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Commission Agriculture & Alimentation – Groupe Eau – Jean-Philippe Fontenelle

Page 1. Briefing de Bruxelles sur le développement n° 22 - 13/04/2011 L’eau que nous mangeons : enjeux pour les pays ACP en période de pénurie agricole. Commission Agriculture & Alimentation – Groupe Eau – Jean-Philippe Fontenelle. Pour une justice sociale de l’eau :

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  1. Page 1 Briefing de Bruxelles sur le développement n° 22 - 13/04/2011L’eau que nous mangeons : enjeux pour les pays ACP en période de pénurie agricole Commission Agriculture & Alimentation – Groupe Eau – Jean-Philippe Fontenelle Pour une justice sociale de l’eau : garantir l’accès à l’eau agricoleaux paysanneries du Sud

  2. Pourquoi un plaidoyer sur un accès équitable à l’eau agricole en faveur des paysanneries du Sud ? • Les paysanneries du Sud subissent une double injustice sociale : • un accès à l’eau et à la terrede plus en plus limité ; • une négation fréquente de leurs droits historiques d’accès d’eau. • Elles sont souvent politiquement plus faibles, face à d’autres usagers pour obtenir ou conserver des droits à un accès équitable à l’eau. • Ce qui renforce leurs vulnérabilités au niveau économique et climatique.

  3. Pourquoi un plaidoyer sur un accès équitable à l’eau agricole en faveur des paysanneries du Sud ? • L’agriculture paysanne du Sud est l’une des solutions à l’enjeu de la sécurité alimentaire : potentiel de productivité élevé pour un effort financier modeste. • L’eau est unbien commun qui doit rester accessible à tous, et qui est fondamental pourgarantir le droit à l’alimentation. • Leur nier l’accès à l’eau, c’est aussi contribuer à une déstabilisation sociale et économique des territoires.

  4. Argument 1 : tous les paysans du monde ne sont pas des gaspilleurs d’eau… • … De quelles agricultures parle-t-on ? • Les paysans du Sud possèdent des savoir-faire traditionnels en matière de gestion durable de l’eau et des autres ressources, qui gagneraient à être reconnus et promus, face à un modèle agricole dominant, intensif en capital, productiviste et grand consommateur d’eau. …. De quelles pertes parle-t-on ? L’eau est prélevée, distribuée, drainée puis restituée dans le cycle de l’eau. Elle ne se perd pas…

  5. Argument 1 : tous les paysans du monde ne sont pas des gaspilleurs d’eau… • … A quelle échelle se situe-t-on ? • Le discours de l’eau au niveau de la parcelle ou du bassin-versant est erroné : on ignore la dimension des territoires de gestion de l’eau. • Les paysans captent, partagent et gèrent collectivement la ressource, souvent au service de la collectivité (drainage). • … A qui profitent ces discours ? • Aux villes en croissance ? Au développement du tourisme ? A l’agriculture « capitaliste », au secteur industriel et minier dont les pratiques parfois extractivistes sont peu durables ? Aux « marchands » de l’eau (technologies de l’irrigation, re-use…) ?

  6. Argument 2 : les paysans disposent d’un potentiel élevé de gain de productivité • Potentiel immense en matière de productivité agricole, et rôle fondamental pour l’aménagement du territoire et le maintien d’emploi en zone rurale. • Ce potentiel pourrait s’exprimer si les Etats du Nord et du Sud : • leur garantissent un cadre institutionnel levant des contraintes majeures (foncier, prix, accès au marché, crédits, intrants…) ; • leur garantissent les droits d’eau historiques et l’accès équitableà l’eau ; • réorientent les investissements en faveur de projets à taille humaine ; • et promeuvent des technologies plus adaptées, de basse intensité.

  7. Argument 3 : l’eau est indispensable pour l’adaptation des paysanneries vulnérables au changement climatique • Les paysanneries du Sud ont une pratique historique d'adaptation aux aléas climatiques, avec des techniques simples de stockage et de collecte d’eau, de meilleure drainage et conservation de l’eau dans le sol, de redéfinition de règles de partage et d’accès à la ressource, en zone irriguée ou pastorale par exemple. • Annonce politique forte des COP climat : favoriser l’adaptation des populations vulnérables, implique d’appuyer et consolider ces stratégies paysannes d’accès et de gestion de l’eau.

  8. Argument 4: les paysanneries s’adaptent et se modernisent dans la gestion de l’eau • De nombreuses pratiques paysannes de gestion durable de la ressource en eau, collectives et individuelles, ont fait leurs preuves au fil des siècles.Elles tentent de s’adapter et se moderniser dans un contexte difficile : démographie, marché, concurrence de nouveau usagers. • Des modèles innovants de gestion raisonnée et durable de la ressource se sont développés par des processus de négociation et de concertation entre usagers, à coût réduit et bénéfice partagé. • Cette « modernisation » des agricultures paysannes peut se réaliser à condition de…

  9. Argument 4: les paysanneries s’adaptent et se modernisent dans la gestion de l’eau • les gouvernements et acteurs économiques n’exercent pas de pressions exagérées sur les paysanneries : « accaparement » des terres, spéculation sur les produits agricoles, etc. ; • les Etats ne favorisent pas de façon déséquilibrée les usages urbains et industriels de l’eau et les exploitations intensives à faible efficience hydrique ; • les acteurs économiques et entreprises de l’eau n’imposent pas des modèles techniques uniformes au nom de la « modernisation » et de « l’économie de l’eau » ; • les canevas de « modernisation » de l’eau en agriculture prennent en compte les pratiques, expériences et enseignement de l’usage historique de l’eau par les paysans.

  10. Conclusions : sept propositions • Garantir les droits historiques d’usage et l’accès équitable à l’eau aux paysanneries du Sud, y compris par la sécurisation foncière • Inscrire le droit à l’eau pour assurer la sécurité alimentaire, dans le droit national et international . Inscrire dans le droit positif sur l’eau, les droits de prélèvement d’eau agricole, les droits d’abreuvement du bétail, les droits de pêche des populations paysannes. • Appuyer la mise en place d’espaces et instruments de gestion concertée de l’eau pluri-acteurs (y compris surveillance des usages), assurant la participation des représentants des paysanneries. • Renforcer les capacités de la société civile et de la paysannerie du Sud et les associer aux prises de décision sur la gestion de l’eau.

  11. Conclusions : sept propositions • Augmenter et réorienter les investissements des Etats, l’aide publique internationale, bilatérale et multilatérale et des collectivités, vers des programmes de coût modeste en faveur de l’eau agricole pour les paysanneries du Sud. • Favoriser des investissements qui visentune autre « modernisation » des agricultures du Sud, usagers de l’eau, par l’amélioration et l’adaptation des pratiques paysannes déjà existantes de gestion collective et individuelle de la ressource (captation, distribution, partage, drainage). • Promouvoir des techniques efficientes et peu coûteuses de maîtrise de l’eau agricole : tant celles du Sud que des technologies du Nord adaptées.

  12. merci

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