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QU ’ EST - CE QUE L’EAD ?. C’est une démarche qui s’organise autour de 3 axes. AXE 1. S’ouvrir à d’autres réalités, proches et lointaines. AXE 2. Mener une réflexion analytique et critique :
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QU ’ EST - CE QUE L’EAD ? C’est une démarche qui s’organise autour de 3 axes.
AXE 1 S’ouvrir à d’autres réalités, proches et lointaines.
AXE 2 Mener une réflexion analytiqueet critique : • sur les enjeux du développement au Nord et au Sud : dimensions économique, politique, sociale, culturelle et environnementale. • Sur l’interdépendance mondiale dans l’espace géographique et dans une perspective temporelle.
Axe 3 • Former les jeunes et les adultes à l’exercice d’une citoyenneté responsable et solidaire. • L’éducation au développement peut trouver sa place dans tous les lieux de vie (groupe, structure ou territoire)
Qu'est-ce que l'ead • Ead dans les textes Démarches pédagogiques concepts retour
Qu'est-ce que l'ead Axe 1 : Axe 3 : Axe 2 :
Ead dans les textes Tentatives de définitions Évolution des textes retour
développement Les concepts en jeu Communication interculturelle Développement durable Solidarité internationale retour
Les enjeux pédagogiques Ead dans les programmes analyse d'expérience Une approche transdisciplinaire Les cinq piliers de l'ead retour
Des connaissances spécifiques Les cinq piliers Des compétences Ouverture à l'autre Mise en cohérence des savoirs pluridisciplinaires Une formation citoyenne d'après eduscol
I) EDUCATION AU DEVELOPPEMENT ET A LA SOLIDARITE INTERNATIONALEDANS LES TEXTES OFFICIELS DU MENen quelques dates
EDUCATION AU DEVELOPPEMENTUN CONCEPT QUI EVOLUE • «development education» utilisé par l ’UNESCO à la fin des années 60 • Sensibilisation aux problèmes du tiers-monde • Education au développement et à la solidarité internationale • Education au développement durable • Education à l’environnement pour un développement durable
ANNEES 70 • Début des années 70 : l’Education au développement entre à l’école dans la mouvance du mouvement tiers-mondiste. • Au cours des années 70 : réflexion et expérimentations conjointes INRP, Associations, Ministère de la coopération.
ANNEES 80 • 1981 : 1ère note ministérielle suite au bilan des expériences • Au cours des années 80 : • Ateliers annuels au CIEP qui donnent lieu à des publications • Dans le même temps parution de notes ministérielles régulières dans lesquelles on passe d’une «sensibilisation aux problèmes du Tiers-Monde» à une «éducation au développement» • 1989 : L’éducation au développement devient priorité nationale
ANNEES 90 • 1990 : Education au développement «facteur d ’innovation pédagogique» • 1994 : Education au développement durable Dans les textes, «l’éducation au développement se situe dans la continuité des débats engagés lors de la CNUED (Sommet de la Terre du 3 au 14 juin 1992) de Rio de Janeiro»
1997 : L’éducation au développement devient «un moyen essentiel de l ’apprentissage de la citoyenneté». • 1998 : Solidarité internationale • La «journée à l ’école de la coopération pour le développement» est insérée dans la «semaine à l ’école de la coopération et de la solidarité internationale».
ANNEES 2000 • 2000 : Education au développement et à la solidarité internationale • «L’éducation au développement vise à faire prendre conscience aux élèves de l ’interdépendance des régions du monde, de la solidarité entre les peuples dans le processus de mondialisation en cours, et plus particulièrement de la réalité économique, sociale et culturelle des pays en développement».
2003 : «L’éducation au développement et à la solidarité internationale vise à faire comprendre les grands déséquilibres mondiaux et à permettre la réflexion sur les moyens d’y remédier, afin que tous les peuples et toutes les personnes aient le droit de contribuer au développement et d ’en bénéficier».
2004 : coexistence de deux textes • Education au développement et à la solidarité internationale • Généralisation d’une éducation à l’environnement pour un développement durable (EEDD)
2005 : L ’éducation au développement et à la solidarité internationale est intégrée à l ’éducation à l ’environnement pour un développement durable.
IL N ’EXISTE PAS DE DEFINITION TYPE DE L ’EDUCATION AU DEVELOPPEMENT
Instructions pédagogiquesNote de service du 04/11/05 Dans le cadre de l ’éducation à l ’environnement pour un développement durable, l ’éducation au développement et à la solidarité internationale vise à faire comprendre les grands déséquilibres mondiaux et à encourager la réflexion sur les moyens d ’y remédier. Elle entend donner aux jeunes des clés pour mieux s ’orienter dans le monde dans lequel ils vivent et mieux analyser la multiplicité d ’informations auxquelles ils sont confrontés.Elle contribue à faire évoluer les mentalités et les comportements de chacun dans le but de construire un monde plus juste et solidaire. L ’éducation au développement et à la solidarité internationale peut s ’effectuer dès le plus jeune âge et dans toutes les disciplines...
TENTATIVE DE DEFINITION EUROPEENNE DE L ’EAD L ’éducation au développement est un processus d ’apprentissage actif qui repose sur des valeurs de solidarité, d ’égalité, d ’inclusion et de coopération. Elle permet de dépasser le stade initial de la prise de conscience des priorités internationales en matière de développement et de développement humain puisqu’elle ouvre la voie à la compréhension des causes et impacts des enjeux internationaux et appelle à l ’engagement personnel et à l ’action concertée. .../...
L ’éducation au développement encourage la pleine participation de tous les citoyens à l ’éradication de la pauvreté mondiale et la lutte contre l ’exclusion. Elle promeut des politiques nationales et internationales plus justes et durables que ce soit aux niveaux économique, social, environnemental ou en matière de droits de l ’homme.
GRF EAD • Pages Internet (hébergement provisoire) : http://col.gueb.free.fr/ead/jeudecadresead.htm • Pour tout contact : pas.drian@wanadoo.fr
EDUQUER AU DEVELOPPEMENT DURABLE ET A LA SOLIDARITE INTERNATIONALE Claire Cabanel
II. LES CONCEPTS EN JEU 1. Développement 2. Développement durable 3. Développement et développement durable : quelle relation?
1. Développement a. Définition « Un processus global, économique, social, culturel et politique, qui vise à améliorer sans cesse le bien-être de l’ensemble de la population et de tous les individus, sur la base de leur participation active, libre et significative au développement et au partage équitable des bienfaits qui en découlent ». (Art. 1 de la Déclaration des Nations Unies sur le droit au développement, 1986).
b. Les indicateurs de développement • le PIB : Produit intérieur brut. • Mesure de la valeur des biens et services • produits sur un territoire donné. • (Les premiers calculs ont été faits par • l’économiste américain Kuznets dans • les années trente). • l’IDH : Indicateur de développement humain. • Mesure du développement à partir de l’indice • de niveau de vie, de l’indice du niveau moyen • d’éducation, du taux d’espérance de vie à la • naissance. Il se mesure sur une échelle de 1 • à 10. • (Il est calculé depuis 1990 et est publié chaque • année par le PNUD).
c. Les théories du développement - Théorie libérale (W.W. Rostow, né en 1916) Le développement est un processus linéaire constitué d’étapes par lesquelles passent tous les Etats (société traditionnelle, préalables au développement, démarrage, marche vers la maturité, ère de la consommation de masse). Le sous-développement n’est qu’un retard du développement.
Théorie de la dépendance • (Raul Prebisch, • économiste argentin, • 1901-1987) • Les pays en développement et plus • précisément les pays d’Amérique latine, • sont insérés dans un système de relations • économiques internationales inégalitaires, le • système « centre/ périphérie ». • Le centre domine la périphérie sur les plans • économique, technologique et culturel et oriente la • production de celle-ci en fonction de ses propres • besoins. • La dégradation des termes de l’échange pousse la • périphérie à s’industrialiser et à pratiquer un • protectionnisme modéré afin de se protéger de la • concurrence des pays industrialisés.
- Théorie néomarxiste de la dépendance André Gunder Frank Samir Amin Pierre Salama (1929-2005) (né en 1931) (professeur à Paris XIII) L’origine du sous-développement réside dans la colonisation et dans la décolonisation, qui produisent de la dépendance liée à l’exploitation des pays du tiers-monde par les pays développés. Les premiers doivent rompre avec le système mondial et mettre en place une stratégie autocentrée.
- Politiques d’ajustement structurel (PAS) Les politiques libérales mises en place par le FMI et la Banque mondiale dans les années 1980-1990 reposent sur l’idée que ce n’est pas trop, mais pas assez de capitalisme et de marché qui freine le développement. Il faut donc libéraliser l’économie en privatisant les entreprises, en déréglementant, en diminuant le budget et le déficit de l’Etat, en supprimant le protectionnisme.
2. Développement durable a. Définition « Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». (Rapport Brundtland, 1987). Schéma du développement durable viable vivable DURABLE équitable
b.Quelques dates clés du développement durable - A l’échelle internationale
A l’échelle européenne • 1997 : le traité de Maastricht mentionne la nécessité • d’une stratégie de développement durable. • 1999 : le traité d’Amsterdam reconnaît le • développement durable comme un objectif • fondamental de l’UE. • 2001 : le Conseil européen de Göteborg marque le • lancement de la stratégie communautaire • de développement durable.
- A l’échelle de la France • 2001 : vote de la loi NRE (« Nouvelles régulations • économiques »). L’art. 168 oblige les • entreprises cotées en bourse à inclure, • dans leur rapport annuel, des éléments sur • les « conséquences sociales et • environnementales de leur activité ». • 2003 : seconde version de la Stratégie nationale • de développement durable (SNDD). • 2005 (mars): promulgation de la loi constitution- • nelle relative à la charte de l’environnement.
c.Les indicateurs du développement • durable • (A partir des travaux des pionniers William Nordhaus et James • Tobin, économistes à l’université de Yale). • L’indicateur d’épargne véritable calculé par la Banque • mondiale, introduit dans le calcul de l’épargne une • mesure de l’effort de constitution du capital humain • et une mesure de la pression exercée sur les ressour- • ces écologiques. • L’indicateur de bien-être économique de Osberg et • Shape introduit une dimension écologique dans le • calcul du stock de richesse. • L’indicateur de progrès véritable intègre les dimensions • sociales et environnementales de la manière la plus • complète dans la mesure de la richesse.
d.Une définition qui pose des questions - Quelle conception des rapports nature/société est envisagée? La préservation de la nature comme fin en soi ou une nature préservée au service de l’homme? - Quelle durée est envisagée? Une ou plusieurs générations futures? - Quels acteurs mettent en œuvre cette politique? Instances dépendant des Nations Unies, ONG, firmes multinationales impliquées dans le secteur environnemental?
- Comment s’imbriquent les différentes échelles? L’ Agenda 21 publié par les Nations Unies lors du Sommet de la Terre (1992) incite les pouvoirs publics à définir à chaque échelon géographique leur propre Agenda 21. Chaque échelon étant autonome dans la définition de son Agenda 21, il n’est pas sûr que tous les Agendas forment un tout cohérent. - Le développement durable est-il perçu de la même manière au Nord et au Sud? Au Nord, les pays européens sont plus sensibles à la protection de la nature que les Etats-Unis. Au Sud, les Etats sont préoccupés en priorité de l’amélioration des conditions de vie économiques des populations.
3) Quelques indicateurs utilisés par les organismes internationaux • PIB, IDH, IPH, Indicateurs du DD….
4. Développement et développement durable, • quelle relation? • Le développement durable contre le développement? • Les inquiétudes pour les ressources, déjà présentes chez • Malthus au XVIIIè siècle, prennent la forme d’une • contestation plus générale du « progrès » et de l’épuise- • ment des ressources naturelles qu’il entraîne dans les • années 1960-1970 : les experts du club • de Rome et le rapport Meadows (1972) • prônent la « croissance zéro ». • Selon la géographe Sylvie Brunel, le concept de dévelop- • pement durable s’affirme dans les années 1990, au • moment où la crise de la dette et la fin de la guerre • froide permettent de remettre en cause l’aide au • développement et le développement lui-même tels qu’ils • étaient conçus depuis les années 1950.
- Le développement durable, un développement à • découpler de la croissance? • Pour J-M Harribey, on peut réaliser le développement • amélioration du bien-être- hors de la croissance infinie des quantités produites et consommées, en se fondant • sur la valeur d’usage et la qualité du tissu social qui • peut naître autour d’elle. • Les pays pauvres ont besoin de croissance pour assurer • la satisfaction de leurs besoins essentiels alors que • les pays riches peuvent entamer une décroissance sélective. • Ce sont les productions les plus polluantes • -agricoles ou industrielles- qui doivent • connaître une décroissance, • pas les activités de service. • .
Le développement durable, dernier avatar libéral du • développement? • Les antidéveloppementistes (N. Georgescu-Roegen, • S. Latouche, G. Rist) voient dans l’idée de • développement un moyen pour l’Occident de dominer • le monde en imposant son modèle. Le développement • est indissociable de la croissance, et tous deux sont • devenus des buts en soi sans que l’on s’interroge • sur leur finalité. • Le qualificatif de « durable » n’est qu’un gadget car • derrière le développement, même durable, • il y a la croissance.
III. LA DEMARCHE 1. Communication interculturelle 2. Solidarité internationale
1. Communication interculturelle a.Définition « Le préfixe "inter" du terme "interculturel" indique une mise en relation et une prise en considération des interactions entre des groupes, des individus, des identités. Ainsi, si le pluri-, le multiculturel s’arrête au niveau du constat, l’interculturel opère une démarche, il ne correspond pas à une réalité objective. C’est l’analyse qui confère à l’objet étudié et analysé un caractère "interculturel "». M. Abdallah-Pretceille, L’éducation interculturelle, Paris, 2ème édit.,2004, p. 49.
b. L’interculturel n’est pas le multiculturel Le multiculturel est une description d’une réalité où coexistent plusieurs cultures distinctes. Les cultures y sont décrites comme un ensemble de traits culturels, sociaux, économiques définis de manière immuable et totalisante. L’individu y est souvent vu comme déterminé par sa culture. L’interculturel ne délivre pas un savoir sur l’Autre : il est une démarche qui part du postulat qu’identité et altérité sont pris dans un jeu de miroir qui leur donne mutuellement un sens. Ce sont les relations que j’entretiens avec l’Autre qui me font le définir de telle ou telle manière; ce ne sont pas ses caractéris- tiques qui conditionnent la nature de nos relations.
c. L’éducation à l’interculturel • Elle comporte plusieurs étapes : • Faire l’inventaire des représentations que nous avons • de ceux que nous percevons comme différents de • nous. • Analyser les mécanismes de production de l’altérité • en recensant les marqueurs culturels que nous • sélectionnons pour marquer notre différence d’avec • telle population (les habitudes alimentaires, la religion, • les relations hommes/femmes…). • - Reconnaître la subjectivité de nos représentations, • c’est-à-dire comprendre qu’elles sont fonction de la • relation que l’énonciateur entretient avec celui qu’il • décrit (valorisation, dénigrement, exotisme).