(« Ordre dans l’économie », 1937) puis de la revue ORDO (« Revue annuelle pour l’ordre économique et social », 1948 – le mot « ordolibéralisme » dérive de là, en 1950): le libéralisme ne fonctionne correctement que dans un cadre légal et institutionnel conforme. Ludwig Erhard: « Ni l’anarchie, ni l’Etat-termite ». • Au plan politico-juridique: l’Etat doit fonder sa légitimité (représentativité) dans les droits et libertés des citoyens. Une constitution est nécessairement libérale/démocratique. • Au plan économique: ce n’est pas l’état qui doit réguler le marché, mais l’inverse. Les règles du marché mènent naturellement au bonheur (richesse, justice sociale, etc.), mais non pas laissées à elles-mêmes. Expl: la concurrence pure est souhaitable (quoique non réalisable) et elle est un reflet de l’équilibre naturel, mais on ne peut s’en rapprocher qu’à travers un effort organisé, des règles artificielles (prises et mises en œuvre par l’Etat suivant les besoins du marché), une mise en forme du marché

  10. Réponses, suite • Au plan économique, s’oppose donc au marxisme, au dirigisme (surtout à Keynes) et à l’ancien libéralisme (l’ordolibéralisme est une forme de néolibéralisme) • Ainsi: vieux libéralisme: l’Etat n’intervient ni n’interfère avec les règles naturelles de la concurrence /ordolibéralisme: l’Etat intervient pour sauver les règles naturelles de la concurrence de la dérive vers le monopole et l’oligopole (cartels) qui mènerait au fascisme; VL: l’Etat n’intervient ni n’interfère avec la liberté des agents dans l’activité économique légitime / ordolibéralisme: l’Etat peut organiser l’inégalité pour inciter les agents à mener des activités rémunératrices (Ludwig Erhard: « facteurs motivants d’inégalité »)

  11. Résultats théoriques • Dissociation entre économie de marché, principe économique du marché et principe politique du laissez-faire. Concurrence: rigoureuse en principe (en structure), fragile en réalité: maintien en route à travers une vigilance active et permanente. Cadre institutionnel anti-monopolistique allemand: n’intervient pas dans le marché mais pour empêcher que des processus externes créent le monopole. • Actions conformes: (1) Régulatrices: action conjoncturelle, stabilité des prix sous forme de contrôle de l’inflation en jouant sur les tendances mêmes de régulation du marché (réduction des coûts, réduction du profit et tendance provisoire à l’augmentation du profit soit par chute massive des prix, soit par amélioration de la production). La régulation ne saurait viser le maintien du pouvoir d’achat, le plein emploi, etc. En termes d’instrument, pas de fixation de prix, de soutien à un secteur du marché, de création systématique d’emplois, d’investissement public, mais des politiques de crédit (création du taux d’escompte), de commerce extérieur (réduction du solde créditeur pour enrayer la montée des prix extérieurs), etc. (2) Ordonnatrices: action structurante sur le « cadre »: pousser au transfert de population, transformer les techniques, modifier les régimes juridiques, intervenir sur l’environnement, afin de rendre un secteur (par exemple l’agriculteur) plus conforme au fonctionnement du marché (applicable à la société elle-même

  12. Résultats pratiques • Economie sociale de marché: pas de régulation vers une moyenne (transferts égalisateurs), l’inégalité structure le système de concurrence. Les transferts (prélevés sur la consommation et non sur l’épargne et l’investissement) doivent se faire en direction des nécessiteux absolus (handicapés, etc.); production de revenus permettant aux individus d’être responsables d’eux-mêmes par rapport aux risques individuels (maladie, etc.) ou collectifs (dommages): « politique sociale individuelle ». • La croissance est elle-même la politique sociale • En réalité l’Allemagne a appliqué aussi des recettes inspirées du socialisme d’Etat de Bismarck ou du keynésianisme ou de Beveridge, mais l’influence de cette pensée a cru au fil du temps • But fondamental: création du bonheur individuel sur la base de la responsabilité individuelle inscrite dans le marché et stimulée par l’Etat. Expl ------

  13. Gesellschaftpolitik (« La Politique de la société ») • Par la privatisation complète des activités socio-économiques: Röpke, Orientation de la politique économique allemande (1950): réduction du gigantisme urbain; villes moyennes plutôt que grandes banlieues; maisons individuelles plutôt que grands ensembles; petites unités d’exploitation à la campagne; industries non-prolétariennes (artisanat et petit commerce); décentralisation des lieux d’habitation, de production et de gestion; correction des effets de spécialisation et de division du travail; reconstruction organique de la société à partir des communautés naturelles (famille, voisinage); bref, « déplacer le centre de gravité de l’action gouvernementale vers le bas ». La forme « entreprise » pénètre et organise la société même, au lieu de rester au niveau des grandes firmes. L’individu devient réellement un agent économique! • Par la mise en équation de l’état de droit et de l’ordre économique: notion « précurseur » du double arbitrage: arbitrage spontané des consommateurs qui départagent les biens et services suivant leurs convenances et arbitrage concerté de l’Etat qui assure la liberté, la loyauté et l’efficience du marché. Le juridique n’est pas de la « superstructure » puisque l’économique est une sphère de règles et d’institutions et non un processus purement naturel ou mécanique. Principes: 1. les lois doivent être purement formelles (pas de fin particulière): dire ce qu’il faut faire et ne pas faire, mais sans applications; 2. règles fixes, on ne revient pas dessus en fonction des effets produis; 3. Corrélativement, cadre fixe et permanent; 4. Lie l’Etat aussi; 5. L’Etat aveugle aux processus économiques, il n’y a pas un sujet universel de savoir économique… Opposé du plan et des logiques centralisatrices immanentes au capitalisme. Sauf qu’on peut modifier la nature même de l’ordre économique suivant le processus juridico-institutionnel!

  14. Actualité • Modèle allemand actuel • Ambigüité idéologique • Certains des principes centraux du néolibéralisme

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