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La nature et la culture : L’homme est-il un animal comme les autres ?

La nature et la culture : L’homme est-il un animal comme les autres ?. Caractéristiques de l’homme comparé à l’animal. L’art. I. L’homme, un être à part dans la nature ? . 1. La conception traditionnelle de l’homme : le créationnisme .

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La nature et la culture : L’homme est-il un animal comme les autres ?

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Presentation Transcript


  1. La nature et la culture : L’homme est-il un animal comme les autres ?

  2. Caractéristiques de l’homme comparé à l’animal L’art

  3. I. L’homme, un être à part dans la nature ?

  4. 1. La conception traditionnelle de l’homme : le créationnisme L'entrée dans l'Arche de Noé. Enluminure de Jacquemard de Hesdin, XVe s., France.

  5. Créationnisme : théorie se basant exclusivement sur le texte biblique de la Genèse (ou ses reprises coraniques) pour penser quand et comment se sont formés l’univers, la terre, les êtres vivants, l’homme. • -âge de la Terre et de l’univers ≈ 4000 ans. • -le tout crée en 6 jours • tous seraient présents dès l’origine fixisme

  6. La scala naturae est la représentation classique de l’ordre de la création, supposé être hiérarchique et immuable. En haut culmine le créateur, en dessous les anges, puis l’homme, puis le monde animal, le monde végétal, enfin le minéral. Gravure de 1579

  7. Les naturalistes au XVIIIe siècle sont créationnistes et fixistes « Il y a autant d’espèces différentes que l’Être infini en a créées au départ » Buffon (1707-1788) Carl von Linné (1707-1778)

  8. 2. La filiation homme/animal: l’évolutionnisme de Darwin  Charles Darwin (1809-1882) (1859)

  9. « Le voyage à bord du Beagle  (1831-1836 ) » - observation en Argentine : similitudes entre espèces fossiles disparues et les espèces présentes sur le même continent et seulement là. • observation des Galápagos : similitudes et variations entre les espèces de Pinsons. • Chaque espèce est adaptée à son milieu. • (gros bec grosses graines)

  10. Les grands principes de la théorie de Darwin

  11. Les variétés sont des espèces naissantes!

  12. Un exemple d’évolution : la couleur des phalènes du bouleau

  13. La théorie évolutionniste explique les similitudes et les variations entre les espèces proches : Proailurus, ancêtre le plus probable des félins, vivait il y a 25 millions d’années

  14. Ou entre les espèces éloignées : L’archeopteryx Patte de lézard Patte de poule

  15. Toutes les espèces vivantes sont parentes : elles ont un ancêtre commun

  16. Selon la théorie de l’évolution, l’homme n’a pas de place singulière dans l’ordre de la création : - son apparition résulte du concours du hasard et des mécanismes de l’hérédité. Rien ne montre qu’il est le but de la création , ni l’étape ultime de l’évolution.

  17. « On ne peut plus croire que l'homme soit l'œuvre d'un acte séparé de création » « avec toutes ses capacités sublimes, l'homme porte toujours dans sa construction corporelle l'empreinte indélébile de sa basse origine. »

  18. L’espèce humaine (Homo sapiens, 35OOO ans) est cousine d’une autre espèce : l’homme de Néanderthal, aujourd’hui disparu. • Ces deux espèces descendent de l’homo erectus. - Toutes ces espèces d’ hominidés ont eux-mêmes un ancêtre commun avec tous les primates, dont font partie les actuels singes.

  19. La théorie de Darwin a été confirmées de multiples manières, dans des champs très diverse : • -paléontologie (étude des fossiles) • -embryologie (notamment : comment l’embryogenèse rappelle la phylogenèse chez les mammifères) • -science de la classification biologique • étude des virus et bactéries (cf. évolution du virus de la grippe A) • etc. • Bien sûr, il reste des zones d’ombres en ce qui concerne la vie: • -tout l’ordre du vivant et son histoire est encore loin d’être complètement expliqué. Mais explicable. • -l’apparition des premières formes de vie

  20. 3.La diversité des sociétés humaines et des comportements humains s’expliquent-elles par la biologie évolutionniste ? • a- le « darwinisme » social de H. Spencer • •Individus et sociétés humaines évolueraient comme les êtres vivants. • la lutte pour la vie est l'état naturel des relations sociales. • elle est source des progrès de l'être humain. • •de la théorie à l’idéologie politique : • au sein des sociétés : supprimer les institutions et comportements qui font obstacle à l’élimination des « moins aptes » et à la sélection « des plus aptes ». • entre les sociétés : la compétition entre les groupes humains, la lutte entre les « races » est le moteur de l’histoire.

  21. b- la sociobiologie (Edward O. Wilson; Richard Dawkins) •Avant la révolution néolithique, il y a 10000 ans, l’homme a vécu pendant des centaines de milliers d’années au sein de groupes qui vivaient de la chasse et de la cueillette. Son organisme, ses instincts, les comportements qui en découlent, se sont adaptés à un tel milieu et mode de vie. •Les comportements actuels de l’homme se comprennent en fonction de cet EAE (environnement de l’adaptation évolutionniste) : nous héritons des gênes de ces ancêtres. • exemple : le choix du conjoint. Selon certaines expériences, le choix amoureux est inconsciemment déterminé par des hormones qui fournissent des informations génétiques sur le partenaire, (donc sur sa descendance potentielle).

  22. c- Darwin : le processus de civilisation distingue l’homme du régime des autres espèces. Bien que l’homme soit le résultat de l’évolution, une rupture s'établit chez l’homme Nous autres hommes civilisés, au contraire, faisons tout notre possible pour mettre un frein au processus de l'élimination [des plus faibles]; nous construisons des asiles pour les idiots, les estropiés et les malades ; nous instituons des lois sur les pauvres … »

  23. Si importante qu'ait été, et soit encore, la lutte pour l'existence, cependant, en ce qui concerne la partie la plus élevée de la nature de l'homme, il y a d'autres facteurs plus importants. Car les qualités morales progressent, directement ou indirectement, beaucoup plus grâce aux effets de l'habitude, aux capacités de raisonnement, à l'instruction, à la religion, etc., que grâce à la Sélection Naturelle ; et ce bien que l'on puisse attribuer en toute assurance, à ce dernier facteur les instincts sociaux, qui ont fourni la base du développement du sens moral. La sélection naturelle explique l’apparition de l’espèce humaine et même des instincts sociaux (tendance de l’homme à entrer en relation avec ses semblables). Mais de ces relations sociales émergent de nouvelles aptitudes. Darwin insiste sur le « sens moral ».

  24. II. L’Homme, un animal dénaturé par la culture ? 1. L’Homme est un animal cultivé « Il est manifeste, (…), que l'homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain » Les Politiques, I,1 Aristote (-384 -322)

  25. Le cas des « enfants sauvages » semble venir confirmer cette idée : Victor de l’Aveyron

  26. Photos extraites du film de François Truffaut, L’Enfant Sauvage

  27. On peut ainsi distinguer au moins deux notions de l’humain : •être humain au sens biologique : anatomie et physiologie typique de l’espèce homo sapiens (espèce de primate) une certaine nature •être humain au sens « moral » : - avoir développé des capacités intellectuelles et morales - adopter un mode de vie civilisé avoir acquis une culture

  28. 2. significations de la notion de « culture » Premier sens : sens agricole : processus de transformation d’une terre en vue de la faire fructifier.

  29. Par métaphore , Cicéron de « culture de l’âme ». La culture désigne alors le processus de formation de l’être humain, par lequel celui-ci accède à une forme de vie plus élevée. Cf. l’idéal humaniste de la Renaissance. « Un champ, si fertile soit-il, ne peut être productif sans culture, et c’est la même chose pour l’âme sans enseignement » « L’homme ne naît pas homme. Il le devient. » Cicéron (Ier s. a.v.J.C.) Érasme (1469-1536) Cicéron (106 -43 av. J.-C.

  30. Ce sens évolue et s’appauvrit jusqu’à désigner les connaissances (scientifiques, humaines, philosophiques, artistiques…) que l’on acquière, (devenant ainsi ‘cultivé’)

  31. Un autre sens apparaît : au sens ethnologique , la culture est le mode de vie et les manières de penser propres à une société l’ensemble des acquis sociaux « Culture ou civilisation, pris dans son sens ethnologique le plus étendu, est ce tout complexe qui comprend la connaissance, les croyances, l’art, la morale, le droit, les coutumes et les autres capacités ou habitudes acquises par l’homme en tant que membre de la société » E. B. Tylor (1832-1917)

  32. Dans tous les sens, la culture de l’homme se distingue de sa nature, la transforme, voire la nie…

  33. 3- la différence entre nature et culture • Comment distinguer en l’homme ce qui relève de la nature / de la culture (les acquis sociaux) ? • Claude Lévi-Strauss : anthropologue (1908-2009) • • la nature, dans l’homme • -(sens courant) : les caractéristiques que nous ne pouvons pas changer • -(Définition de LS) : l’ensemble des caractéristiques que nous tenons de l’hérédité biologique : l’innée. • anatomie, physiologie, instincts • (Critère de reconnaissance selon LS ) : caractéristiques universelles et uniformes. • Pourtant, la variété dans les manières de satisfaire les besoins naturels montre que ces pratiques ne sont pas simplement naturelles.

  34. • la culture • Définition : habitudes et capacités que l’homme tient de sa communauté ou société, et que celle-ci a crée. • Critère : variable d’une société à une autre.

  35. Malinowski, La sexualité et sa répression dans les sociétés primitives (1923). « Les quatre conquêtes culturelles de l’homme » « Le comportement typique, caractéristique de l’état civilisé, diffère essentiellement du comportement animal à l’état de nature. Quelque simple que soit sa culture, l’homme dispose d’un ensemble matériel d’instruments, d’armes d’ustensiles domestiques; il évolue dans un milieu social qui l’assiste et le contrôle à la fois ; il communique avec les autres à l’aide de langage et arrive à former des concepts d’un caractère rationnel, religieux ou magique. L’homme dispose ainsi d’un ensemble de biens matériels, il vit au sein d’une organisation sociale, communique à l’aide du langage et puise les mobiles de ses actions dans des systèmes de valeurs spirituelles. Ce sont là les quatre principaux groupes dans lesquels nous rangeons la totalité des conquêtes culturelles de l’homme. Nous ne connaissons donc la culture qu’à l’état de fait accompli, mais nous ne l’observons jamais, et c’est ce dont il importe de se rendre compte avec toute la clarté possible, in statu nascendi(à l’état naissant) »

  36. Ex : étude de la famille ou « lien de parenté » par LS • Conception ordinaire: la famille est d’abord une entité naturelle, car: - « liens de sang » : rapport biologique parents / enfants - répond à une fonction naturelle (reproduction et survie des enfants).

  37. • Acquis de l’ethnologie : les structures familiales et rôle assigné à chacun des membres varient d’une société à une autre. famille eskimo = famille occidentale.

  38. type hawaïen (ex : Hawaï) : frères et sœurs des parents = parents ; tous leurs enfants = frères et sœurs. Système iroquois : le frère de la mère et la sœur du père n’ont pas le même statut que le frère du père et la sœur de la mère (ce qui se répercute sur la génération suivante: leurs enfants ne sont que des cousins).

  39. 4. La culture comme négation de la nature « Je pose en principe un fait peu contestable : que l'homme est l'animal qui n'accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie. Il change ainsi le monde extérieur naturel, il en tire des outils et des objets fabriqués qui composent un monde nouveau, le monde humain. L'homme parallèlement se nie lui-même, il s'éduque, il refuse par exemple de donner à la satisfaction de ses besoins animaux ce cours libre, auquel l'animal n'apporte pas de réserve ». Georges Bataille (1897-1962)

  40. a-L’homme nie la nature hors de lui par la transformation de son milieu Cultures dans le Kansas cultures dans une zone désertiques entre l’Afrique du sud et la Namibie

  41. OceanDome, Miyazaki sur l’île de Kyushu au Japon

  42. Le projet Biosphère II, désert de l’Arizona

  43. b- L’homme nie la nature en lui : le refus de l’animalité • •Mise à distance de la dimension animale du corps : • Soins hygiéniques • Vêtements : fonction naturelle mais aussi fonction morale : pudeur • occultation de certaines pratiques qui renvoient à notre animalité dans l’intimité

  44. transformation esthétique du corps : de l’initiation à l’esthétisation quotidienne Dans nombre de sociétés, l’enfant ne devient véritablement homme qu’une fois passée les rites d’initiation (intégration dans la communauté ) peinture corporelle chez les Aborigènes d’Australie Rituels de scarification chez les Papous

  45. •Maîtrise des instincts/pulsions par l’intériorisation de règles et de valeurs. • - Négation de certains réflexes instinctifs (ex : méfiance, peurs) ou de pulsions • Contrôle : différer leur satisfaction ; adopter une manière de les satisfaire

  46. •Intégration dans des pratiques qui n’ont plus rien de naturel et qui sont entièrement « symboliques » • - pratiques religieuses • - pratiques artistiques • Fêtes et jeux • etc. • Aucune fonction naturelle: fonction simplement sociale et culturelle • Dimension « symbolique » : ont du sens pour ceux qui s’y livrent /qui les comprennent : des règles, des buts, des valeurs… qui « expliquent » le sens de ces pratiques. • Ce sens ne se comprend pas d’un point de vue naturel.

  47. 5. Y ‘a-t-il encore quelque chose de naturel en l’homme ? - La thèse culturaliste : Rien n’est naturel en l’homme Margaret Mead (1901-1978), Mœurs et Sexualité en Océanie

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