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Symposium BMS SHE : DU PLAISIR A LA PREVENTION » . SFLS 03 Novembre 2011 Lyon, France . Symposium BMS - SFLS. CORPS DE FEMME : DE L’ EPIDEMIOLOGIE A LA SPECIFICITE BIOLOGIQUE Dr Catherine Crenn Hebert
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Symposium BMS SHE : DU PLAISIR A LA PREVENTION » SFLS 03 Novembre 2011 Lyon, France
Symposium BMS - SFLS CORPS DE FEMME : DE L’ EPIDEMIOLOGIE A LA SPECIFICITE BIOLOGIQUE Dr Catherine Crenn Hebert AP-HP- Hôpitaux Universitaires de Paris Nord Val de Seine- Hôpital Louis Mourier
PLAN 1- Transmission hétérosexuelle Epidémiologie de l’infection à VIH chez la femme Spécificité biologique : vulnérabilité de la femme 2- Prévention des grossesses non « désirées » Epidémiologie des grossesses non planifiées Contraception 3- Dysplasie et Cancer du col utérin Epidémiologie des cancers féminins HPV cancer du col utérin 4- Ménopause Epidémiologie des fractures osseuses Biologie de l’ostéoporose
Le pourcentage de femmes âgées de ≥ 15 ans vivant avec le VIH varie selon les régions et au fil du temps UNAIDSestime que 33,3 millions [de 31,4 millions à 35,3 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le monde à la fin de l'année 2009, dont environ 52% étaient des femmes 70 60 50 % de femmes vivant avec le VIH Afrique Sub-Saharienne 40 Caraïbes Global 30 Europe de l’Est et Asie Centrale Amérique du Sud et Centrale 20 Asie Europe de l’Ouest et Centrale/ Amérique du Nord 10 0 ‘90 ‘91 ‘92 ‘93 ‘94 ‘95 ‘96 ‘97 ‘98 ‘99 ‘00 ‘01 ‘02 ‘03 ‘04 ‘05 ‘06 ‘07 ‘08 ‘09 Année UNAIDS Report on the Global HIV epidemic. 2010. Disponible sur : http://www.unaids.org/GlobalReport/documents/20101123_GlobalReport_full_en.pdf. Consulté en Juin 2011.
La voie hétérosexuelle est la principale voie de transmission du VIH chez les femmes en Europe occidentale 2007 Ouest Centrale Sur un total de 367 femmes : Voie Hétérosexuelle : 60% UDI : 31% Autre* : 9% Est Sur un total de 1670 femmes : Voie Hétérosexuelle : 74%UDI : 16% Autre* : 10% Sur un total de 181 femmes : Voie Hétérosexuelle : 42%UDI : 14% Autre* : 44% UDI : Usagers de drogues par injection *La catégorie ‘Autre’ comprend notamment : les transfusés, les cas d'infections nosocomiales et la transmission mère-enfant HIV/AIDS surveillance in Europe 2008. Disponible sur : http://ec.europa.eu/health/sexual_health/docs/ecdc_hiv_aids_surveillance_in_europe_en.pdf. Consulté en Juin 2011.
Les femmes sont-elles biologiquement plus vulnérables à l’infection par le VIH? Pour les femmes , le risque de contamination est 2 fois plus grand que celui des hommes lors de rapports sexuels non protégés. 1 Organes génitaux féminins plus largement exposés Charge virale plus élevée dans le sperme que dans les secrétions cervico-vaginales 2 Chez les femmes, le risque de contamination est supérieur chez les jeunes femmes et chez les femmes ménopausées. 1 Dans les 2 sexes, le risque est augmenté par la présence d’IST surtout si + ulcérations 2 La voie hétérosexuelle est la principale voie de transmission du VIH chez les femmes en France 1 http://data.unaids.org/Topics/Gender/Facing challenges_en.pdf. Accessed June 2011 2 Zdenek Hel, et al. Sex Steroid hormones, hormonal contraception, and the immunobiology of Human Immunodeficiency Virus-1 infection. Endocrine Review 31: 79-97,2010 .
Muqueuse vaginale et infection par le VIH 1 Zdenek Hel, et al. Sex Steroid hormones, hormonal contraception, and the immunobiology of Human Immunodeficiency Virus-1 infection. Endocrine Review 31: 79-97,2010 .
Influence hormonale et vulnérabilité à l’infection par le VIH 1 Zdenek Hel, et al. Sex Steroid hormones, hormonal contraception, and the immunobiology of Human immunodefinciency Virus-1 infection. Endocrine Review 31: 79-97,2010 2 Jared M. Baeten et al. The influence of hormonal contraceptive use on HIV1 transmission and disease progression. Clinical infectious diseases 2007; 45:360-9 .
PREVENTION DES GROSSESSES NON DESIREES
Grossesses non planifiées chez les femmes infectées par le VIH Le taux de grossesses non planifiées était plus élevé chez les femmes âgées de 18-24 ans, que pour les femmes de 15-17 ans Si la moitié de toutes les femmes sous contraceptifs oraux utilisaient également des préservatifs, on estime que 40% des grossesses non planifiées pourraient être évitées 3 1. Finer LB. Unintendedpregnancyamong U.S. adolescents: accounting for sexualactivity. J AdolescHealth. 2010;47:312-4. 2. Yeni P. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Rapport d’experts 2010. Chapitre 8 : 147-85. 3 Pazol K, et al. Condoms for Dual Protection: Patterns of Use withHighly Effective Contraceptive Methods. Public HealthRep2010;125:208–17.
Moyens de contraception et VIH (1/2) IST : Infections Sexuellement Transmissibles ; HDL : Lipoprotéine de haute densité (high density lipoprotein) ; IP : Inhibiteurs de Protéases ; INNTI : Inhibiteurs Non Nucléosidiques de la Transcriptase Inverse Yeni P. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Rapport d’experts 2010. Chapitre 6:81-111.
Moyens de contraception et VIH (2/2) INNTI : Inhibiteurs Non Nucléosidiques de la Transcriptase Inverse Yeni P. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Rapport d’experts 2010. Chapitre 6:81-111.
Dans l’étude OncoVIH de 2006, la répartition des cancers différait chez les hommes et les femmes. L’âge médian au diagnostic de cancer était de 47 ans (étendueinterquartile = 41-55) Incidence des cancers chez les patients séropositifs ORL : Otho-rhino-laryngé Lanoy E et al. Cancers chez les patients infectés par le VIH en France en 2006. 2010 BEH 45-46:467-72.
TAUX D’INCIDENCE ET DE MORTALITE DU CANCER DU COL SELON L’AGE EN FRANCE EN 2000 Epidémiologie du cancer du col en population générale EXBRAYAT C. et al. St Maurice : INVS 2003. p 107-112. 11
INFECTION PAR HPV 6/11, autres 16,18, autres transitoire persistante verrues génitales CIN I/II CIN II/III Régression Traitement LSIL Régression CANCER Types à faible risque Types à haut risque HISTOIRE NATURELLE DU HPV ET DU CANCER DU COL
L’interaction entre VIH et HPV Immunosuppression induite par ViH aggrave l’infection à HPV avec un effet ciblé sur le col uterin, Réactivation de l’HPV favorisée par baisse des CD4 et élévation de la charge virale 1 Helen E Cejtin. Gynecologic issues in the infected woman. Infect Dis Clin North Am. 2008; 22(4): 709-vii 2 Palefsky J, Monogr Natl Cancer Inst, 1998
Dépistage des lésions du col chez les femmes séropositives FROTTIS Normal ASC-US Bas grade Haut grade Prélèvement HPV Colposcopie + biopsies Négatif Positif Frottisannuel Frottissemestriel Biopsienormale CIN 1 CIN 2-3 • Six mois • Frottis • Colposcopie + biopsie (1 fois/an) Conisation ASC-US : Atypies cellulaires de signification indéterminée au frottis ; HPV : virus du papillome humain ; CIN : Lésions cervicales intraépithéliales Yeni P. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Rapport d’experts 2010. Chapitre 16 : 331-49.
Différents cancers associés à une infection par les papillomavirus Parkin et al 2006
La ménopause et ses conséquences pour la femme VIH+ Survenue plus précoce L’origine liée au VIH, d’une survenue plus précoce , est controversée car nb facteurs de confusion( tabac, autres drogues, par exemple effet ovario-toxique de la cocaine, stress psycho-social) La ménopause augmente les risques de maladies du vieillissement (1) Cependant une étude retrouve un rôle indépendant du VIH en lien avec l’immunosuppression, sur l’avance de l’âge à la ménopause Quels traitements pendant la ménopause : balance bénéfices/risques est-elle spécifique pour la femme VIH? 1 Nanette Santoro et al. Women and HIV infection: the Makings of a Midlife Crisis. Maturitas 2009; 64(3): 160-164 2 Ellie E Schoenbaum et al. HIV infection, drug use , and onset of natural Menopause. HIV/AIDS Cinical infectious Diseases 2005; 41:1517-24 3 Yin MT et al. Short-termboneloss in HIV-infectedpremenopausalwomen. J Acquir Immune DeficSyndr. 2010;53(2):202-8. .
Conclusion ♀L’augmentation de l’espérance de vie ♀Des études sont encore nécessaires pour préciser l’impact du VIH à l’ère des ARV efficaces et l’impact des étapes de la vie génitale féminine sur le VIH ♀ .
Merci de votre attention Avez-vous des questions .
La mission du programme SHE Le plaisir et la prévention (SHE Module vert) Dr. Karine Lacombe SMIT St Antoine, AP-HP – PARIS UPMC – Inserm UMR-S707 AP-HP-St. Antoine, Paris
Des femmes toujours très fragiles face à la contamination…
« Vulnérabilité » épidémiologique • Nombre de nouveaux cas de VIH : • chez les moins de 25 ans : Femmes (12%) > hommes (5%) • Chez les plus de 50 ans : Hommes (26%) > femmes (14%), en augmentation depuis 2003 (19% et 9% respectivement) • Partenaires masculins : • Stables dans 42% des cas (51% chez femmes nés en France) • VIH+ connu dans 6% des cas Rapport InVS n° 45-46, nov 2010
Des femmes encore trop ignorées des programmes de lutte contre le VIH
Etude transversale auprès de 21 femmes à propos de leurs comportements sexuels HIV Sexe sexe “sans risque” Relations • Pratique du sexe sans risque • Adhésion à l’utilisation du préservatif • Sexe sans pénétration • Apprendre à dire non • Révélation, acceptation • de saséropositivité • Accord / désaccord • Stratégiesamoureuses / • amicales – négotiation • Interêtdans • la sexualité • Plaisir, désir et • sexualité • Changement des • comportements • sexuels
Constats Les spécificités de l’infection VIH/Sida chez les femmes tant au plansocial que médical, ont été mal prises en compte dans les programmes
SHE: Strong HIV positive, EmpoweredWomen • Un programme Européen, avec volet communautaire et volet médical, lancé en janvier 2010 • Soutien financier et logistique de BMS • Avec deux conseils scientifiques associant des médecins, des paramédicaux, des patientes • Un comité communautaire : femmes vivant avec le VIH et professionnels de santé • Un comité scientifique : médecins infectiologues • Les représentants de la France : • Karine Lacombe & Hélène Freundlich (volet communautaire) • Stéphanie Dominguez (volet médical)
Observance Effets secondaires Pharmaco-cinétique Réponsethérapeutique Contraception Vivre avec le VIH quand on estune femme Mécanismesd’acceptation Grossesse - allaitement Annonce Implications psycho-sociales
A- Introduction à la boite à outils B- Diagnostic I- Principes du soutien par les pairs C- VIH et droits de la femme H- Femmes et traitements G- Utilisation des services de soins D- Vivre avec le VIH E- Enjeux de santé F- Sexualité et relations
F- Sexualité et relations F- Sexualité et relations
SHE Module Vert Objectif : • Proposer à des femmes vivant avec le VIH une session animée par des pairs sur la thématique « Sexualité et relations »
Objectifs • Proposer à des pairs d’animer une réunion avec des femmes porteuses du VIH sur la thématique de la sexualité, avec comme perspectives d’acquis en fin de séance: • Vivre une sexualité saine et épanouissante, y compris la sexualité et le plaisir ; • Négocier des rapports sexuels à moindres risques, le préservatif masculin et féminin, des rapports sans pénétration, et révéler sa séropositivité à ses partenaires sexuels ; • Établir un réseau de soutien composé d'amis ayant une perspective positive • Révéler aux enfants notre/leur statut VIH ; • Élever une famille – dynamiques familiales, familles recomposées, etc. ; • Aborder chez les couples sérodifférents les aspects physiques, psychologiques et les rapports de force au sein de ces couples ; • Apprendre à gérer des sentiments d'isolement, de solitude, d'inutilité, de manque de séduction ou de culpabilité ; • Avoir des relations intimes et physiques avec d'autres personnes par l'utilisation du massage et du toucher thérapeutique.
Méthodes • Session collective avec appui de femmes « pairs », formées au préalable à l’utilisation du kit • Basée sur des exercices à faire ensemble • Parlons sexualité (40mn) • Comment allier plaisir et prévention ? (30mn) • Avec mise à disposition des pairs et des patientes de matériel écrit, références et n° de téléphone utiles, (violences conjugales)…
Matériel écrit : améliorer les connaissances santé sexuelle des femmes
Conclusion (1) • Une épidémie en phase de stabilisation chez les femmes, qui représente dans certains sous-groupes la majorité des personnes contaminées • Des femmes en état de fragilité (biologique – psychologique) devant le VIH, encore trop souvent ignorées des programmes de lutte contre le VIH • Une contamination essentiellement sexuelle, avec une forte prévalence de troubles psycho-sexuels après la contamination
Conclusion (2) • SHE : un programme communautaire et médical • Huit volets développés par des médecins, paramédicaux, associatifs, patients • Dont un volet « Sexualité et relations » • Basé sur le travail avec les pairs au cours de sessions organisées pour les femmes porteuses du VIH.
Perspectives • Version française du kit disponible à ce jour • Développement d’une version française du site WEB • Formation des pairs • Sessions « pilotes » de rodage du travail des pairs en groupe (Cochin et Louis-Mourier) • Appropriation et utilisation du kit par les associations, les services hospitaliers, les centres de prise en charge « hors les murs »
MERCI www.shetoshe.org