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Chapitre 1: Gains de l’Échange : Avantages Absolus et Comparatifs. Hypothèses générales:. Un seul facteur de production: le travail Rendements constants Deux pays: Syldavie (S) = référence Bordurie (B) « étranger »
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Chapitre 1: Gains de l’Échange : Avantages Absolus et Comparatifs
Hypothèses générales: • Un seul facteur de production: le travail • Rendements constants • Deux pays: Syldavie (S) = référence Bordurie (B) « étranger » • Concurrence parfaite dans production des 2 biens : Alcool (A) et Réveils (R) • Immobilité des facteurs S et B • Pas de coûts de transport
Un modèle simple de l’offre • La technologie se reflète dans la productivité du travail. • => aLA: # heures de travail pour 1l. alcool • => aLR: # heures de travail pour 1 réveilAvec aLA et aLR = besoins unitaires en travail (inverse de la productivité)L = travail disponible en SqA et qR = quantité produite d’alcool et de réveils • => aLAqA + aLRqR< L(représentation graphique)
Le modèle smithien des avantages absolus. • Un exemple numérique Soit les coefficients techniques suivants : Notés a(*)Li avec * si Bordurie L = indice du facteur : L = travail, K = capital i = indice du bien : A =Alcool, R = Réveils aLA = 1/6 a*LA = 1/9 aLR = 1/12 a*LR = 1/6 • S possède un avantage (coût) absolu sur B dans la production de R aLR = 1/12 < 1/6 = a*LR • B possède un avantage absolu sur S dans la production d’A a*LA = 1/9 < 1/6 = aLA • Conclusion S va acheter A en Bordurie au lieu d’en produire B va acheter R en Syldavie au lieu d’en fabriquer
Le modèle ricardien de l’avantage comparatif. • Visions analytiques: • Une économie en autarcie • Deux économies - deux biens • Deux économies - un continuum de biens • Hypothèses générales: • Idem modèle smithien des avantages absolus
Deux économies - deux biens 1. Une économie en autarcie qR FP = fontière de production Pente = -ala/alr = opposé du coût d’opportunité L/aLR Points de spécialisation complète FP qA L/aLA
Prix relatifs et offre de biens • Hypothèse simple: l’offre sera déterminée par le niveau d’emploi dans chacun des secteurs et l’emploi par le salaire payé • PA, PR = prix d’un litre d’alcool et d’un réveil. • ∏ = 0 dans chaque secteur (concurrence parfaite)=> Salaire horaire = valeur de la productivité horaire PA = wA aLA => wA = PA / aLA (idem pour wR) • => spécialisations: • Dans l’alcool si: wA > wR • => si: PA / aLA > PR /aLR • => si: PA / PR > aLA /aLR • (prix relatif > coût d’opportunité de l’alcool) • Réciproquement dans les réveils si PR / PA > aLR/ aLA
Principe Général I: • Une économie se spécialisera dans la production d’un bien seulement si le prix de ce bien et supérieur à son coût d’opportunité. • Principe Général II: • En autarcie, le prix relatif est égal au coût d’opportunité et donc au rapport des besoins unitaires en travail.
Deux économies - deux biens 2. Ouverture au commerce • Arbitrairement, on a: aLA/aLR < a*LA/a*LR ou aLA /a*LA < aLR /a*LRa*LA/aLA>a*LR/aLR càd que la productivité relative de la Syldavie (a*LA/aLA) est plus élevée dans la production d’alcool que dans celle des réveils. • En autarcie:PA/PR= aLA / aLR & P*A/P*R= a*LA / a*LRor: aLA / aLR < a*LA / a*LR (hyp)donc: PA / PR < P*A / P*R • Après l’ouverture au commerce, les prix relatifs s’égaliseront.
Représentation graphique Prix exprimé en unité de réveil Le marché S de l’Alcool Le marché B de l’Alcool PR PR OBA 2 OSA 2/3 DBA DSA A A 40 60
Les gains du commerce international Prix exprimé en unité de réveil Le marché B de l’Alcool Le marché S de l’Alcool PR OBA 2 Augmentation du prix (pour les Syldaves) Diminution du prix (pour les Bordures) OSA 1 2/3 DSA DBA A A
Les gains du commerce international Prix exprimé en unité de réveil Le marché B de l’Alcool Le marché international de l’Alcool Le marché S de l’Alcool PR PR PR OBA Équilibre sur le marché international 2 OSA OSAi 1 2/3 DSA DBA DBAi A A A
Les gains du commerce international Le marché B de l’Alcool Le marché international de l’Alcool Le marché S de l’Alcool PR PR PR OBA Augmentation du bien être des consommateurs bordures Augmentation du bien être des producteurs syldaves 2 OSA OSAi 1 2/3 DSA DBA DBAi A A A
Les gains du commerce international Le marché B de l’Alcool Le marché international de l’Alcool Le marché S de l’Alcool PR PR PR OBA Perte de bien être pour les producteurs bordures Perte de bien être pour les consommateurs syldaves 2 OSA OSAi 1 2/3 DSA DBA DBAi A A A
Les gains du commerce international Le marché B de l’Alcool Le marché international de l’Alcool Le marché S de l’Alcool PR PR PR OBA Gain net pour l ’économie bordure 2 Gain net pour l ’économie syldave OSA OSAi 1 2/3 DSA DBA DBAi A A A
Les gains du commerce international Le marché B de l’Alcool Le marché international de l’Alcool Le marché S de l’Alcool PR PR PR OBA Les gains du commerce international 2 OSA OSAi 1 2/3 DSA DBA DBAi A A A
Exemple numérique : Besoins unitaires en travail : • S est plus avancée technologiquement en tout Hypothèse : pA / pR = 1 à l’équilibre international. Gains de l’échange1 h de LS 1 l. d’alcool, ½ réveil 1 réveil sur le marché international 1 h de LB 1/3 réveil, 1/6 l. d’alcool 1/3 l. d’alcool sur le marché international Dans les deux cas, le travail a été utilisé plus efficacement sur le marché international
Salaires w = 1 l. A / h LS w* = 1/3 R / h LBpuisque pA / pR = 1 (par hypothèse), alors w / w* = 3 Salaire 3 * plus élevé en S qu’en B mais productivité 6 * plus élevée qu’en B (pour A) Sources des avantages – coût Pour S : productivité compense désavantage salarialPour B : avantage salarial compense faible productivité Malgré l’avantage absolu de S dans production des 2 biens, B a quand même un avantage – coût
Prix relatif international: un modèle d’équilibre général. PA/PR ORA (offre relative d’A) a*LA/a*LR aLA/aLR Q relative d’alcool (QA+Q*A)/(QR+Q*R) (L/aLA)/(L*/a*LR)
Prix relatif international: un modèle d’équilibre général. PA/PR ORA (offre relative d’A) a*LA/a*LR aLA/aLR Pas de production tant que : PA/PR < aLA/aLR < a*LA/a*LR => (S & B sont complètement spécialisés dans R) Q relative d’alcool (QA+Q*A)/(QR+Q*R) (L/aLA)/(L*/a*LR)
Prix relatif international: un modèle d’équilibre général. PA/PR ORA (offre relative d’A) a*LA/a*LR S produit A & R indifféremment B reste complètement spécialisé dans R aLA/aLR Pas de production tant que : PA/PR < aLA/aLR < a*LA/a*LR => (S & B sont complètement spécialisés dans R) Q relative d’alcool (QA+Q*A)/(QR+Q*R) (L/aLA)/(L*/a*LR)
Prix relatif international: un modèle d’équilibre général. PA/PR ORA (offre relative d’A) a*LA/a*LR B reste complètement spécialisé dans R S se spécialise dans A S produit A & R indifféremment B reste complètement spécialisé dans R aLA/aLR Pas de production tant que : PA/PR < aLA/aLR < a*LA/a*LR => (S & B sont complètement spécialisés dans R) Q relative d’alcool (QA+Q*A)/(QR+Q*R) (L/aLA)/(L*/a*LR)
Prix relatif international: un modèle d’équilibre général. PA/PR B produit A & R indifféremment S reste spécialisé dans A ORA (offre relative d’A) a*LA/a*LR B reste complètement spécialisé dans R S se spécialise dans A S produit A & R indifféremment B reste complètement spécialisé dans R aLA/aLR Pas de production tant que : PA/PR < aLA/aLR < a*LA/a*LR => (S & B sont complètement spécialisés dans R) Q relative d’alcool (QA+Q*A)/(QR+Q*R) (L/aLA)/(L*/a*LR)
Prix relatif international: un modèle d’équilibre général. PA/PR Spécialisation incomplète ORA (offre relative d’A) a*LA/a*LR Spécialisation complète aLA/aLR Spécialisation incomplète Q relative d’alcool (QA+Q*A)/(QR+Q*R) (L/aLA)/(L*/a*LR)
Prix relatif international: un modèle d’équilibre général. PA/PR ORA (offre relative d’A) a*LA/a*LR Si spécialisation complète: Le prix relatif international se situera entre les termes d ’échange intérieurs PA°/PR° aLA/aLR DR Q relative d’alcool (QA+Q*A)/(QR+Q*R) (L/aLA)/(L*/a*LR)
Prix relatif international: un modèle d’équilibre général. PA/PR DR ’’ ORA (offre relative d’A) a*LA/a*LR DR ’ Si spécialisation incomplète: Le prix relatif international sera égal aux termes d’échange intérieurs du pays non complètement spécialisé aLA/aLR = PA°/PR° Q relative d’alcool (QA+Q*A)/(QR+Q*R) (L/aLA)/(L*/a*LR)
Principe Général III: • Les pays se spécialisent dans la production du bien pour lequel ils ont le contenu unitaire relatif en travail le plus faible • Principe Général IV: • Hormis le cas de spécialisation incomplète, le prix relatif international se situera entre les termes d’échange intérieurs. • Dans le cas de spécialisation incomplète, il sera égal aux termes d’échange intérieurs du pays non complètement spécialisé
Idées fausses et paradoxes (1) Dans l’exemple, malgré sa plus faible productivité en tout, la B a un avantage comparatif dans la production de réveils et gagne à l’échange. Beaucoup de petits pays (particulièrement les P.M.A.) n’ont d’avantages comparatifs en rien. > <
Idées fausses et paradoxes (2) Dans l’exemple, malgré un rapport salarial de 3 à 1, les deux pays gagnent à l’échange. La concurrence internationale est injuste et nuit aux autres pays quand elle est basée sur de bas salaires. w = 1 l. A / h LS w* = 1/3 R / h LBpuisque pA / pR = 1 (par hypothèse), alors w / w* = 3 Le salaire est 3 fois plus élevé en S qu’en B. Gains de l’échange :1 h de LS 1 l. d’alcool, ½ réveil 1 réveil sur le marché international1 h de LB 1/3 réveil, 1/6 l. d’alcool 1/3 l. d’alcool sur le marché international
Idées fausses et paradoxes (3) Théorie de l’échange inégal(A. Emmanuel 1972). L’échange international aboutit à l’exploitation d’un pays et en empire la situation s’il utilise plus de travail pour produire les biens exportés que les autres pays n’en utilisent pour produire les biens qu’il reçoit en échange. Dans l’exemple, B échange 1 réveil contre 1 l. d’alcool, soit 3 h. de travail contre 1 h. de travail. Mais la comparaison n’est pas complète car via l’échange, B obtient pour 3 h. de travail ce qui lui en coûterait 6 à produire en autarcie.
Idées fausses et paradoxes (4) Un gain de productivité chez notre partenaire est néfaste pour nous. Dornbush, Fisher, Samuelson (1977)
Hypothèses • Hypothèses identiques au modèle 2 pays – 2 biens • Sauf qu’ici, on consisdère un continuum (un très grand nombre) de biens • On note : • A(z) l’avantage comparatif de la Syldavie = a*(z)/a(z) avec a, le besoin unitaire en travail • z, l’indice du bien : A(1) A(2) A(3) …. • w et w* représentent les salaires par unité de travail dans chacun des pays
Représentation graphique des spécialisations A(z) La Syldavie se spécialisera dans les biens pour lesquels A(z) > w/w*, soit ceux pour lesquels z < ž w/w* z ž
Représentation graphique des spécialisations A(z) La Syldavie se spécialisera dans les biens pour lesquels A(z) > w/w*, soit ceux pour lesquels z < ž w/w* z ž
Détermination du salaire relatif H : les citoyens S et les citoyens B ont les mêmes goûts, ils dépensent la même fraction de leur revenu sur des biens identiques. Soit pour le bien z, b(z) Soit G(ž) = la fraction du revenu mondial dépensée pour les biens S = b(1) + b(2) + … + b(ž) ; G(ž) < 1 Le revenu S = la masse salariale des ouvriers de S (pas de profits) = w.L, et le revenu mondial = w.L + w*.L* Donc w.L = G (ž).[w.L + w*.L*] w.L.(1 - G(ž) ) = G(ž).w*.L* Ou w/w* = [G(ž) / (1 - G(ž) )].L*/L = B(ž).L*/L, avec B(ž) une fonction croissante de ž
Equilbre général A(z) B(z) w/w* z ž
Impact d’un gain de productivité. A(z) H : La Bordurie bénéficie d’une diminution de n % de ses besoins en travail pour tous les biens Donc A(z) se déplace vers le bas : A’(z) w/w* A’(z) z ž
La situation se dégrade apparemment. A(z) Diminution de w/w* w/w* A’(z) z ž
La situation se dégrade apparemment. A(z) Et de ž w/w* A’(z) z ž
L’évolution du salaire réel Soit w’/w*, le nouveau salaire relatif et ž’, le nouveau bien marginal Les biens d’indice 1 à ž’, continuent à être produits en S Les biens d’indice ž’ à ž « basculent » de S à B Les biens d’indice supérieur à ž continuent à être produits en B On s’intéresse à w/p(z), le salaire réel en termes du bien z
L’évolution du salaire réel • Pour les biens d’indice 1 à ž’, p(z) = w.a(z), donc w/p(z) = 1/a(z), • rien ne change. • Pour les biens d’indice supérieur à ž, p(z) = w*.a*(z), • donc w/p(z) = w/ [w*.a*(z)] = (w/w*).[1/a*(z)], • avec w/w* qui a diminué de moins de n % à cause de la pente de B(ž) et 1/a*(z) qui a augmenté de plus de n % . • Donc, pour ces biens, w/p(z) augmente. • Pour les biens d’indice ž’ à ž, ils ne changent de statut que si p(z) < w.a(z) w/p(z) > 1/a(z), • donc si le salaire réel augmente.
La notion de coût d’opportunité • Définition : • quantité d’un bien à laquelle on renonce pour obtenir en contrepartie une unité supplémentaire d’un autre bien, • ou alternativement : quantité d’un bien que l’on peut obtenir en renonçant à produire une unité du bien de référence. Preuve : • aLA h de travail permettent de produire 1 l. d’alcool, • 1 h de travail permet de fabriquer 1/ aLRréveils. • Donc renoncer à 1 l. d’alcool • permet d’obtenir des ressources, c’est-à-dire aLA h de travail, • qui permettront de produire aLA / aLR réveils.