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Exposé microfinance et finance solidaire aujourd’hui. Par Benoît Granger – Août 2005. 1.1. État des lieux rapide France et Europe. En France, le micro crédit fait partie de la finance solidaire 3 réseaux nationaux : Adie, France active, FIR (France initiative réseau)
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Exposé microfinance et finance solidaire aujourd’hui Par Benoît Granger – Août 2005
1.1. État des lieux rapide France et Europe • En France, le micro crédit fait partie de la finance solidaire • 3 réseaux nationaux : Adie, France active, FIR (France initiative réseau) • ~ 6 000 prêts / an ; 12 000 interventions • Un professionnalisme avéré • Les banques incapables de financer des micro projets • Sauf par le revolving : risques de surendettement
France suite • Finansol : organisée de façon que les ressources et les emplois travaillent ensemble • CDC, Crédit mutuel, Crédit coop, Caisses d’épargne… • Opérateurs de terrain • vers des cibles différentes • Les frontières sont floues : financer des projets de « pure » création d’entreprise, est-ce solidaire
Europe de l’Ouest des contextes très disparates Des organisations professionnelles jeunes et encore faibles: inaise, Febea, REM • Des réalisations très modestes (tant mieux ?) • commission européenne : pas de consensus, ou un consensus sur : pas de directive • DG Entreprises : le rapport de Novembre 2003 ; DG Emploi : position différente
Europe centrale et orientale • un développement à marches forcées • Des succès spectaculaires : Funduz Mikro, Pologne • Une influence considérable d’initiatives américaines : Soros, Open Society, CGAP
La planète : 60 à 80 millions de bénéficiaires • 2005, Année mondiale • Objectifs quantitatifs : 200 millions ? • Deux risques majeurs : • Remplacer des lignes d’aides publiques : on ne finance pas la même chose ! • Au plan macro éco, faire supporter des risques sociaux nouveaux par les plus pauvres • Exemple Amérique latine: crise violente de 98 - 2001
1.3. les conditions de la sustainability • taux d’intérêt • l’articulation avec des outils complémentaires : le capacity building • La question cruciale des impacts sociaux et sociétaux • Exemple des NIS : une « néo-bourgeoisie? » • Enrichir les pauvres ou les appauvrir?
1.4. Les bases théoriques • C’est un retour moderne aux sources du capitalisme, qui en démontre la vigueur • C’est aussi un domaine d’exercice de la responsabilité sociétale des entreprises: intervention des grands bailleurs • C’est une application impeccable de la théorie (voir Stiglitz) des asymétries d’informationn
C’est un rappel de la vigueur primordiale des liens sociaux : Robert Putnam ; la tradition Raffeisen • C’est un outil de construction des capacités (ou des « capabilités ») : Rawls et Amartya Senn • outil de lutte contre les inégalités, plutôt qu’un outil fait pour « réduire » la pauvreté ! voir Jean-Michel Servet
1.5. Ma conclusion perso • on ne peut être « contre » la micro finance! • Contribue à donner le droit à l’initiative • Un accès aux « biens communs » • En revanche il est essentiel d’en contrôler les excès hyper-libéraux • L’influence des grands bailleurs américains est considérable • L’obsession de l’équilibre financier des IMF fait des dégâts