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The First High Level African Union /Gov of Brazil/UNIDO Bio-Fuels Seminar in Africa 30 July – 01 August 2007 -Addis Ababa, ETHIOPIA. Situation des Biofuels en Afrique Centrale Par Demba Diop, EPM Consulting. Présentation de la zone CEEAC /CEMAC.
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The First High Level African Union /Gov of Brazil/UNIDOBio-Fuels Seminar in Africa30 July – 01 August 2007 -Addis Ababa, ETHIOPIA Situation des Biofuels en Afrique Centrale Par Demba Diop, EPM Consulting
Présentation de la zone CEEAC /CEMAC • CEEAC: Angola, Burundi, Cameroun, Rép. Centre Africaine, Congo, RDC, Gabon, Guinée Equatoriale, Rwanda, Sao Tome & Principe, Tchad. • CEMAC: Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale, Rép Centre Africaine, Sao Tomé et Tchad • CEEAC et CEMAC chevauchent encore ensemble mais tentative d’intégration et d’unification en un seul organisme sous régionale
Situation Générale Données de bases de pays sélectionnés ; année de référence 2004 • Ressources minières importantes et diversifiées. • Présence de forêts denses et riches en essences convoitées sur le marché. • Des sols riches pour l’agroénergie . • Les revenus du pétrole ont permis de hisser la Guinée Equatoriale, Gabon, Sao Tomé e Príncipe, Congo dans la catégorie des pays à IDH moyen • Progression regulière et encourageante au Cameroun, Rwanda et Tchad. • Déclin de l’IDH au Congo depuis 1985 et au Gabon • Progression lente pour la RCA, RDC, Burundi et Angola. Sources : FAO, 2006
Economie basée sur l’exportation du pétrole brut • A l’exception du Rwanda et de la RCA, tous les pays de la CEEAC sont producteurs de pétrole. Forte dépendance de l’Angola, Tchad, Guinée Eq, Sao Tome, Gabon et Congo de l’exportation du pétrole brut. • Angola, deuxième producteur de pétrole de l’Afrique au sud du Sahara • La Guinée Eq semble être partie pour devenir le 3ieme producteur de brut avec plus de 200 000 barils par jour alors la production de Sao Tome & Principe décolle • Le bassin Tchadien contiendrait des réserves estimées à plus de 1 milliard de barils. • Contraction de la production au Cameroun, Gabon et le Congo.
Contraintes et contrastes de l’économie pétrolière • La dépendance sur l’exportation du pétrole brut est un facteur limitant pour l’intégration sous régionale (faiblesse des échanges commerciaux et des infrastructures communautaires, développement agricole et industriel limité, etc.. ) • L’absence de valeur ajoutée pour l’économie locale (absence de raffineries, non exploitation du gaz associé, développement industriel) et la faible implication des populations explique la faible contribution du pétrole sur la lutte contre la pauvreté. • Forte domination de la biomasse traditionnelle (bois et charbon de bois) dans les bilans énergétiques et faible accès aux sources d’énergie moderne (électricité et gaz butane) • Faible impact de l’économie du pétrole sur les populations et la réduction de la pauvreté (70% des Congolais vivent toujours avec moins de 1 US$ par jour) • 30% de la population de la CEMAC souffre encore de la faim et de diverses insuffisances nutritionnelles (Banque Mondiale, 2006)malgré la manne pétrolière.
Existe-t-il un future de l’économie pétrolière ? Source: WWI, Biofuels For Transportation, @2006
Contraintes et entraves au secteur des biofuels • Des économies quasi exclusivement basées sur l’exportation du pétrole brute; représentant plus de 70% des revenues de certains pays membres • L’absence de politiques et de directives visant à promouvoir les biofuels • L’absence d’institutions (publiques et privées) aptes à promouvoir le secteur • Un fiable niveau de connaissance des ressources, de l’agriculture, des technologies, des utilisations des biofuels • L’absence d’instruments aptes à favoriser les investissements • Une intégration régionale faible de manière à susciter la coopération transfrontalière en matière de développement des biocarburants.
Les biofuels comme moteur de l’intégration régionale, de stabilité et de progrès économique et sociale en Afrique Centrale • Potentiels: des sols riches, une pluviométrie abondante, un climat varié pour une production agro énergétique diverse: patate douce, soja, manioc, canne à sucre, palmier à huile, cocotier, pourghère, ricin, etc... • Existence de résidus agricoles utilisables et non exploités: déchets de l’industrie du bois, café, cacao, palmiers à huile. • Un scénario développé par le programme RPTES de la Banque Mondiale mentionne une production potentielle de respective de 1.545,87 et 3.097,52 de millions de litres d’éthanol si les niveaux de production (surfaces cultivables) seraient accrus respectivement de plus 25% et 50% par rapport à l’an 2000. • Implication de millions de paysans laissés en rade par l’économie pétrolière.
Augmentation des surfaces cultivable de 25% par rapport au niveau de 2000 (B. Bitria, RPTES, Banque Mondiale, Amsterdam, 2000)
Augmentation des surfaces cultivable de 50% par rapport au niveau de 2000 (B. Bitria, RPTES, Banque Mondiale, Amsterdam, 2000)
Valorisation des résidus agricoles • Canne à sucre: existence d’une organisation professionnelle, GPS, regroupant les sucriers de la région avec un plan d’investissement de $180 mln pour augmenter les capacités de production 250,000 à 290,000 tonnes de sucre, résultant en d’importantes quantités de mélasse additionnelle. • Existence de grandes entreprises sucrières pour la production d’éthanol: SOSUCAM (Cameroun: 120,000 tonnes en 2005); SARIS(Congo: 64,000 tonnes) et la CST du Tchad • Importantes quantités de sciure de bois (241 000 hectares de forets), de déchets de l’industrie du café, cacao, de palmier à huile qui peuvent être gazéifié pour la production d’électricité.
Les biodiesels • Disposition de zones climatiques appropriées pour la culture du Jatropha et du ricin au Tchad, Cameroun et Afrique Centrale pour valoriser les terres marginales • Bon potentiel pour le tournesol et le soja
Aspects multi sectoriels des biofuels Melange/Substitution Electricite Mobilité rurale EXPORTS cuisine Sources: Boris Utria, Sr economist World Bank
Avec l’exportation de pétrole brute, 90+% de la valeur ajoutée quitte le pays, les populations étant faiblement associées aux activités et revenus du pétrole. Avec la production et l’exportation de biofuels 60+% de la valeur ajoutée reste dans le pays (fort besoin en main d’œuvre agricole et industriel, etc.). Prétrole brut Biofuels Impact sur les economies locales
Méthane gaz du Lac Kivu • Le bois représente 93 % de la consommation énergétique du Rwanda. • Au rythme actuel d'exploitation des ressources ligneuses, les réserves forestieres du Rwanda s'épuiseront entre 2010 et 2015. • Le Lac Kivu contient 65 milliards de m3 de méthane, soit l'équivalent de 50 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) qui dorment sous 250 m d'eau au fond du lac (Michel Halbwachs ,2004. • Cette manne énergétique, si elle était exploitée, donnerait au Rwanda une source d'énergie quasi inépuisable pour faire face à ses besoins.
Lac Kivu (suite) • Distribué par gazoduc ou comprimé puis transporté par camion il pourrait alimenter les activités du pays: cimenterie, sècherie de thé, brasserie. • Utilisé à travers des moteurs à gaz ce méthane participerait à l'alimentation du réseau electrique du pays. • Atténuation des risques naturels ( explosion de méthane, exemple récent au Cameroun). • La lutte contre la déforestation est un autre aspect majeur de l'exploitation du méthane du lac Kivu
Recommandations Générales • Stimulerune forte volonté politique pour l’initiation et le développement de programme nationale de promotion des biofuels. • L’instauration d’un Partenariat Public Privé incluant les producteurs, les industriels, les distributeurs, les institutions gouvernementales, financières, la recherche agricole et technologique, les ONGs pour créer et structurer de véritables filières • Développement depolitiques et directives appropriées: mélange au niveau des carburants, réglementations, incitations fiscales et financières, norme de qualité, disponibilité des matières premières pour l’industrie, etc • Disponibilité: les biofuels devront cohabiter avec les énergies domestiques traditionnelles (charbon, bois) et les hydrocarbures traditionnelles en terme de prix et de disponibilité immédiate. • Création de mécanismes financiers appropriés pour faciliter l’accès à la technologie • La question d’affectation et de sécurisation des terres pour attirer les investissements et sécuriser les promoteurs • Programme nationaux de marketing et de promotion faisant appel aux medias, communautés, ONG. • Programme de formationpour développer la compétence locale. • Favoriser les économies d’échellespour améliorer la compétitivité et de maîtriser les coûts de production • Favoriser une approche genre.
Etude cas: Le Programme Nationale de Biogaz Domestique du Rwanda (PNBD) • Initiateurs: MINFRA et SNV (Coopération Néerlandaise) • Vise la construction de 15 000 digesteurs (6-8 m3) dans la période 2007 -2012 pour toucher 13 500 familles • Programme permettra d’épargner la consommation de 36 450 tonnes de bois et 1 296 tonnes de charbon par an. • Réduction annuelle des émissions CO2 de l’ordre de 53 865 tonnes • Production de fertilisant naturels pour économisera les importations d’engrais • Réduction de la pollution de l’air et amélioration des conditions de vie et de la santé des populations • Coût du programme: 14 943 630 US$ financé par MINFRA, SNV et les beneficiaires sous forme d’emprunts grace à l’implication des organismes de micro credits
PNBD (suite) • Coût d’un bio digesteur: 700 à 1000 US$ • Mécanisme financier approprié combinant une subvention (de l’ordre de 300 USD) et un prêt pour permettre au maximum l’accès au biogaz. • Mise en œuvre d’un programme d’accompagnement et de formation des utilisateurs • Programme nationale de formation des mâcons et artisans pour la construction des biodigesteurs • Programme nationale d’assurance de la qualité Contraintes • Cout élevé des intrants (ciments) et de la logistique • Cout exorbitant du micro crédit avec des taux d’intérêt de 18% l’an
Opportunités d’intervention de l’UNIDO • Assister les pays de la sous-région pour formuler des politiques nationales de développement du secteur des biofuels • Identification et documentation des barrières et entraves pour le développement et la promotion des biofuels • Evaluer les opportunités et estimer le potentiel pour financer le secteur (MDP, coopération internationale, secteur privé). • Développement des capacités à travers des séminaires, ateliers et l’apport de l’expertise développée dans d’autres régions. • Sensibiliser les institutions gouvernementales et autres acteurs pour initier des programmes nationaux. • Résultats attendus • Le potentiel dans la sous région est connu et documenté • Les barrières et entraves sont identifiées • Les capacités et compétences techniques et organisationnelles pour la filière des biofuels sont développés • Existence de politiques cohérentes pour promouvoir le secteur dans chacun des pays visés • Promotion du secteur à travers des mécanismes de financement et de développement de la connaissance .