340 likes | 597 Views
L’adieu. « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » Alphonse De Lamartine. « Quand mon papa est mort, j’avais trois ans, et j’ai été chez ma grand-mère.J’aurais voulu aller au cimetière.Je sais même pas où ils ont mis ses os. » Paul 6 ans.
E N D
L’adieu « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » Alphonse De Lamartine
« Quand mon papa est mort, j’avais trois ans, et j’ai été chez ma grand-mère.J’aurais voulu aller au cimetière.Je sais même pas où ils ont mis ses os. »Paul 6 ans • Paul aurait voulu savoir ce qui s’est passé à la mort de son papa (où est-il? où et comment repose t-il?) • Il nous amène à nous poser la question de l’enterrement et de la vie après la mort.
« Si j’avais su, je serais pas né parce que je veux pas mourir et que les bêtes me mangent la peau »Christophe 6 ans • A travers cette citation cet enfant nous livre son angoisse de mourir : pourquoi naître si l’on meurt ? • Cela amène une piste de réflexion à mener avec les enfants à la question pourquoi meurt-on ?
« Ce qui était nul quand mon chat est mort, c’est que mon père a dit: « eh oui! C’est la vie! » Et c’était pas du tout la vie, c’était la mort de Grisou et , moi , après, je faisais que pleurer la nuit tout seul dans mon lit. »Jérémie 6 ans • Face à la perte d’un être chacun le dit et le vit à sa façon • Jérémie nous pose ici la question de savoir pourquoi pleure t-on ou non quand quelqu’un meurt ?
Nos objectifs: • Comment dire la vérité ? • Trouver des mots pour le dire • Première approche de la mort avec de jeunes enfants • Faire prendre conscience aux enfants que la mort fait partie de la vie • Faire repérer aux enfants ce qui marque la mort dans notre environnement (rites, monuments, symbole, etc.).
L’enfant en deuil • Il est important de dire la vérité aux enfants en utilisant des mots simples et vrais. • Arriver nous-même à dépasser le tabou et en parler aux enfants. • Le silence et la désinformation sont des traumatismes pour l’enfant : il sent qu’il se passe quelque chose mais ne sait pas quoi. Il va alors se sentir responsable et imaginer toutes sortes de choses. • Il est important de déculpabiliser l’enfant. • Chez l’enfant de moins de 4 ans ce sentiment de culpabilité est encore plus intense car il a une vision du monde plus égocentrique. • C’est vers 8-9 ans que l’enfant prend conscience de sa propre mort. Avant il n’a pas d’angoisses existentielles il souffre simplement de l’absence du défunt, il se demande pourquoi celui-ci l’a laissé tomber et se rend responsable de son départ. « Un deuil non fait, mal fait, est une bombe à retardement: la douleur de la perte explose violemment quelques années plus tard »
Situation de départ • Les vacances de la Toussaint sont terminées. De retour en classe, Louison nous raconte qu’il est allé au cimetière voir son grand-père. • Un enfant réagit en lui posant la question : ton grand- père habite au cimetière? • Louison lui répond alors que son grand-père est mort et qu’il est enterré au cimetière. • D’autres enfant prennent la parole pour s’exprimer sur la mort d’un proche ou de leur animal. • L’enseignante explique qu’elle aussi est allée au cimetière sur la tombe de ses grand-parents pendant les vacances et qu’elle a pris des photos pour leur montrer.
COTE ELEVE Objectif : Appréhender le thème de la mort à partir de photos de cimetière. Matériel : (cf. annexes 1,2,3) Déroulement : -Visionner des photos prises dans un cimetière. - Instaurer un moment d’échange avec les enfants. COTE ENSEIGNANT Suite aux photos, l’enseignante entame un débat avec les enfants. Elle leur demande s’ils sont déjà allés au cimetière et ce que leur évoque les photos. Les enfants parlent alors de la mort, que l’on est triste quand quelqu’un meurt. Ils se posent des questions sur le fait de mourir, pourquoi meurt-on? Et pourquoi on enterre les morts au cimetière? Pourquoi va t-on porter des fleurs aux morts alors qu’ils ne les voient pas? Pourquoi met-on des croix sur les tombes ? Ces questions nous ouvrent plusieurs pistes de réflexions que nous allons tenter d’éclaircir. Séance 1Débat
COTE ELEVE Objectif : Faire prendre conscience aux enfants que la mort fait partie de la vie. Matériel : - album Grand-père est mort Dominique de Saint Mars et Serge Bloch édition calligram - annexes 4 et 5 Déroulement : - Lecture de l’album - Emergence de questions et réflexion guidée par l’enseignante sur le cycle de la vie - Montrer des illustrations représentant le cycle de la vie des êtres vivants COTE ENSEIGNANT L’enseignante guide les enfants dans leur réflexion sur la mort en abordant le thème du vivant et en apportant des illustrations sur le cycle de la vie. Les enfants comprennent le fait de mourir et nous demande si on va revivre après comme les feuilles des arbres ? Si tel est le cas, alors pourquoi pleurer si on sait que la personne va revivre après ? Séance 2Pourquoi meurt-on ?
COTE ELEVE Objectif : - représenter ce qui rend triste Matériel : - feuilles, peinture, pinceaux, éponges, crayons, etc. Déroulement : demander à l’enfant de représenter sous forme plastique ce qui le rend triste Accrocher les productions au tableau et échanger Faire un rapprochement avec certaines productions sur la mort COTE ENSEIGNANT Quand quelqu’un meurt, on sait qu’on ne le reverra plus jamais, qu’on ne pourra plus dialoguer, plus le toucher, plus partager des moments de vie… C’est pour cela que l’on a du chagrin. Certains pleurent, d’autres non, cela dépend de l’attachement que l’on portait à la personne et de la façon dont on exprime sa tristesse. Ce n’est pas parce que l’on ne pleure pas que l’on n’est pas triste. « L’important, c’est que petit à petit, tout ce chagrin fasse place à la vie ! » Séance 3Pourquoi pleure t-on quand quelqu’un meurt ?
COTE ELEVE Objectif : - connaître la résurrection selon la Bible Matériel : annexes 6,7,8,9 Déroulement : lecture du passage de la bible illustrée sur la résurrection de Jésus. Échange sur les croyances de la vie après la mort. COTE ENSEIGNANT Après lecture du passage de la Bible sur la résurrection de Jésus, les enfants apprennent que pour les chrétiens il existe une autre vie après la mort. Le corps n’est plus et ne reviendra jamais sur terre mais l’esprit de la personne défunte continue à vivre sous une autre forme. Tous les croyants, quelque soit la religion, s’accordent pour dire qu’il y a une vie après la mort qui est différente de celle vécue sur Terre. La personne défunte continue donc à vivre d’une autre façon, elle vit notamment à travers nos souvenirs, nos pensées et dans notre cœur. Séance 4 Qu’y a-t-il après la mort ?
COTE ELEVE Objectif : réaliser un puzzle Découvrir les symboles de la mort - Matériel : Feuilles, crayons, ciseaux Annexes 10,11,12 Déroulement : Réaliser une production qui répond à « qu’est ce que la mort pour vous? » Découper sa feuille en 15 morceaux pour fabriquer un puzzle Echanger son puzzle avec un autre enfant qui devra le reconstituer Observation et notation des symboles de la mort dans le puzzle Echange collectif Dégager les principaux symboles de la mort (Cf. annexes 10,11,12) Ouverture possible: les monuments tels calvaire, Vierge, Eglise … (Cf. annexes 13,14,15) COTE ENSEIGNANT Les différents symboles: la lumière: signe d’espoir, elle éloigne l’ombre et la peur et représente Jésus ressuscité L’encens: symbole de l’Esprit Saint de Dieu sur le défunt depuis le Baptême L’eau:façon de rappeler le baptême qui unit les chrétiens La croix: signe de l’amour de Dieu. En se sacrifiant sur la croix Jésus a voulu partager notre vie humaine jusqu’au bout Les fleurs: leur beauté et leur couleur disent notre amitié pour le défunt. Elles rappellent que la vie est la plus forte.Dieu fera ressurgir la vie comme une fleur renaît au printemps Séance 5Les symboles de la mort?
Quelques propositions pour parler aux enfants… • Françoise Dolto propose une réponse qui tranquillise l’enfant tout en étant juste : « On ne meurt que quand on a fini de vivre. » Cette vérité rassure l’enfant car l’adulte lie immédiatement la mort à la vie. • L’ amour continue de vivre. La personne qui est morte continue de vivre à travers l’amour que tu lui portes. • La mémoire du cœur ne fonctionne pas du tout comme la mémoire de la tête, on n’oublie jamais ce qui s’est passé avec celui qu’on a aimé. Dis-toi que dans ton cœur, il y a un trésor: celui de votre amitié, de votre amour. L’important est de se souvenir de ceux qu’on a aimés.
Quelqu’un meurt, Et c’est comme des pas qui s’arrêtent… Mais si c’était un départ Pour un nouveau voyage ? Quelqu’un meurt, Et c’est comme une porte Qui claque… Mais si c’était un passage S’ouvrant sur d’autres paysages? Quelqu’un meurt, Et c’est comme un arbre Qui tombe… Mais si c’était une graine Germant dans une terre nouvelle ? Quelqu’un meurt, Et c’est comme un silence Qui hurle… Mais s’il nous aidait à entendre La fragile musique de la vie ? Centurion Astrapi
Bibliographie • Support VHS Les Maternelles « c’est quoi la mort ? » 24 sept 2003 • Grand-père est mort – Dominique de saint Mars, Serge Bloch. Ainsi va la vie. Calligram • TDC N° 843 – La littérature de jeunesse face à la mort • Hors-série N°2 Pomme d’Api Soleil – Les grandes questions des tout –petits • Quand quelqu’un est mort – Grain de Soleil N° 144 Nov.2002 • La mort – Marie-Hélène Encrevé-Lambert. Bayard • L’enfant en deuil – Enfant d’abord, N° 179, mai 1994