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La MANGEOIRE pour les OISEAUX. J’avais une maison dont la cour arrière était tranquille, sereine, juste agrémentée de quelques cris d’oiseaux. Il manquait un peu d’animation, un peu de vie.
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J’avais une maison dont la cour arrière était tranquille, sereine, juste agrémentée de quelques cris d’oiseaux. Il manquait un peu d’animation, un peu de vie.
Alors j’ai eu une idée. Pour attirer plus d’oiseaux, j'ai acheté une mangeoire, je l'ai suspendue derrière la maison et je l’ai remplie de graines.
En une semaine nous avions des centaines d'oiseaux qui venaient se nourrir dans cette cabane où ils avaient accès à cette nourriture si facilement accessible, sans effort.
Les oiseaux ont ensuite commencé à faire leurs nids sous la véranda, au dessus de la table et près du barbecue. C’était adorable.
Cette multitude de chants, tous différents, ces cris, ces piaillements, avaient transformé ma cour en une mosaïque de couleurs, toutes différentes.
Et puis il y a eu les excréments, partout, sur les tuiles du patio, les chaises, la table…partout. Après quelque temps je ne pouvais même plus m'asseoir dans mon propre patio.
Certains des oiseaux sont devenus menaçants, les uns envers les autres.La nourriture n’arrivait pas assez vite, alors ils plongeaient sur moi et essayaient de me piquer avec leur bec, alors même que je les avais nourris.
Certains autres oiseaux étaient très bruyants. Ils restaient près de la mangeoire à hurler et caqueter à toute heure du jour et de la nuit en demandant que je remplisse la mangeoire aussitôt que les graines commençaient à diminuer.
Je leur avais donné la nourriture gratuite, subventionné les loyers, les frais médicaux gratuits, l’éducation gratuite… et donné le droit à quiconque qui était né ici d'être automatiquement citoyen de ma cour.
Lorsqu’ils avaient besoin de soins en urgence il devaient attendre des heures pour être vus par un vétérinaire, les classes de leur école étaient en retard sur les autres écoles parce que la moitié de la classe ne piaillait pas en Français…
Des oiseaux étrangers, deplus en plus nombreux, et de plus en plus exigeants, sont venus brandir des drapeaux d’autres couleurs que le notre, crier et hurler dans le patio pour demander plus de droits et de libertés gratuites.
Toute cette nourriture, ces avantages, ces services gratuits, commençaient à me coûter fort cher. Mes oiseaux Français ne trouvaient plus de nid libre car ils étaient tous réservés ou occupés par les nouveaux arrivants…
Trois jours plus tard, les oiseaux étrangers étaient partis.
J'ai nettoyé les dégâts et enlevé les nids qu'ils avaient bâtis un peu partout sous la véranda. En peu de temps la cour arrière est redevenue comme avant, tranquille, sereine et personne n'exigeait le droit à un repas.