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Tout n’est pas rose dans le monde des carburants verts!. Par Anne Gander et Jean-David Rochat. Plan de la présentation:. 1. Définitions 2. Différents types de biocarburants 3. Les limites du pétrole 4. Politiques brésiliennes et européennes 5. Problèmes majeurs 6. Conclusion.
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Tout n’est pas rose dans le monde des carburants verts! Par Anne Gander et Jean-David Rochat
Plan de la présentation: 1. Définitions 2. Différents types de biocarburants 3. Les limites du pétrole 4. Politiques brésiliennes et européennes 5. Problèmes majeurs 6. Conclusion
1. Définitions: Petit rappel historique: l’inventeur du moteur à explosion avait conçu celui-ci pour fonctionner avec de l'éthanol. Rudolf Diesel, inventeur du moteur à combustion faisait tourner ses machines à l'huile d'arachide. La Ford T roulait avec cet alcool. Bio: de biotique - vivant. Si vivant, renouvelable (non minéral). Carburant: Combustible liquide qui, mélangé à l’air (carburation) s’utilise dans un moteur à explosion (définition du Robert).
L'éthanol est issu de la distillation du sucre contenu dans les betteraves, le blé, l’orge, le maïs ou la canne à sucre. La proportion de bioéthanol peut monter jusqu’à 25% avant que les moteurs ne doivent subir une modification. Le biodiesel provient de plantes oléagineuses comme le colza, le tournesol ou encore le ricin. L’huile subit un processus d’estérification (réaction chimique) à l’aide de méthanol (un dérivé du gaz naturel). Le biodiesel peut être utilisé pur ou en mélange. C’est le biocarburant le plus en vogue dans l’Union européenne actuellement. Le biogaz est le gaz produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l'absence d'oxygène.
3. Les générations des biocarburants: Première génération: qui utilise la partie à “haute valeur” d’une plante. Par exemple, la betterave, le grain de blé ou du maïs, la canne à sucre…Si il s’agit d’un produit non comestible, celui-ci occupe un espace qui potentiellement pourrait produire de la nourriture.
Deuxième génération:issus des plantes ligneuses (essentiellement les arbres) ou de résidus agricoles.
Troisième génération:Il s’agit surtout de microalgues. Voir film:http://www.youtube.com/watch?v=1MeIgaRfyD4&eurl=http%3A%2F%2Fwww%2Eenviro%2Eaero%2FBiofuels%2Easpx&feature=player_embedded
Pour avoir un ordre de grandeur: Au niveau global, le secteur des transport est responsable pour environ 14% des GES (En France, 40%!) avec un rythme de croissance de 2% par année. La consommation mondiale de pétrole raffiné en essences et gazoles: environ 2,0 milliards de tonnes (2005). La production globale de biocarburants en 2005: 31 millions de tonnes. Donc 1,5 %! Source: Ballerini, D. Le Plein de Biocarburants?)
4. Les limites du pétrole: Nous pouvons penser que si les politiciens investissent sur ces carburants alternatifs, c’est parce que le pétrole montre sérieusement ses limites! Nous nous limiterons aux 3 principales:
5. Politiques: 2 cas concrets a) Le Brésil: Dès la crise de 1973 (alors que le prix du pétrole triple), le Brésil lance un vaste programme national: Proalcool financé par l’Etat. De 1975 à 1985, la proportion de sucre transformé en éthanol passe de 15% à 70%. Après 1985, la production d’éthanol diminue, alors que le prix du pétrole baisse. Reprise dans les années 1990.
Exportations éthanol: 2005 - 766 milliards US$ 2006 - 1604 milliards US$ Importations évitées de pétrole (2006): 200.000 barils/jours Aujourd’hui: 40% de la consommation de carburant du parc automobile est de l’éthanol. Particularités: immense territoire agricole (prod locale), main d’œuvre bon marché (esclavage parfois!), coûts de production bas, les carburants sont gérés par l’Etat (Petrobras).
b) En Europe: « L’Union européenne veut porter à 10% la part des énergies renouvelables dans le transport d’ici 2020 afin de faire baisser la pollution atmosphérique » (Anne-Laure Barral, www.france-info.fr, 23 mars 2009). Si l’Europe veut produire ces 10% à l’interne, cela représente 20% des terres arables.
Prix en CHF (2007) Le coûtde production d’un litre d’éthanol à partir du blé ou de la betterave se situe entre 0,4 et 0,6 euro en Europe, alors que celui de l’éthanol de canne à sucre du Brésil coûte seulement 0,17 euros/litre.
D’où la nécessité d’importer massivement. Les importations ont en effet atteint un niveau record de près de 1'000 Ml en 2007 (soit près de 37% de la consommation). L'éthanol fut importé essentiellement depuis le Brésil par la Suède, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, et dans une plus faible mesure par le Danemark et l'Allemagne.
En 2008, l’Europe a importé 150 000 tonnes d’huile de palme (Indonésie et Malaisie). L’Indonésie compte déjà 7.3 millions d’hectares de monoculture de palmier à huile. Le gouvernement vient d’en allouer 20 millions supplémentaires. “While fossil fuels pose a greater threat to greenhouse gas concentrations, biomass fuels potentially pose a larger threat to wild ecosystems soil quality and water use” (Worldwatch Institute).
Ne: non étudié EE: Efficacité énergétique GES: Gaz Effets de Serre (Ces chiffres correspondent à une utilisation pur du biocarburant!) ADEME-DIREM: méthode par imputation massique. Cette méthode est celle qui donne les bilans les plus favorables aux agrocarburants car elle les décharge de la plus grosse part des coûts énergétiques et émissions. JRS-CONCAWE-EUCAR: méthode dîtes de substitution. Etude plus sévère envers les agrocarburants car elle impute à ceux-ci l’ensemble des consommations énergétiques et des émissions: production, transport.
Le protoxyde d’azote (N2O) liéà l’utilisation des engrais azotés n’est pas pris en compte même si il a un Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) sur 100 ans 296 fois élevé que le CO2! Il y’aurait un autre facteur aggravant lié au Changement d’Affectation des Sols (CAS). La mise en culture d’une terre « vierge » entraîne un déstockage du carbone séquestré dans la biomasse et le sol.
b) Compétition biocarburants - alimentation Les Nations Unies estiment que 60 millions de personnes sont menacées d’expropriation pour faire face aux plantations nécessaires à la production d’agrocarburants. Selon l’OCDE, 60% de l’augmentation de la demande de céréales et d’huiles végétales entre 2005 et 2007 est imputable aux agrocarburants. Toute augmentation brutale de la demande a un impact très fort sur les prix. Selon l'Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires, si cette production augmente, le maïs subira une hausse de prix d'environ 20% d'ici à 2010 et de 41% d'ici à 2020. Le prix des oléagineux (soja par exemple) et celui du blé prendraient l'ascenseur de façon semblable.
“Au niveau mondial, nous disposons, selon la FAO, de 1.400 millions d’hectares de terres arables. Nous voyons qu’en mettant toutes ces terres en culture, nous obtiendrions 1.400 millions de tonnes d’équivalents pétrole, alors que le monde en consomme aujourd’hui 3.500 millions de tonnes. Bref en arrêtant de manger, nous pourrions faire rouler 40% de nos voitures au biocarburant!” http://www.manicore.com/documentation/carb_agri.html
6. Conclusion Les agrocarburants (même le pétrole) ne sont pas mauvais “en soi”. C’est une question d’échelle. Les agrocarburants ne supportent pas une critique approfondie. Alors comment se mesure la soutenabilité? Par l’analyse des aspects: Sociaux Écologiques Économiques La planète souffre d’hyperactivité.
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&bcid=530237#bcid=530237;vid=8245206http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&bcid=530237#bcid=530237;vid=8245206 Références:www.plateforme-biocarburants.ch/