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Fundación Ciudadanía y Valores & COLEF Jeux et enjeux des Migrations internationales au Maroc, entre développement et co-développement !. Mohammed CHAREF. 1- Les limites des modalités classiques de coopération .
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Fundación Ciudadanía y Valores & COLEFJeux et enjeux des Migrations internationales au Maroc, entre développement et co-développement ! Mohammed CHAREF
1- Les limites des modalités classiques de coopération • Dans un monde multipolaire, dominé par la mondialisation libérale, les modalités classiques de coopération développées depuis les années cinquante ont fait preuve de leurs limites. • Modernisation, substitution aux importations, nouvel ordre économique international, ajustement structurel, remise en cause théorique et pratique des Etats nations et offensive du courant néolibéral, bonne gouvernance…
2- Les limites des modalités classiques de coopération • Finalement on a l’impression que, mis en perspective avec les grandes évolutions du monde, les approches théoriques de développement sont avant tout des visions du Nord, au service des intérêts de ce dernier.
3- Les limites des modalités classiques de coopération • Alors que l’Europe s’est engagée depuis 1995 dans un partenariat stratégique avec les pays riverains de la Méditerranée, elle est confronté aujourd’hui à la gestion des élargissements successifs auxquels elle a procédé, à la négociation de ceux qui sont à venir • La politique de voisinage éloigne un peu plus les perspectives d’intégration, seul horizon véritablement mobilisateur comme en témoigne l’évolution des pays d’Europe centrale et orientale • L’Union pour la Méditerranée de Sarkozy
4- Les limites des modalités classiques de coopération • Au Sud, la montée de la pression migratoire • Au Nord, à la recherches de politiques migratoires désespérément !
Évolution de la population des 5 pays au Sud de la méditerranéede 1950 et 2050 • Source : D’après les données des Nations Unies, 2005
Évolutionde la population des 5 pays au Nord de la Méditerranée de 1950 et 2050 • Source : D’après les données des Nations Unies, 2005
La double contradiction des pays Européens…. • Les pays Européens, se trouvent pris dans une double contradiction de devoir à la fois prêcher les bienfaits du libéralisme et mettre en avant ses multiples vertus, tout en tentant de limiter l’immigration, qu’elle soit pour le travail, ou pour les études. • encourager la circulation des hommes qui font circuler les capitaux, tout en bloquant ceux que les capitaux font circuler au gré des délocalisations, de la flexibilité, du chômage, les laissés pour compte du libéralisme et ses ‘naufragés’ du sud • la politisation récurrente de cette thématique, depuis le milieu des années 70
La double contradiction des pays Européens…. • une forme de recours implicite aux immigrés clandestins et aux irréguliers qui vivent malgré eux en dehors des lois et dans une situation souvent précaire • Et ce, à un moment où les responsables occidentaux cherchent par tous les moyens à rendre les frontières hermétiques à l’immigration de travail et en sélectionnant une immigration de cadres, de dirigeants et de personnes hautement qualifiées nécessaires au déploiement des investissements à l’échelle planétaire. • la volonté manifeste de la construction de la libre–circulation des personnes à l’intérieur de l’espace Schengen se dédouble par une protection étanche face à l’extérieur.
5- Naissance du concept de codéveloppement • La politique de codéveloppement, ne peut se réduire au champ de la migration, mais l’existence de populations partagées crée un état de fait et des obligations particulières entre pays d’installation et pays d’origine.
Naissance du concept de codéveloppement • Le concept de codéveloppement est présenté comme une alternative qui permettrait de surmonter les limites des stratégies actuelles. • La conception d’une approche, qui propose à la fois, de redéfinir de nouveaux rapports Nord/Sud et une reformulation du rôle de l’Etat et des acteurs infra et non étatiques est au centre des politiques de codéveloppement.
L’utilisation des transferts et les actions du développement • Il est désormais de notoriété publique, que les transferts monétaires des émigrés/immigrés ont un rôle vital dans l’équilibre financier. • les transferts monétaires provenant des migrants, constituent un apport certain et essentiel non seulement dans l’équilibre de la balance des paiements, mais aussi, une source vitale, d’une manière directe ou indirecte, pour de nombreuses familles marocaines.
Le rôle des transferts • Certaines approches locales ou régionales ont montré le rôle de ces transferts dans la création d’emplois comme dans le BTP et l’agriculture. • De même pour le poids de cet argent comme élément stabilisateur du maintien d’un certain équilibre social perceptible à travers la prise en charge de familles souvent nombreuses et élargies.
L’utilisation des transferts • Personne ne remet en cause le fait que les émigrés, engagent un certain nombre d’actions de terrain au niveau individuel, que se soit dans l’objectif d’améliorer la situation personnelle ou d’enrichissement: • construction de logement; • création de commerces; • acquisition ou amélioration d’exploitation agricole; • creusement de puits; • Création de petites entreprises familiales, etc.;
Les actions collectives • Ils engagent aussi un certain nombre d’actions ou avec le dessein de rendre service à la collectivité villageoise. • En milieu rural, l'initiative individuelle est largement plus collectivisée, et celle-ci améliore bien souvent la situation personnelle, mais aussi celle de la famille, tout en s'inscrivant dans les mutations du contexte local. • Ils entreprennent collectivement des actions «développementalistes », dans le cadre d’organisations associatives. • En vraies “petites entreprise ”, ces O.N.G, ont un savoir-faire et un réseau relationnel très dense.
Les actions collectives • Elles mobilisent des subventions de l’extérieur et agissent dans plusieurs domaines. • Elles participent de leur côté pour le creusement de puits, l’électrification, la réfection de pistes, la construction d’écoles rurales, l’achat de matériel roulant pour les communes, la construction et l’équipement de dispensaires médicaux, l’aide à la formation, l’animation culturelle et les activités artisanales, le désenclavement du "pays". • Il faut admettre que les émigrés ne sont pas de simples “bailleurs de fonds ” ;
Les actions collectives • ils peuvent intervenir comme médiateurs entre le “pays d’origine ” et le “monde extérieur ” oùils accomplissent le rôle “D’HOMMES-PONTS ”.: • par l’introduction du capital “argent ” ; • l’introduction du dynamisme collectif; • la diffusion des idées; • l’accès à de nouvelles références culturelles et techniques. • les mutations des formes d’habitat (logements, quartiers) et des modalités d’accès à la ressource foncière (prix, formes contractuelles) ; • l’introduction de nouvelles activités économiques ; • la diffusion des infrastructures et des équipements collectifs…etc
Les actions collectives • La constitution d’associations sur une base communautaire, avec le but affiché d’aider aux développement du “pays ” et surtout de la “région ” d’origine. • Une chose est certaine, les actions entreprises par les émigrés, visent l’élargissement de l’horizon local. • Elles revalorisent le bénévolat, leur permettant d’être perçus comme un groupe spécifique au sein de la communauté d’origine, comme ils favorisent le développement par l’introduction de nouvelles techniques. • Bref, tout laisse à penser qu’il existe une mise en place de mécanismes de transformation de la société locale et régionale, il suffit pour cela de mettre en place des instruments d’accompagnement.
Les limites • Sur un plan micro-social, on reconnaît le rôle des migrants, de plus en plus croissant et presque vital dans le développement local des espaces d’origine. • Et ce, à travers leur implication dans des actions individuelles et collectives (ONG, bénévolat, coopératives, actions caritatives etc…). Or cette dimension fait figure d’impensé dans les diverses actions politiques nationales menées jusqu’à alors.
6- Les limites de l’expérience de codéveloppement • Le codéveloppement, de part la multiplicité des acteurs que cette politique souhaite mobiliser, requiert un pilotage précis, une capacité de décision rapide, et l’intégration de l’action des ces très nombreux opérateurs dans un cadre suffisamment coordonné pour produire des effets de synergie sur le terrain. • Les nouveaux acteurs transnationaux présentent un potentiel indéniable mais l’extrême individuation de leur action en limite la portée.
il est nécessaire de s’interroger sur les “ implications ” des migrants eux même dans le développement local, souvent évacués des analyses et ramenés à des processus uniquement fondés sur une construction sociale. • Il s’agit là d’un enjeu capital qui pose, aux décideurs, comme aux chercheurs des questions fondamentales sur l’échelle spatio-temporelle, sur l’incertitude, sur les capacités sociales de prévision ou de gestion prévisionnelle des projets d’aménagement. • Leurs caractéristiques fonctionnelles, doivent être réinsérés dans les procédures, les stratégies des acteurs et les politiques qui leur sont attachées…