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L’école rurale, école de la modernité ?. Jean-Luc FAUGUET UMR ADEF- IUFM Université de Provence. Colloque FNER - Chamalières Octobre 2009. L’évolution des espaces ruraux et des formes de l’encadrement scolaire. L’évolution du monde rural.
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L’école rurale, école de la modernité ? Jean-Luc FAUGUET UMR ADEF- IUFM Université de Provence Colloque FNER - Chamalières Octobre 2009
L’évolution des espaces ruraux et des formes de l’encadrement scolaire
L’évolution du monde rural • Exode rural, périurbanisation et reruralisation, disparités nationales • Les « néo-ruraux » : ménages aisés, inactifs âgés, familles en difficulté • Nouvelles fonctions de l’espace, nouveaux emplois • Conflits d’usage des territoires…
Le rural dans le système éducatif français 24% des élèves du primaire dans l ’EADR 36% des élèves ruraux dans le rural isolé Collèges ruraux : 26% des collèges, 18% des collégiens Deux millions d ’élèves (sur 9,8) dans l ’espace rural Données 2002-2003
Le contexte institutionnel • Les politiques publiques d ’éducation : Regroupements et Réseaux • Les politiques de « compensation » : TIC, EMALA, etc.
L’aveu : le rapport Duhamel • les regroupements : « aucune démonstration sérieuse ni étude valide de permet de démontrer que la réussite scolaire est meilleure » ; • les réseaux : « il faut oser dire que le choix d’organisation en réseau n’a, au mieux, qu’une incidence indirecte sur les résultats scolaires ».
Le contexte institutionnel • La démission des IUFM • « Enseigner en situation difficile » : un alibi • Le rejet des jeunes enseignants • La méfiance des « communautés »
Le diagnostic institutionnel • Un doute sur les parcours scolaires des élèves ruraux : • Résultats scolaires • Orientation • Une cause a priori : l’isolement • Son effet principal supposé : le « déficit culturel »
L ’analyse des parcours PCS et diplômes des parents Attitudes vis à vis de la scolarité et des disciplines scolaires Attitudes vis à vis de la ruralité Représentations des études et des métiers Niveaux d’ambition Usage des TICE Pratiques de loisir Taille Localisation (typologie des zones rurales, zone de montagne) Intégration à des réseaux institutionnels ou d’affinités Ouverture sur l’extérieur (partenariats) Usage des TICE Localisation Résultats scolaires (tests d’évaluation) Vitesse des cursus Choix d’orientation (et leur évolution) Ecarts par rapport aux projets initiaux ( et écarts élèves/parents) Inégalité des positions Inégalité des chances ? Caractéristiques des écoles et des collèges Caractéristiques des élèves Spécificités des cursus Typologie des zones rurales
La relation au territoire : les effets de la stigmatisation ?
Une bonne école Sources : Note d’information 01-36 juillet 2001 (MEN-DEP) et base OER 2000
L’hypothèse de l’autocensure • Les élèves ruraux demandent plus souvent des études courtes : (25% BEP et apprentissage contre 18% - enquêtes 1995 et 1998) • Leurs demandes sont plus « modestes » à résultats égaux.
Lieux répulsifs et lieux souhaités Balance des opinions en %
Des projets professionnels principalement urbains • Une échelle des préférences identique à celle des élèves urbains • Seuls 10% des garçons évoquent l’agriculture • Les autres métiers ruraux sont ignorés • Mais sur-représentation des métiers artisanaux
Ecole et territoire • Politiques éducatives territorialisées (carte scolaire, réseaux d’établissements…) • Ancrage local (relation mairie/école, enseignants/élus/habitants…) • Enjeux / Atouts (développement local) • Le territoire comme objet d’enseignement (culture locale, didactique du territoire / ouverture sur l’extérieur…) • Territoires stigmatisés et performances scolaires
Famille et territoire • Choix ou contrainte ? (résidence et inscription scolaire) • Appropriation de l’espace (profession, mode de résidence…) • Territoire et socialisation (intensité du lien social, rapports de voisinage, affiliations…) • Le territoire comme culture (connaissance et appropriation symbolique du patrimoine, de l’histoire locale…) • Mobilisations (défense du territoire) • Territoire des parents et territoire des élèves (convergences / divergences)
Un « effet de territoire » ? • Un attachement aux lieux de vie • Des formes particulières de la mobilisation des acteurs locaux • Une meilleure lecture de l’espace social de l’action (?)… • Qui pousse au consumérisme scolaire… • Et au réalisme de l’investissement en capital humain
Une politique éducative inadaptée ? La « rupture d’isolement » - ou comment soigner des maux inexistants • Pas d’effet de l’isolement sur les résultats scolaires à l’école et au collège • Pas d’effet mesurable des pratiques de rupture d’isolement • Mais un effet sur le devenir au lycée et plus tard ?
Conclusions • Une bonne école dans un territoire ambigu • Difficultés du système éducatif à traiter la «différence », domination d’un modèle universaliste • L’école rurale, lieu d’innovation • Beaucoup de questions (et peu de réponses !) sur les effets de territoire en éducation • Des comparaisons internationales à développer • La Carte et le Territoire • Des contextes territoriaux insuffisamment pris en compte • Des « pratiques du territoire » à reconsidérer (espace social et lien aux lieux) • Et des concepts à ré-interroger (milieu, situation, activité, contexte… territoire)
Contacts :site Web de L’OER : www.grenoble.iufm.fr/rural/site Web de l’OET : http://epragma.univ-fcomte.fr/EeT/site Web de la CAENTI : www.territorial-intelligence.euJean-Luc Fauguet : jl.fauguet@aix-mrs.iufm.fr