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Devenir professeur-e d’université. Quelle-s norme-s pour quelle-s direction-s?

Devenir professeur-e d’université. Quelle-s norme-s pour quelle-s direction-s?. Du r êve à la r é alit é : les é tudes doctorales et les d é buts de la carri è re professorale universitaire Colloque de la FQPPU, mars 2007. Thérèse Hamel et Annie Pilote Université Laval.

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Devenir professeur-e d’université. Quelle-s norme-s pour quelle-s direction-s?

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Presentation Transcript


  1. Devenir professeur-e d’université.Quelle-s norme-s pour quelle-s direction-s? Du rêve à la réalité: les études doctorales et les débuts de la carrière professorale universitaire Colloque de la FQPPU, mars 2007 Thérèse Hamel et Annie Pilote Université Laval

  2. Plan de la présentation • Introduction • La socialisation professionnelle • Des trajectoires professionnelles contrastées • Une identité professionnelle en devenir • La socialisation comme négociation • Conclusion

  3. Introduction OBJECTIFS: 1) Saisir l’évolution du métier de professeur-e d’université à travers le regard des individus qui habitent cette institution aux contours de plus en plus normés. 2) Montrer la tension qui existe entre la règle perçue et intériorisée et l’espace de liberté que l’acteur social se donne durant sa trajectoire professionnelle. 3) Mettre en relation le processus de socialisation à la recherche et les mécanismes permettant de devenir professeur-es avec les transformations du métier en tant que tel.

  4. Introduction Deux axes structurent la communication: 1) Un regard transversal relie de multiples trajectoires individuelles situées à des moments historiques et institutionnels successifs pour en dégager des points de référence et une direction dans le temps. 2) Un regard analytique qui tente de dégager les espaces de liberté que se permettent les individus.

  5. Introduction Démarche: • Analyse diachronique de 6 trajectoires contrastées de professeur-es en sciences de l’éducation au Québec • Mises en relation avec 3 périodes ayant marqué le développement de la culture de recherche dans les universités

  6. Socialisation professionnelle : une définition • La socialisation comme l’intériorisation de normes, de règles et de valeurs transmises • En constante évolution tout au long de la vie • Dans un processus dynamique ou l’acteur social dispose d’une marge de manoeuvre en se situant par rapport à son environnement personnel et professionnel

  7. Socialisation professionnelle : une définition Définition inspirée de Claude Dubar (2001) • L’individu est un acteur de sa socialisation professionnelle • Qui s’effectue sur une trajectoire biographique inscrite dans une temporalité historique. • À travers un processus continu d’interactions sociales • Marqué par une négociation entre la reconnaissance obtenue par autrui et le sens accordé par soi

  8. La socialisation professionnelle Trajectoire institutionnelle Avenir Passé Reconnaissance Enseignement Recherche Interactions sociales Participation interne Service à la collectivité Sens Trajectoire professionnelle

  9. Des trajectoires professionnelles contrastées • Période 1 (fin 1960-1970’s) • Pédagogue érudit • Chercheur irréductible • Période 2 (1980’s) • Intellectuelle stratégique • Missionnaire résistant • Période 3 (1990’s) • Chercheur artisan • Entrepreneur de la recherche

  10. Période 1:L’émergence d’une culture de recherche(fin 1960-1970) • Période importante dans le domaine de l’éducation en raison du transfert de la formation des maîtres à l’université • L’université surtout centrée sur l’enseignement en terme de transfert de connaissances • La recherche en éducation est embryonnaire et se fait surtout à l’extérieur de l’université comme support à l’énoncé de politiques • En général dans le domaine des sciences humaines, la recherche est une activité qui se fait dans un contexte de relative autonomie, selon le bon vouloir des individus et les opportunités qui peuvent s’offrir selon la conjoncture • Les organismes subventionnaires fédéraux financent la recherche et les études graduées. • Au Québec, il faudra attendre le début des années soixante-dix pour voir apparaître le FCAR, ancêtre des organismes subventionnaires québécois dans le secteur de la recherche

  11. Pédagogue érudit Doctorat en cours de carrière = quête de savoir Enseignement est le moteur de trajectoire Recherche théorique et individuelle = «savoir pour le transmettre» et innovation pédagogique Reconnu pour son enseignement Chercheur irréductible Initiation précoce à la recherche empirique Recherche subventionnée en sus de l’enseignement Contribue au développement de la culture de recherche et formation de la relève Acteur stratégique Atypique mais reconnu Période 1Trajectoires contrastées

  12. Période 2:L’envol de la culture de recherche(1980’s) • Période charnière où plusieurs voies sont possibles au plan de la carrière • Les Facultés poursuivent la formation des professionnels de l’éducation • La recherche est en émergence au plan organisationnel Dans les facultés des sciences de l’éducation peu à peu s’organisent(vice-décanat à la recherche, subventions institutionnelles, conseiller à la recherche, croissance des études graduées) • Débats au sein des organismes subventionnaires sur la place de l’éducation • Hausse des qualifications du corps professoral et de l’importance accordée au doctorat

  13. Intellectuelle stratégique Socialisation à la recherche et doctorat Trajectoire en 2 temps bien remplir les composantes de la tâche (agrégation) Recherche, productivité et rayonnement (titularisation) Reconnue mais désir + d’équilibre Missionnaire résistant Embauché pour besoins en enseignement Initiation à la recherche mais pas doctorat Mission = cohérence de la formation et développement du domaine Échec au plan de la reconnaissance motive un retour sur un projet personnel Période 2Trajectoires contrastées

  14. Période 3:Une culture de recherche en expansion (1990s) • Recherche scientifique au centre des pratiques dans les universités au Québec et au Canada • Poids des impératifs des organismes subventionnaires et de la productivité de la recherche sur les politiques universitaires • Intégration par les universités des normes des organismes subventionnaires entre autres dans les critères de promotion. • Infrastructure de recherche de plus en plus organisée (Équipes, centres et réseaux) • Recherche devient un axe central de la conception normative de l’université ainsi qu’un instrument de légitimité d’une véritable carrière académique

  15. Chercheur artisan Quitte enseignement pour libre réflexion Doctorat et post-doctorat avant entrée en poste Tension saine entre recherche et enseignement Subventionné mais travaille à son rythme Stratégique sans compromettre le sens Entrepreneur de la recherche Formation en continue jusqu’au post-doctorat Socialisé aux normes de productivité scientifique Moins préparé à l’enseignement Encadre beaucoup Entrepreneur = sollicite et gère subventions Stratégique et reconnu en début de carrière Période 3Trajectoires contrastées

  16. L’arrimage des trajectoires professionnelles et institutionnelles

  17. Une identité professionnelle continuellement en devenir • L’identité professionnelle qui est la résultante du processus de socialisation n’est jamais construite une fois pour toutes… elle est constamment révisée et se déroule tout au long de la vie professionnelle • Caractéristiques de la socialisation selon les différents moments de la trajectoire • les expériences antérieures • l’exercice du métier et • la formation de la relève • la fin de carrière et la retraite

  18. Les expériences antérieures • Moment crucial dans la trajectoire professionnelle • La culture scientifique du milieu de formation influence les pratiques des futurs professeurs • L’initiation précoce à la recherche et à ses impératifs semble contribuer favorablement à une carrière en recherche • Les expériences pratiques dans les milieux de l’éducation semblent favoriser les préoccupations pour l’enseignement et la pratique professionnelle

  19. L’exercice du métier • La socialisation professionnelle se poursuit tout au long de la carrière mais les professeurs en début de carrière sont de plus en plus formés et socialisés à la recherche • Les relations de collaboration significatives répondent à des besoins d’appartenance à un collectif animé par des projets communs • Les systèmes de promotions et de subventions de la recherche, de même que leur interrelation croissante, exercent de plus en plus de pressions sur les professeurs

  20. La formation de la relève • Par la formation de la relève, les professeurs se projettent dans l’avenir et révèlent leur vision de la profession • La formation de la relève est aussi en continuité avec la trajectoire passée, notamment lors de la préparation au métier • les individus socialisés à la recherche de manière précoce tendent à offrir le même type d’encadrement à leurs étudiant-es

  21. La fin de carrière et la retraite • Vers la fin de la carrière, les individus se sentent souvent libérés des contraintes de l’institution pour l’avancement de la carrière et font des choix plus subjectifs • Mais, l’évolution croissante des attentes institutionnelles en recherche continue d’exercer une pression à la fin de la carrière • Pour plusieurs, la retraite ne signifie pas la fin des activités intellectuelles mais une période où il est possible de poursuivre la réflexion autrement et en fonction des priorités personnelles

  22. La socialisation comme négociation • La socialisation professionnelle s’effectue au quotidien à travers une négociation entre la reconnaissance par autrui et le sens pour soi • Analysée à partir de trois thèmes • les attentes véhiculées • les dimensions du métier • la temporalité

  23. Les attentes véhiculées • Attentes véhiculées (et interprétées) constituent des référents dans la quête de reconnaissance • Attentes évoluent au cours de la trajectoire institutionnelle • Priorité accordée à l’enseignement (1970’s) a été dépassée par la recherche (1990’s) • Passage d’attentes implicites et discrétionnaires à des critères plus précis • Négociation entre les attentes formelles et les manières dont elles sont perçues et vécues au quotidien; malgré les critères, on se compare aux autres pour orienter l’action

  24. Attentes multiples et variables • Organismes subventionnaires • privilégient la recherche «productive» • accordent des moyens pour réaliser les projets et reconnaissance liée au prestige des concours • Université • attentes en enseignement et en recherche • varient selon les facultés et les départements • critères plus ou moins précis à partir desquels elle accorde les promotions = reconnaissance formelle • Milieux de pratique • Formation de professionnels compétents et retombées de la recherche qu’ils financent parfois • Reconnaissance externe, rayonnement et légitimité

  25. Attentes multiples et variables • Tiraillement de l’université entre les impératifs de recherches de plus en plus prégnants, puissants et incontournables et la mission d’enseignement de cette institution. • Transposition de cet écartèlement des priorités à l’intérieur même des facultés d’éducation (et possiblement d’autres facultés «professionnelles») entre: la formation des maîtres, la recherche, le service à la collectivité, les relations avec les milieux de pratique etc.

  26. Les dimensions du métier • Les professeurs doivent se situer face à l’institution elle-même tiraillée par les attentes liées aux diverses dimensions du métier • Enseignement, recherche, service à la collectivité, participation interne… • Ils ont une marge de manœuvre quant à la manière de définir leur charge de travail en tenant compte • des attentes pour obtenir la reconnaissance et • de la manière selon laquelle ils veulent mener leur carrière et le type de professeur qu’ils veulent devenir

  27. Une marge de manoeuvre balisée par la temporalité • La manière de se positionner face aux attentes et les choix effectués varient selon • la trame diachronique de la trajectoire professionnelle (par ex. promotions visées ou fin de la carrière); et • la période de la vie sociale et institutionnelle marquée par des attentes variables (par ex. basculement de l’enseignement vers la recherche ou valorisation du partenariat et du transfert des connaissances)

  28. Construction temporelle de la carrière:le cas de l’intellectuelle stratégique • Au cours de la trajectoire, les priorités sont établies (et révisées) selon les objectifs professionnels et les impératifs du système de promotion • d’abord centrée sur ses priorités, • elle devient plus stratégique en vue des promotions • pour finalement tenter de renouer avec le sens de ses véritables engagements vers la fin de sa carrière • D’une conception large du métier de professeur d’université, les attentes institutionnelles ont favorisé le développement des activités de recherche, puis reconnaissent davantage le partenariat et le transfert des connaissances

  29. Conclusion • Les trajectoires professionnelles et institutionnelles s’imbriquent dans un processus de socialisation • S’établit une perpétuelle négociation entre la reconnaissance de l’identité professionnelle par autrui et le sens que l’individu veut donner à sa carrière • Cette négociation se manifeste par une tension entre les attentes véhiculées ainsi qu’entre les multiples dimensions du métier

  30. Conclusion • La marge de manœuvre individuelle évolue dans temps selon: • le moment de la trajectoire professionnelle • les attentes véhiculées au sein du contexte institutionnel et social • Dans ce processus de négociation, et malgré la présence d’un univers de plus en plus normé selon un modèle idéal de professeur-e, les individus réussissent à dégager un certain espace de liberté afin de conserver minimalement une quête de sens dans l’évolution de leur carrière et de leur vie personnelle.

  31. Vers un modèle normatif unique de socialisation professionnelle? • Sommes-nous devant un modèle normatif de socialisation professionnelle unique ne valorisant qu’un type de professeur-e plutôt centré sur le modèle de l’entrepreneur-e de recherche et délaissant d’autres voies de réalisations professionnelles autrefois acceptées?

  32. Piste de discussion / réflexion • Comment les professeurs contribuent-ils à façonner l’avenir de la profession et de l’institution par l’exercice de leur marge de manœuvre individuelle ? • Comment les professeur-es nouvellement intégré-es dans l’université survivront-ils à ces nouveaux modèles? • Comment celles et ceux qui les accompagnent dans leur insertion peuvent-ils les aider?

  33. Merci de votre attention! Pour nous rejoindre: Thérèse Hamel Professeure titulaire au Département des fondements et pratiques en éducation Université Laval Therese.Hamel@fse.ulaval.ca Annie Pilote Professeure adjointe au Département des fondements et pratiques en éducation Université Laval annie.pilote@fse.ulaval.ca

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