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Animation pédagogique

Animation pédagogique. Accueillir et scolariser un enfant présentant des troubles autistiques. Déborah Coulme : psychologue clinicienne (deborah.coulm@gmail.com) Sonia Bazire : professeur des écoles spécialisée option D (sonia.bazire@free.fr)

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Presentation Transcript


  1. Animation pédagogique Accueillir et scolariser un enfant présentant des troubles autistiques Déborah Coulme : psychologue clinicienne (deborah.coulm@gmail.com) Sonia Bazire : professeur des écoles spécialisée option D (sonia.bazire@free.fr) Marion Michaud : conseillère pédagogique de la circonscription ASH Sud (marion.michaud@hotmail.fr)

  2. INTRODUCTION : de la compréhension d’un fonctionnement à l’adaptation de stratégies

  3. L’autisme, les TED, les TSA…

  4. Autisme • En grec, autos = soi-même • 1911, E. Bleuler symptôme de la schizophrénie adulte • 1943, L. Kanner, pathologie à part entière • Depuis 1980, appartient à la famille des Troubles envahissants du développement (TED)

  5. Prévalence • Taux de prévalence en augmentation: augmentation du nombre d’enfants nés avec un TED? ou diagnostic plus précis et plus précoce?

  6. Troubles envahissants du développement (TED) 5 catégories (DSM IV-TR): - Trouble autistique (autisme) • Syndrome d’Asperger • TED non spécifié (autisme atypique) • Syndrome de Rett • Trouble désintégratif de l’enfance (syndrome de Heller)

  7. Les TED se différencient par : • l'âge du début des symptômes • Le niveau de fonctionnement intellectuel • le nombre de symptômes • la gravité des symptômes (diapo 9) ; notion « troubles du spectre de l’autisme » (TSA)

  8. Caractéristiques communes des TED • Troubles neurodéveloppementaux • Les TED se caractérisent par de graves difficultés dans la communication ainsi que dans les rapports sociaux, et par le caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités. • Ils peuvent s’accompagner ou non d’autres troubles.

  9. TED Trouble autistique Syndrome d’Asperger TED non spécifiés Trouble désintégratif de l’enfance Syndrome de Rett • TRIADE : • - Difficultés de communication • Difficultés dans les rapports sociaux • Caractère restreint des • comportements, des • intérêts et des activités + autres troubles? Psychiatriques Neurologiques Génétiques Sensoriels Troubles du sommeil Troubles de l’alimentation Troubles du comportement

  10. Le trouble autistique: un fonctionnement différent

  11. 1. Troubles de la communication Communication limitée au niveau verbal et non verbal : ■ Communication expressive limitée : • Retard ou absence de langage sans compensation • non-utilisation du langage corporel pour communiquer • Particularités dans l'utilisation du langage • Anomalies dans le ton de la voix, l’accent, le débit, et le rythme. • focalisation sur un sujet • difficulté à adapter son discours en fonction des réactions de l’autre • utilisation du langage sous des formes socialement inappropriées ■ Communication réceptive limitée : • intérêt limité dans la conversation • accès difficile à l’implicite, aux concepts abstraits, à l’imaginaire • compréhension des expressions au sens littéral • Incapacité à coordonner le langage oral et les indices non verbaux • Importance de la perception

  12. Un enseignant demande à un enfant avec autisme : Est-ce que je peux voir ton cahier? Non Effectivement, il ne peut pas le VOIR puisque le cahier est dans le cartable de l’enfant

  13. 2. Altération des interactions sociales • Manque de réciprocité socio-émotionnelle. • Capacité limitée à développer des relations avec des pairs. • Difficulté dans l'utilisation de la communication non verbale pour réguler les interactions. • Ne partage pas ses intérêts, son plaisir, ses succès.

  14. 3. Centres d’intérêts restreints et/ou des conduites répétitives • Répertoire restreint d’activités • Mouvements corporels stéréotypés et répétitifs • Préoccupation persistante relative à des parties d’objets ou attachement à des objets inhabituels • Répertoire très restreint d’intérêts ou préoccupation limitée à un seul intérêt • Problèmes d’attention et de motivation • Besoin de suivre très précisément des routines (résistance aux changements)

  15. 4. Troubles du comportement Les troubles du comportement peuvent s’expliquer par un défaut de communication réceptive et expressive. Fonctionnalité du comportement  : - obtenir un stimulus interne désirable (balancements, stimulation visuelle…) - obtenir un stimulus externe désirable : de l’attention (sourires, étreintes, surprise, regards sévères, réprimandes), des objets/activités (nourriture, activité, image…) - éviter un stimulus interne indésirable : (douleurs, hypersensibilité, faim…) - éviter un stimulus externe indésirable : de l’attention (sourires, étreintes, surprise, regards sévères, réprimandes), des objets/activités (tâches difficiles, changement de routine, interruption d’une activité préférée…)

  16. 5. Particularités du fonctionnement cognitif • Anomalies de la perception (Problèmes de modulation sensorielle, réception chaotique des stimuli sensoriels, difficultés à focaliser l’attention, utilisation d’un seul canal sensoriel à la fois, fonctionnement sensoriel privilégié, perception en détails) • Défaut de la théorie de l’esprit • Déficit des fonctions exécutives (défaut de planification des actions, flexibilité, et généralisation) • Manque de cohérence centrale (approche fragmentée de l’information) • Cécité contextuelle

  17. Compétences • Respect des règles • Méticulosité, persévérance dans certaines activités • Bonne discrimination visuelle et auditive • Compétence visuelle plutôt que verbale • Pensée logique • A l’aise avec des éléments concrets plutôt qu’abstraits

  18. Évaluation

  19. Évaluation du développement: Brunet-Lézine, BECS, PEP • Évaluation de l’efficience: WISC, K-ABC • Évaluation du comportement adaptatif: échelle de Vineland Il faut tenir compte du profil de l’enfant (ses points forts, ses difficultés, ses intérêts)

  20. Entretien avec la famille : • un travail a t-il déjà été effectué ? • une méthode est-elle déjà utilisée ? • comment l’enfant communique t-il à la maison (pour demander son doudou, aller aux toilettes …) ? • En classe • observer l’élève, ses centres d’intérêts • évaluer le support : objet, photo, picto • évaluer le moyen : pointe par le regard ou avec son doigt, donne l’objet ou l’image • échanger avec les différents partenaires (les évaluations de la psychologue …)

  21. Stratégies

  22. Quelques pistes L'enfant atteint d’autisme a besoin d'un traitement adapté à ses compétences et ses difficultés : - pour mieux interagir et communiquer avec son entourage - pour être intégré à la société Les professionnels ont besoin de formations régulières adaptées Les parents et l'entourage ont besoin : - d'un soutien - de méthodes éducatives précises - d'une prise en charge et d'un encadrement de type éducatif - d'une collaboration avec les professionnels intervenants

  23. Structurer le temps (de la semaine, de la journée, de l’activité) et l’espace Privilégier la stabilité et la prévisibilité de l’environnement de l’enfant Proposer des apprentissages adaptés (selon son niveau de compétence et de compréhension) Décomposer les étapes pour réaliser une activité Proposer une aide physique, gestuelle, verbale, visuelle, démonstration Quand il refuse la tâche : susciter son intérêt, diminuer l’exigence, répéter plus simplement la consigne Augmenter graduellement les exigences Utiliser des activités qui sont sources d’intérêt et de plaisir

  24. Favoriser des activités interactives • Utiliser des renforcements sociaux et/ou formels (récompenses primaires, sociales, activités intéressantes, récompenses intermédiaires) • Scénarios sociaux Généraliser : • Varier le matériel utilisé • Varier les lieux • Varier les personnes D’où l’importance d’une étroite collaboration entre les parents et les professionnels

  25. Des compétences-cibles à mettre en œuvre Organiser la structuration de l’espace et du temps de l’enfant, gérer les aides visuelles nécessaires à l’enfant avec l’aide des parents, fournir une guidance adaptée par rapport au travail scolaire, au comportement, à la communication (comprendre et exprimer), aux interactions avec ses pairs. Gérer les troubles de l’attentionpar la reprise des consignes collectives, leur adaptation concrète avec le matériel de l’élève.

  26. Adapter l’environnement immédiat pour renforcer les comportements adaptés et l’acquisition des apprentissages : plannings, consignes écrites ou pictogrammes, paroles rassurantes, médiation entre la classe et l’enfant autiste, éventuellement pauses dans le travail scolaire. Développer des comportements d’autonomie: apprendre à apprendre, apprendre à faire seul sont autant d’enjeux pour l’enfant autiste qui aura souvent besoin d’être guidé dans cette acquisition. Adapter le matériel pédagogique:beaucoup d’enfants TED sont dyspraxiques et auront besoin d’un ordinateur.

  27. Aider l’enfant à devenir plus compétent socialementdans la classe et pendant les temps de récréations. Le développement des habiletés sociales est en effet un besoin clé pour l’enfant atteint d’autisme. Assurer la surveillance et la guidancenécessaires pendant les temps de récréation, car le bruit, le mouvement, un espace parfois grand est anxiogène pour l’enfant autiste. Réajuster le projet régulièrement avec l’ensemble des partenaires.

  28. Programme TEACCH (Schopler) Principes Origine organique de l’autisme Collaboration parents/professionnels Approche du sujet globale Services assurés pendant toute la vie de la personne avec autisme Caractère individuel de la prise en charge à partir d’une évaluation Prise en charge positive à partir du potentiel de la personne Éducation structurée

  29. Méthode ABA Analyse appliquée du comportement Prise en charge comportementaliste avec stimulation pour améliorer les capacités verbales et réduire les troubles du comportement (échange d’images pour les enfants qui ne parlent pas). Chaque effort est récompensé : renforcement positif, on gratifie. Ces plaisirs permettent de renforcer les comportements adaptés. La répétition : une fois que l’enfant a acquis un savoir, c’est pour la vie. Ces enfants sont incapables de se développer par l’imitation comme le font naturellement les autres, d’où la nécessité d’une stimulation en permanence.

  30. Autisme et langage

  31. On constate : Une altération qualitative de la communication : retard ou absence totale de développement du langage sans tentative de compensation. Un usage stéréotypé ou répétitif du langage. On peut proposer : Une alternative au langage oral : c’est un moyen substitutif comme la Langue Signée Française (LSF) ou la synthèse vocale Un système de communication augmentée : le but est de favoriser le développement du langage oral par la superposition de plusieurs canaux de communication (gestuel, symbolique, écrit). Le premier objectif recherché est de maintenir l’acte social de communication

  32. Les canaux de communication Le canal gestuel : le signe. Il peut être maintenu et il procure un feedback visuel et kinesthésique. Se représenter le sens de la phrase et la visualiser mentalement favorise son rappel. Le canal visuel : utilisation d’un code pictographique. Les pictogrammes peuvent être utilisés pour structurer le langage oral, favoriser la prise de conscience des différents unités langagières, améliorer la compréhension du langage oral. Le caractère bimodal du code pictographique (symbole + mot écrit) permet de sensibiliser le sujet au langage écrit.

  33. Les systèmes de communication augmentée Méthodes BLISS, PECS, Makaton … Vérifier la disponibilité de l’enfant (l’interpeller, se mettre à sa hauteur ou même aller le toucher) Émettre un message concis (phrases courtes), clair (ralentir le débit verbal, éviter la surcharge d’info, éviter les consignes doubles, choisir des mots concrets) en utilisant des indications concrètes visuelles (objets, gestes, images). Utiliser des mots appropriés aux compétences de l’ enfant.

  34. Méthode BLISS-GRACH  Système proposant des pictogrammes (représentation graphique plus ou moins figuratives d’une idée). Répertoire de symboles en lien avec un lexique de signification (le cœur peut signifier je t’aime, je suis content…). C’est une méthode complexe.

  35. Méthode PECS  Système proposant des images pour suppléer ou augmenter la communication. On cherche à traiter les aspects déficitaires de la communication et inscrire la personne dans la relation sociale. Système de communication par échange d’images pour développer la demande et augmenter la spontanéité. L’enfant remet à son interlocuteur l’image de l’objet ou de l’activité qu’il désire en échange de son obtention. Dans un premier temps des demandes simples puis construites sous la forme d’une phrase.

  36. Méthode MAKATON  Système proposant le langage des signes et des pictogrammes. C’est un programme de communication et de langage complet pour développer une communication de base, la structure du langage oral, développer des compétences de langage écrit (lecture et transcription). Programme d’éducation au langage constitué d’un vocabulaire fonctionnel utilisé par la parole, les signes (LSF simplifiée), les pictogrammes.

  37. Le programme MAKATONIl est constitué d’un lexique comportant un vocabulaire fonctionnel de base qui est enseigné avec des signes et des symboles sous tendus par le langage oral.

  38. La conception du vocabulaire est basée sur 4 principes fondamentaux : 1. Cibler l’apprentissage sur l’enseignement d’un vocabulaire de base restreint en quantité mais fonctionnel (450 concepts)

  39. 2. Organiser ce vocabulaire en niveau (8 niveaux et 1 niveau complémentaire). L’enseignement commence par une série de mots qui sont en rapport avec les besoins élémentaires du sujet (boire, dormir, manger, maman, papa, merci, toilettes, se laver) puis le vocabulaire peut s’étendre, couvrant les besoins liés à l’environnement familial puis éducatif. Au sein de chaque niveau, toutes les catégories grammaticales sont représentées (noms communs, verbes, pronoms) ce qui permet de combiner les items lexicaux en petites phrases (papa mange un gâteau).

  40. 3. Adapter le vocabulaire introduit en fonction des besoins spécifiques de chaque sujet. Le vocabulaire est personnalisé pour chaque sujet en enlevant dans chaque niveau, les items qui ne sont pas pertinents (si un sujet n’a pas de frère, ce mot ne sera pas enseigné même s’il fait partie du niveau 1).

  41. 4. Combiner l’utilisation de différentes modalités de communication : gestes, symboles, langage oral. Les individus ont la possibilité d’utiliser tous les modes de communication appropriés à leurs besoins. Les signes (gestes) et les symboles (pictogrammes) sont complémentaires et ils sont toujours accompagnés du langage oral.

  42. Les signes et les symboles : Les signes : on utilise les signes de la langue des signes (LSF) qui peuvent être parfois simplifiés. Les symboles : deux systèmes pictographiques sont utilisés au Royaume Uni (le Bliss et le système Rebus). Ils ont servi de point de départ pour la création des symboles Makaton. Les symboles sont concrets, faciles à discriminer et des stratégies logiques sont utilisées pour les classer (tous les symboles ayant un rapport avec la possession sont entourés d’un cercle, les pièces d’une maison sont dans un rectangle).

  43. Les outils de la classe

  44. L’emploi du temps de la journée

  45. L’emploi du temps de la classe

  46. Le matériel pédagogique de la classe

  47. Le classeur de communication

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