LE SABBAT

1. LE SABBAT « Puis il leur dit: “Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat, de sorte que le fils de l’homme est maître même du sabbat » (Marc 2.27,28) Jean 1.1-3 ; Matthieu 12.1-5 ; Luc 4.16-21 ; Jean 5.16,17; Matthieu 24.20 Leçon 11 pour le 13 septembre 2014

2. L’ORIGINE DU SABBAT Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu’il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant. (Genèse 2:2-3) Qui est-ce qui a créé toutes les choses, y compris le sabbat ? Jean 1.1-3, Colossiens 1.16, Hébreux 1.1-2 • Jésus est le Créateur de tout, même du sabbat. • Jésus, Adam et Ève n’étaient pas fatigués: pourquoi avaient-ils besoin de se reposer le sabbat ?

3. Dans un monde sans péché, le sabbat est un temple dans le temps où les créatures se réunissent pour louer et pour jouir de la communion spéciale du Créateur. • Combien plus avons-nous, qui sommes entourés de péché, besoin de ces moments de communion intense avec notre Créateur ? • Jésus lui-même nous a donné l'exemple au repos du sabbat après le travail, qu’il s’agisse de la Création ou de la Rédemption.

4. SEIGNEUR DU SABBAT Car le Fils de l’homme est maître du sabbat. (Mattihieu 12:8) • Un sabbat, en passant à travers un champ, les disciples de Jésus ont pris des épis et ont mangé le grain (Matthieu 12.1-2). Bien que cette action fût permise par la loi (Deutéronome 23.25), ils ont été accusés d'enfreindre celle-ci. Les Pharisiens avaient des normes si strictes pour l'observation du sabbat que, pour eux, l'action des disciples équivalait à faucher et à récolter le grain.

5. SEIGNEUR DU SABBAT Car le Fils de l’homme est maître du sabbat. (Matthieu 12.8) Jésus a répliqué aux Pharisiens avec deux exemples relatifs aux services du Temple : David a mangé le pain de proposition – une transgression permise par la loi cérémoniale. Les prêtres travaillent les sabbats – leur travail est accepté par Dieu. Immédiatement après, Jésus a fait deux affirmations : "Le sabbat a été institué pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat" (Marc 2.27). Le sabbat est un don de Dieu en faveur de l'homme, et non de l'homme en faveur du sabbat. "Le Fils de l'Homme est aussi Seigneur du sabbat" (Marc 2.28). Comme Créateur du sabbat, le Sauveur a le droit de déterminer ce qui est approprié pour ce jour. (*) Samuelle Bacchiocchi - Du Sabbat au Dimanche, Le Sabbat de Jésus.

6. […] L’attitude de Jésus pouvait avoir choqué ses contemporains parce qu’il bafouait des normes religieuses en vigueur. Il présentait en somme une attitude jugée trop licencieuse pour l’obédience pharisienne très implantée au sein du peuple. Ce qui heurte véritablement, c’est la posture adoptée en amont. Notamment, Jésus se présente comme le:« maître » ou « seigneur du Sabbat » « Car le Fils de l’homme est maître du sabbat. » Matthieu 12.8 « Le Fils de l'Homme est aussi Seigneur du sabbat » Marc 2.28  « Le Fils de l’homme est maître même du sabbat » Luc 6.5c’est-à-dire celui dont l’action a préséance sur l’observance sabbatique ! (Préséance : Droitdeprécéderlesautresdans une hiérarchiehonorifique. Synonymepriorité)

7. De fait, en réaction, c’est sur la vocation présumée de Jésusque porte principalement la réprobation :«Quelques-uns donc d'entre les pharisiens dirent : Cet homme n'est pas de Dieu, car il ne garde pas le Sabbat» (Jean 9.16). En somme, Jésus provoque ses interlocuteurs- non pas tantcar il contrevient sciemment à des règles établies, - que parcequ’il prétend s’élever au-dessus du débat d’école en adoptant une position d’autorité prophétique qui outrepasse celle de Moïse et des scribes, : (*) Samuelle Bacchiocchi - Du Sabbat au Dimanche, Le Sabbat de Jésus.

8. « Ils se rendirent à Capernaüm. Et, le jour du sabbat, Jésus entra d’abord dans la synagogue, et il enseigna. Ils étaient frappés des propos de son enseignement, car il les enseignait comme ayant autorité (lui-même) et non pas comme les scribes.» (Marc 1.21-22). Qu’est-ce cela ? Un enseignement nouveau, donné d’autorité ! « Comment celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème ! Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul ? » (Marc 2.7). « C’est pourquoi les Juifs cherchaient d’autant plus à le tuer, non seulement parce qu’il annulait le sabbat, mais parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant ainsi lui-même égal à Dieu. » (Jean 5.18) (*) Samuelle Bacchiocchi - Du Sabbat au Dimanche, Le Sabbat de Jésus.

9. L’EXEMPLE DE JESUS « Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, » (Luc 4.16)

10. L’exemple de Jésus en la matière est souverain. • Comment Jésus a-t-il observé le sabbat ? Jésus se rassemblait avec d’autres croyants pour l’étude de la Bible et l’adoration. (Luc 4.16-21) Il était dans la nature, marchant dans la campagne galiléenne (Matthieu 12.1-8) soulageait la souffrance humaine (Matthieu 12.9-14 ; Luc 13.15-16 ; Jean 5.19-17) Il se reposait de son travail (Genèse 2.1-3) Du fait de son adhésion biblique précise, nous pouvons également déduire que Jésus s’abstenait de toute tractation commerciale de jour-là (Matthieu 5.17-19 avec Néhémie 13.18-22) Nous pouvons également déduire d’après la conduite des disciples de Jésus qu’il observait le jour de préparation (Luc 23.54 ; Exode 16.22-26) Les chrétiens devraient donc consciencieusement forger leur pratique sabbatique pour aujourd’hui en se fondant sur l’exemple de Jésus. (Guide d’étude moniteur, p. 144-145 du 6-12 septembre 2014)

11. L’ENSEIGNEMENT DE JESUS « Ils observaient Jésus, pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat : c’était afin de pouvoir l’accuser. » (Marc 3.2) Jésus a été accusé de violer le sabbat pour "travailler" en guérissant des personnes. Comment a-t-il réfuté cette accusation ?

12. Jésus a libéré le sabbat des extrémismes. De la sorte, il nous a rendu capables d’éviter le légalisme et la transgression de l’observation de ce jour.

14. Pas moins de sept épisodes de guérison miraculeuse opérée par Jésus un jour de Sabbat sont recensés par les Évangiles. Ces actes sont tous appréhendés par les rabbins pris à témoin, comme autant de profanations :

16. […] Il semble que ce fut une préoccupation de Jésusde n’enfreindre que les dispositions rabbiniques jugées secondaires pour mieux révérer les injonctions bibliques, comme le montre son accusation à l’encontre des « scribes et des pharisiens » : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour établir votre propre tradition » (Marc 7.9).

17. Que cherchait-il à obtenir par là ? Précisément, Jésus voulait que les rabbins soient sensibles à une forme de nécessité. Toute la question était semble-t-il, pour Jésus, de convaincre par un signe de l’imminence de la « bonne nouvelle » dont il se voulait porteur. • Il transgresse le Sabbat (rabbinique), • certes, mais par des miracles ! (*) Samuelle Bacchiocchi - Du Sabbat au Dimanche, Le Sabbat de Jésus.

18. Or le fait même qu’il guérissait miraculeusement des cas depuis longtemps désespérés, était, pour les apôtres, de nature à démontrer qu’il était bien : • Le Rédempteur désigné par Dieu (Marc 6.2 ; Jean 9.16-38), • Celui qui était appelé à bouleverser l’ordre du vieux monde et à faire advenir le Royaume des Cieux, c’est-à-dire, le Royaume de Dieu sur terre (Mattieu 12.28 ; Luc 10.9). (*) Samuelle Bacchiocchi - Du Sabbat au Dimanche, Le Sabbat de Jésus.

19. VALIDITÉ PERMANENTE DU SABBAT Les guérisons miraculeuses que Jésus a opérées le sabbat ont investi ce jour d’un émerveillement particulier. Cependant, Jésus a gardé le meilleur pour la fin. • Aux jour de préparation, «le Christ était suspendu à la croix du Calvaire.»- L’agonie et le désespoir enveloppaient l’humanité. Le seul digne adversaire de la mort semblait vaincu.- Alors le sabbat approchait, le détachement romain retira en hâte le corps meurtri et brise de la croix.

20. Jésus reposa paisiblement conformément à ses commandements, et selon la coutume.

21. Restauré et rafraichi par l’Esprit de Dieu après ce repos planifie par Dieu, le Christ sortit tout à coup du tombeau de Joseph, prêt pour une outre ouvre : la prêtrise céleste.

22. VALIDITÉ PERMANENTE DU SABBAT (Esaïe 58,6-8) Le jeûne que je préconise, n’est-ce pas plutôt ceci : détacher les chaînes de la méchanceté, dénouer les liens du joug, renvoyer libres ceux qu’on écrase, et rompre tout joug? - Ne s’agit-il pas de partager ton pain avec celui qui a faim et de ramener à la maison les pauvres sans abri ? De couvrir celui que tu vois nu, et de ne pas t’esquiver devant celui qui est ta propre chair ? - Alors ta lumière poindrait comme l’aurore, et tu te rétablirais bien vite ; ta justice marcherait devant toi, et la gloire du SEIGNEUR serait ton arrière-garde. L'Éthique a pour centre de préoccupation : l'HOMME.Elle cherche en permanence ce qui est le meilleur pour la personne.

23. VALIDITÉ PERMANENTE DU SABBAT (Esaïe 58,13-14) Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, Pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, Si tu fais du sabbat tes délices, Pour sanctifier l’Éternel en le glorifiant,[…] Alors tu mettras ton plaisir en l’Éternel, Et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, Je te ferai jouir de l’héritage de Jacob, ton père ; Car la bouche de l’Éternel a parlé.

24. VALIDITÉ PERMANENTE DU SABBAT (Esaïe 58,13-14) “A chaque début de mois et à chaque sabbat, tout être vivant viendra se prosterner devant moi, dit l'Eternel” (Isaïe66:23)

25. Comme le sabbat était le signe caractéristique d’Israël lorsqu’il sortit d’Égypte pour entrer dans la Canaan terrestre, de même ce jour est le signe distinctif du peuple de Dieu au moment où il se dispose à entrer dans la Canaan céleste. (E.G.WHITE –Témoignages pour l’Église Vol 3, p 16)