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L’itinéraire d’un tee-shirt

L’itinéraire d’un tee-shirt. Extrait du Journal du Net qui fait le compte-rendu d’un livre de Pietra Rivoli, Les aventures d’un tee-shirt dans l’économie globalisée , 2007. http:// www.journaldunet.com/economie/expliquez-moi/itineraire-tee-shirt/index.shtml

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Presentation Transcript


  1. L’itinéraire d’un tee-shirt Extrait du Journal du Net qui fait le compte-rendu d’un livre de Pietra Rivoli, Les aventures d’un tee-shirt dans l’économie globalisée, 2007. http://www.journaldunet.com/economie/expliquez-moi/itineraire-tee-shirt/index.shtml Pietra Rivoli est professeur associée à l'université Georgetown aux Etats-Unis. Elle nous fait suivre le parcours de son tee-shirt acheté 5,99 dollars en Floride, depuis les champs de coton jusqu’en Afrique où le tee-shirt est revendu sur les marchés, en passant par la Chine… Sources : http://www.journaldunet.com/economie/expliquez-moi/itineraire-tee-shirt/index.shtml http://www.histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article667 http://missiontice.ac-besancon.fr/hg/spip/spip.php?article977 http://catice.ac-besancon.fr/college_du_plateau/spip.php?article567

  2. Lubbock, Texas, « ville la plus cotonneuse de la planète » C’est à Lubbock, au Texas (Etats-Unis), qu’habite Nelson Reinsch, 81 ans, dont les 400 hectares peuvent produire 250 tonnes de coton brut, soit suffisamment pour fabriquer 1,3 million de tee-shirts. Les Américains sont restés leaders du coton face aux pays à bas coûts grâce aux subventions gouvernementales, qui n’existent pas dans les pays pauvres comme le Mali où on produit aussi du coton.

  3. Port à conteneurs de Long Beach - Los Angeles Le coton arrive jusqu'au port de Long Beach par voies terrestres. Le coton part pour le port de Shangaï, en Chine. La raison de cette destination est simple : les Américains sont consommateurs de T-shirts bon marché fabriqués en Chine ("made in China"), donc la Chine achète une part importante de coton aux Etats-Unis pour pouvoir fabriquer ces T-shirts. En 2004, 6,8 milliards de tonnes de marchandises ont été transportées par voie maritime. Sans transport maritime, le commerce international n'aurait pu atteindre une telle importance en volume. L'intérêt des conteneurs réside dans leurs dimensions normalisées au niveau international, et dans leur facilité d'être transbordé d'un mode de transport à un autre : camion, cargo... Ici, le port de Long Beach permet de faire le lien entre ces différents modes de transport : c'est ce que l'on appelle une plate forme multimodale.

  4. Dans la filature de coton de Shanghai A Shanghai, "la filature de coton Numéro 36, (...) c'est d'abord le bruit infernal, le fracas métallique assourdissant de vraies machines, au lieu du vrombissement électronique ou des bips que l'on entend dans les usines américaines(...).. « L'usine se situe à proximité de l'estuaire du fleuve Yangzijiang, par où arrivent les cargos porte-conteneurs. Cette zone s'appelle la Zone Industrialo-Portuaire (ZIP). La fleur de coton est transformée en fil, puis le fil est tissé. En fin d'étape, les T-shirt sont assemblés. Les ouvrières qui travaillent dans cette usine, comme dans tant d'autres (40 000 usines de confection au total sur le littoral chinois !), sont souvent issues des campagnes de la Chine intérieure. Elles sont venues en ville pour trouver du travail qui manque dans leurs régions d'origine. Une partie de leur revenu est envoyé à leur famille restée au pays. Cependant, leurs salaires sont misérables. »

  5. De Shanghai à Miami, via le Pacifique et le canal de Panama Pour l'export, l'Etat chinois contrôle une gigantesque société, Tricots de Shanghai, qui sert d'intermédiaire entre les producteurs chinois et les importateurs américains. En 2000, selon Pietra Rivoli, "cette société a expédié environ 2 millions de tee-shirts vers les Etats-Unis, au prix moyen de 13 dollars la douzaine". Pour cela, les conteneurs remplis de tee-shirts sont chargés au port de Shanghai, puis traversent l'océan Pacifique, longent la côte ouest du Mexique, empruntent le canal de Panama et accostent à Miami, là même d'où étaient partis les balles de coton texan. + docs du manuel p 221

  6. A Miami, au milieu des tee-shirts honduriens, bangladais, botswanais... A Miami, la Sherry ManufacturingCompany, où a été imprimé le tee-shirt de Pietra Rivoli, est dirigée par Gary Sandler. "Les stocks de T-shirts blancs assemblés remplissent un entrepôt de deux niveaux. Ces T-shirts sont convoyés de l'entrepôt vers la machine d'impression. Imaginez-vous une grande roue. Elle tourne et s'arrête brièvement jusqu'à 14 fois et à chaque arrêt une couleur différente est diffusée (...). A la fin du processus, ce n'est plus vêtement, c'est maintenant un souvenir (...). Les T-shirts évoquent des scènes de plage, de montagne, de gratte-ciel, de glaciers". Le tee-shirt venu de Chine aura coûté 1,42 dollar dont 24 cents de tarifs douaniers. » Page du catalogue de la Sherry Manufacturing Company

  7. Fort Lauderdale – Floride « Un grand panier de T-shirts était installé à l'entrée de la supérette Walgreen à côté de la plage. Il avait été placé là pour attirer l'attention des touristes et des clients de la boutique, et ça marchait (...). Le panier contenait des centaines de T-shirts 5,99 dollars la pièce. Ils étaient tous imprimés avec des thèmes relatifs à la Floride. »

  8. A Brooklyn, New York, pour une deuxième vie économique Désireux de se débarrasser d'habits inusités, les Américains donnent beaucoup de vêtements aux associations caritatives. De quoi offrir une nouvelle vie économique au tee-shirt de Pietra Rivoli, récolté par l'entreprise Trans-AmericasTradingCompany de Brooklyn, qui achète chaque jour plus de trente tonnes de vieux vêtements. A elle la difficile tâche de trier tout cela pour le marché de l'occasion. Les pays de l'Est, les Philippines, le Chili, le Guatemala et bien sûr l'Afrique restent les principales destinations. Entre 1990 et 2003, les Etats-Unis ont exporté environ 3 milliards de tonnes de vêtements d'occasion et d'autres produits usagés. Le pays détient ainsi 40% du marché des exportations de vêtements d'occasion. Ce qui ne peut être revendu tel quel est transformé en chiffons d'essuyage, en étant d'abord vendu à des chiffonniers moyennant 10 cents (0.1 $) le kilo, contre 1,30 à 1,80 dollar le kilo de tee-shirts.

  9. En Tanzanie, le tee-shirt est revendu Le tee-shirt de Pietra Rivoli, "multicolore" et "joyeux", est "bien adapté au marché africain. Il a donc des chances de se retrouver sur le marché de Manzese, long de deux kilomètres, plus grand marché de Tanzanie de mitumbas, (des vêtements dont se sont débarrassés les Américains et les Européens) . La plupart des hommes et des garçons à Dar Es Salaam (Tanzanie, Afrique) portent des "mitoumba" (...). En 2003, les vêtements d'occasion étaient de loin le principal poste d'exportation de l'Amérique vers la Tanzanie, et celle-ci était le quatrième client mondial des Etats-Unis pour ces articles. Les T-shirts sont vendus entre 50 cents et 1,5 dollar . C’est le dernier chapitre de la vie d'un tee-shirt, celui du marché de l'occasion.  

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