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LE CLASSICISME. Nicolas POUSSIN (1594-1665). LE JUGEMENT DE SALOMON (Nicolas Poussin) THEMES ET COMPOSITION. LE JUGEMENT DE SALOMON. LE JUGEMENT DE SALOMON. Qui en est l’auteur ? NICOLAS POUSSIN Quelle est la date de composition ? 1649 Quelle est sa taille ?
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LE CLASSICISME Nicolas POUSSIN (1594-1665) LE JUGEMENT DE SALOMON (Nicolas Poussin) THEMES ET COMPOSITION
LE JUGEMENT DE SALOMON Qui en est l’auteur ? NICOLAS POUSSIN Quelle est la date de composition ? 1649 Quelle est sa taille ? 101 X 150 cm Où se trouve-t-elle ? Musée du Louvre "Elles se disputaient ainsi devant le roi qui prononça : " Apportez-moi une épée", ordonna le roi ; et on apporta l'épée devant le roi, qui dit : "Partagez l'enfant vivant en deux et donnez la moitié à l'une et la moitié à l'autre." Alors la femme dont le fils était vivant s'adressa au roi, car sa pitié s'était enflammée pour son fils, et elle dit : "S'il te plaît, Monseigneur ! Qu'on lui donne l'enfant vivant, qu'on ne le tue pas !" mais celle-là disait : "Il ne sera ni à moi ni à toi, partagez !" Alors le roi prit la parole et dit : "Donnez l'enfant vivant à la première, ne le tuez pas. C'est elle la mère." (le Livre des Rois chapitre 3)
LE JUGEMENT DE SALOMON (POUSSIN) ETUDES DES THEMES
LE CLASSICISME NE SE DISTINGUE DONC PAS DE LA RENAISSANCE PAR LES MOTIFS ET LES THEMES / L’INSPIRATION EST TOUJOURS L’ANTIQUITE BIBLIQUE OU GRECO-ROMAINE La partie elevee : le trône royal de salomon. Lieu du jugement. Le roi décide de couper l’enfant désiré par deux mères en deux La partie intermédiaire. Le soldat qui se saisit de l’enfant vivant et s’apprête a lui trancher la vie la partie inférieure : A droite : la « mauvaise mère ». Elle tient l’enfant mort qu’elle a substitue a l’enfant vivant. Découverte, elle est prise de colère. Et accepte que l’enfant soit coupé en deux parts. À gauche: la « bonne mère ». Elle implore la pitié du prince et sacrifie son rôle de mere pour sauver l’enfant. Mouvement ample : il est seul à décider et à apaiser. Tous les regards convergent vers lui.
LE JUGEMENT DE SALOMON (Nicolas Poussin) UN TABLEAU REVELATEUR DU CLASSICISME DU 17e-18e siècle
LE JUGEMENT DE SALOMON Un tableau de l’expressivite. Le visage et les couleurs de la « mauvaise mère ». De part sa position (bras qui comble le vide sous salomon) et sa conduite, c’est elle qui est centrale dans l’œuvre de poussin Mouvement emporté témoin de la colère de la mère trompeuse et qui va abandonner deux fois son enfant : le premier en le substituant, le deuxième en acceptant sa mort. • Les couleurs pour capter l’attention : les trois couleurs primaires éclatent : rouge, jaune et bleu. Elles forment un contraste saisissant avec celles qui dépeignent la mère. Couleur vermeille identique à celle de l’enfant mort. Similarité des situations. • En opposition de couleur et d’attitude : la bonne mère revêtue au couleur des enfants vivants (à droite) / acceptation son sacrifice (mouvement opposé au sabre) Valorisation du rôle de la mère et de celle de la famille, structure centrale que le 17e siècle valorisera tant et plus : rôle de marie dans la reconquête catholique, renforcement du poids des familles dans le choix des conjoints contrairement aux enseignements de l’église. Symbole de la moralisation de la société classique du 17e siècle.
LE JUGEMENT DE SALOMON Une représentation ordonnée de l’ordre social Au mouvement horizontal revelateur de la confusion des emotions et des sentiments s’oppose l’expression du souverain. Position surelevée du monarque dominant les êtres. Symétrie du personnage renforcée par le trône , les colonnes et les lignes de fuite du pavage. Dissymétrie de ces yeux qui regarde sur sa droite et semble se détourner de la scène. Impassibilité. Maîtrise de ses émotions qui assure la justice du monarque. Représentation du monarque selon des valeurs stoîciennes : miséricorde et maîtrise / contrôle de soi. Opposition aux excès et des fureurs de la fronde Incarnation par le tableau d’un Souverain qui domine par sa position et son attitude, le monde des passions déchainées
LE JUGEMENT DE SALOMON Une rupture vis-à-vis de la Renaissance : ❶Souci de l’ordonnance : utilisation de la symétrie. ❷Affirmation d’un ordre et de la nécessité d’un ordre social ❸Recherche d’édification : moralisation et élévation de l’homme par l’exemple de sentiments et de comportements nobles (correspondance dans Corneille et Racine jusqu’à Molière) Une continuité de la Renaissance : ①Retour aux thèmes de l’Antiquité. ②Recherche de l’expression et de l’implication du spectateur ③Utilisation de la géométrie pour donner un effet de réel : profondeur et perspective. EXPRESSIVITE ORDRE MORALISATION Le Classicisme est une réaction a la renaissance : le 17e siècle ne tolère plus la confusion et recherche l’ordre et la raison qui domine les sentiments (« le jugement toujours »). Attitude se retouve dans tous les arts (Versailles et les jardins a la française) Différence porte moins sur les thèmes que sur le mobile et les procédés.