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LES GRANDS COURANTS DE LA PEDAGOGIE MODERNE

Projet d ’Appui au Secteur de l’Education (PASE) Composante III: Renforcement des capacités institutionnelles de planification, formation et gestion pédagogique. Module de formation destiné aux chefs d’établissement secondaire et aux conseillers d’enseignement

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  1. Projet d ’Appui au Secteur de l’Education (PASE) Composante III: Renforcement des capacités institutionnelles de planification, formation et gestion pédagogique Module de formation destiné aux chefs d’établissement secondaire et aux conseillers d’enseignement Réalisé par l’Inspection Générale/EPSP avec l’appui financier de la BAD Kinshasa, mars 2010. LES GRANDS COURANTS DE LA PEDAGOGIE MODERNE

  2. THEME I : LA PEDAGOGIE ACTIVE • Activité 1 : Principes de base de la pédagogie active • Activité 2 : Quelques modèles de la pédagogie active THEME II : LA PEDAGOGIE PAR OBJECTIFS • Activité 1 : Généralités sur les objectifs pédagogiques • Activité 2 : Formulation et évaluation des objectifs pédagogiques THEMEIII : L’APPROCHE PEDAGOGIQUE PAR LES COMPETENCES • Activité 1 : Cadre général de l’approche pédagogique par les compétences • Activité 2 : Compétences et situations d’intégration PLAN

  3. Thème 1 : LA PEDAGOGIE ACTIVE

  4. FICHE PEDAGOGIQUE • Objectifs spécifiques : • À l’issue de cette activité, le (la) participant (e) sera capable de (d’) : • définir la pédagogie active ; • citer et expliquer les principes de base de la pédagogie active ; • animer une séance de formation des opérateurs pédagogiques sur ce thème. • Méthode et techniques : brainstorming, discussion dirigée, exposé. • Support  : Fiche technique • Durée  : 70 minutes Activité 1 : PRINCIPES DE BASE DE LA PEDAGOGIE ACTIVE

  5. 5. Déroulement de l’activité :

  6. FICHE TECHNIQUE 1.1 PRINCIPES DE BASE DE LA PEDAGOGIE ACTIVE Qu’est-ce que la pédagogie active ? La pédagogie active est une philosophie de l’éducation et de l’enseignement basée sur une certaine conception que l’on se fait de l’être humain et du savoir d’une part, et d’autre part, sur l’acte même d’enseigner. Dans ce domaine, il existe deux conceptions opposées : L’homme est-il considéré : a. comme un être que l’on doit assister, orienter et guider ? ou b. comme le sujet actif de son propre développement de ses propres apprentissages ?  Le savoir est-il : a. « donné » à l’élève? ou b. « découvert » par lui ? L’acte d’enseigner est-il conçu : a. comme un processus d’entraînement, de transmission ou de conditionnement ? ou b. comme un processus d’auto-développement, d’auto-épanouissement ?

  7. La pédagogie active considère que l’élève en tant qu’être humain est le sujet actif de son apprentissage. L’élève découvre ou construit ses connaissances. C’est pourquoi, l’enseignement doit être conçu comme un processus d’auto-développement et d’auto-épanouissement.

  8. La pédagogie active place donc l’élève au centre de l’action éducative. Elle consiste à laisser l’élève conjuguer lui-même, à la première personne du singulier, les verbes suivants : entendre, observer, discuter, faire et enseigner (SILBERMAN). • Ce que j’entends, je l’oublie ; • Ce que j’entends et observe, je m’en souviens un peu ; • Ce que j’entends, observe et discute, je commence à le comprendre ; • Ce que j’entends, observe, discute et fais, me donne des connaissances et de la compétence ; • Ce que j’enseigneà un autre, je le maîtrise. • C’est le credo de cette pédagogie. Enseigner, ce n’est donc pas transmettre ou communiquer des connaissances, c’est plutôt les faire acquérir. Il ne s’agit cependant pas de connaissances seulement, mais aussi de compétences, d’attitudes, de valeurs, etc. C’est l’élève qui conquiert, avec l’assistance du maître. Lorsque l’élève s’engage dans les activités, il cultive la mémoire, la compréhension, la compétence et la maîtrise.

  9. PRINCIPES DE LA PÉDAGOGIE ACTIVE • La pédagogie active exige le recours aux méthodes et techniques actives principalement axées sur quatre principes didactiques : l’activité, la participation, l’anticipation et la coopération. • L’apprentissage actif • La pédagogie active prône, comme premier principe, l’apprentissage actif qui permet à l’élève de lier les connaissances, les attitudes ou les compétences à leurs besoins. Il s’agit d’enseigner à l’élève comment apprendre, prendre des décisions sur ce qu’il éprouve et les actions à entreprendre. • Exemple : les exercices de laboratoire.

  10. L’apprentissage participatif • Le deuxième principe de la pédagogie active est la participation. Les élèves exécutent la plupart des activités. Ils analysent, étudient les idées, résolvent les problèmes et appliquent ce qu’ils apprennent. L’apprentissage actif et participatif est rapide, amusant et engage l’élève. • Exemple : les études en groupe. • L’apprentissage anticipatif • C’est le troisième principe qui permet à l’élève d’agir à des fins présentes et futures. L’élève doit trouver que les activités scolaires lui permettent de résoudre les problèmes actuels et ceux qui se poseront à lui dans l’avenir. La pédagogie active tient compte de ce principe en proposant aux élèves des situations – problèmes plus réalistes. • Exemple : un exercice d’observation d’un objet qui servira d’objet d’étude le lendemain. • L’apprentissage coopératif • Ce dernier principe est basé sur une approche de groupe : apprendre ensemble de façon complémentaire et mutuelle. Les élèves apprennent avec des objectifs communs, reçoivent des récompenses mutuelles, utilisent des ressources communes et profitent des rôles complémentaires. • Exemple : une prise en charge des élèves moins doués par leurs collègues doués.

  11. L’action d’enseigner, ce n’est pas déverser des matières dans les têtes des élèves, il requiert beaucoup plus que des paroles. Il implique l’apprentissage : l’élève doit être actif et intellectuellement engagé dans le processus, ce qui nécessite le traitement de la matière reçue.

  12. FICHE PEDAGOGIQUE • Objectifs spécifiques : • A l’issue de cette activité, le (la) participant (e) sera capable de (d’): • énumérer quelques modèles de la pédagogie active ; • définir et expliquer ces modèles ; • animer une séance de formation des opérateurs pédagogiques sur ce thème. • Durée  : 70 minutes • Méthode et techniques : Brainstorming, discussion dirigée, exposé, travail de groupe. • Supports  : Fiche technique Activité 2 : QUELQUES MODELES DE LA PEDAGOGIE ACTIVE

  13. 5. Déroulement de l’activité :

  14. PRINCIPES ET MODALITES DE TRAVAIL DE LA PEDAGOGIE ACTIVE • Questionnement • Poser des questions pour enseigner est un des modèles didactiques parmi les plus anciens considérés comme actifs. Le questionnement est appelé par certains : « méthode interrogative », par d’autres « maïeutique », par d’autres encore « méthode socratique », etc. • Enseigner en posant des questions, revient à placer les élèves au centre de la leçon, les amener, par un dialogue « questions – réponses » à participer à ce qu’ils doivent apprendre, leur faire découvrir quelque chose, les amener à réfléchir, etc. Le questionnement est la source de plusieurs autres modèles actifs d’enseignement et d’apprentissage. FICHE TECHNIQUE 1.2QUELQUES MODELES DE LA PEDAGOGIE ACTIVE

  15. Comment poser des questions ? • Il faut : • préparer les questions, surtout les questions de fond ; • ordonner ces questions, les sérier ; • poser, de préférence, la question à tout le groupe, donner un temps de réflexion, puis désigner nommément celui qui doit répondre. • Il y a plusieurs types de questions : celles exigeant une réponse courte et celles qui exigent une réponse élaborée. Le second type est plus efficace. • La réponse peut être correcte ou incorrecte, selon l’objectif poursuivi. • Il faut réagir à toute réponse de l’élève : c’est le feedback. Il renseigne l’élève que sa réponse est correcte ou non. Il y a cependant plusieurs types de feedback. • Après le feedback, il est toujours bon de répéter la réponse correcte à l’intention de toute la classe.

  16. Comment répondre aux questions des élèves ? • Répéter la question pour que tous les élèves l’entendent ; • Demander si dans la classe, il y a quelqu’un qui a une réponse ; • Donner la réponse de façon claire et brève. B. Méthodes actives • Ces méthodes se réfèrent à un ensemble de principes qui visent à faire apprendre les élèves en misant sur leurs activités personnelles. Parmi ces principes, les plus courants sont : • Le learning by doing (Apprendre par le travail) ; • L’apprentissage par les jeux ; • Les centres d’intérêts ; • La globalisation (méthode globale) ; • L’apprentissage fonctionnel (basé sur les besoins et la motivation) ; • Le travail en groupe ; • Les périodes sensibles, readiness ; • L’observation et apprentissage intuitif ; • L’apprentissage par l’expérience.

  17. C. Traitement d’informations • Le modèle de traitement d’informations est un processus qui explique la manière dont les connaissances (ou informations) peuvent être acquises, i.e. intégrées, réduites en catégories, transformées en symboles, emmagasinées et restituées. Dans ce processus, les concepts, les exemples et les problèmes jouent un rôle très important. Leur enseignement et apprentissage, leur utilisation constituent l’épicentre de toute didactique active. • Cette didactique repose sur trois principes : • la pensée peut être enseignée ; • elle est une transaction active entre l’individu et les données, celles-ci ne deviennent disponibles pour l’individu que lorsqu’il accomplit certaines opérations mentales sur elles ; • les processus de la pensée évoluent à travers des séquences obligatoires, i.e. pour maîtriser de nouvelles habiletés ; certaines autres devraient l’être avant. Ces séquences sont irréversibles.

  18. Elle met spécialement l’accent sur deux démarches dans l’acquisition des connaissances : • l’utilisation des exemples ou des exercices ; • la résolution des problèmes. • 1° Exemples dans l’acquisition des connaissances • Utiliser des exemples ou des exercices pour enseigner ou pour apprendre est une pratique courante dans les écoles. Cependant, pour qu’ils aient une fonction éducative, les maîtres doivent répondre à trois préoccupations : • Quels exemples choisir ? Il faut choisir les exemples qui permettent d’illustrer la matière ou de la faire découvrir. • Combien d’exemples ? • Comment les agencer ?

  19. Il y a deux catégories d’exemples : les exemples concordants et positifs et les exemples négatifs. Pour faire acquérir un concept aux élèves, le maître doit d’abord leur proposer au moins trois exemples concordants, ensuite, mélanger les exemples positifs et négatifs pour leur permettre de discriminer et de consolider les acquis. Il faut avoir au moins deux exemples positifs et deux exemples négatifs. • 2° Résolution des problèmes et acquisition des connaissances • De même, le recours aux problèmes pour faire acquérir des connaissances est une stratégie familière aux maîtres. Ils proposent aux élèves un problème qu’ils doivent résoudre. Il y a deux démarches à suivre : • Résolution des problèmes simples. • Pour cela, il convient d’habituer les élèves à procéder comme suit : • Analyser le problème : Qu’est-ce qu’on demande ? Quelles sont les données ? Que faire pour trouver la solution ?

  20. Utiliser les formules, les règles, les principes, etc. de manière correcte pour résoudre le problème ; • Expliquer la démarche suivie. • Résolution des problèmes complexes • C’est le modèle didactique généralement appelé « résolution des problèmes ». Il repose sur trois concepts : l’investigation (qui résulte de la confrontation avec un problème), la connaissance (l’application des principes tirés de l’expérience passée) et la dynamique du groupe d’apprentissage. Il s’agit d’une méthodologie active d’enseignement qui implique une participation responsable des élèves. • Concrètement, cette stratégie comprend cinq étapes : • Présenter le problème ou la situation embarrassante ; • Les élèves explorent et analysent le problème ; • Ils proposent diverses solutions ; • Ils adoptent la solution considérée comme la plus appropriée ; • Ils l’appliquent à la résolution du problème.

  21. D. Constructivisme • D’après ce modèle, les connaissances de l’élève ne sont pas une description de la réalité, mais une RE–construction de celle-ci. Cette construction se produit par adaptation et accommodation de la pensée aux connaissances déjà en place lorsque l’élève est mis en contact avec une perturbation dans une situation nouvelle. • Le modèle constructiviste exige la mise en pratique des principes suivants : • L’élève doit se sentir interpellé, la matière doit éveiller sa curiosité, son intérêt intrinsèque ; • Le savoir doit être significatif et utile faisant appel à sa personnalité et à son initiative ; • Le contexte des apprentissages doit être intégratif. L’élève doit comprendre les relations qui existent entre diverses disciplines du programme scolaire ; • L’activité scolaire est significative et utile si elle permet à l’élève d’enrichir son expérience, à se découvrir, à s’épanouir ; • Les savoirs et les habiletés doivent pouvoir se transférer, se généraliser et accroître le pouvoir de l’élève sur les choses et sur lui-même.

  22. Activité 1 : LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES FICHE PEDAGOGIQUE 1. Objectifs spécifiques : • À l’issue de cette activité, le (la) participant (e) sera capable de (d’) : • définir un objectif pédagogique ; • dire l’importance d’un objectif pédagogique ; • identifier et expliquer les différents types d’objectifs pédagogiques ; • hiérarchiser les objectifs pédagogiques ; • animer une séance de formation des opérateurs pédagogiques sur ce thème. 2. Durée : 100 minutes 3. Méthode et techniques : Brainstorming, discussion dirigée, travail de groupe 4. Support : quelques programmes des disciplines de l’ens.secondaire Thème 2 : LA PEDAGOGIE PAR OBJECTIFS

  23. 5. Déroulement

  24. Introduction : • L’éducation est un travail avec un objectif à atteindre et un effort à faire : • Les buts que l’on veut atteindre ; • Le contenu précis de ces buts ; • Une façon concrète de vérifier si les buts ont été atteints. • Ainsi, tous les moyens (processus et techniques) mis en jeu doivent d’abord être finalisés, planifiés et rendus opérationnels. FICHE TECHNIQUE 2.1. LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

  25. La pédagogie par objectif ? Leroy a soutenu la pédagogie du « pourquoi » et du « comment » en ce termes : « on n’observe pas un phénomène, on n’analyse pas un texte pour le seul plaisir d’observer et d’analyser, mais bien en fonction d’une idée maîtresse, pour répondre à une question ». Le terme «  pédagogie par objectifs » se rapporte à toute pédagogie qui explicite (avec suffisamment de précisions) ses objectifs d’apprentissage, et au besoin, ses principes méthodologiques. Il s’agit de toute pédagogie qui clarifie son action et ses buts, rendant ainsi l’acte pédagogique transparent.   Quelques précisions terminologiques : La Pédagogie par Objectifs ( PPO ) : Est une approche pédagogique basée sur une entrée par les objectifs contrairement à l’entrée habituelle par les contenus ou par la matière. Cette nouvelle pédagogie conseille aux enseignants à se fixer d’abord les objectifs de l’acte éducatif pour ensuite structurer la matière et prévoir les stratégies (méthodes, moyens, procédés) et ressources (matériel, temps, support) nécessaires à l’acquisition des connaissances par les élèves (apprenants).

  26. Rôle et importance des objectifs pédagogiques: L’enseignement n’est efficace que dans la mesure où il atteint un objectif primordial : faire évoluer l’apprenant dans le sens souhaité. L’un des rôles des objectifs pédagogiques est de fournir des références et des critères pour l’évaluation : Ils servent de guides de l’action pédagogique : élève et maître peuvent se situer par rapport à ce but. Ainsi, on commence par décider de sa destination, après quoi, on cherche les moyens pour s’y rendre et, après coup, on vérifie si on est bien arrivé. Ils servent de critères pour le choix de méthodes, des techniques, des moyens et d’outils pour l’amélioration de l’action pédagogique. L’évaluation des résultats ne posera pas de problème : il suffira d’acter si oui ou non l’objectif est atteint. Cette nouvelle pédagogie a l’avantage de planifier les actions à mener par l’enseignant depuis la préparation des leçons, l’exploitation des programmes, le développement des apprentissages et l’évaluation des acquis. Elle permet également d’organiser les activités de régulation et de rémédiation en fonction des résultats obtenus. Selon Mager (*), si on ne connaît pas où l’on va, on risque d’aller ailleurs et ne pas s’en rendre compte. D’où la nécessité de connaître le point d’arrivée en fixant l’objectif à atteindre.

  27. 1. Définition • Un objectif pédagogique est un comportement observable (actions concrètes et mesurables) attendu de l’apprenant à l’issue d’une séquence d’apprentissage. 2. Importance • L’objectif permet de déterminer avec précision les résultats attendus en termes de connaissances, d’attitudes et de comportement de l’apprenant à la fin des activités d’apprentissage. • Les objectifs favorisent la modification du rôle de l’enseignant, de celui du dispensateur des connaissances vers celui de l’accompagnateur de l’élève dans l’acquisition patiente du savoir. • Les objectifs guident le choix d’enseignement. • L’objectif permet d’opérer un choix judicieux des méthodes et techniques d’enseignement, du matériel didactique, de l’organisation des classes et des moyens d’évaluation. 3. Les différents types d’objectifs (selon le domaine) • Objectif affectif ou socio affectif : c’est l’acquisition d’un savoir – être. • Ex : L’élève sera capable de communiquer poliment un message à ses parents. • Objectif cognitif : c’est l’acquisition d’un savoir (connaissance). • Ex : L’élève sera capable de reproduire oralement un court récit en français. • Objectif psychomoteur ou gestuel : C’est l’acquisition d’un savoir-faire pratique. • Ex : l’élève sera capable de copier un texte de cinq lignes.

  28. 4. Hiérarchisation des objectifs pédagogiques • Finalités : énoncés très généraux définis par le pouvoir politique et qui donnent des orientations sur la politique éducative. • But : énoncés  définissant de façon générale les intentions poursuivies par une ou plusieurs personnes, à travers un programme ou une notion de formation. • Objectif général : Objectif dont la formulation reste générale et vague, c’est-à-dire non opérationnel, donc, non évaluable directement avec précision. • Objectif intermédiaire : celui qui est un passage obligé entre deux apprentissages. Il est nécessaire pour atteindre l’objectif terminal. • Objectif spécifique: celui qui est défini pour chaque discipline ou sous-discipline, et évalué à chaque séance d’apprentissage par l’enseignant. • Objectif opérationnel : celui qui est défini par l’enseignant et qui indique clairement les actions concrètes que l’élève doit exécuter pour prouver la maîtrise de l’apprentissage.

  29. 5. Caractéristiques d’un objectif efficace Pour aboutir à des activités efficaces, l’objectif doit être : • S -- Spécifique : qui est propre à ; • M -- Mesurable : qui peut être mesuré ; • A -- Atteignable (appréciable et évaluable comme point d’arrivée de l’acte éducatif) ; • R -- Réalisable (pertinent, valide) ; • T -- Tangible (concret, observable, palpable) ; délimité dans le Temps (il s’agit de l’échéance).

  30. 6. Importance des objectifs • La maîtrise des objectifs permet de réaliser des activités variées et très efficaces : • Planification de l’action éducative et des activités de formation • Un enseignant qui sait définir les objectifs est celui qui planifie, organise, gère et évalue correctement. Pour cela, il doit savoir déterminer : • Le qui ? Qui est l’auteur de la performance ? Qui doit faire quoi ? • Le quoi ? Quel contenu ? Quoi enseigner ? Quelle est la matière ou l’objet d’apprentissage ? • Le pourquoi ? Pour quelle raison enseigner ou entreprendre une action pédagogique quelconque ? • Le comment ? Quelles stratégies ? (moyens ressources, méthodes). • Le quand ? A quel moment enseigner et pendant combien de temps ? • Pour quel résultat ? Pour quel produit ? • La réponse à ces questions donne un contenu et une délimitation à l’objectif que nous nous proposons d’atteindre dans tout acte pédagogique.

  31. FICHE PEDAGOGIQUE 1. Objectifs spécifiques : • l’issue de cette activité, le (la) participant (e) sera capable de (d’) : • identifier les différents éléments d’un objectif opérationnel • identifier quelques verbes d’action pour la formulation d’un objectif opérationnel ; • identifier les différents types d’objectifs pédagogiques ; • formuler un objectif opérationnel ; • animer une séance de formation des opérateurs pédagogiques sur ce thème. 2. Durée de l’activité : 95 minutes 3. Supports: Fiches de préparation, fiches de visite de classe. 4. Méthodes et techniques : Travail de groupe, discussion dirigée, travail individuel. Activité 2 : FORMULATION ET EVALUATION DES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

  32. 5. Déroulement de l’activité :

  33. 1. Importance des objectifs • La maîtrise des objectifs permet de réaliser des activités variées et efficaces : planification de l’action éducative et des activités de formation (planifier, organiser, gérer et évaluer correctement). • L’enseignant doit savoir déterminer : • Qui est l’auteur de la performance ? Qui doit faire quoi ? • Quel contenu enseigner ? • Pour quelle raison enseigner ou entreprendre une action pédagogique quelconque ? • Quelles stratégies ? (moyens, ressources, méthodes) • A quel moment enseigner et pendant combien de temps ? • Pour quel résultat ? Quelle production ? • La réponse à ces questions donne un contenu et une délimitation de l’objectif à atteindre dans tout acte pédagogique. FICHE TECHNIQUE 2.2FORMULATION ET EVALUATION DES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

  34. 2. Eléments constitutifs d’un objectif opérationnel • Un objectif opérationnel est défini par les composantes suivantes : • sujet ou auteur de la performance ; • verbe comportemental ou verbe d’action ; • Ex : indiquer, manipuler, résoudre, appliquer • performance ou action concrète observable, mesurable ; • Ex. : sauter à une hauteur de 5 m ; composer 3 repas équilibrés. • conditions de réalisation de la performance : conditions acceptables pour atteindre l’objectif. • Ex : utilisation de la documentation, cartes géographiques, dictionnaire. • critères d’évaluation : ce que l’enseignant considère comme acceptable dans le travail final de l’élève. • Ex : vitesse, précision, exactitude. • échéance : temps de maîtrise de la performance ou de l’atteinte de l’objectif. • Ex : A la fin de la leçon, d’une séquence, d’un chapitre. • Exemple d’un objectif opérationnel : « A l’issue de la leçon, l’élève sera capable de composer trois repas équilibrés à partir des aliments locaux ».

  35. 3. Les verbes d’action (à titre indicatif) • LISTE DES VERBES COMPORTEMENTAUX POUR LA TAXONOMIE COGNITIVE DE BLOOM • (Gronlund 1970)

  36. B. LISTE DE VERBES COMPORTEMENTAUX POUR LA TAXONOMIE AFFECTIVE DE KRATHWOHLRéférence : (NADEAU, M-C (1988), L’évaluation de programme : théorie et pratique, Les Presses de l’Université Laval)

  37. C. LISTE DES VERBES COMPORTEMENTAUX POUR LE DOMAINE PSYCHO-MOTEUR(Gronlund 1970)

  38. Activité 1 : CADRE GENERAL DE L’APPROCHE PEDAGOGIQUE PAR LES COMPETENCES FICHE PEDAGOGIQUE 1. Objectifs spécifiques : • À l’issue de cette activité, le (la) participant (e) sera capable de (d’) : • définir l’APC ; • identifier les éléments d’une compétence ; • donner l’importance de l’APC ; • identifier les types de compétences ; • établir les liens entre la compétence, les objectifs spécifiques et les activités ; • analyser l’OTI et les compétences du module de formation. 2. Durée : 95 minutes 3. Matériel didactique : Module de formation 4. Méthodes et techniques : Présentation, travail individuel,discussion dirigée. Thème 3 : APPROCHE PEDAGOGIQUE PAR LES COMPETENCES

  39. 5. Déroulement

  40. L’approche par compétences (APC) cherche à combattre le manque d'efficacité d'autres systèmes pédagogiques. Elle repose essentiellement sur les travaux de Jean-Marie DE KETELE basés sur l'objectif terminal d'intégration (depuis 1989) et sur la pédagogie de l'intégration développée par Xavier ROEGIERS (2000). • Définition de la Compétence • Il s’agit d’un concept intégrateur qui prend en compte à la fois : • les contenus ; • les activités à réaliser ; • les situations dans lesquelles les activités se réalisent. • Selon DE KETELE (1996), la compétence est un ensemble ordonné de capacités (activités) qui s’exercent sur des contenus dans une catégorie donnée de situations pour résoudre des problèmes posés par celles-ci. FICHE TECHNIQUE 3.1CADRE GENERAL DE L’APPROCHE PEDAGOGIQUE PAR LES COMPETENCES

  41. Compétence = ( capacité x contenus ) x situations • = ( objectifs spécifiques ) x situations • Le concept de compétence peut être entendu comme «l'aptitude d'un individu à mobiliser et à intégrer dans un tout cohérent de savoirs, de savoir-faire et de savoir être en vue de résoudre de façon efficace et spontanée, des problèmes dans des situations réelles de la vie courante ou de la vie professionnelle». (Exemple de compétence de base : Composer un repas équilibré sur la base d'une liste d'aliments locaux de consommation courante. Interpréter correctement et de façon efficiente le Programme National de Rattrapage Scolaire). • La compétence diffère d'une capacité qui est l'aptitude, l'habileté ou le pouvoir de faire quelque chose. L'objectif est la capacité exercée sur un contenu matière.

  42. 2. Les composantes d'une compétence • Les composantes d’une compétence sont : • la tâche attendue de l'apprenant en termes de production ou d'activité assez complexe. • Il peut s'agir de : • résolution d'un problème ; • créations nouvelles ; • exécution d'une tâche courante ; • action quelconque sur son environnement immédiat. • la situation d'intégration ou les conditions d'exécution de la tâche complexe. 3. Les caractéristiques d'une compétence sont : • mobilisation d'un ensemble de ressources diverses : savoirs, capacités, expériences, savoir-faire, savoir être, automatismes. • caractère finalisé : la compétence doit avoir un sens et un but utilitaire pour l'apprenant.

  43. lien avec une famille de situations significatives et mobilisant l'apprenant au travail. Ces situations ne doivent pas seulement être didactiques, mais également en rapport avec la vie pratique de l’apprenant. • évaluabilité par des situations problèmes et des critères bien définis. Les compétences sont plus évaluables que la capacité. • en adéquation avec le programme et le cursus d'apprentissage. • caractère souvent disciplinaire : appartient souvent à une discipline ou à un champ disciplinaire.

  44. 4. Types de compétences • On distingue généralement deux types de compétence : les compétences disciplinaires et les compétences transversales. • a. Les compétences disciplinaires concernent les aptitudes qu'il convient de développer pour résoudre les problèmes de la vie en relation avec une discipline scolaire donnée (voir compétence de base et compétence de perfectionnement). • Parmi les compétences disciplinaires, on distingue les compétences de base et les compétences de perfectionnement : • La compétence pédagogique de base est celle qui doit être nécessairement maîtrisée pour aborder sans problème les apprentissages ultérieurs. Elle est toujours relative au contexte et au moment de la formation. Elle met l'accent sur ce qui est strictement indispensable à l'élève pour la suite du cursus. • La compétence de perfectionnementou d'extension vise le dépassement. Elle constitue un plus à ce qui est exigé.

  45. L'objectif terminal d'intégration (OTI) est une macro compétence qui recouvre l'ensemble des compétences (ensemble des savoirs, savoir-faire, savoir être) d'un cycle. • Il traduit le profil attendu de l'élève au terme d'un apprentissage dans un domaine précis ou dans une discipline. Ses caractéristiques sont: être très précis, évaluable, spécifique à un domaine ou un champ disciplinaire. • b. Les compétences transversales peuvent s'appliquer à toutes les situations de la vie, à l'école et en dehors de l'école. Elles sont aussi appelées « compétences psychosociales », « compétences de vie courante », « compétences sociales et relationnelles » ou « life skills ». • En République Démocratique du Congo, le groupe d'experts du Ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel a identifié 11 compétences psychosociales (voir annexes au module) que les jeunes doivent développer pour faire face aux divers problèmes de la vie.

  46. Au regard de la situation générale de notre pays et particulièrement de son système éducatif, l’acquisition des compétences ci-après devra être privilégiée : 1.Capacité de communiquer • La capacité de communiquer signifie être capable de s’exprimer verbalement ou non verbalement, de façon appropriée à notre culture et aux situations de la vie courante. Cela peut également signifier être capable de demander des conseils quand cela s’avère nécessaire (OMS, 1993). 2.Esprit critique et la capacité d’action • L’esprit critique est la capacité à analyser les informations et les expériences de façon objective. Il peut contribuer à l’amélioration de la santé en nous aidant à reconnaître et à évaluer les facteurs qui influencent nos attitudes et nos comportements comme les médias et les pressions de nos pairs (OMS, 1993). La capacité d’action est l’aptitude à traduire en actes les connaissances acquises dans toutes les situations de la vie.

  47. 3. Identification et résolution des problèmes • La République Démocratique du Congo traverse une période extrêmement difficile de son histoire. Chaque congolais rencontre de nombreux problèmes dans sa vie quotidienne. • « Apprendre à identifier les problèmes et à les résoudre nous aide à trouver des solutions appropriées et à assurer notre bien-être. Des problèmes personnels importants, laissés sans solution, peuvent à la longue provoquer un stress et entamer notre santé » (OMS, 1993). 4. Clarification des valeurs • La société congolaise connaît depuis plus de deux décennies une inversion quasi-totale des valeurs. Il convient de développer chez l’enfant la capacité de discerner les différentes valeurs et de les distinguer des anti-valeurs.

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