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Vieillir et mourir en Suisse comme migrant

Vieillir et mourir en Suisse comme migrant. Alberto Bondolfi Université de Genève Istituto di scienze religiose, Fondazione Bruno Kessler, Trento. Pourquoi traiter ce thème?.

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Vieillir et mourir en Suisse comme migrant

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Presentation Transcript


  1. Vieillir et mourir en Suisse comme migrant Alberto Bondolfi Université de Genève Istituto di scienze religiose, Fondazione Bruno Kessler, Trento

  2. Pourquoi traiter ce thème? A première vue on pourrait penser que les migrant(e)s n’aient aucune spécificité à montrer et défendre dans ce domaine. Vieillir et mourir c’est une affaire égale pour tout le monde. En réalité les différences de mentalité, de culture tout court et de culture religieuse en particulier touchent aussi aux représentations qu’on se fait de la vieillesse et de la mort et des pratiques qui s’y rattachent.

  3. Vieillir autrefois : une affaire de « respect » ? (I) Malgré la forte diversité des époques qui nous ont précédés, on a tendance à penser qu’il y avait une attitude commune qui caractérisait les sentiments collectifs envers les personnes âgées : c’était le respect et l’honneur reconnus envers l’âge mûr. Est-ce que cela correspond à la réalité ? Oui et non. La considération et le mépris ont longtemps coexisté. Les inégalités entre personnes âgées étaient énormes.

  4. Vieillir autrefois : une affaire de « respect » ? (II) On peut constater aujourd’hui une perte de prestige et de pouvoir avec la sortie de la vie professionnelle active et en même temps la persistance de phénomènes de « gérontocratie ». Pendant le troisième âge persistent en effet des inégalités qui caractérisent nos sociétés dans leur ensemble et qui tendent à se radicaliser auprès des personnes âgées. Les migrant(e)s ne connaissent ni la gérontocratie ni la perte de pouvoir, mais seulement la solitude.

  5. Vieillir autrefois : une lecture en perspective éthique La mortalité précoce qui caractérisait les sociétés qui nous ont précédés rendait aussi le devoir de solidarité entre les générations relativement plus facile à pratiquer qu’aujourd’hui. Les classes inférieures devaient continuer à rester dans le domaine du travail pour pouvoir survivre et cela n’isolait pas les personnes âgées du reste de la population. La pauvreté caractérisait la vie de beaucoup de personnes âgées, mais elle était partagée avec des familles relativement compactes. L’estime de soi ne paraissait pas être mise en discussion, au moins pour une grande partie des personnes âgées. Les migrant(e)s croient encore à ces représentations mais ils ne peuvent pas les partager avec la société qui les entoure.

  6. Quelques composantes du phénomène La perception d’une « solidarité naturelle » entre les générations se perd à la faveur de lectures subjectives dominées par la peur et la concurrence réciproque entre les « jeunes » et les « vieux ». La discussion autour de la gestion la plus rationnelle des systèmes de prévision sociale nous montre que cette peur n’a pas encore été « élaborée » par notre société. Comment reformuler une solidarité entre les générations qui soit un peu moins injuste que celle que l’on vit actuellement ? Les personnes âgées doivent-elles être seulement « objets » ou bien aussi « sujets » de solidarité intergénérationnelle ? Les « jeunes retraités » des migrant(e)s des années ‘60 peuvent s’activer dans le volontariat.

  7. Les schémas de biographie changent Les « révolutions des mœurs » à partir des années ’60 du siècle passé commencent à avoir des effets sur les personnes âgées aussi. Quelques indicateurs : Les divorces « tardifs ». Les nouvelles formes de vie en commun également après la retraite. L’évolution de la propriété privée en grand âge. Les réglementations juridiques peinent à assumer ces changements de mœurs et de mentalité, car elles ne peuvent plus compter sur une continuité « naturelle » des lignages.

  8. L‘entrée et la permanence en institution changent aussi La mobilité (de tout type) des familles provoque un besoin accru de soins et d’entrer en institution. Les coûts pro capite augmentent en conséquence. Les épargnes et les systèmes d’héritage changent aussi leur fonction et érodent la durée de l’accumulation en vue des générations futures. Les institutions pour personnes âgées doivent assumer autant le changement structurel que celui des mœurs et mentalités et proposer de nouveaux styles de vie aux personnes âgées. L’exemple de Zurich.

  9. Comment mourir pour « bien mourir » ? Les discussions actuelles autour de la « bonne mort » avec ses modalités les plus radicales comme le suicide assisté et l’euthanasie ne doivent pas être interprétées comme une « déchéance morale », mais comme une tentative plus ou moins heureuse de dépasser les paradoxes et les contradictions de la situation actuelle des phases finales de la vie. Cette discussion n’est plus limitée aux cercles médicaux, mais a atteint l’arène politique et les institutions socio-sanitaires. Il ne faut ni démoniser cette discussion, ni vouloir la forcer à tout prix dans une direction précise. Il faut échanger démocratiquement des arguments en faveur ou contre des pratiques qu’on aimerait prôner pour notre société.

  10. En guise de conclusion Il faut miser sur la qualité de la vie en grand âge plus que sur la seule prolongation chronologique de l’espérance de vie. Il faut davantage prêter attention aux styles de vie des personnes âgées qu’à un perfectionnisme dans le domaine des soins. Il faut encourager la solidarité entre les « jeunes-vieux » et les personnes très âgées. Il faut se préparer non seulement individuellement, mais ensemble au rendez-vous de la mort. Le personnel pastoral doit œuvrer à une « médiation culturelle » dans ce domaine.

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