420 likes | 431 Views
MARIE BOUFFANAIS. MEMOIRE D’UNE DEPORTEE D’AUSCHWITZ. suite. Travail de mémoire . La classe de 3ème C du collège Jean Lartaut de Jarnac vous présente son travail collectif dans le cadre du Concours de la Résistance.
E N D
MARIE BOUFFANAIS MEMOIRE D’UNE DEPORTEE D’AUSCHWITZ suite
Travail de mémoire La classe de 3ème C du collège Jean Lartaut de Jarnac vous présente son travail collectif dans le cadre du Concours de la Résistance. Nous avons dit oui à ce projet car nous avons été sensibilisés par les divers documents du 60ème anniversaire de la Libération des camps. Pour notre travail nous avons fait la connaissance de Marie Bouffanais habitante de Jarnac qui a été déportée à Auschwitz. Marie Bouffanais a accepté spontanément de répondre à toutes nos questions. Ce témoignage authentique sur la réalité des camps nous a touchés et a confirmé toute l’importance de tels témoignages pour comprendre cette période douloureuse. Nous espérons que comme nous, en partageant l’histoire de Marie Bouffanais, vous serez émus. suite
sommaire De Drancy à Auschwitz 2 La Libération 4 Les origines de Marie 1 A Auschwitz 3 Le travail De Mémoire 5 Conclusion 6
Les origines de Marie Le frère de Marie Les cousins de Marie Les parents et La sœur de Marie Retour sommaire
DEDRANCY AAUSCHWITZ • Le rôle des policiers français • Le « Juif utile » • Le trajet • L’arrivée dans l’inconnu • La sélection Retour sommaire
Les policiers français Le rôle des policiers français était d’arrêter les Juifs pour les déporter. Cela s’appelle une rafle. Lors des rafles, les policiers français regroupent les Juifs dans des camps de transit où ils confisquent tous les objets de valeur. Les plus importantes rafles sont celles du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942: 10 000 Juifs y furent parqués.
Le « Juif utile » Le « Juif utile » est le surnom donné au Juif au service des Allemands. Ceux là dénonçaient les autres Juifs. Marie Bouffanais après avoir évité la rafle du Vel d’Hiv, a été dénoncée par la suite, par un « Juif utile » habitant l’immeuble.
Le trajet Le trajet de déroule dans des wagons à bestiaux où les déportés sont entassés plusieurs jours. Les arrêts dans les gares de ravitaillement étaient rares, et les déportés souffraient de la chaleur, de la faim et du manque d’hygiène. Quand les convois arrivaient à destination, certains étaient morts ou avaient perdu la raison.
L’arrivée vers l’inconnu Les déportés arrivaient la plupart du temps la nuit. Les Allemands accentuaient l’effet de surprise en aveuglant les déportés avec d’énormes projecteurs. Ils devaient sortir vite des wagons. Les SS frappaient et les chiens aboyaient avec force. La sélection pouvait commencer.
La sélection Lorsque les déportés arrivaient au camp, les Allemands formaient deux colonnes: une pour les femmes, une pour les hommes. Puis ils choisissaient les plus valides d’entre eux pour les conduire dans le camp. Les plus faibles (en particulier les enfants) eux, montaient dans des camions qui les transportaient vers les chambres à gaz.
A AUSCHWITZ • La « vie » au camp • L’appel • Les gardiens • Les gardiens (suite) • « arbeit » • Le Canada • L’entraide pour tenir • L’espoir • L’instinct de survie • La fuite impossible • Les expériences • La « solution finale » Retour sommaire
La « vie » au camp La journée commençait de bonne heure, après un sommeil toujours très court et souvent impossible car les déportés étaient à 2 ou 3 dans des châlits étroits et il fallait veiller à ne pas se faire voler la nourriture par d’autres déportés. On se lavait avec du savon pour les plus débrouillards et quand on pouvait on buvait du « café » avant l’appel.
L’appel Les déportés se rangeaient sur une grande place quelque soit la météo: sous la pluie, dans la neige, le froid. L’appel duraient parfois des heures au gré des gardiens qui renouvelaient plusieurs fois cet appel. Il ne fallait pas tomber pour éviter une mort certaine, alors on soutenait les plus faibles pour leur survie.
Les gardiens Les SS étaient les maîtres des camps mais ne se mêlaient pas directement à la vie du camp. Ils déléguaient une partie de leur pouvoir et de leur tâche à des « kapos ». Ce sont des déportés souvent de droit commun qui tiraient une grande jouissance de leur supériorité. Ils étaient réputés pour leur cruauté.
Les gardiens (suite) Les SS entraient peu dans les camps, mais ils prenaient part aux tortures fréquentes et régulières. Aucun détenu ne pouvait se considérer comme à l’abri. Ceux qui ne mouraient pas de mort « naturelle » rencontraient à chaque instant l’occasion de mourir. Un SS désœuvré pouvait « faire un carton » sur un déporté qui passait à leur portée.
« ARBEIT » Après l’appel, le déporté partait au travail où ils effectuaient des tâches particulièrement pénibles (travaux de terrassement, construction de routes…). Les journées étaient interminables où il fallait subir les coups des kapos, les conditions atmosphériques et un manque de nourriture. Ces conditions faisaient d’eux de véritables squelettes.
Le canada Le Canada est le lieu où les affaires personnelles des déportés sont triées. Les conditions au Canada étaient moins pénibles qu’ailleurs, et surtout ceux qui y travaillaient, pouvaient se procurer plus facilement des vêtements ou objets améliorant leur confort quotidien, à condition d’échapper à la surveillance étroite des kapos.
L’entraide pour « tenir » La solidarité était très présente dans les camps. Certains déportés ayant de meilleures conditions ou fonctions, apportaient de la nourriture, quelques vêtements.. pour en faire profiter les autres détenus. Tout ceci dans le dos des gardiens SS ou des Kapos. Il y avait des « réseaux » d’entraide matérielle et morale.
L’espoir L’espoir était très important pour la survie. La misère affaiblissait les corps mais le souvenir d’un proche qu’on espère retrouver un jour, conduit au courage et aide à résister physiquement.
L’instinct de survie Les déportés partaient pour le travail, au son parfois d’un orchestre composé de déportés. Le travail était extrêmement dur, et les conditions pénibles. Des sélections faites par des médecins allemands séparaient les déportés valides de ceux qui étaient malades ou épuisés. Il ne fallait pas tomber malade sinon c’était la mort certaine dans les chambres à gaz.
La fuite impossible Un camp était un ensemble de baraques ou blocks, entouré de lignes de barbelés électrifiés faisant une barrière infranchissable. Des miradors sur lesquels des sentinelles tiraient sans sommation, parfois par simple jeu. Il était donc impossible de s’enfuir de cet univers.
Les expériences Dans certains camps, avaient lieu des expériences « médicales ». Les chirurgiens ou les SS pouvaient pratiquer la vivisection, les greffes d’organes, l’inoculation expérimentale de maladies. On blessait, on brûlait, pour tester l’efficacité des médicaments. Tous ces cobayes étaient condamnés à mort.
La « solution finale » C’est dans les camps d’extermination que les mesures décidées lors de la conférence de Wannsee furent appliquées. Elles prévoyaient l’extermination totale des Juifs d’Europe en « les envoyant à la mort ». Les fours crématoires où étaient charriés les cadavres qui avaient été gazés, furent insuffisants et remplacés par d’immenses bûchers, comme dans les fosses de Birkenau. suite
LA LIBERATION • Actes de résistance • La notion du temps • La longue marche • La longue marche (suite) • Le difficile retour • Le difficile retour (suite) Retour sommaire
Actes de résistance « Résister » dans les camps c’est toute forme d’action humaine mettant en échec cette impressionnante mécanique concentrationnaire de déshumanisation: le fait de survivre, de lui redonner conscience de sa dignité peut être considéré comme une forme de résistance, comme chanter la Marseillaise un 14 juillet
La notion du temps Le premier camp de concentration atteint en Pologne par l’Armée soviétique est celui de Lublin Majdanek. A Auschwitz, les Allemands confrontés à l’avancée des troupes soviétiques et aux informations diffusées par les Alliés, décident de mettre fin à l’extermination des Juifs et de procéder au démantèlement progressif des installations spécialisées.
La longue marche Les 18 et 19 janvier 1945, les nazis évacuent en plein hiver près de 60 000 détenus vers les camps de concentration de l’ouest par trains de marchandises ou à pied, et laissent sur place 7 000 déportés « malades et inaptes » avec l’intention de les exterminer plus tard. Ces évacuations se font dans des conditions effroyables: des centaines de km dans le froid, la pluie, sans ravitaillement, toute défaillance sanctionnée par une exécution sommaire dans un fossé.
La longue marche (suite) Les premières troupes soviétiques entrent à Auschwitz le 27 janvier 1945. Elles découvrent avec stupéfaction de véritables mouroirs où s’entassent des dizaines de milliers de déportés épuisés, affamés et malades. C’est dans l’improvisation que s’organisent le ramassage et l’ensevelissement des morts et l’évacuation des malades. Beaucoup de déportés moururent après leur libération.
Le difficile retour Le rapatriement s’avère souvent long et difficile. A Paris, l’hôtel Lutétia sert de lieu d’accueil pour les déportés rapatriés. L’atmosphère est bouleversante et une foule émue fait des signes. Dans le salon sont inscrites les listes des familles et sont accrochées des photos. Tous espèrent retrouver un membre de sa famille…
Le difficile retour (suite) Le retour à la vie s’effectue progressivement: des organismes fragilisés, sous-alimentés doivent se réhabituer peu à peu à des conditions de la vie « normale ». Et moralement, il faut vivre avec ce cauchemar vécu, une plaie qui a du mal à se refermer parce que faire son deuil est impossible.
LE TRAVAIL DE MEMOIRE • Difficile d’en parler • « devoir de mémoire » • Témoignage utile • Tomber dans l’oubli • Face à l’ignorance • Tous concernés • On ne comprend pas • Un mémorial • Une amicale Retour sommaire
Difficile d’en parler A leur retour, des déportés parlent et écrivent, mais la plupart du temps sans être ni compris ni entendus. L’accueil réservé aux récits des témoins, sauf devant les tribunaux, est généralement condescendant, indifférent ou gêné, voire hostile. Les hommes et les femmes ont leurs propres souffrances dues à la guerre et ne veulent pas entendre celles des déportés sans réaliser le gouffre qui les sépare de la Déportation.
« devoir » de mémoire Plus qu’un « devoir de mémoire », c’est un travail de mémoire qui doit être réalisé comme le soulignait Simone Veil. Le scrupuleux travail des historiens et l’action en faveur de la mémoire constituent les meilleures armes pour lutter contre le négationnisme ou les nostalgiques du nazisme. Le témoignage est indispensable: plus encore qu’un rappel du passé, il doit être une mise en garde.
Témoignage utile Pour certains, témoigner ce qu’ils ont vécu est de l’ordre de l’obligation morale vis-à-vis de leurs camarades non rentrés: « tu leurs diras ». Pour d’autres, l’écrit ou la parole sont une forme de thérapie favorisant l’extériorisation du cauchemar vécu. Leur témoignage prend souvent la forme d’une véritable croisade contre la misère humaine, le racisme, la violence, la guerre.
Tomber dans l’oubli Au procès Barbie, Elie Wiesel Prix Nobel de la Paix 1986, est cité « l’oubli serait une injustice absolue au même titre que Auschwitz fut le crime absolu. L’oubli serait le triomphe définitif de l’ennemi. » Ne pas oublier pour ne pas que cela recommence. Cela dépend nous!
Face à l’ignorance Le film Nuit et Brouillard, et le Concours national de la Résistance et de la Déportation officialisé en 1961, ont contribué à faire connaître la déportation aux nouvelles générations. Grâce aux travaux de groupe et aux témoignages des déportés en milieu scolaire la mémoire de la déportation est diffusée. Pourtant, des personnes ignorent encore les ignominies commises dans les camps…
Tous concernés La connaissance du système concentrationnaire est indispensable à tous citoyens de tous pays pour bien prendre conscience de toute la valeur des mots « liberté », « dignité humaine».
On ne comprend pas! Pour identifier les détenus on tatouait un matricule sur leur avant bras, et étaient cousus sur leur habit un triangle différent selon les catégories: rose pour les homosexuels par exemple. Les juifs avaient deux triangles jaunes entrecroisés pour former une étoile. Il est difficile de comprendre la perversité du système concentrationnaire nazi.
Un mémorial De nombreuse traces matérielles du souvenir de la déportation parsèment les paysages français: des plaques, des stèles, des monuments. Ces lieux de mémoire contribuent à la formation et l’entretien de la mémoire collective. Certains mémoriaux ont pris un caractère national et accueillent désormais les cérémonies du souvenir comme le mémorial des martyrs de la Déportation à Paris.
Une amicale Les déportés ont à se reconstruire pour se réinsérer dans une vie active qui n’est plus la leur. Ils s’organisent en amicales et associations d’abord pour s’entraider, puis pour dresser des listes mémoriales et écrire leur histoire commune.
CONCLUSION Nous comprenons à travers ce témoignage toute la portée des textes universels nés suite aux événements de la Seconde guerre mondiale. La Déclaration Universelle des Droits de l’homme de 1948 est en effet la première référence aux libertés fondamentales. Elle inspire de nombreuses constitutions nationales et l’écriture d’une Charte internationale instaurant des obligations juridiques. De même ce témoignage éclaire sur l’actualité concernant le procès Barbie. L’accusation qui pèse sur Barbie est celle de « crime contre l’humanité » tel qu’il est défini lors du procès de Nuremberg et dont la loi française reconnaît le caractère imprescriptible depuis 1964. L’évolution vers la création d’une Cour pénale internationale est un pas en avant décisif en matière de prévention des crimes contre l’humanité et des génocides. suite
Nous tenons à remercier très chaleureusement Marie Bouffanais sans qui nous n’aurions pas pu réaliser ce projet. Nous garderons en souvenir sa disponibilité, sa sincérité et sa gentillesse. Merci à notre professeur Madame Pierre pour nous avoir fait partager cette expérience unique. La classe de 3ème C du collège Jean Lartaut de Jarnac FIN