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Les églises de Jérusalem. Photographie & rédaction: Igal Morag . Musique: Ave Verum Corpus de Mozart.
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Les églises de Jérusalem Photographie & rédaction: Igal Morag . Musique: Ave Verum Corpus de Mozart
Évidemment, Jérusalem abonde d’églises. La présentation qui suit ne s’en veut pas une étude approfondie et ne prétend pas toutes les inclure. Le paramètre principal c’est son côté visuel et le voyage a surtout pour but de vous les montrer tout en en faisant une très brève historique.
Nous commencerons notre visite par les églises qui s’élèvent sur l’horizon de Jérusalem. En premier, l’Église de Augusta Victoria sur le Mont des Oliviers, dont le clocher est vu de tous les coins de Jérusalem. Cette église fut construite en 1910 par l’Empereur allemand Guillaume II après sa visite à Jérusalem en 1898 et à laquelle on a donné le nom de son épouse qui l’avait accompagné lors de cette visite. De plus, attenant à l’église il y a une auberge pour les pèlerins protestants allemands et une maison de repos pour les résidents allemands. Actuellement ces bâtisses servent d’hôpitaux pour la population arabe des environs.
Nous nous rendons au Mont Sion et au sommet - l’Église de la Dormition de Marie – “le sommeil de Ste-Marie”. La chapelle est consacrée à l’Assomption de Marie, la Mère de Jésus. Elle fut consacrée en 1910 et est bâtie sur un terrain acheté par l’Empereur Guillaume II au Sultan Turc Abdul Hamid, au moment où il visitait Jérusalem en 1898. Elle est située près du Cénacle et construite sur les ruines d’une église croisée et elle-même précédée d’une église byzantine. Le hall de la chapelle principale et ses décorations. Juste à l’entrée, en haut de la voute, on voit une grande fresque de Marie et Jésus. Ça vaut la peine de mentionner que le toit conique peu commun de l’église, fait d’étain par-dessus une construction de bois, a été mis à rude épreuve au cours des ans. Durant la 1ère Guerre Mondiale, Jérusalem fut attaquée par les avions Italiens, et le toit fut endommagé par un tir. Il a fallu beaucoup de temps pour le réparer, et peu de temps après, fin 1947, la Guerre de l’Indépendance éclata et le toit d’étain fut percé comme une passoire par les tirs massifs des légionnaires Jordaniens. La reconstruction du cône ne fut complétée qu’en 1959 et a tenu jusqu’au premier jour de la Guerre des Six Jours (6/6/67), alors qu’il fut touché et a pris feu. Après la guerre, il fut de nouveau réparé et il est toujours en place jusqu’à date.
Nous nous rendons au sous-sol, lui aussi de toute beauté. Ici, nous y trouvons la sculpture du sommeil de Marie, et juste au-dessus, sur le plafond, il y a une fresque des femmes célèbres de la Bible, comme Ève, Esther, Ruth, Judith et Miriam, la soeur de Moïse, toutes peintes autour de l’image de Jésus.
Sur le côté oriental du mont Sion, faisant face à la vallée du Cédron et de Kfar Ha’shiloach, un peu cachée malgré sa grandeur et sa beauté, il y a L’Église Saint-Pierre en Gallicante, construite là où était la maison du Caïphe Pilate, qui a condamné Jésus à mort. C’est également ici que Pierre a renié Jésus. Le nom ‘Gallicante’ qui veut dire en latin ‘le chant du coq’, symbolise le reniement de Pierre. L’église est bâtie sur plusieurs histoires, dont celle au niveau inférieur le plus bas montre les ruines d’une ancienne bâtisse ainsi que la pièce où Jésus fut emprisonné après son arrestation. L’église est dirigée par les moines catholiques de l’Ordre Français, les Assomptionnistes.
La chapelle supérieure principale – La décoration de son plafond. La descente vers la pièce où fut emprisonné Jésus La chapelle à l’étage inférieur
L’Église du Rédempteur est une église protestante luthérienne, située dans le quartier chrétien de Jérusalem, près de l’Église du Saint Sépulcre. Sa chapelle est simple et sans éclat, mais se distingue par son clocher qui s’élève au-dessus des toits de la vieille ville, ainsi que par son cloître unique bâti à côté de la chapelle. Cette église est aussi reliée à l’empereur allemand Guillaume II, puisque l’une des raisons de sa visite dans le pays en 1898 c’était pour inaugurer cette église construite avec l’argent de l’empire allemand. Cette église est bâtie sur les ruines de l’Église croisée Ste-Marie-Latine datant du 12e siècle, ainsi que sur quelques ruines bysantines.
Voici le fameux cloître de l’Église du Rédempteur, un vestige de l’époque byzantine. Le cloître est une cour carrée entourée des quatre côtés par des arcades et un jardin en son centre. C’est l’arcade
Non loin de là, au début de la ‘Via Dolorosa’, attenant à la porte du Lion, il y a une immense église appelée L’Église Sainte Anne, à proximité de la piscine de Béthesda. Anne était l’épouse de Joachim et la mère de Marie. Selon la tradition de l’église orientale, Marie serait née à cet endroit. L’église appartient à l’Ordre Français Catholique des ‘Frères Blancs’. Elle fut construite par les Croisés au 11e siècle, sur les ruines d’une église bysantine.
Une sculpture d’Anne et de sa fille Marie, dans la grotte résidentielle d’Anne et ses décorations.
Nous sortons à l’est par la porte du Lion, et au bas du Mont des Oliviers, nous y trouvons quelques églises particulièrement impressionnantes. La première: L’Église de l’Agonie, également appelée L’Église de toutes les Nations , un nom donné à la suite d’une levée massive de fonds dans différents pays pour sa construction (dans les années 1919-1924). Elle est bâtie sur les ruines d’une église croisée et il y a aussi des mosaïques d’une ancienne église byzantine. Elle est construite sur la surface d’un rocher naturel, où selon la tradition, Jésus aurait vécu son agonie avant d’être amené chez le Sanhédrin. L’endroit lui-même s’appelle ‘Gethsémani’ qui signifie en hébreu: ‘huile pressée’. La façade impressionnante de l’église et une vue de l’intérieur de la chapelle.
À l’intérieur de l’église – le rocher où Jésus a passé ses dernières heures avant d’être arrêté. Jésus se reposant sur le rocher après le Dernier Repas
À côté de l’Église de l’Agonie, il y a L’Église du tombeau de Marie. C’est une grotte vaste, et selon la tradition catholique, Marie y fut déposée avant son assomption. Nous avons déjà mentionné que l’Église de la Dormition est aussi décrite comme étant le lieu du sommeil de Marie, et voire est de constater que les versions diffèrent sur ce sujet.
Un peu plus haut sur la montagne, il y a une église grecque orthodoxe appelée L’Église Sainte Marie-Madeleine. Elle fut construite pour les orthodoxes en 1888 par le Tsar Alexandre III à la manière russe, caractérisée par ses tours ‘oignons’ plaquée or et qui reluisent de loin. Contrairement à la plupart des autres églises, elle n’est pas considérée comme un lieu saint. Son nom fait référence à Marie-Madeleine (Marie de Magdala, une résidente de la ville Magdala sur les rives de la mer de Galilée). Elle était l’une des disciples de Jésus et selon les Évangiles, elle a participé à son ensevelissement et fut la première témoin de sa résurrection.
Une autre brève escalade et nous sommes à l’entrée de L’Église Dominus Flevit, qui signifie en latin ‘La larme du Seigneur’. Cette église commémore le moment où il est dit dans les Évangiles: “Quand il approcha de la ville et qu’il l’aperçut, il pleura sur elle. Il disait….tes ennemis t’écraseront et ne laisseront pas en toi pierre sur pierre…” (Lc 19, 41-44). Le dôme de l’église ressemble à une larme. Elle est également construite sur les ruines d’une église byzantine dont le plancher de mosaïques a partiellement été préservé. Le dôme en forme de larme et le hall très humble avec derrière une fenêtre en treillis qui nous permet de voir le Temple.
Nous nous déplaçons vers la région moderne ouest de Jérusalem et nous y découvrons quelques autres magnifiques églises. Derrière le Musée d’Israël dans la ‘Vallée de la Croix’, il y a Le Monastère de la Croix. . Ici, selon la tradition, a poussé l’olivier qui a servi à fabriquer la croix sur laquelle fut crucifié Jésus (d’où le nom). Et comme si ce n’était pas suffisant, la tradition veut que l’arbre ait été planté par Loth comme expiation. L’endroit fut d’abord construit au 6e siècle et détruit. La bâtisse actuelle fut instaurée au 11e siècle par les moines Géorgiens. Elle fut achetée au 18e siècle par l’église Grecque orthodoxe qui possède plusieurs avoirs dans Jérusalem et ses environs.
Les peintures à l’intérieur du hall et le clocher au-dessus.
Nous nous dirigeons vers le complexe russe pour y visiter La Cathédrale de la Trinité. (russe orthodoxe) Tout le complexe fut acheté par les Russes au cours de la deuxième moitié du 19e siècle, alors qu’un mouvement de pèlerinage commençait à prendre de l’ampleur. Ils ont d’abord construit des hôtels pour accommoder les pèlerins, et l’église fut consacrée en 1871. Elle fut construite, à l’initiative du tsar, pour ressembler à l’Église St-Basile de la Place Rouge de Moscou, avec huit tours sur le dessus.
Il y a un autre coin dans Jérusalem où abondent les églises: Ein Kerem. Par manque d’espace, nous n’en montrerons qu’une seule: L’Église de la Visitation. Ici, selon la tradition, se trouvait la maison d’été de Zacharie et d’Élizabeth, les parents de Jean le Baptiste et en lien de parenté avec Marie, la mère de Jésus. Cette dernière a rendu visite à sa cousine Elizabeth qui, avancée en âge, était enceinte. L’église fut instaurée en 1955 sur les ruines d’une église croisée, autour du 12e siècle. Il s’agit d’une église catholique Franciscaine.
L’intérieur de la chapelle, et les peintures de la rencontre des deux cousines Et ici devant nous, une peinture illustrant une histoire controversée qui raconte qu’Hérode est informé que le Messie de la tribu de Juda venait de naître, à la suite de quoi il ordonna que tous les enfants males de moins de deux ans de la tribu soient tués. Lorsque ses soldats se sont présentés à la maison de d’Élizabeth, un miracle s’est produit…un gros rocher s’est ouvert, lui permettant ainsi de se cacher et de sauver son fils.
L’Église du Saint Sépulcre Nous terminons avec L’Église du Saint Sépulcre. C’est le site le plus saint de la chrétienté, plus saint même que la Basilique St-Pierre au Vatican. Cette immense église est construite sur le lieu de la crucifixion de Jésus – Le Golgotha – À l’intérieur il y a la grotte où Jésus fut enseveli et par la suite ressuscité. L’endroit fut identifié en premier par Ste-Hélène, la mère de l’empereur Constantin qui a déclaré le Christianisme comme la religion officielle du pays en 324 ap. J.C. En l’an 326, Hélène est arrivée à Jérusalem afin de localiser l’endroit. Sur le site, il y avait un sanctuaire Romain païen, apparemment pour effacer la mémoire de Jésus, mais elle parvint finalement à découvrir les vestiges de la croix dans un endroit souterrain. Le sanctuaire fut détruit et Hélène et Constantin y ont instauré la première Église du Saint Sépulcre, qui fut inaugurée en l’an 333 ap. J.C. L’église fut détruite et rénovée plusieurs fois à cause des différentes conquêtes. La structure que nous connaissons aujourd’hui fut construite an 1099 avec la conquête des Croisés et est toujours debout, quoique rénovée à maintes reprises Contrairement à la plupart des églises dans le monde chrétien, celle-ci est administrée par plusieurs confessions religieuses: Les trois principales sont: les Grecs orthodoxes, les orthodoxes Arméniens et les catholiques Romains (latins). D’autres communautés orthodoxes - les coptes d’Égypte, les Éthiopiens et les Syriens. Et…croyez-le ou non, les clés de l’église sont dans les mains d’une famille musulmane!!!
Une administration conjointe entraîne évidemment des disputes entre les diverses confessions. Tout changement, rénovation ou petite réparation exige un accord unanime. Ces querelles durent parfois des années, sans compter les désaccords concernant les différents rituels à des dates différentes. Néanmoins, tous les vendredis, on peut tous les voir faire leurs prières, chacun dans leur oratoire, et vers la fin, ils descendent les uns après les autres, à la minute précise, pour terminer la prière devant le sépulcre…le lieu le plus saint!
Une peinture du Golgotha (lieu du crâne), le site Romain d’exécution, où on y voit le crucifiement de Jésus entre deux larrons. C’est sur ce site que se trouve aujourd’hui l’Église du Saint Sépulcre.
À l’intérieur, devant l’entrée, se trouve la ‘Pierre de l’Onction’ utilisée pour purifier et oindre le corps de Jésus après qu’on l’eut descendu de la croix et emporté pour l’ensevelir.
Sur le mur, une grande mosaïque décrivant en trois scènes comment on descendit Jésus de la croix et emporté pour être enseveli convenablement dans le tombeau de Joseph d’Arimathie.
Nous sommes dans le hall principal, la ‘rotonde’ et en son centre, ‘l’édicule’ (petit temple), entourant le tombeau de Jésus. Au-dessus, un magnifique dôme tout récemment rénové. Des centaines de gens font la file pour entrer dans le caveau et être en présence de Jésus, le Père de la chrétienté.
L’anti-chambre du tombeau L’entrée du tombeau Une vue de l’intérieur du tombeau
Tel que mentionné auparavant, l’église a plusieurs oratoires de prière pour les différentes confessions religieuses. En voici quelques exemples. La chapelle du Golgotha des orthodoxes Grecs et selon le rite orthodoxe, on encense autel et objets de culte.
Les Grecs orthodoxes lisent leurs prières et le prêtre qui préside va les rejoindre lorsqu’ils ont terminé.
Les Fransciscains font tous les vendredis leur pèlerinage sur le chemin de la Via Dolorosa.
Devant nous, quelques exemples du ‘changement de la garde’ devant le sépulcre par différentes confessions ou groupes religieux. Les Arméniens Les Franciscains Les Chevaliers de Malte
Notre visite est maintenant terminée. Nous espérons que vous avez apprécié voir et apprendre au sujet de ces quelques églises de Jérusalem, célèbres, connues et remarquables dans ce qu’elles contiennent comme histoire et oeuvres inestimables. La ville de Jérusalem est et sera toujours la ville sainte de la chrétienté, du judaïsme et de l’islamiste. Grâce aux fouilles archéologiques, il est maintenant possible d’affirmer et de confirmer que Jésus a réellement vécu sur cette terre et fondé son Église en ces lieux qu’on qualifie à juste titre de ‘TERRE SAINTE’. P.L. Photographie, rédaction et conception: Igal morag - morag-i@013.net.il Vous êtes également invités à visiter mon site Internet:http://morageng.artvision.co.il Version anglaise: S. Morag Version française: P. Lauzière (Mai 2009)