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Cours de civilisation fran ç aise (II ann é e ROM et FLA) dr Andrzej RABSZTYN

Cours de civilisation fran ç aise (II ann é e ROM et FLA) dr Andrzej RABSZTYN. La peinture fran ç aise du XVIIIe si è cle. Sommair e. I. Introduction II. La classification par thème de la peinture française du XVIIIe s. II. 1. La peinture d’histoire

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Cours de civilisation fran ç aise (II ann é e ROM et FLA) dr Andrzej RABSZTYN

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  1. Cours de civilisation française(II année ROM et FLA)dr Andrzej RABSZTYN La peinture française du XVIIIe siècle

  2. Sommaire • I. Introduction • II. La classification par thème de la peinture française du XVIIIe s. • II. 1. La peinture d’histoire • II. 1. A. La peinture d’histoire : scène biblique • II. 1. B. La peinture d’histoire : scène religieuse • II. 1. C. La peinture d’histoire : scène antique • II. 1. D. La peinture d’histoire : scène historique • II. 1. E. La peinture d’histoire : scène mythologique • II. 1. F. La peinture d’histoire : scènes empruntées à des sources littéraires • II. 2. Le portrait • (exemples choisis) • II. 3. La peinture de genre • (exemples choisis) • II. 4. La nature morte • (exemples choisis) • II. 5. Le paysage • (exemples choisis) • III. Interprétations de quelques œuvres importantes • IV. Prinpaux peintres français du XVIIIe siècle, leurs œuvres et la localisation de ces dernières • V. Bibliographie

  3. I. Introduction Notre cours se propose de connaître et de comprendre l’esprit de la société du XVIIIe siècle à travers une série de chefs-d’œuvre d’art plastique de l’époque en question. La peinture, la littérature et la musique coexistent et accompagnent les beaux esprits durant toute l’époque. Ils expriment à la fois la manière d’être, le style, l’esprit et les idées de ces derniers. L’encyclopédie pour la littérature et le pinceau de Jean-Antoine Watteau pour la peinture constituent des symboles dynamiques des Lumières. L’époque des Lumières, désignée sous le nom de « rococo », a été réhabilitée en 1874 par les frères Edmond et Jules de Goncourtdans l’æuvre: „L’art du XVIIIème siècle”. Cependant la limite catégorique entre le rococo et le néo-classicisme a toujours empêché de comprendre globalement le XVIIIe siècle. Il est intéressant de remarquer que dans les cercles artistiques parisiens de l’époque suivante, le mot « rococo » comportait une connotation péjorative.

  4. C’est en Allemagne notamment qu’une production importante de scènes idylliques, de jeux pastoraux et de poésies anacréontiques – souvent d’une qualité et d’un niveau moyens – a légèrement disqualifié ce courant artistique. Des scènes galantes avec les guirlandes de roses entourant les amants, les bosquets d’amour les rossignols etc. ne constituaient qu’une petite partie qu’on a prise pour le tout. En France, les tableaux de Fragonard présentent en effet des scènes tendres, les paysages de Joseph Vernet et Hubert Robert contribuent à répandre les sentiments préromantiques, les chefs-d’œuvre de Boucher renvoient à la mythologie fleurie et comme certaines œuvres de Watteau aux fêtes galantes ; aujourd’hui ils possèdent tous une valeur incontestable. La peinture française de cette époque manifeste également le jeu du clair-obscur, rappelons par exemple la présence du blanc dans les œuvres de Fragonard ou les pastels lumineux de Jean-Etienne Liotard et de Maurice Quentin de La Tour. Ce dernier pratique aussi le portrait et surtout l’autoportrait dont la tonalité est souvent ironique. Notons que le portrait a été l’une des plus importantes réalisations de la peinture du XVIIIème siècle. La fin des Lumières est déjà marquée par le retour de la morale dans la peinture néo-classique. On attribue à la peinture la responsabilité à l’égard du message. Jacques-Louis David tient à la fonction didactique du tableau. Le néo-classicisme évite entre autres la séduction érotique ou la considère, comme Greuze, d’un regard moral et pathétique.

  5. II. La classificationpar thème de la peinture française du XVIIIe s. La peinture d’histoire Le paysage Le portrait La nature morte La peinturedu genre

  6. II. 1. La peinture d’histoire • La peinture d’histoire occupe le sommet de la hiérarchie des genres. Elle traite des sujets sévères empruntés souvent à des sources littéraires plus ou moins modernes et se caractérise par l’importance accordée à la figure humaine. Elle présente des scènes bibliques, religieuses, antiques, mythologiques ou historiques (agrémentées parfois de symboles ou d’allégorie). • Représentants : • David, Lemoyne, Vincent, Noël Hallé, Restout, Jean-François de Troy mais aussi Boucher et Fragonard.

  7. II. 1. A. La peinture d’histoire : scène biblique • (exemples choisis) Jean Simon BARTHELEMY „La constance d’Eléazar” baron François Xavier FABRE „Le martyre de Saint Pierre”

  8. II. 1. B. La peinture d’histoire : scène religieuse Vien Joseph Marie: „Saint Louis et Marguerite de Provence visitent saint Thibaud” Jean-BaptisteLe Prince : „Un baptême russe” Jean-Baptiste Joseph Wicar : Le jugement de Salomon

  9. II. 1. C. La peinture d’histoire : scène antique Louis David : „Le serment des Horaces” Antoine Rivalz : „Enlèvement des Sabines” Jean Bernard Restout : „Diogène demandant l’aumône aux statues”

  10. II. 1. D. La peinture d’histoire : scène historique Pierre Lenfant :„La bataille de Fontenoy” Noël Hallé : „Les magistrats de la ville de Paris recevant la nouvelle de la paix de 1763” Charles Joseph Natoire :„Le siège de Bordeaux” (histoire de Clovis)

  11. II. 1. E. La peinture d’histoire : scène mythologique Jean-Baptiste Marie Pierre : Un héros accueilli dans l’Olympe, dit aussi l’invocation baron Jean-Baptiste Regnault : „ L’origine de la peinture, ou Dibutade traçant le portrait de son berger” Julien Simon: „Tithon et l’Aurore”

  12. II. 1. F. La peinture d’histoire : scènes empruntées à des sources littéraires Joseph Benoît Suvée : „Combat de Minevre contre Mars” Louis Galloche : „Roland apprenant les amours d’Angélique et de Médor”

  13. II. 2. Le portrait • Le siècle des Lumières porte un grand intérêt à l’Homme. Nombreux sont donc les peintres qui se dévouent au portrait. La qualité picturale de ce genre se double souvent d’un réel intérêt iconographique, avec les portrait d’architectes, d’hommes de lettres, de musiciens, d’acteurs, de peintres ou de sculpteurs, de prélats, de personnages politiques, de personnes royales et de savants. • Principaux représentants : • Boucher, David, Danloux, Rigaud, Largillière, Van Loo,Drouais, Duplessis, Fragonard, Greuze, Prud’hon, Vigée-Lebrun (ils travaillent notamment pour la Cour de France). François G’erard deviendra le portraitiste favori de la famille Bonaparte sous le premier empire.

  14. II. 2. Le portrait • (exemples choisis) Fragonard: Portrait de Diderot

  15. II. 2. Le portrait Elisabeth Louise Vigée-Le Brun Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France

  16. II. 2. Le portrait Nicolas de Largillière Portrait de famille, dit autrefois le peintre, sa femme et sa fille

  17. II. 2. Le portrait Louis Michel Van Loo: Denis Diderot

  18. II. 3. La peinture de genre • Parfois qualifiée de "petit genre", ou de scène de genre, elle est souvent anecdotique et légère. Elle représente le plus souvent desscènes d’intérieur et de la vie quotidienne, inspirées par la peinture néerlandaise du dix-septième siècle. Adaptée, par ses formats comme par ses sujets, aux intérieurs intimes de l'époque, elle est particulièrement prisée, notamment de la bourgeoisie. Des peintres d'histoire, tel Boucher, craignent d'autant moins de s'aventurer dans ce genre, qui s'épanouit tout au long du siècle, que la frontière entre "grand genre" et "petit genre" s'avère parfois difficile à délimiter. Ainsi, malgré ses efforts pour se faire admettre dans la catégorie des peintres d'histoire, Greuze sera-t-il agréé par l'Académie comme peintre de genre. (voir: http://web.culture.fr//lumiere/document/hierarchie.html).

  19. II. 3. La peinture de genre • (exemples choisis) Jean-Baptiste Pater : La baigneuse Boucher François : Le déjeuner Marguerite Gérard : La mauvaise nouvelle

  20. II. 4. La nature morte • Considérée comme un genre mineur, la nature morte est, officiellement, peu répandue. Néanmoins, elle s'insinue parfois dans des compositions d’histoire ou dans des portraits. Les principaux représentants sont Jean-Baptiste Pierre, Chardin, Oudry, Desportes. La nature morte peut se diviser en deux catégories : l'une somptueuse, héritée du baroque, représentée par Desportes, Largillière et Oudry, l'autre intimiste, d'inspiration hollandaise, avec Chardin, Rolad Delaporte et Anne Valayer-Coster (voir: http://web.culture.fr//lumiere/document/hierarchie.html).

  21. II. 4. La nature morte • (exemples choisis) Vallayer-Coster Anne: Nature morte, coq et poule, dit aussi deux coqs morts Desportes Alexandre François, dit Desportes le Père La chasse au loup

  22. II. 5. Le paysage • Peu de peintres s’intéressent officiellement au paysage, beaucoup s’y devouent dans l’intimité par le biais d’esquisses ou de dessins. • Les représentants principaux : • Hubert Robert, Valenciennes, Vernet, mais aussi Largillière, Oudry, Boucher, Fragonard, David

  23. II. 5. Le paysage Robert Hubert: Projet d'aménagement de la grande galerie du Louvre • (exemples choisis) Pierre Henri de Valenciennes : Cicéron découvrant le tombeau d’Archimède

  24. III. Interprétations de quelques œuvres importantes Le Pèlerinage à l’île de Cythère (L’Embarquement pour Cythère) Jean-AntoineWatteau « Le but des pèlerinages sacrés qui doivent produire des miracles, apaiser des espérances, exaucer des promesses, est soumis ici à une réinterprétation profane. L’immortalité réside dans l’intemporalité de la fête d’amour, la vérité de la promesse dans le serment amoureux, le ravissement céleste dans l’amour lui-même. Les pèlerins ne sont pas sur le départ, ils ne sont pas en train d’arriver parce que leur quête ne requiert nul voyage : la nostalgie ne peut être apaisée qu’en eux et par eux. » (Eva-Gesine Baur, « Le rococo et le néo-classicisme », in Les Maîtres de la peinture occidentale, sous la direction de Ingo F. Walther, Köln, Taschen, 2002, p. 349).

  25. III. Interprétations de quelques œuvres importantes Gilles Jean-AntoineWatteau « Nous y voyons des cèdres, des pins, des taillis, une colonne hermétique représentant un faune, des acteurs de la commedia dell’arte et devant ce décor, Gilles. (…) il est debout au tout premier plan, il est timide, il est censé nous divertir et se contente de nous regarder de ses yeux noirs et mélancoliques, il devrait être présent et semble rêveur et recueilli, il est malhabile bien qu’il soit habitué à la scène. A l’arrière-plan, ses collègues appartiennent à une autre sphère, ils sont emplis de vitalité, ils sont animés et joyeux, ils ne lui prêtent pas la moindre attention. Gilles est seul. (…) Un instant immobile et furtif dans la vacarme du théâtre, un instant de vérité dans le jeu des intrigues, un souffle de naturel dans l’artifice de l’art. » (Eva-Gesine Baur, op. cit., p. 350).

  26. III. Interprétations de quelques œuvres importantes Le Faux Pas Jean-Antoine Watteau Un jeune couple en pleine nature. Les arbres, les taillis, les fleurs se pressentent seulement, ils ne sont qu’esquissés, de sorte qu’on sent la douceur de l’air frissonner dans les bosquets et instaurer une aura de tendre intimité. (…) Un manteau est étalé dans l’herbe, rouge et lumineux. Le déshabillage a déjà commencé, le rouge devient centre de gravité chromatique, semble exercer une irrésistible attraction. (…) Nous savourons le plaisir d’une vision intime, mais Watteau ne fait pas de nous les voyeurs de cette scène d’abandon. Il ne nous montre que l’ultime hésitation, ce « pas encore » si prometteur. Et c’est précisément pour cela qu’il nous fait participer à la scène et nous invite à la penser jusqu’au bout, de sorte que c’est nous qui sommes séduits. » (Eva-Gesine Baur, op. cit., p. 350).

  27. III. Interprétations de quelques œuvres importantes Fêtes vénitiennes (Une danse) Jean-AntoineWatteau « Dans cette fête galante, rien ni personne ne revendique le centre d’intérêt de la représentation : le couple indolent qui danse un menuet, le jeune homme rêveur jouant de la cornemuse, un autre occupé à séduire sa belle, un couple se promenant devant la fontaine, deux dames et un comédien qui échangent des confidences. Toutes choses sont regroupées dans une atmosphère générale (…) et contribuent également à suggérer le sens de la fête. » (Eva-Gesine Baur, op. cit., p. 350-351).

  28. III. Interprétations de quelques œuvres importantes Le Déjeuner Boucher « De ce petit déjeuner en famille, on ne ressent rien de la chaleur du foyer, de la protection et du bonheur intime de la maternité. La mère élégante et juvénile ne se tourne que négligemment vers son enfant occupé avec son jouet. Une nourrice tient une autre petite fille sur ses genoux, elle ressemble à un accessoire de théâtre rigide comme une poupée. Le domestique qui tient une verseuse à disposition ne semble pas davantage concerné par la scène. L’atmosphère de ce tableau est plutôt celle d’une gaieté sans réserve. Les enfants sont le symbole de l’insouciance, les femmes et le domestique celui de la jeunesse et de la beauté, l’heure matinale renvoie à l’absence de toute ombre. Le miroir et les dorures, les rideaux jaune d’or, la porcelaine claire et surtout les fenêtres descendent très bas : tout cela est empreint de brillance et d’éclat, ignore toute ombre, tout âge, toute pauvreté. Sous ces belles apparences, on ne perçoit que très confusément l’angoisse du temps qui passe. » (Eva-Gesine Baur, op. cit., p. 354).

  29. III. Interprétations de quelques œuvres importantes La Bénédicité Jean-Baptiste Siméon Chardin Le thème de la prière précédant le repas, traité par les maîtres hollandais du XVIIe siècle, est réinterprété dans cette scène pleine de tendresse et de retenue, une des plus célèbres oeuvres de Chardin. La matière grumeleuse des oeuvres antérieures laisse place ici pour la première fois à une exécution plus lisse, plus finie (voir: www.louvre.fr).

  30. III. Interprétations de quelques œuvres importantes Les Hasards heureux des escarpolettes Jean-HonoréFragonard « Se balancer, balance, balançoire. Tout tourne autour de l’équilibre dans ce tableau, qui devient ainsi le symbole de toute une époque. Car le rococo fut un exercice de funambule sans cesse menacé dans grâce téméraire. (…) La scène est très claire, mais l’intention est voilée sous la forme d’une opportunité fortuite. Comme s’il avait trébuché et qu’il était tombé dans le taillis, un jeune céladon est allongé au pied d’un monument couronné, comme par un fait du hasard, du dieu de l’Amour ; et la vue qui s’offre à lui sous la robe de la jeune femme qui se balance semble être également un fruit du hasard. Mais ce que nous montre cette scène va au-delà d’un jeu coquet de voyeurisme et d’exhibitionnisme. Le visage du jeune homme allongé dans les rosiers rayonne comme s’il était invisible – comme les visages des saints percevant une vision céleste. Mais au lieu de la vérité divine, c’est la vérité terrestre qui se révèle à lui : il aperçoit le ciel sur la terre et les joies qu’il lui promet sont de nature purement terrestre. Ce tableau avait été commandé par un riche baron en hommage à sa maîtresse. Mais Fragonard exprime ici plus que l’hommage de l’amant et la beauté de l’adorée. Le regard de la jolie femme est fixe, ses yeux sont comme des yeux de verre dans son visage délicieux et rosé. Ce qui se déroule ici symbolise déjà un point culminant, que la balançoire a elle aussi atteint. L’instant d’après, elle va retomber, tirée par l’homme plus âgé debout dans l’ombre du feuillage : une seconde de ravissement érotique, aussi voluptueux et fragile que le rococo lui-même. » (Eva-Gesine Baur, op. cit., p. 360).

  31. III. Interprétations de quelques œuvres importantes Autoportrait Maurice Quentin de La Tour « Lorsque La Tour dessine cet autoportrait – par l’emploi de la craie de couleur, le pastel se rattache plus au dessin qu’à la peinture – il est depuis longtemps l’un des portraitistes les plus en vue de son époque. L’artiste renonce cependant à toute tentative de se mettre avantageusement en scène, à tout élément soulignant sa dignité ou à une intensification solennelle. Le caractère intimiste du pastel, qui ne connaît guère les grands formats ni les contrastes pathétiques du clair-obscur, est encore renforcé par l’attitude dégagée du modèle, qui semble sourire familièrement au spectateur. Mais lorsqu’on considère ce tableau plus longtemps, l’expression du pastelliste se décale en direction d’une ironie et d’une réserve supérieures, l’apparente familiarité de la pose s’avère impénétrable. Le coloris froid conditionné par le bleu enferme le peintre dans un monde d’artificialité distinguée dont la cuirasse ne présente aucun défaut et n’offre pas la moindre ouverture. La clarté n’est pas chargée de lumière, elle est statique, indépendante de toute condition d’éclairage, contredisant ainsi l’impression d’instantané. La manière de la craie ne représente pas la poudre de la perruque, elle est cette poudre, son éclat mat et cossu est celui du velours. Distance et intimité – dans l’art du pastel de La Tour, ces deux aspects sont actualisés simultanément. » (Eva-Gesine Baur, op. cit., p. 362).

  32. III. Interprétations de quelques œuvres importantes Le Serment des Horaces Jacques-Louis David « Lorsque David acheva Le Serment des Horaces en 1794 à Rome, son atelier devint le but de véritables pèlerinages. Mais le sujet historique et la fidélité quasi archéologique des détails ne suffisent pas à expliquer ce triomphe. Celui-ci repose en fait sur la clarté de la composition. Un groupe de figures est attribué à chacun des trois arcs antiques : à droite les femmes en lamentation, à gauche les trois jeunes Horaces levant la main pour prêter serment, et au milieu le père, qui élève leurs épées dans un geste invocateur à l’instant qui précède le combat. Une chorégraphie et un éclairage très dramatiques concentrent toute l’énergie sur le serment, l’ensemble de la représentation culmine en son centre. Le désir d’agir, l’attitude résolue et unie sont d’une suggestion morale si puissante que la douleur qui s’exprime à côté en pâlit et devient très secondaire. » (Eva-Gesine Baur, op. cit., p. 365).

  33. III. Interprétations de quelques œuvres importantes Madame Récamier Jacques-Louis David « Madame Récamier tenait à Paris un salon où se rencontraient les partisans d’une politique de restauration antinapoléonienne. Lorsque David fit son portrait, elle était âgée de 23 ans et occupait une position politique à l’opposé de l’ancien jacobin devenu peintre de la cour de Napoléon. Il la représente néanmoins comme si elle était une héroïne de la République ou une protagoniste de l’Empire. Elle est allongée sur une chaise de repos à laquelle ce tableau a précisément donné le nom de « récamier ». Elle n’est parée d’aucun bijou, est vêtue d’une simple robe blanche et pieds nus. La pièce est elle aussi très sobre ne comporte qu’un repose-pieds et un candélabre. Malgré tout, on reconnaît en Madame Récamier une dame de la haute société raffinée, distante et nullement proche du peuple. La robe simple, la coiffure sobre, les pieds nus, naguère attributs d’une position révolutionnaire, ne sont plus ici qu’une mode. » (Eva-Gesine Baur, op. cit., p. 365).

  34. III. Interprétations de quelques œuvres importantes Portrait de Madame de Staël en Corinne Elisabeth Vigée-Lebrun « Madame de Staël, la fille du ministre des finances Necker, se rendit célèbre par une vie mouvementée et surtout par deux œuvres littéraires : De l’Allemagne (1810), un portrait de ce pays, de ses mœurs, de sa littérature et de sa philosophie, et Corinne ou l’Italie (1807). Dans ce roman, qui remonte à un voyage en Italie entrepris en compagnie de Wilhelm Schlegel après avoir été exilée par Napoléon, elle décrit ses impressions exaltées par la bouche d’une poétesse italienne imaginaire : Corinne. Vigée-Lebrun représente Madame de Staël dans le rôle de cette poétesse et en habit antique, une lyre sur les genoux : un Orphée féminin. Derrière cette figure s’ouvre un paysage que domine d’une part un monoptère antique perché sur des hauteurs rocheuses, et qui se perd d’autre part au loin en douces collines verdoyantes et en chaînes de montagnes bleuâtres. Les termes « classiques » et « romantiques », que Madame de Staël fut une des premières à employer dans l’acceptation d’aujourd’hui, trouvent leur répons dans ces deux modes du paysage. A l’aspect lisse et idéalisant de nombreux portraits de Vigée-Lebrun s’oppose ici la force vitale du visage : il s’agit d’une femme mûre, énergique, consciente d’elle-même, pleine d’intelligence, qui ne coïncide nullement avec le rôle d’ardente exaltation. » (Eva-Gesine Baur, op. cit., p. 367).

  35. IV. Prinpaux peintres français du XVIIIe siècle, leurs œuvres et la localisation de ces dernières • Jean-Antoine Watteau (1684-1721) • - L’Indifférent, 1717, Paris, Musée National du Louvre • - Le Pèlerinage à l’île de Cytère (L’Embarquement pour Cytère), vers 1718/19, Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Schloß Charlottenburg • - Gilles, 1721, Paris, Musée National du Louvre • - Le Faux Pas, 1717, Paris, Musée National du Louvre • - Fêtes vénitiennes (Une Danse), 1719, Edimbourg, National Gallery of Scotland • Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) • - Nature morte au canard blanc, 1753, Londres, Collection Marquise de Cholmondeley • Nicolas de Largillière (1656-1746) • - La Belle Strasbourgeoise, 1703, Strasbourg, Musée des Beaux Arts • François Boucher (1703- 1770) • - L’Education de l’Amour, 1742, Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Schloß Charlottenburg • - Le Retour de chasse de Diane, 1745, Paris, Musée Cognacq-Jay • - Le Déjeuner, 1739, Paris, Musée National du Louvre • - L’Odalisque blonde (Portrait de Louise O’Murphy), 1752, Munich, Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Alte Pinakothek

  36. IV. Prinpaux peintres français du XVIIIe siècle, leurs œuvres et la localisation de ces dernières • Jean-Baptiste Siméon Chardin (1699-1779) • - L’Enfant au toton, 1738, Paris, Musée National du Louvre • - La Fillette au volant, vers 1740, Florence, Galleria degli Uffizi • - Pipes et vase à boire (La Tabagie), vers 1755, Paris, Musée National du Louvre • - La Bénédicité, 1739, Paris, Musée National du Louvre • - La Ratisseuse, vers 1740, Washington, National Gallery of Art • Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) • - Le Colin-maillard, vers 1760, Toledo, Museum of Art • - Les Hasards heureux de l’escarpolette, 1767, Londres, Wallace Collection • - La Chemise enlevée, vers 1767-1772, Paris, Musée National du Louvre • - La Leçon de musique, vers 1770-1772, Paris, Musée National du Louvre • Maurice Quentin de La Tour (1704-1788) • Autoportrait, 1751, Amiens, Musée de Picardie • Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) • - La Vertu chancelante, vers 1775, Munich, Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Alte Pinakothek • - L’Accordée du village, 1761, Paris, Musée National du Louvre

  37. IV. Prinpaux peintres français du XVIIIe siècle, leurs œuvres et la localisation de ces dernières • Jacques-Louis David (1748-1825) • - La Mort de Marat, 1793, Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts • - Le Serment des Horaces, 1784, Paris, Musée National du Louvre • - Bonaparte franchissant les Alpes au Grand-Saint-Bernard, 1799, Reuil-Malmaison, Musée National du Château de la Malmaison • - Madame Récamier, 1800, Paris, Musée National du Louvre • Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842) • - Portrait de Madame de Staël en Corinne, vers 1807/08, Genève, Musée d’Art et d’Histoire • Jean-Etienne Liotard (1702-1789) • - Femme au tambourin habillée à la turque, vers 1738-1743, Genève, Musée d’Art et d’Histoire • - Portrait de François Tronchin, 1757, Genève, Collection André Givaudon

  38. V. Bibliographie • « Les Maîtres de la peinture occidentale. Une histoire de l’art en 900 études de tableaux du Gothique à l’époque contemporaine », sous la direction de Ingo F. Walther, Köln, Taschen, 2002. • « Connaître l’Art. Architecture, Sculpture, Peinture »Paris, Comptoir du Livre, 1998. • « Histoire de la France », Georges Duby, Paris, Larousse, 1970. • www.louvre.fr • http://web.culture.fr//lumiere/document/hierarchie.html

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