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ENSEIGNER POUR QUE LES ELEVES APPRENNENT

ENSEIGNER POUR QUE LES ELEVES APPRENNENT. Malentendus congénital ?. Préambule. Un phénomène qui semble généralisé : « Ils n’écoutent pas ! Ils ne sont pas attentifs ! Ils ne travaillent pas! ». « Il ne suffit pas de « savoir » pour « savoir enseigner »…

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ENSEIGNER POUR QUE LES ELEVES APPRENNENT

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Presentation Transcript


  1. ENSEIGNER POUR QUE LES ELEVES APPRENNENT Malentendus congénital ?

  2. Préambule

  3. Un phénomène qui semble généralisé : « Ils n’écoutent pas ! Ils ne sont pas attentifs ! Ils ne travaillent pas! » • « Il ne suffit pas de « savoir » pour « savoir enseigner »… • Il ne suffit pas d’ enseigner pour que les élèves apprennent... NOUS INVITE A REVENIR A QUELQUES FONDAMENTAUX : Une question d’actualité, et pourtant vieille comme le monde : « Il ne suffit pas d’enseigner pour que les élèves apprennent. »

  4. Plan de l’intervention • Enseignant/Enseigné • Enseigner • Compétences • Exemple • Apprendre • Opposant • Adjuvant • Conclusion

  5. Enseignant/Enseigné Définitions

  6. L’enseignant Appellations diverses: maître, enseignant, professeur, formateur, éducateur… • Maître: maîtrise de la situation • Enseignant: transmet des savoirs dans le cadre d’une institution qui le dépasse et dont il est un élément constitutif • Professeur: fait passer un discours, une somme de connaissances, qui correspond aux représentations de la culture légitime pour un groupe social donné • Éducateur: éduque, en articulant les différents savoirs et la connaissance de soi • Formateur: dirige l’apprentissage en se préoccupant de l’imaginaire du rapport au savoir Différentes fonctions… pour répondre aux exigences d’une situation complexe Objectifs: transmettre des savoirs, créer des outils pour apprendre et viser l’autonomie & l’intégration sociale.

  7. L’exigence éthique Principe d ’éducabilité : « Tout élève est apte à étudier toutes les matières et je n’ai jamais le droit de désespérer de quiconque. » Les enfants de Barbiana Principe de liberté : « Il n’y a rien que ne fasse un sujet qui ne mobilise sa liberté et ne requière de lui un engagement que nul ne peut effectuer à sa place. » Carl Rogers « Je peux tout pour toi… » « Toi seul peux t ’en sortir… »

  8. Mais surtout « le projet d ’enseigner » INSTITUER L ’ECOLE FAIRE ADVENIR L ’HUMANITE DANS L ’HOMME TRANSMETTRE Projet politique : Construire un espace public dévolu à la recherche de la vérité Projet culturel: Assurer le lien entre les générations Projet philosophique : Rendre chacun capable de « penser par lui-même »

  9. L’ado, le collégien, le lycéen…. • Tous élèves: • Apprendre, c’est se confronter au doute et à l’incertitude, c’est rencontrer des règles. • Faire apprendre, c’est donner des limites. • Cette question est cruciale au moment de l’adolescence, surtout en collège et en LEP. • Si, apprendre nécessite de se plier à des règles • Construire le savoir implique également de les transgresser. • Sur le plan psychique (et non pas moral), • La transgression ouvre l’accès à l’autonomie et à la créativité, l’inventivité dans le domaine de l’apprendre.

  10. Autorité & savoirs • Autrement dit, le sujet qui apprend et se confronte à de nouveaux savoirs doit intérieurement trouver un équilibre entre les nécessités de restreindre son désir et celles de le relancer, y compris dans la transgression. • Lorsque l’adolescent conteste ce n’est pas l’autorité du professeur qui est en jeu mais ce déséquilibre entre la « toute puissance » et sa remise en cause par les nouveaux savoirs.

  11. Rapport au temps • Apprendre nécessite de différer. • Or cette période de vie est une période de présent permanent, le comportement pour certain est ordalique. • River au piquet de l’instant. • Apprendre c’est accepter de ne pas savoir • Or la toute puissance va à l’encontre de la soumission à celui qui sait.

  12. Enseigner/Apprendre

  13. Enseigner • insignare = indiquer, montrer. Dans un second sens : expliquer une manière de faire apprendre. Enseigner prend le sens d'instruire = former le savoir de quelqu'un soit par des leçons (de lectio = lecture) destinées à transmettre des connaissances, soit en lui inculquant = en les lui faisant pénétrer, graver dans son esprit. • Le savoir est un objet manipulé sans que soient garantis les processus de structuration et de découverte qui fondent la connaissance en tant que praxis. Le savoir est chosifié (chose morte).

  14. Enseigner • En France l'enseignement est pensé prioritairement en fonction des contenus de connaissance. • Le programme de travail de l’enseignant et de l'apprenant sont totalement dépendants de la logique interne du savoir considéré, logique qui n'est pas toujours perceptible par les apprenants

  15. ENSEIGNER • La formation initiale repose sur le modèle de la classe par niveau scolaire et par âge. Pour un âge donné le public est théoriquement considéré comme homogène • Pour une classe d'âge, correspond un niveau de connaissances déterminées. • Les programmes sont construits de manière hiérarchique (du plus simple au plus complexe). Ils doivent être parcourus de manière progressive. Quelque soit la filière, l'assimilation de l'ensemble du programme durant une année scolaire permet de passer au niveau supérieur.

  16. Enseigner • Postulat de l’enseignement : 1. le besoin de l'élève est déterminé par l'enseignant 2. l'expérience de l'élève est peu utile à l'apprentissage 3. l'orientation de l'apprentissage se fait autour d'un sujet, d'un contenu sur un thème donné 4. La motivation est stimulée par des signes extérieurs (notes, approbation, désapprobation, pressions parentales)

  17. Approche par compétences

  18. Compétence Philippe Perrenoud, Université de Genève « Une compétence est la faculté de mobiliser un ensemble de ressources cognitives (savoirs, capacités, informations..) pour faire face avec pertinence et efficacité à une famille de situations. » « La compétence est la mobilisation ou l'activation de plusieurs savoirs, dans une situation et un contexte données » Guy Le Boterf

  19. Compétence • Une compétence repose sur la mobilisation, l’intégration, la mise en réseau d’une diversité de ressources : les ressources internes, propres à l’individu, ses connaissances, capacités, habiletés, mais aussi les ressources externes mobilisables dans l’environnement de l’individu (autres personnes, documents, outils informatiques, etc.) ; • « Cette mobilisation des ressources s’effectue dans une situation donnée, dans le but d’agir : la compétence est nécessairement située; pour autant, elle s’exerce dans une diversité de situations, à travers un processus d’adaptation et pas seulement de reproduction de mécanismes. »

  20. Exemple de compétence « Savoir s’orienter dans une ville inconnue » • Cette compétence mobilise : • la capacité de : lire un plan, de repérer où l’on est , de demander des informations • divers savoirs : notion échelle, éléments de topographie, connaissance de certains points de repères (Georges Perrenoud)

  21. Les compétences se construisent en s'exerçant face à des situations d'emblée complexes. "Il s'agit d'apprendre, en le faisant, à faire ce qu'on ne sait pas faire" Ph Mérieu Compétence ressourcesinternes mobilisation ressourcesexternes pour accomplir une tâche complexe Connaissances** Documents Capacités** Outils/Matériel Attitudes*** Personnes dans une situation et un contexte donnés

  22. Notion de compétence • La Nation : loi d’orientation 2005, puis socle commun • Evaluations internationales : PISA, TIMMS, PEARLS • Systèmes éducatifs étrangers (Canada, Belgique, Suisse,..) • Monde professionnel

  23. Compétence: au sens européen. • Quelles définitions ? • Connaissance (savoir) : elle peut être nommée ou écrite (notion, règle, outil, fonctionnement,…). C’est le résultat d’un processus. • Capacité (savoir-faire): elle est formulée en termes d’opération pour agir, elle permet la mise en œuvre des connaissances • Attitude (savoir-être) : c’est une prédisposition à l’action. Elles sont développées dans les situations d’apprentissages

  24. Compétences pourquoi? • Insatisfactions à l’école par rapport aux acquis • Superficialité des apprentissages • Manque d’intégration des savoirs • Absence de certains acquis essentiels • Secondaire : écrit, argumentation, autonomie, initiative • Supérieur : leadership, travail en équipe

  25. Compétence pour qui • Demande professionnelle • Mettre les acquis au service du développement : Compétences pour compétitivité • Enquête auprès des ingénieurs diplômés qui font état de manques : capacité à résoudre des problèmes, à travailler sous pression, à prendre des responsabilités et des décisions, à gérer son temps, à planifier, à coordonner et organiser le travail

  26. L’enseignement par compétence • Comment ? • En situation • En proposant des tâches à réaliser qui impliquent différents degrés de maîtrise : • tâche impliquant des procédures simples identifiées, voire automatisées • tâche avec choix de la procédure à mettre en œuvre • tâche complexe (interdiscipinaire) avec choix et combinaison de plusieurs procédures connues pour répondre à une situation complexe

  27. L’enseignement par compétence • Comment ? • En identifiant les compétences mises en oeuvre lors de la conception des activités • En explicitant les compétences attendues aux élèves • En développant leurs capacités à s’auto évaluer • En fournissant des outils de suivi des compétences, avec différents degrés de maîtrise.

  28. L’enseignement par compétences (suite) • En proposant des aides lors de la réalisation des tâches complexes, et des outils pour la rémédiation • En effectuant une programmation pour l’acquisition des compétences, mais en la modulant en fonction des apprentissages • En ménageant des temps pour la différenciation : aides pour les uns et approfondissements pour les autres • En individualisant au maximum les apprentissages : par exemple, lors des corrections de contrôles

  29. Les compétences: démarche • S’approprier • L’élève s’approprie la problématique du travail à effectuer et l’environnement matériel (à l’aide de la documentation appropriée). • Réaliser • L’élève met en œuvre un protocole expérimental en respectant les règles de sécurité. • Analyser • L’élève justifie ou propose un protocole, justifie ou propose un modèle, choisit et justifie les modalités d’acquisition et de traitements des mesures.

  30. Les compétences (suite) • Valider • L'élève identifie les sources d'erreurs, estime l'incertitude sur les mesures effectuées et analyse de manière critique la cohérence des résultats obtenus. • Communiquer • L’élève explique, représente, commente sous forme écrite et/ou orale, formule des conclusions. Il doit faire preuve d’écoute vis à vis du professeur et de ses pairs. Il échange et confronte son point de vue. • Etre autonome, faire preuve d’initiative • L’élève fait preuve d’autonomie, de curiosité et s’implique dans les activités expérimentales.

  31. EXEMPLE CONCRET DE TÂCHES COMPLEXES EN HISTOIRE AU COLLÈGE Rédiger le journal intime d’un citoyen romain

  32. Grille d’évaluation d’une tâche complexe

  33. Apprendre

  34. APPRENDRE • Apprendre c’est élaborer une conception de la réalité à partir d’informations (écrits, sons, images,..) que le cerveau reçoit ou recherche. Cette conception : • met en relation des données • infère un résultat • formule des hypothèses • mobilise un raisonnement Pour expliquer ce qui se passe, anticiper, organiser un comportement ....

  35. APPRENDRE • Apprendre est une métamorphose. La compréhension d ’un savoir est le résultat d’une transformation souvent radicale d’une représentation. Quand l’expérience que l’on a apparaît périmée et inadéquate, le cerveau élabore (avec difficultés) une autre conception, plus appropriée pour traiter de la situation.

  36. APPRENDRE • Tout le paradoxe de « l’apprendre » apparaît alors : • Seul l’apprenant peut le faire ! Par ailleurs il ne peut élaborer que les seules significations compatibles avec ce qu’il est. • Ces productions cognitives sont le résultat d’interactions avec l’environnement, interactions qui doivent être médiatisées (en particulier par les enseignants).

  37. Qu’est ce qui peut bloquer l’apprentissage du côté de l’élève ? • le niveau insuffisant (les pré-requis), • la motivation défaillante ou inexistante, • le défaut d’élaboration didactique, • l’absence de régulation pédagogique, • Le rapport au savoir

  38. Les pré-requis • Mais... • - on ne sait jamais avec certitude si le défaut d apprentissage vient d ’un manque de pré-requis ou d’une incapacité à mobiliser ceux-ci, • - il est toujours possible que la motivation permette de dépasser le manque de pré-requis. Il existe toujours des pré-requis (éthologiques, culturels, linguistiques, notionnels, mentaux)… à un enseignement donné.

  39. La motivation • Les motivations internes à la classe : - peur de la sanction, - utilisation immédiate dans la vie personnelle, - réinvestissement dans une autre tâche scolaire, - articulation avec un intérêt personnel, - mobilisation culturelle. • Les motivations extérieures à la classe : • psychologiques (relations familiales), • sociologiques (entraînement du groupe), • économiques (réussite et mobilité sociale).

  40. RAPPORTS À… • Définition: • Ensemble de relations que l’individu entretient avec le monde. • Cela est lié à la fois à: l’éducation, le milieu social et le parcours propre d’un individu. • Il n’y a pas de « génétisme » donc cela peut évoluer, varier avec le temps.

  41. RAPPORT AU SAVOIR • Définition: • « Processus par lequel un sujet, à partir de savoirs acquis, produit de nouveaux savoirs singuliers lui permettant de penser, de transformer et de sentir le monde naturel et social ». • Jacky Beillerot, Dictionnaire de l'éducation et de la formation, 1997

  42. RAPPORT AU SAVOIR • Les élèves les plus en difficultés de lecture consacrent moins de temps à l’encodage… • Un bon élève c’est celui qui écoute et est sage. • Au collège c’est un « boloss », un intello • Celui qui a de bonnes notes il a: de la chance!

  43. MANIFESTATION DU RAPPORT AU SAVOIR • Dès le CP les élèves en réussite déclarent écouter la leçon alors que les élèves en difficultés disent écouter la maîtresse. • Pour certains milieux, l’école c’est comme la soupe : ça fait grandir. • C’est l’Ecole qui ne m’a pas qualifié. • Attitude passive: on attend il suffit d’écouter…. Et de restituer. • Mémorisation • Pas de démarche et de stratégie intellectuelle.

  44. Le rapport au savoir en acte • Contexte: • cours de Géographie en classe de 6 ème • Du côté du professeur: (ressources AC- Grenoble histoire géographie) • « Le langage de la carte est essentiel à la géographie. On évitera dans ce domaine la simple reproduction et on exercera les élèves à l'élaboration de croquis élémentaires (localisations, mises en relation). L'enseignement de l'histoire et de la géographie doit ainsipermettre d'initier à la pratique de différents langages.(...) »

  45. Le rapport au savoir en acte • Du coté du professeur: • Problématiser la notion de relief en fonction des codes de couleurs. • Apprendre «  la leçon » = comprendre les symboles et les codes

  46. Le rapport au savoir en actes • Du côté de l’élève: • Je colorie et j’apprends = par cœur La carte.

  47. Contrôle des connaissances • Du côté du professeur: • Il n’a pas appris=il n’a pas compris les symbolisations et la codification. • Du côté de l’élève • C’est de la triche=c’est pas la même carte! • Clarté Cognitive

  48. Pourquoi faut-il apprendre ? Collège

  49. Pourquoi faut-il apprendre ? Lycée

  50. Comment fais-tu pour apprendre ?Collège

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