E N D
1: TPM : Maintenance Productive Totale
3: La TPM concrètement Signification de TPM :
Maintenance Productive Totale s'explique ainsi :
Maintenance : maintenir en bon état = réparer, nettoyer, graisser et accepter d'y consacrer le temps nécessaire.
Productive : essayer de l'assurer tout en produisant ou en pénalisant le moins possible la production.
Totale : considérer tous les aspects (même repeindre la machine) et y associer tout le monde. Les idées de base :
La propreté et l'ordre
Ces pré requis sont les 5S.
Connaître les machines :
Fonctionnement,
Performances,
Faiblesses.
Suivre quotidiennement les performances des : machines, ateliers,
Fixer un objectif ambitieux , l'atteindre, puis conserver ces performances.
Associer tout le monde pour :
Relever les données,
Suivre les évolutions,
Générer des idées,
Accroître les connaissances,
Garder la motivation.
Les opérateurs connaissent leurs machines, ils sont des capteurs à cinq sens pouvant détecter une anomalie à l’odeur, aux bruits, couleur ou encore vibrations inhabituelles...
4: Préambule Le rendement machine se base sur la production achevée et la capacité nominale.
On considère les performances comme quasi immuables, et, optimistes :
Absence de perturbations,
Peu d’interventions humaines,
..
Tout suivi révèle que la théorie ne correspond pas à la réalité :
Fiabilité des machines,
Rendement,
Compressibilité des temps technologiques,
Les spécifications du constructeur sont réelles.
5: PréambuleDes performances des machines
6: Objectifs Améliorer la performance des ressources de production (mesuré par le TRS) dans 3 directions :
Obtenir le rendement maximum,
Optimiser les coûts d’exploitation des équipements,
Développer le savoir faire de chacun dans un processus d’amélioration permanente des performances.
7: L'entreprise dispose librement de ses machines Exploiter, analyser puis améliorer la machine :
Accessibilité pour le nettoyage et la maintenance,
ergonomie des commandes,
performances…
En poussant la logique, pourquoi ne pas se tailler la machine sur mesure ?
Une machine conditionne la performance de l'entreprise. Ces ressources font l'objet de toutes les attentions.
Dépendre d'un constructeur unique (attendre son assistance, l'envoi de pièces de rechange, …, et tarif indiscutable...).
Nos propres concurrents disposent du même matériel. Ils sont donc potentiellement aussi performants que nous ! Comment dès lors nous démarquer ?
8: Zéro défaut = zéro contrôle ! Pas de défaut, cela signifie :
0 rebuts
0 déchets
0 retouches
…
Temps de fabrication utilisé à 100%,
9: Problèmes familiers ? Equipement souvent en panne,
Utiliser les machines à la vitesse prévue génère des défauts,
Mise en route et réglages trop longs,
Des micro arrêts diminuent la productivité.
10: Les pertes en TPM 3 grandes familles de pertes :
Dues au manque de fiabilité,
Dues aux carences de l’organisation,
Dues aux méthodes et procédés utilisés.
11: Manque de fiabilité des équipements Pannes,
Réglages,
Pertes au démarrage,
Micro arrêts Marche à vide,
Sous vitesse,
Rebuts et retouches,
Arrêts programmés.
12: Carences de l’organisation Temps de changement de fabrication,
Activité opérateurs,
Déplacements et manutentions,
Organisation du poste,
Défauts de logistique
Excès de mesures.
13: Méthodes et procédés Rendement des matériaux,
Rendement énergétique,
Surconsommation d’outillage, d’accessoire, de lubrifiants.
14: MURI MURA MUDA Ces trois mots expriment trois nuances, trois formes de gaspillage. On les appelle les 3M.
Les pertes étant des bénéfices potentiels, éliminer les pertes constitue un gain.
Il n'y a pas d'amélioration de productivité ou de qualité si subsistent des gaspillages.
La distinction entre Muri et Muda est assez subtile :
Le Muri est induit par des méthodes et standards inadaptés, ce "déraisonnable" imposé conduit à des gaspillages purs, les Muda.
Le Muda se trouve indépendamment de méthodes ou standards inadaptés, ce sont les pertes et gaspillages au quotidien.
Ils seront mieux éliminés quand les exécutants sont associés à cette démarche et y participent activement.
15: MuriL'Excès , le déraisonnable Les matériels et matières achetés en excès, en avance, avec des méthodes "économiques" :
politiques d'achat
tailles de lots inadaptées,
l'excès de matière première ou de pièces dans les ateliers (le risque d'erreurs augmente dans les ateliers et les stocks, il y a un risque d'obsolescence si on ne peut consommer à temps les matériaux en excès)
C'est la main d'oeuvre :
excessive,
inefficace,
en attente d'occupation.
Ce sont les opérations :
Inutiles,
héritées de modes opératoires obsolètes et non révisés.
Ce sont aussi :
Les erreurs qui nécessites des opérations correctives,
La non qualité qui nécessite de produire plus de pièces pour compenser les pertes.
16: MuraL‘irrégularité Le manque d'équilibrage des processus risque aussi d'entraîner des attentes de machines et main d'oeuvre qu’on compense en installant des "buffers", des stocks tampons pour lisser :
Les flux irréguliers,
Les à-coups,
Les ruptures de rythme,
En diminuant graduellement la taille des stocks tampon, on révèle les causes des irrégularités et on s'attache alors à éliminer les causes des irrégularités et non à les masquer.
L'idée de base est que :
Tout flux de production doit s'écouler harmonieusement comme une rivière.
Si des obstacles encombrent son cours, il faut :
retirer les obstacles et non pas rajouter de l'eau.
17: MudaLe Gâchis, Gaspillage Le recours aux techniques de contrôle statistique implique l'acceptation d'un niveau de non-qualité.
Le contrôle à 100% doit garantir que toutes les pièces sont bonnes et qu'il n'y aura pas de rebut, de gaspillage.
18: Travail = Charge + Gaspillages
Nombre d'investissements capacitaires seront retardés en dégageant de la capacité jusque là gaspillée.
Certaines interventions ont permis de supprimer complètement le besoin de capacités additionnelles.
Ne pas confondre :
Générer la Valeur Ajoutée plus vite
et
Faire tourner les machines au maximum !
19: En pratique, il faut : Augmenter la productivité des machines
Différer les investissements capacitaires (nouveaux équipements pour assurer la capacité de production)
Fiabiliser les machines = trouver et éliminer les causes de micro pannes
Rentabiliser rapidement les investissements (générer la VA plus vite)
Améliorer les méthodes de travail :
Rationaliser la maintenance et y trouver la place de l'homme (c'est un capteur à 5 sens !)
valoriser la fonction "conduite de machine "
améliorer les conditions de travail
diminuer les actions du type "pompiers" (interventions soudaines et acrobatiques...)
Ces actions doivent être entreprise en assurant la cohérence du développement, en libérant du temps " spécialistes " pour ce développement et les modifications internes des équipements.
20: Un but... l'idéal Utiliser ses ressources mieux que les autres. L'idéal c'est anéantir les pertes et atteindre :
Zéro accident,
Zéro défauts,
Zéro arrêts !
Réduire puis éliminer ces gaspillages, c'est :
Minimiser les arrêts machines,
Améliorer le parc existant
Maximiser l'utilisation de ces machines.
Ces gains permettent de :
Réduire les frais financiers,
Retarder ou rendre inutiles les investissements capacitaires,
Introduire de nouveaux équipements en tenant compte de l'expérience du passé (ne pas refaire les mêmes erreurs !)
21: Plan d'action Avant de se jeter à corps perdu dans la maximisation du temps machine, il convient néanmoins de bien définir les objectifs.
Les améliorations potentielles dans un environnement industriel sont quasi infinies. Déterminer la part de temps génératrice de Valeur Ajoutée dans le fonctionnement, car maximiser ne signifie pas faire tourner plus ou sans arrêt... Lorsque la part de génération de V.A est connue, il faut exploiter la machine au mieux, afin de maximiser cette génération de V.A.
Il faut fixer très précisément un état de référence et des objectifs à atteindre.
Les objectifs annoncés seront très ambitieux, de sorte que la recherche du maximum devienne une action
22: Que mesurer dans l’entreprise ? En fonction de sa capacité de création de valeur :
Valeur Long terme (évolution de la valeur de l’entreprise),
Valeur Financière (rémunération du capital en fonction des risques encourus),
Valeur Opérationnelle.
23: Développer la valeur opérationnelle La valeur opérationnelle est fondée sur les compétences fondamentales de l’entreprise :
Diminution des coûts,
Diminution du BFR,
Diminution des immobilisations.
24: Diminution des coûts Economie sur les consommations,
Fiabilisation de l’outil,
Augmentation de la productivité
Simplification de gestion.
25: Diminution du BFR Grâce à :
Flexibilité,
Diminution et respect des délais,
Réduction des stocks,
Partenariat fournisseurs.
26: Diminution des immobilisations Améliorer le rendement des équipements
Prolonger leur durée de vie,
Bien démarrer les nouvelles installations,
Investir mieux au juste nécessaire
27: Comment la TPM agit sur la VO ?
28: TPM et flux unitaire
29: Changer les mentalités
30: Partage production / maintenance Technicien maintenance
Démontage équipement,
Tache spécialisée
Réglage complexe
Tâches dangereuses Opérateur production
Lubrification
Nettoyage général
Inspection multi points
Réglages de base
31: Maintenance autonome Comment rendre un opérateur plus indépendant :
Rendre la documentation accessible (manuel, planning maintenance, cahier de suivi),
En équipe, définir le partage entre activités de production et de maintenance,
Montrer aux opérateurs comment faire les contrôles routiniers et prendre les actions correctives,
Formation aux actions de base, techniques de maintenance et détection de défauts,
Rendre visible les activités journalières,
Clairement identifier les éléments à surveiller.
32: Eliminer les causes de défauts Sécuriser et serrer correctement écrous, attaches, boulons, vis, …
Remplacer les pièces manquantes,
Remplacer les pièces endommagées, usées, de mauvais type ou taille,
Résoudre les causes de fuites, projections,
Améliorer l’accessibilité pour faire le :
Nettoyage,
Lubrification,
Ajustement,
Contrôle,
…
33: Tagger les anomalies Le nettoyage permet de découvrir des anomalies :
Attacher un tag pour rendre le problème visible,
Résoudre rapidement le problème et retirer le tag.
Documenter un plan d’action pour les anomalies non résolvables rapidement.
34: Pour retirer le tag :les 5 « Pourquoi ? » Problème : fuite d’huile sur presse hydraulique
1. Pourquoi ? Filtre bouché
2. Pourquoi ? Huile sale
3. Pourquoi ? Parties métalliques dans l’huile
4. Pourquoi ? Bouchon remplissage absent
5. Pourquoi ? Mal positionné et perdu
Chercher la cause fondamentale
Solution : Bouchon de remplissage attaché à une chaîne (POKA-YOKE)
35: Check-list maintenance A chaque équipe :
Pressions,
Fuites (gaz, fluides, …),
Bouchons et tuyauteries
Interrupteurs,
Lampes,
Corps,
Bruit/vibration. A la fin de chaque équipe :
Nettoyage,
Enregistrement dans carnet de maintenance.
36: Formation de base sur équipements Former des « pilotes » d’installations,
Les « pilotes » forment ensuite les membres de l’équipe,
Les opérateurs utilisent la formation pour corriger les anomalies et améliorer les performances,
Mise en place de contrôles visuels.
37: Qui s’occupe de quoi ? Le périmètre machine est pris en charge par les opérateurs.
Les interfaces sont pris en charge par la hiérarchie.
Les problèmes liés au processus dans son ensemble sont gérés par les opérateurs, aidés par leur(s) superviseur(s) et arbitrés par le manager en charge de l'ensemble.
Les problèmes externes, impactant la performance du processus, sont à traiter par les parties prenantes concernées.
Le retour d'informations, l'explication sur les conséquences et la demande de contre-mesures devront être faits par le manager.
38: Qui fait quoi ?
39: Formation sur 1 point Objectif :
Fournir une connaissance spécifique sur un point unique important,
Moyen facile de former une équipe,
Discuter sur le terrain. Types de formation :
Connaissance,
Amélioration,
Solutions aux problèmes.
40: Exemple de matrice
41: Les 5 principes de la TPM Atteindre l’efficacité maximale des équipements,
Démarrer le + rapidement possible les nouveaux produits et équipements,
Obtenir l’efficacité maximale des services fonctionnels,
Stabiliser les 5 M à un haut niveau,
Maîtriser la sécurité, les conditions de travail et le respect de l’environnement.
42: 1 : Atteindre l’efficacité maximale Respecter les conditions d’utilisation des équipements,
Prévenir les défaillances naturelles,
Supprimer les pertes de rendement dues à l’organisation,
Améliorer les connaissances et le savoir-faire des opérateurs.
43: 2 : Démarrer le + vite possible
TPM = Ingénierie simultanée :
Ne plus accepter de modification après l’industrialisation
44: 3 : Obtenir L’efficacité maximale des services fonctionnels
Les services techniques et administratifs ont pour objectifs de fournir à la production les informations nécessaires à l’amélioration de sa compétitivité, tout en diminuant les taches administratives et en simplifiant les procédures « sur générées » par la certification.
45: 4 : Stabiliser les 5 M à un haut niveau Mettre en œuvre les principes suivants:
Disposer d’équipements où ne subsistent que des détériorations naturelles,
Prévenir les défaillances naturelles,
Appliquer la TPM aux nouveaux produits et équipements,
Avoir des opérateurs très compétents,
Avoir des fournisseurs partenaires de la qualité de l’entreprise.
46: 5 : Maîtriser sécurité, environnement, et conditions de travail La performance des ressources de production passe aussi par ces exigences qui se traduisent par la certification environnementale ISO 14001 et bientôt sécurité et conditions de travail (OSHAS 18001, ISRS, …).
C’est aussi rendre le travail moins pénible, moins salissant, moins dangereux.
47: Les 8 piliers de la TPM
48: 5 mesures pour zéro panne Cinq mesures simples pour approcher puis atteindre le zéro pannes :
Respecter les conditions de base :
Nettoyage,
Graissage,
Resserrages
...
Respecter les conditions d’utilisation
Remettre en état toute dégradation :
Réparer ou faire réparer,
Vérifier la remise en conformité,
Enregistrer la réparation.
Améliorer les mauvaises conceptions
Prévenir les défaillances humaines :erreurs lors des opérations, lors des réparations Respecter les conditions de base.
Négliger nettoyages, graissages ,… , c'est risquer des dégradations rapides de l'équipement.
Sacrifier ces opérations est un (mauvais) calcul à court terme, qui se soldera par une intervention pénalisante et onéreuse plus tard
L'entretien courant doit être planifié avec soin, et ne peut être négligé.
Modifier les temps de cycle des machines en changeant :
Les rapports de boite de vitesse,
Les réducteurs,
Les temporisations
…,
risque de dégrader prématurément la machine.
La remise en état toute dégradation est une garantie du maintien opérationnel de l'équipement.
Repeindre contribue aux 5S et peut même aider à déceler des fuites...
Améliorer les mauvaises conceptions peut prendre des formes variées et plus ou moins techniques.
Souvent c'est l'ergonomie qui n'est pas adaptée.
49: Nettoyage = maintenance préventive ! La maintenance préventive (établir, planifier des standards spécifiques) est faite de : Maintenance quotidienne (fonction des recommandations du constructeur) en termes de :
Nettoyage permet de détecter les anomalies telles que fuites de fluides (lubrifiants, air...), usures anormales (copeaux, scories, poussières...).
Graissage,
Resserrages des vis, écrous et autres pièces susceptibles de se desserrer
...
allonge la durée de vie des équipements et outils, évitent des pannes
Inspection = diagnostic
Réparation : remplacement préventif = traitement précoce.
On néglige l'importance du nettoyage quotidien des machines et équipements.
Ces opérations basiques, nécessaires à une bonne hygiène industrielle, participent à la maintenance préventive !
Sur une machine régulièrement nettoyée, une fuite se décèlera tout de suite, alors que sur un bâti constamment maculé de lubrifiant, une fuite passera inaperçue.
Dans ce but, on utilise le principe issu des 5S : rendre la saleté et le désordre gênants, inacceptables.
50: Mise en œuvre de la TPM
51: Conclusion La TPM est un changement de culture impliquant indéfiniment tous les acteurs dans une volonté de Kaizen.
Seules les entreprises volontaires et persévérantes sauront créer, et conserver cette valeur opérationnelle qui va les différencier durablement de leurs concurrents.
Les performances machines théoriques ne sont pas celles que l'on mesure dans la réalité, compte tenu de tous les facteurs perturbateurs. Le simple suivi d'un indicateur "calendaire" (temps de fonctionnement machine / temps d'ouverture) est trompeur, car trop flatteur.
Le suivi du TRS, par contre, donne une image synthétique, englobant tous les aspects affectant l'efficacité et l'analyse des composantes du TRS indique où l'effort est à porter.
La TPM ne change rien à la maintenance classique sur le fond, mais redéfinit la forme que celle-ci devrait prendre. Bien conduite, la TPM améliore le rendement machine, favorise la création d'un esprit positif, responsabilise tous les intervenants et valorise la fonction opérateur.
La TPM est une bonne opportunité pour élever le niveau de compétence des opérateurs et les amener à faire de la maintenance de premier niveau, en plus de veiller à la production. Au contact permanent avec l'équipement, leur implication et leur motivation favorisent l'émergence d'idées d'amélioration.
Il est raisonnable de commencer l'introduction de la TPM dans un atelier ou sur un processus pilote, puis de l'étendre au reste de l'atelier ou de l'entreprise.
Attention à ne pas transformer les acteurs en "comptables"; les relevés nécessaires au TRS peuvent être conséquents ! Leur fonction doit demeurer la production de biens et non de données !