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C e n t r e A n t i p o i s o n s. Dr Bernadette Tissot. Incidence des Intoxications au CO. 1995 : 1036 accidents 1678 victimes 61 décès 1996 : 948 accidents 1614 victimes 54 décès 1997 : 854 accidents 1578 victimes 42 décès 1998 : 774 accidents 1615 victimes 44 décès
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C e n t r e A n t i p o i s o n s Dr Bernadette Tissot
Incidence des Intoxications au CO • 1995 : 1036 accidents 1678 victimes 61 décès • 1996 : 948 accidents 1614 victimes 54 décès • 1997 : 854 accidents 1578 victimes 42 décès • 1998 : 774 accidents 1615 victimes 44 décès • 1999 : 677 accidents 1229 victimes 49 décès • 2000 : 665 accidents 1358 victimes 37 décès • 2001 : 890 accidents 1715 victimes 36 décès • 2002 : 613 accidents 1302 victimes 26 décès • 2003 : 628 accidents 1228 victimes 28 décès • 2004 : 675 accidents 1422 victimes 32 décès • 2005 : 576 accidents 1224 victimes 29 décès • 2006 : 640 accidents 1340 victimes 43 décès Centre Antipoisons
Répartitionmensuelle des intoxications au CO Centre Antipoisons
Incidence mensuelle des intoxications au CO Centre Antipoisons
Répartition des victimes et des accidents par cause présumée Centre Antipoisons
Répartition des accidents par lieu Centre Antipoisons
Répartition du nombre de victimes par accident Centre Antipoisons
Répartition des victimes d’intoxication au CO par classes d’âge Centre Antipoisons
Répartition des victimes par sexe Centre Antipoisons
Qu’est ce que le CO? • Produit de la combustion incomplète de tout corps carboné (bois, charbon, pétrole, essence, mazout, gaz,…)Combustion complèteC3H8 + 5 O2 4 H2O + 3 CO2 Combustion incomplète C3H8 + 4 O2 4 H2O + 2CO + CO2 Centre Antipoisons
Propriétésphysiques du CO • Densité par rapport à l’air 0,96 • Limites d’explosivité en volume % • Lim. Sup. 12,5 % • Lim. Inf. 74,5 % Centre Antipoisons
CO dans l’air: valeurs limites d’exposition • TLV-TWA (Time Weighted average) : • * France 50 ppm * Etats Unis 25-35 ppm • TLV-STEL (short time exposure limit) : 400 ppm • TLV-C (ceiling) : 200 ppm • IDHL (immediately dangerous to life or health) : 1200 ppm Centre Antipoisons
Physiologie de l’intoxication • Apparition d’une hypoxie hypoxémiante secondaire à la formation de carboxyhémoglobine (HbCO), forme non fonctionnelle quant au transport de l’oxygène • La survenue d’un hypoxie histotoxique par effets inhibiteurs directs consécutifs à la fixation de CO sur des hémoprotéines intracellulaires telles la myoglobine, les enzymes des chaines respiratoires
CO Physiologie de l’intoxication Effet sur le transport de l ’oxygène • Diminution quantité oxyhémoglobine • Augmentation affinité oxyHb HYPOXIE HYPOXEMIQUE
Physiologie de l’intoxication Effets tissulaires C’est le CO tissulaire qui réalise les effets toxiques Le CO tissulaire réagit avec les composés héminiques et bloque le flux d’électrons de la chaîne endo-mitochondriale de phosphorylation oxydative HYPOXIE HISTOTOXIQUE
Physiologie de l’intoxication Effets de la réoxygénation Dissociation des complexes CO-hémoprotéines selon la loi d’action de masse (courbe exponentielle) Mise en évidence de lésions oxydatives semblables au syndrome d’ischémie - reperfusion
Physiologie de l’intoxication Elimination de l’oxyde de carbone La demi-vie de l’HbCO est d’autant plus courte que la fraction d’oxygène dans l’air inspiré (FiO2) est plus élevée. Demi-vie de 4 heures à l’air ambiant de 90 minutes en oxygène pur normobare de 20 minutes en oxygène pur hyperbare à 3 ATA
Symptômes Hypoxémiques syncope vertiges, nausées, vomissements faiblesse généralisée coma d’emblée, mort cérébrale Cytotoxiques arythmies, angor céphalées faiblesse musculaire troubles de conscience prolongés
Symptomatologie en cas d’intoxication aiguë 1) neurologique* Céphalées, malaises, pertes de connaissance brèves, coma, convulsions* Confusion mentale, désorientation, excitation, bouffées délirantes Centre Antipoisons
Symptômes en cas d’intoxication aiguë 2) gastro-intestinaux * nausées, vomissements, douleur abdominale ! Pas de diarrhée. 3) cardio-vasculaires* angor, anomalies à l’électro- cardiogramme Centre Antipoisons
Symptomatologie en cas d’intoxication chronique • Symptômes vaguesfatigue, anorexie, céphaléespalpitationstrouble de concentration, modification de caractèreHoraire et lieu caractéristique !! Centre Antipoisons
Diagnostic différentiel (1) • Grippe : ni douleurs musculaires, ni ganglions, ni fièvre • Intoxication alimentaire : pas de diarrhée • Pathologie neurologique : perte de connaissance brève migraine,AVC, épilepsie Centre Antipoisons
Diagnostic différentiel (2) • Pathologie psychiatrique : crise de tétanie bouffée délirante syndrome confusionnel intoxication éthylique aiguë Centre Antipoisons
Diagnostic différentiel (3) • Pathologie cardiovasculaire :crise d’angorinfarctus Centre Antipoisons
Moyens de Diagnostic • Prélèvement sanguin (tube EDTA) pour un dosage de la carboxyhémoglobine sur place au moment des symptômes Centre Antipoisons
Moyens de Diagnostic • Dosage dans l’air expiré (triage des cas légers en cas d’intoxications collectives) Centre Antipoisons
Moyens de Diagnostic • Dosage dans l’air du local (Dräger,…) Centre Antipoisons
Taux de carboxyhémoglobine • sujet sain, milieu non pollué HbCO <1 % • sujet sain, milieu pollué HbCO 3-4 % • tabagique HbCO 5-6 % • >60 cigarettes/jour HbCO 10 % (et plus !) Centre Antipoisons
Taux de carboxyhémoglobine - pas de symptôme 0 - 10% - asthénie, céphalées 10 - 20% - céphalées intenses sensations nauséeuses, vertiges 20 - 30% - nausées, vomissements, vision trouble, impotence musculaire 30 - 40% - perte de connaissance, polypnée, tachycardie 40 - 50% - coma, convulsions 50 - 60% - collapsus cardiovasculaire, détresse respiratoire > 60%
GRAVITE DE L’ INTOXICATION Taux de CO dans l’air inhalé Durée d’exposition Fréquence respiratoire du patient Etat de santé préalable Symptômes
Syndrome séquellaire post intervallaire Après 2 à 4 semaines • la durée et l’intensité de l’exposition • le délai de prise en charge • l’existence de troubles de conscience, • la présence d’une acidose métabolique • âge > 40 ans Centre Antipoisons
Syndrome séquellaire post intervallaire symptômes neurologiques déterioration mentale, incontinence, trouble de la marche signes neurologiques faciès figé, hypertonie musculaire, marche à petits pas, rétropulsion troubles psychiatriques apathie, désorientation, troubles mnésiques, hypokinésie, mutisme, irritabilité, apraxie, comportements bizarres, manérisme, fabulations, insomnie, troubles de l’humeur, hallucinations
CAS PARTICULIERS:L’ENFANT métabolisme de base augmenté anémie physiologique consommation d’oxygène accrue susceptibilité S.N.C. plus grande Présence de symptômes à des taux de HbCO plus faibles
CAS PARTICULIERS:La femme enceinte • pas de relation entre l’état clinique de la mère et la gravité de l’intoxication foetale • l’hémoglobine fœtale a plus d’affinité pour le CO que l’hémoglobine adulte • l’oxygène doit franchir la barrière placentaire pour que l’élimination du CO fœtal commence. Retard à la détoxication du fœtus • l’hypoxie fœtale est plus marquée, ce qui accroît la fixation du CO sur toutes les hémoprotéines
Examens de laboratoire pH sanguin < 7,38 ( acidose métabolique ) lactate sanguin > 5 mmol / l ( hyperlactatémie ) déficit en bases > 2mEq / l HbCO > 10% chez les non-fumeurs > 15% chez les fumeurs CO atmosphérique > 50 ppm
Premiers Soins • Personne inconsciente: • Aérer • Évacuer • Position latérale de sécurité • Téléphoner • 100/112 Centre Antipoisons
Premiers Soins • Personne consciente: • Aérer • Évacuer • Médecin traitant Centre Antipoisons
Traitement • Oxygène normobare : 12- 15 L/min 100% oxygène Masque “ non rebreather” pendant min. 6 h 3 clapets de non-retour Centre Antipoisons
Indications Oxygénothérapie normobare Intoxication HBCO < 25% / asymptomatique Si contre-indication OHB • Problèmes ORL (…) • BPCO majeure hypoxie-dépendante • Refus du patient Si OHB pas disponible Si > 6 heures après intoxication
Traitement • Oxygène hyperbare : caisson mono ou multiplace Centre Antipoisons
Oxygénothérapie hyperbare L’oxygénothérapie hyperbare est une modalité d’administration d’oxygène par voie respiratoire à une pression supérieure à la pression atmosphérique afin d’en recruter des effets physiologiques et pharmacologiques qui n’existent pas à la pression atmosphérique normale. L’unité d’utilisation courante en hyperbarie est l’ATA.
Indications absolues d’oxygénothérapie hyperbare • Perte de connaissance, même brève • Présence de signes neurologiques objectifs (céphalées avec photophobie, vertiges avec vomissements, faiblesse musculaire, troubles de concentration, réflexes anormaux,..) • Plaintes cardiaques même si ECG est normal • Grossesse Centre Antipoisons
Indications relatives d’oxygénothérapie hyperbare • Persistance de plaintes après 60 à 90 minutes d’oxygène au masque • Enfant < 12 ans symptomatique • HbCO > 25% Centre Antipoisons
Principes de l ’Oxygénothérapie hyperbare l’élévation de la pression barométrique l’élévation du contenu artériel en oxygène, sous forme dissoute l’élévation de la pression partielle d’oxygène effets biologiques indirects comme conséquences positives d’une expositionintermittente à des pressions supra- physiologiques d’oxygène
Bénéfices liés àl ’Oxygénothérapie hyperbare • normalisation de la délivrance périphérique en oxygène • accélération de la dissociation CO-Hb • accélération de la dissociation CO-autres hémoprotéines • baisse de la pression intracranienne
2.5 ATA 70 min O2 15 min 10 min 1 ATA Schéma
Effets secondaires / contre-indications liés à la pression élevée (changement de pression) barotraumatismes (sinus, oreilles, dents) liés à la toxicité du gaz inhalé (oxygène) “effet Paul Bert”: crise convulsive brutale (auto-limitante, risque <1/2000 traitements) “effet Lorrain-Smith”: fibrose pulmonaire après exposition prolongée, réversible, risque inexistant lors des traitements normaux effets oculaires: myopie progressive (après > 20 séances), accélération développement d’une cataracte