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Le Développement Social Local, une approche globale de l'Action Sociale Conseil Général des Vosges 19 octobre 2011. Jean-Marie Gourvil. Le diaporama et les documents cités sont sur le blog. http://www.jean-mariegourvil.com. Introduction. Partout en France :
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Le Développement Social Local,uneapproche globale de l'Action SocialeConseil Général des Vosges19 octobre 2011 Jean-Marie Gourvil
Le diaporama et les documents cités sont sur le blog http://www.jean-mariegourvil.com
Introduction Partout en France : Le constat de la croissance des vulnérabilités : le veillissement, l'isolement, la précarité.... ...et des politiques multiples qui visent à : - rationaliser les politiques publiques pour renforcer l'efficacité de l'Etat - permettre aux collectivités locales et à leurs partenaires de se saisir de l'Action sociale. Le Conseil Général étant « chef de file » - faire émerger des « territoires de projets » - développer un nouveau travail social et des actions collectives ....
Introduction (2) Les réflexions qui sont les vôtres : …Rechercher le potentiel des personnes, le mobiliser et s'appuyer sur leurs compétences ainsi que sur les ressources de l'environnement. …Le travail social évolue dans une mouvance paradoxale : lier enjeux collectifs et épreuves personnelles. … Nous croyons dans la force des liens faibles, dans la capacité des personnes à reprendre les rênes, à développer de la créativité, de la capacité d'agir sur leur environnement à retrouver la maîtrise de leur vie
Introduction (3) Les réflexions qui sont les vôtres (suite) : Le développement social local (DSL) devient une des clés de cette mobilisation individuelle et collective …....... même si la solidarité citoyenne ne dédouane pas l'Etat social et la collectivité de l'obligation de réparation et d'assistance aux plus vulnérables....
Introduction (4)Plan de l'exposé - I )Un constat: un appareil d'Etat en panne mais un bouillonnement d'initiatives et de projets solidaires - II) Pourquoi le retour aux solidartés et à l'implication des habitants/citoyens ? Une certaine lecture de l'histoire : la fin de la modernité
Introduction (4) - III) Le développement social local, de quoi parle-t-on? - IV) Le développement social local, comment s'y prendre ? - V) Les citoyens peuvent s'impliquer...mais sur quels objets, dans quelles actions?..
I) Crise de l'Etat / bouillonnement d'initiatives et de projets solidaires L'Etat procède par règlementation, normes, dispositifs successifs mais ceux-ci parcellisent la question sociale et n'atteignent probablement pas leurs cibles (le questionnement sur le RSA) ne résolvent pas la complexité couteuse du maquis de l'administration sociale ne créent pas du « vivre ensemble »
I) Crise de l'Etat / bouillonnement d'initiatives et de projets solidaires Les sites Internet, la presse spécialisée, votre expérience montrent que nous assistons à un foisonnement d'initiatives et de projets. 1er exemple : « Tous nos enfants sont nos enfants » 2ème exemple : « le groupe de pères maghrébins contre les incivilités » 3ème exemple: « une association de prévention spécialisée de Gironde »
I) Crise de l'Etat / bouillonnement d'initiatives et de projets solidaires
I) Crise de l'Etat / bouillonnement d'initiatives et de projets solidaires Prendre le temps de l'histoire mais... Accoucher d'un équilibre
I) Crise de l'Etat / bouillonnement d'initiatives et de projets solidaires Ce constat permet de penser que nous sommes dans un moment particulier de notre histoire. Ce constat s'impose aux dirigeants, aux cadres, aux professionnels et aux citoyens. L'EVOLUTION DU SERVICE PUBLIC ET DE LA DEMOCRATIE EST NOTRE ENJEU COMMUN
II) Pourquoi en sommes nous là ?Une certaine lecture de l'histoire RenaissanceCrise de l'Etat Providence Antiquité Moyen Age Modernité Post-Modernité ?
II) Antiquité et Moyen Age - Une vision « communautaire » et « enchantée » du monde et de l'individu - Une forte intégration communautaire professionnelle et sociale . Le territoire est celui de la communauté - Une faible présence de l'Etat central mais une organisation sociale locale intégrée autour des corporations, confréries multiples, du château du prince, de l'église locale, et des monastères où se retirent les « héros de Dieu »
II) La période moderne - Une civilisation technique, économique, intellectuelle et culturelle sans précédent dans l'histoire mais... - Une vision « désenchantée » du monde et de l'individu, le rigorisme et le rationalisme sont les socles de la mentalités moderne - L'individu est surveillé, encadré, éduqué, soigné par l'Eglise puis par la République. Son appartenance communautaire s'efface il devient un « honnête homme »,un individu, une personnalité n' ayant de compte à rendre qu'à l'Eglise ou a la République
II) L'époque moderne L'Eglise transfert vers la société civile les pratiques conventuelles d'obéissance, de silence, de bons comportements... Elle crée : l'école, les institution de santé, les institutions sociales la gestion de la souffrance est assurée par des appareils dont la gestion centralisée est assurée par l'Eglise puis l'Etat . C'est ....L'ETAT « PROVIDENCE »
II) La critique de la modernité et de l'Etat providence La critique marxiste (L.Althusser) La critique culturaliste (M. Foucault) La critique de Michel (M.Crozier) La critique solidariste (P. Rosanvallon) La critique écologique (E. Morin) La critique des années 2000 : « La démocratie contre elle-même » (M. Gauchet)
II) Questionner le travail socialde la modernité ? Des diagnostics sociaux très « psy », centrés sur l'individu et leurs problèmes Une forte tendance à l'institutionnalisation Une méconnaissance des solidarités locales Une relation d'aide centrée sur l'aidant (la posture de l'intervenant) et non sur l'aidé (ses ressources)
II) La modernité à bout de souffle ? Quelles sont les hypothèses de solutions : - la nostalgie des années 1975 et un discours passe partout sur le néo-libéralisme ? - le renforcément des caractéristiques de la modernité par une hyper-modernité technocratique ? - refonder la modernité ou fonder la post-modernité ? Fonder un « nouveau vivre ensemble »
III) Une stratégie pour l'Action Sociale : créer de la proximité et du lien social Prendre distance avec les formes anciennes et nouvelles de technocratie et de centralisme Ecouter la souffrance..... / mobiliser les ressources ......dans une perspective de développement social local
III) Le développement social local de quoi parle-t-on? Le Développement social local est un processus d ’action qui clarifie l ’objet de l ’intervention sociale : L ’intervention sociale a pour objectif de développer la capacité d ’action, le pouvoir agir d ’une personne dans le système social qui est le sien, dans les systèmes sociaux qui sont les siens. C ’est le développement du pouvoir d'agir « l ’empowerment ». Rappelons nous que : •Le médecin a comme objet d ’intervention essentiellement le corps • Le psychologue a comme objet d ’intervention essentiellement la psyché et le subjectif • Le travailleur social a comme objet d ’intervention essentiellement les capacités d ’action d ’une personne dans son environnement
III) Le développement social local, de quoi parle-t-on? Mettre en synergie trois dynamiques Le développement des personnes Revisiter la relation d’aideLe développement des territoires Mobiliser les solidarités et les ressourcesLe développement des organisations Mettre en place un management participatif Fédérer les organisations dans des politiques publiques transversales et des projets territorialisés Voir article Développement social local, Dictionnaire critique d'action sociale, Bayard, 2005. Texte sur blog : jean-mariegourvil.com
Définition du développement social local (odas) « Le Développement social local est un processus d’analyse et d’action participant d’une stratégie globale sur un territoire. Ce processus est mené avec la population, et des partenaires (associations, élus, institutions, etc,…), dans une philosophie selon laquelle les individus sont capables de prendre des responsabilités sociales. Il a pour but l’élaboration de réponses à des besoins sociaux tout en favorisant l’insertion des populations, dans une perspective de changement durable »
la nécessité de penserla synergie endogène / exogène Le développement intègre toujours deux logiques qui forment une synergie : une logique ascendante, endogène une logique descendante, exogène La succession des deux logiques peut être inversée, mais il n’y a pas de développement sans cette synergie
IV) le DSL comment s'y prend-on? Pour un schéma général du système Développement social local
EUROPE ET ETAT Politiques publiques de développement local Démarche exogène Conseil Général Caisse Pays, Agglo, Commune Quartier Gestion des politiques publiques Régulation républicaine politique Élaboration du projet de territoire COMITÉ DSL Mobilisation citoyenne Pôle Ressources en Travail Social * * travail professionnel * * Problèmes sociaux Aide aux personnes Démarche endogène TERRITOIRE LOCAL
IV) Les lignes de forces à privilégier Maintenir l’aide individualisée en lui donnant une “épaisseur sociale” centrée le milieu. Développer systématiquement les actions collectives (sous forme associative ou pas..) A travers les actions collectives dégager les capacités de leadership des usagers Mettre en place les comités locaux de développement social aptes à générer des projets et à dialoguer avec les élus locaux
IV) Les lignes de forces à privilégier Developper les compétences nécessaires pour inventer les modes d'intervention « innovants », « alternatifs ». Le professionnel se situant non comme expert de la solution mais comme catalyseur d'un processus de co-construction d'une solution. Développer les compétences nécessaires pour accompagner les diagnostics de territoire et l’élaboration des projets sociaux de territoire Développer un management participatif des équipes professionnelles axé sur la territorialisation de l’Action sociale et le DSL …et donc plus sur des missions que sur des professions
IV) les raisons structurelles des difficultés actuelles Les effets d’instrumentalisation du territoire des politiques sociales exogènes La difficulté à intégrer le DSL dans les dispositifs arrivant par vagues successives La difficulté structurelle des répartitions des compétences entre les opérateurs de l’Action sociale (les diverses collectivités locales, les organismes de sécurité sociale et les associations La confusion entre les grosses associations remplissant une mission de service public (type Sauvegarde) et les associations réllement militantes et citoyennes
La difficulté à sortir de la modernité et de l’Etat-providence la difficulté à sortir d’une aide centrée sur l’aidant et à passer à une aide centrée sur l’aidé, ses ressources et son milieu. A d'abord situer l'usager comme “acteur de la cité”. La difficulté à se saisir de l’empowerment, à lier relation d’aide et aide à la relation, aide à la citoyenneté La difficulté à inventer un management des organisations de service public qui rompe avec les traditions de l'administration d'Etat IV) les raisons culturelles des difficultés actuelles
V) Une dernière interrogation Le développement social local constitue une perspective globale pour l'Action Sociale mais tous les services ne sont pas impliqués de la même façon dans une co-construction avec les usagers ...citoyens Sur quelle cible est-il pertinent de mener des actions avec une forte implication des citoyens ?
V) La mobilisation participative dans la planifaction et la programmation des services
Conclusion (1) Le développement social local n'est pas un dispositif venant s'ajouter aux autres. C'est une dynamique globale qui intègre les politiques sociales dans un processus structurant. Il y a un présupposé à notre engagement durable dans le développement social local : une vision de l'homme. Si le « faire société », le « vivre ensemble » ne concerne que les personnes qui sont dans les dispositifs des politiques sociales nous n'avancerons pas.
Conclusion (2) Aujourd'hui nous sentons tous la vulnérabilité qui pèse sur nos épaules, celles de nos enfants, de nos familles, de nos amis. Le développement social local et l'éthique de la solidarité sont nous tous. Tant que nous travailleurs sociaux et membres des classes moyennes, nous penserons que la solidarité est pour les autres et qu'en cas de souffrance personnelle ils nous faut trouver des réponses strictement individuelles nous ne feront pas l'expérience de la solidarité et n'avancerons pas.
Conclusion (3) Il faut que nous fassions nous aussi l'expérience de la solidarité. Lorsque nous passons dans des épreuves mobilisons nos tribus, nos réseaux et disons nos peurs, nos doutes et inventons aussi ensemble les réponses « alternatives » qui nous sont nécessaires. Nous sommes ici loin des dispositifs sociaux mais dans un art de vivre. Inventons ensemble le social dont nous avons besoin. L'homme vraiment humain est celui qui peut dire «nous » avant de dire « je » car nous partageons tous ensemble « l'humaine condition ».
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