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Cr éer un environnement « lettré » : Dimensions et conséquences pour les politiques d’alphabétisation. Peter Easton Florida State University WG/NFE. Méthdologie et organisation de l’étude. Une synthèse de --
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Créer un environnement « lettré »:Dimensions et conséquences pour les politiques d’alphabétisation Peter Easton Florida State University WG/NFE
Méthdologie et organisation de l’étude • Une synthèse de -- • deux efforts particuliers de recherche (Club du Sahel 1994-1997 et Banque Mondiale 2003-2004), • 40 ans d’expérience personnelle ; et • une recension de la littérature connexe • Approche: s’appuyer sur l’expérience vécue dans la mesure du possible, adopter un cadre conceptuel inspiré de la culture africaine. • Jiri bè mèn o mèn ji la, a te se ka ke bama ye. • Mais le diable sait citer la sainte écriture lui aussi. • Organisation: • Anatomie de l’environnement “lettré” • Analyse des dimensions cachées • Exemples concrets • Recommandations • Références: voir document complet
Environnement Planification et fourniture des ressources Application et mise en pratique Participation, instruction et apprentissage Qu’entendons-nous par un environnement « lettré » ?
“Post-alphabétisation” : esquisse historique • Leçons qu’on peut tirer des origines de l’alphabétisation au Croissant fertile • Approches initiales Unesco: alphabétisation comme eau bénite ou clé du développement • Découverte du problème de la “post-alphabétisation,” oxymoron utile. • Conclusion: Faire la post-alphabétisation avant l’alphabétisation.
Dimensions d’un environnement lettré:Aspects bien et moins bien reconnus • Aspects éducatifs • Matériel de lecture • Education continue • Passerelles à l’enseignement formel • Accès à des cycles de formation pratique, apprentissage tout le long de la vie • Aspects socio-économiques • Prise en charge de nouvelles fonctions au sein d’institutions existantes • Création de nouvelles entreprises et associations viables.
Se focaliser sur les dimensions latentes • Les articulations socio-économiques résident dans des domaines où les éducateurs ont peu d’expérience • Quelques indices fournis par l’historique de l’alphabet: les défis de la gestion. • Se servir de l’expérience du terrain pour mieux expliciter les articulations. • Le joint clé – le rapport entre l’alphabétisation et l’usage social, économique et politique qu’on peut en faire • Pour le comprendre il nous faut saisir la dynamique de cette articulation dans des zones où le marché de travail “moderne” a peu cours.
Articuler l’alphabétisation sur ses débouchés en milieu rural africain: L’exemple de la commercialisation agricole • La dynamique de l’auto-gestion progressive des marchés agricoles commerciaux au Sahel. • Le rôle de l’alphabétisation et de l’éducation non-formelle • Les compétences requise des responsables paysans …et des éducateurs.
C O M P E T E N C E S R E Q U I S E S Dovetailing Literacy and Its Applications E L A B O R A T I O N DE LA S T R A T E G I E
Quelques points à retenir • En ce qui concerne l’apprenant • Alternance étroite entre apprentissage et mise en application • Possibilité d’accéder à de nouvelles fonctions et de nouveaux « pourvoirs » à chaque niveau de la progression. • En ce qui concern l’agent d’alphabétisation • Apprendre à voir une activité socio-économique comme un plan de cours. • Prendre soin de débloquer les autorisations nécessaires, qui résident toutes dans d’autres secteurs du développement local. • L’alphabétisation peut bien ne pas commencer par… l’alphbet. • En ce qui concerne le planificateur de l’éducation • Apprendre à prospecter de nouveaux terrains de développement où l’on peut réaliser ce type de jonction. • Se rendre compte que le même type d’approche est applicable – mutatis mutandis – à d’autres secteurs.
Du technique au socio-politique :Alphabétisation comme outil de démocratie au sein de l’organisation • Le problème du contrôle (ascendant aussi bien que descendant) des fonctions de gestion. • In ba k’ira, me ya ci gawai? • But Kowa ya ba ka fawa, ya so kà yi fince; • Une contrainte naturelle: le développement institutionnel sur deux axes:
Répandre plus largement le savoir A X E D E D E M O C R A T I S A T I O N P R O G R E S S I V E AXE DE COMP TECH CROIS- SANT
N I V E A U C O M P E T Axe de suivi Axe de l’imputabilité I. Personnel courant II. Personnel remplaçant potentiel (plus Conseil d’administration) III. L’ensemble des parties prenantes Population générale de la localité BATIR SUR UNE BASE SOLIDE … ET DEMOCRATIQUE
Du socio-politique à l’économique:L’accumulation, la gestion et le réinvestissement des ressources au niveau local • Rappel : alphabétisation comme outil de gestion des ressources • On ne peut que constater sa utilité dans des contextes semblables en milieu rural et dans le secteur informel de l’économie aujourd’hui : • dont micro-crédit, commercialisation des produits, établissement de petites entreprises • D’autant plus que dans des situations de haute précarité économique, il faut souvent “collectiviser” et bien gérer les maigres ressources disponibles pour pouvoir réinvestir. • Ce qui demande à son tour une bonne pratique de comptabililte, de gestion et de communication.
Cette alphabétisation à triple volet constitue donc un moyen critique de renforcement de la société civile • L’entrelacement de ces dimensions technique, socio-politique et financière ressemble à une formule pour le développement de la société civile au niveau local • …et pour la réalisation d’un développement “durable.” • A condition de ne pas oublier la dimension “intellectuelle” et l’élément d’apprentissage qui sert de colle aux autres ainsi que la dimension culturelle qui en représente la base. • D’où l’image de la “capitalisation quintuple” adoptée dans l’étude PADLOS-Education.
CAPITAL CULTUREL CAPITAL INSTITUTIONNEL CAPITAL FINANCIER CAPITAL INTELLECTUEL Développement durable CAPITAL ECOLOGIQUE
Mise en oeuvre • Quelle est la probabilité que les programmes d’alphabétisation pourront réaliser tout ceci ? • Minime. Heureusement cela n’est pas nécessaire. D’autres ressources entrent désormais en jeu: • Les mouvement de décentralisation qui touchent l’ensemble des secteurs du développement : potentiel et limites. • Les défis de la construction des capacités locales • Mais il revient néanmoins aux agents d’alphabétisation – et à leurs homologues – de se transformer en modifiant leurs attitudes et comportements: • Surmonter le cloisonnement des secteurs du développement. • Sortir de la “boîte éducation” • Conséquences pour l’EPT : l’éducation par tous.
Deux fables du terrain • L’étude “PADLOS-Education (1994-1997) • Une enquête réalisée sous l’égide du CILSS et du Club du Sahel (OCDE). • qui fut consacrée à analyser l’articulation entre l’alphabétisation et ses usages en milieu rural ouest-africain en sens inverse: à partir d’expériences d’auto-prise en charge réussie dans différent sites à travers la zone, remonter jusqu’aux sources des connaissances et compétences dont on a fait usage. • Evaluation et reconceptualisation des politiques d’éducation des adultes de la Banque Mondiale. • Entreprises initialement sous l’égide de l’unité de Développement Humaine de la Banque. • S’est heurtée à une résistance à l’établissement de nouvelles liaisons entre l’éducation des adultes et les secteurs du développement au sein de l’institution, qui mèna à l’arrêt des activités.
Dernières réflexions sur un environnement « lettré » • Il y aurait plusieurs composantes critiques -- mais deux axes principaux : a/ éducation continue et b/ développement socio-économique au niveau local. • Les éducateurs se sentent plus à l’aise dans le domaine A; mais le domaine B paraît encore plus fondamental dans la mesure où il conditionne et impulse à la fois l’édition de nouveaux matériels de lecture et la création de nouveaux cycles de formation. • Les élément du domaine B dépendent en partie de la volonté politique nationale et internationale : on ne gère pas le néant. • Mais pas entièrement : Des pédagogies d’ auto-promotion et de conscientisation peuvent aboutir à la création d’un capital collectif là où il n’y avait rien auparavant et à l’établissement ou à la conquête de nouveaux terrains d’application de l’alphabétisation. • Pourtant, ne serait-il pas hypocritique pour ceux comme nous qui vivons et travaillons a proximité (relative) des centres de décision d’inciter les gens à « se conscientiser » plutôt que de nous employer à bâtir de nouvelles alliances entre l’alphabétisation et ses terrains d’application et à promouvoir les politiques financières et politiques nécessaire pour permettre aux néo-alphabètes de se capitaliser?
Une recommandation principale : Rebrancher l’alphabétisation sur ses champs d’application dans la société environnante – tant structurellement que pédagogiquement parlant Expérimenter, parfaire, évaluer et puis faire connaître bien plus largement une variété d’alliances pratiques inter-sectorielles entre les programmes d’alpha-bétisation et d’autres secteurs du développement consacrées-- • au développement des capacités locales, • à la prise en charge de nouvelles responsabilités de gestion par les acteurs locaux, • au transfert et l’accumulation de nouvelles ressources au niveau du terrain; et, dans la mesure du possible, • au renforcement de nouvelles institutions de la sociéte civile, organisée sur des bases démocratiques et partiicpatives.
En guise de conclusion Sàls làgm koabgà ti kùri ké bake Cent glissades n’empêcheront pas à la tortue d’accéder à l’eau. For further information: Peter B. Easton 114H STB, College of Education Florida State University Tallahassee, FL 32306 USA Tel. (1) (850) 644-8165 Email: peaston@fsu,edu