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L'échantillonnage des langues dans le Mithridates de Conrad Gessner (1555)

L'échantillonnage des langues dans le Mithridates de Conrad Gessner (1555). Bernard Colombat Séminaire HTL « Matériaux linguistiques et formation du locuteur » 19 novembre 2009. photo page de titre. Disponibilité du texte en ligne Texte visible sur : - Gallica

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L'échantillonnage des langues dans le Mithridates de Conrad Gessner (1555)

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  1. L'échantillonnage des langues dans le Mithridates de Conrad Gessner (1555) Bernard Colombat Séminaire HTL « Matériaux linguistiques et formation du locuteur » 19 novembre 2009

  2. photo page de titre L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  3. Disponibilité du texte en ligne • Texte visible sur : • - Gallica • - le site du Corpus de textes linguistiques fondamentaux: • http://ctlf.ens-lsh.fr • Notice  • Site vert, n° 5101 (Compilations) • La notice est à réviser sérieusement depuis la parution de la traduction. • Texte • Site rouge (images) • Adresse : http://atlas.ens-lsh.fr/ • Table des matières dépliable à 4 niveaux. • Accès à un texte dont l’image est de qualité médiocre. • Texte de meilleure qualité : ctlf (ex. 2) • Document PDF. • Table des matières en français • Site orange (articles) • Adresse : http://ctlf.ens-lsh.fr/documents/ct_gessner_tdm.asp L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  4. Le texte numérisé sera visible sur le site jaune (textes) du CTLF • Pour le moment, le site n’est pas encore ouvert. • Le texte es disponible: • au format HTML • dans un concordancier sommaire ne traitant pas les caractères Unicode • Traduction française • Bernard Colombat & Manfred Peters • Conrad Gessner, Mithridate (1555), Introduction, traduction, annotation et indexation • Genève, Droz (Travaux d’Humanisme et Renaissance 452) • 407 pages dont 186 doubles (au total 592 p.) • Le nom de l’auteur: • Conrad Gessner (Zurich, 1516-1565) • (latin Gesnerus) • Fonction : médecin, naturaliste, botaniste, éditeur scientifique, fondateur de la bibliothéconomie. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  5. L’œuvre linguistique de Gessner Informations linguistiques dans : • -         préface au dictionnaire Die Teütsch spraach (1561) de Josua Maaler • -         édition du Calepin (1544) et Onomasticon nominum propriorum en annexe • -         préface du Lexicon Graecolatinum (1543) • -         Bibliotheca universalis (1545) • -         Historia animalium (1551-1558) • -         Historia plantarum (inachevée) Gessner éditeur d’Élien, sur la nature des animaux (1556), Porphyre (1542), Stobée, anthologie (1543), Galien (1562). L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  6. Mithridates De differentiis linguarum tum veterum tum quae hodie apud diuersas nationes in toto orbe terrarum in usu sunt, Conradi Gesneri Tigurini Obseruationes Mithridate Observations de Conrad Gessner, Zurichois, sur les différences entre les langues, tant les langues anciennes que celles qui sont actuellement en usage dans les diverses nations sur tout le cercle des terres Format : Petit octavo de [2] + 78 feuillets (soit 159 pages), totalisant un peu plus de 158 000 caractères. Feuillets de 30 lignes d’environ 45 caractères, avec assez peu d’alinéas, mais avec, à leur place, pour séparer les informations, des espaces un peu plus larges, ainsi que des pieds de mouche (¶), selon un usage courant à l’époque. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  7. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  8. Composition de l’ouvrage • Une lettre dédicatoire à John Bale, évêque d’Ossory, en Irlande (2 feuillets non numérotés). • Une présentation générale assez brève : De linguis in genere (f. 1r-4v). • Un exposé par ordre alphabétique des peuples et des langues, de Abasinorum lingua à Zagouani (f. 4v-70r). • Un appendice sur les langues les plus reculées de l’empire tartare et du Nouveau Monde (f. 70r-71v). • Un appendice sur les langues artificielles (f. 71v-73r). • Seule exception à l’utilisation du latin comme métalangue, un vocabulaire élémentaire de Rotwelsch (la langue des vagabonds en Europe centrale) avec la traduction des mots donnés en allemand : Das Elemental und Vocabulari der Rotwelschen Grammatic und Spraach (f. 73v-77v). • Un épilogue au lecteur (seul recto du f. 78). L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  9. Les renvois internes Abasinorum lingua, uide Æthiopum lingua. (f. 4v) Abgazari uel Abgazelli, lege Gazari. (f. 4v) De Æthiopum literis lege supra in sacris Ægyptiorum literis. (f. 6r) [De lingua Africana.] Vide etiam inferius de Punica lingua. (f. 8r) Aquitanica lingua [...]. Vide in Gallica. (f. 9v) Assyriorum lingua, uide Chaldaica. (f. 12r) Belgica lingua, uide in Gallica. (f. 12v) Bosnenses uel Bosnasienses, uide Bessi. (f. 12v) Bulgari, uide Rascii. (13v) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  10. Schéma: « Les X [nom de peuples] parlent la langue Y. » Æstui ; Arbenses ; Bessi, hodie Bosnenses uel Bosnasienses ; Bohemi & Borusii ; Curos [accusatif sujet de loqui] ; Carni, Carniolani, & Carinthii usque ad Dravum ; Casubi, alias, Cassubitae ; Circasi Quinquemontani circa Pontum, alias Ciercassi circa mare Caspium ; Corali ; Croati, alias Chroati, & Culmii… Illyrice / lingua Illyrica loquuntur / loqui L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  11. Les références à la Pentecôte • 4v : Ægypti incolae apostolos sua dialecto loquentes audiunt Hierosolymis in die Pentecostes, & admirantur. • 10r : Arabes sua dialecto loquentes apostolos Hierosolymis in Pentecoste admirantur. • 12r : Asiae incolae apostolos sua lingua loquentes Hierosolymis in festo Pentecostes audiunt. • 13v : Cappadoces mirantur apostolos sua lingua loquentes Hierosolymis in Pentecoste. • 15v : Cretenses [...] apostolos Hierosolymis in Pentecoste sua dialecto loquentes audiuerunt & admirati sunt. • 17r : Elamitae Arabiae gens apostolos Domini Hierosolymis in Pentecoste sua dialecto loquentes admirabunda audiuit. • 59r : Libyes circa Cyrenen apostolos in Pentecoste Hierosolymis sua dialecto loquentes mirati sunt. • 60v : Medi & Mesopotamiae incolae apostolos Domini Hierosolymis sua lingua in Pentecoste mirantur. • 62r : Pamphylii apostolos Spiritus sancti dono diuersis linguis & sua etiam Hierosolymis in Pentecoste loquentes summa cum admiratione audiunt. • 62r : Parthi apostolos Iesu Christi Hierosolymis suo sermone loquentes admirabantur. • 64r : Phryges Hierosolymis apostolos sua lingua loquentes in Pentecoste mirantur. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  12. Athéniens / Ioniens, Lacédémoniens / Doriens • 12v : Athenienses Croesi tempore inter Iones excelluerunt, Herodotus. • 17r : Lacedaemonii inter Dores excelluerunt Croesi tempore, Herodotus. • 57r : Idem [Herodotus] Athenienses inter Iones Croesi tempore excelluisse scribit. • 58r : Lacedaemonii Croesi tempore inter Dores excelluerunt, Herodotus. • 62r : Comperit Croesus Lacedaemonios atque Athenienses potentissimos Graecorum esse : quod illi in Dorico genere, hi in Ionico antecellerent. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  13. Noms des langues, noms des lieux, noms des peuples Env. 110 noms de langues ou de dialectes Env. 340 noms de lieux Env. 430 noms de peuples L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  14. Dialecte Un dialecte est une expression présentant une marque ou un caractère propre à un lieu ou une expression qui manifeste un caractère propre ou commun à un peuple (dictio peculiarem alicuius loci notam seu characterem prae se ferens : uel dictio quae propriam communémue gentis characterem ostendit) [...]. De plus, les mots barbares (<ceux>, naturellement, qui sont utilisés par les Grecs), vu qu’ils sont illimités, ne sont même pas appelés, disent-ils, «dialectes», mais «glosses» (Porro uoces barbaras (quae scilicet à Graecis usurpantur) cum sint incomprehensibiles, nonetiam dialectos, sed glossas uocari aiunt). Clément d’Alexandrie au livre I de ses Stromates. Quant à nous, nous avons observé que dialecte signifiait tantôt, tout simplement, une parole ou un propos articulé distinctement, ou, à soi seul, un entretien en plusieurs mots, tantôt (surtout chez les grammairiens) le caractère spécifique d’une langue soit dans un seul mot, soit dans plusieurs, par lequel elle diffère de la langue commune ou des autres qui leur sont semblables ou apparentées. (Nos dialectum alias simpliciter sermonem siue orationem articulatam significare obseruauimus, uel ipsum in pluribus uerbis colloquium : alias (apud grammaticos praesertim) linguae alicuius siue in singulis siue in pluribus uerbis proprietatem, qua a communi uel reliquis similibus aut cognatis differt.) (1v-2r) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  15. Autres termes Idioma Du fait que, chez nous (Latins) il y a eu, d’après la tradition, quatre espèces d’idiomes (quatuor idiomatum genera) : l’ancien, le latin, le romain et le mixte, à partir du livre 3, chap. 3, de Petrus Crinitus, Sur la science digne d’estime. (f. 58r-v) Glossa Galien a expliqué dans un livre spécifique les «glosses» d’Hippocrate, c’est-à-dire les termes très anciens et désuets que celui-ci emploie dans ses livres (glossas Hippocratis, id est prisca & obsoleta in eius libris uocabula). (f. 2r) Quelques gloses, c’est-à-dire expressions particulières à cette langue (Glossaequaedam, id est dictiones huic linguae peculiares [il s’agit du laconien]) sont signalées par Hesychius. (f. 58r) Vulgaris Vernaculus L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  16. Hiérarchie des langues et des dialectes À propos du français moderne (Gallica lingua recentior) Le français comporte des variations dialectales non négligeables. Il y a en effet un dialecte plus élégant (tersior) qu’on parle dans cette partie qu’on appelle spécifiquement la France : les autres sont plus grossiers (crassiores), comme le provençal, le lotharingien [lorrain], le bourguignon, etc. Le sabaudique [savoyard] est le plus grossier (crassissima) et il est parlé autour des Alpes voisines de l’Italie. (f. 25v) À propos de l’italien (Italica vulgaris lingua) La langue des Italiens provient de l’ancienne langue latine corrompue, comme nous l’avons dit, au temps des invasions et de la domination des Barbares. Les dialectes sont nombreux. Parmi ceux-ci, c’est le dialecte toscan (c’est-à-dire celui parlé en Étrurie, aux environs de Séna surtout) qui a, dit-on, la première place. Plus les Italiens habitent près des Alpes (de fait, nous appelons aussi Italiens tous les Gaulois cisalpins), moins ils parlent une langue pure. La langue la plus gauche et la plus déformée (ineptissimus & maxime depravatus sermo) est celle des Rhètes dans les Alpes.(f. 57v) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  17. Comparaison entre dialectes germaniques Dans les passés qui se forment en plaçant devant le verbe l’augment ge-, les nôtres omettent assez souvent tantôt la voyelle e seulement, tantôt l’augment tout entier, gessen / gangen pour geessen / gegangen. Nous avons l’habitude aussi d’écrire et de prononcer gg, là où d’autres ont ck, par exemple mugg pour muck, egg pour eck. Et le commun du peuple a mir pour wir, de même ch là où d’autres ont qu, chechsilber pour quecksilber. (f. 38r) Perspective diachronique: Nous avons découvert aussi qu’il y a une centaine d’années environ (autour de 1440), la lettre z avait été écrite pour s et b pour v, de même que lb pour w comme Unzern grutz / erzam und lbeisen, etc. et de même v pour f chaque fois que l ou r suit immédiatement, par exemple vleiß / vruntlich dont le premier est encore utilisé chez les Silésiens et le deuxième chez les habitants de Germanie inférieure. (f. 40v) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  18. Comparaison entre langues Arménien et hébreu Episcoputhi, episcopatus. Za praepositiuum articulum cum Aethiopica habet communem. Du, tu. Von, ab. Ail, alii, [gr.] alloi. Em, [gr.] eimi, sum. Mesch, [gr.] meson, medium. Ab Armenis acceperunt Germani, Carle, Carol. dicunt enim Armeni car, potuit : carol, potens. (f. 10r-v) «Episcoputhi, episcopatus (épiscopat). L’arménien a en commun avec la langue éthiopienne l’article prépositif Za. Du, tu (tu). Von, ab (de). Ail,alii, [gr.] alloi (autres), Em, [gr.] eimi, sum (je suis), Mesch, [gr.] meson, medium (milieu). Des Arméniens, les Allemands ont reçu Carle, Carol. Les Arméniens disent, en effet, car, potuit (il a pu), et carol, potens (puissant).» L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  19. Les slavophones dans le Mithridate (liste fournie par Sylvain Patri) • Slavophones méridionaux : Arbenses (hab. de la région d’Arba [Rab]), Besses, Bosniens, Bosniaques, Bulgares, Carinthiens, Carnes, Carniolans, Croates, Culmiens, Dalmates, Dibriens (hab. de la région de Debar, Macédoine), Istriens, Macédoniens, Mysiens, Rasques, *Sarbes • Slavophones occidentaux : Bohémiens (Tchèques), Cachoubes, Lusaciens, Mazoviens, Obodrites, Polonais de Grande Pologne et de Petite Pologne, Poméraniens, Samogites (cf. Zmudź ; ils peuvent être baltophones aussi), *Sarbes / Serviens, Silésiens, Sorabes • Slavophones orientaux : Coraliens ( ?), Mosques, Nugards (hab. de la région de Novgorod), Ohuliciens (hab. de la région d’Ouglitch [Uglič’]), Plescoviens (hab. de la région de Pskov, dont le nom est Plŭskovŭ dans les sources russes anciennes), Russans, Russes, Ruthènes, Smolniens (hab. de la région de Smolensk). L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  20. Les intrus dans la liste des peuples parlant l’ « illyrien » • a) langues romanes Moldaves, Transylvains • b) langues germaniques Gépides, Lygiens, Vandales • c) balte Borusses, Cures, Lituaniens, Litaves • d) ouralien Hongrois, Lives, Permiens, Estes • e) turk Abgazares • f) caucasique Circassiens L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  21. La forme de la citation De lingva Africana, vel Libyca. nam Punicam eandem Arabicae faciunt eruditi. Punica lingua apud Afros mures quidam zegeries uocantur, quod in Graeca ualet idem quod βουνοί (id est colles,) Herodotus libro 4. ¶ Accipiter Libyce uocatur barbax, Hesychius. ¶ Libyes battos appellant reges, Scholiastes Pindari. (f. 8r) «La langue africaine, ou libyque, Les savants en effet confondent langue punique et langue arabe. En langue punique, chez les Africains, certains rats sont appelés zegeries, ce qui en grec signifie la même chose que βουνοί [bounoi], c’est-à-dire collines (Hérodote, IV). L’épervier est appelé en libyen Barbax (Hésychius). Les Libyens appellent les rois Batti (scholiastes de Pindare).» L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  22. De Pvnica Lingva Hal Punice Deus dicitur, Seruius in Vergilium.Gadir Punica lingua saepem significat, Plinius lib. 4. cap. 22.Zegeries Poenis genus sunt murium, Graece βουνοί dixeris, (Valla colles transfert,) Herodotus libro 4.Vide Galeottum in Variis. ¶ G. Postelli de Foenicum literis, seu de prisco Latinae & Graecae linguae charactere, eiusque antiquissima origine & usu, commentatiuncula publicata est Parisiis anno 1552. Hebraicam autem & Phoenicum linguam eandem facit, omnium antiquissimam. ¶ De Africana lingua scriptum est supra. (f. 64v) «La langue punique Hal est le nom de Dieu en punique (Servius, commentaire à Virgile). Gadir signifie «clôture» en punique (Pline, IV, 22). Les Zegeries [zegšriej] sont une espèce de rats ; on dirait en grec βουνοί [bounoi] (Valla traduit par «collines») (Hérodote, livre IV). Voyez Galeottus dans ses Œuvres variées. ¶ Un petit traité de Guillaume Postel, De Foenicum literis, seu de prisco Latinae & Graecae linguae charactêre, eiusque antiquissima origine & usu, «Des lettres phéniciennes, ou de l’alphabet ancien du latin et du grec, de son origine et de son usage très anciens», a été publié à Paris en 1552. Il considère que l’hébreu et le phénicien sont une seule et même langue, la plus ancienne de toutes. ¶ Il a été traité plus haut de la langue africaine.» L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  23. Exemples de citations brèves • Lydi aut Phryges panem βέκος uocabant, Suidas in βεκκεσέλ. Βαθυῤῥηγάλη, miluus apud Lydos, Hesychius. (f. 60r) «Les Lydiens ou Phrygiens appelaient le pain βέκος [bekos] (Suidas, s.v.  βεκκεσέλ [bekkesel]). Βαθυῤῥηγάλη[Bathurrêgalê], le milan chez les Lydiens (Hésychius).» •  Rutheni, id est Roxani, Aen. Pius. (f. 65v) «Les Ruthènes, c’est-à-dire les Roxans, Aeneas Sylvius.» Citation sans attribution Parthis σίμωρgenus quoddam muris syluatici significare inuenio. (f. 62r) «Je trouve que σίμωρ [simôr] signifie pour les Parthes une espèce de souris sauvage.» L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  24. Marqueurs de citation De iisdem mentionem facit etiam Ammianus Marcellinus libro 22. ¶ Herodotus lib. 2. ¶ Iul. Capitolinus. ¶ Athenaeo teste. (inquit Seb. Munsterus) (f. 9r), (ut Enginhartus ipsius [Caroli Magni] alumnus & scriba tradit) (f. 35v), (inquit Bilibaldus Pirkeimerus) (f. 53r). Continuation dans la citation (inquit idem), Idem in libro 1. Annalium Boiorum..., Apud eundem legitur... (f. 35r-v) ; (inquit idem Glareanus), Et rursus alibi (f. 22v) ; Fin de citation Hucusque «Jusqu’ici» + nom d’auteur (f. 8r : Hucusque Munsterus ; f. 41r : Hucusque, Fabianus Francus ; f. 54r : Hucusque Pirkeimerus), ou Haec + démonstratif ou nom d’auteur : «Voilà <ce qu’a dit> un tel.» (f. 27v, 34v : Haec ille ; f. 32r : Haec Berosus) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  25. Adaptation de la citation «La Suévie est partagée et coupée en deux par une chaîne de montagne continue, au-delà de laquelle vivent de très nombreux peuples, parmi lesquels la dénomination la plus étendue est celle des Lygiens, qui recouvre plusieurs cités. Il suffira d’avoir nommé les plus puissantes, Haries, Helvécons, Manimes, Halisiens, Naharvales. Chez les Naharvales, on montre un bois, lieu sacré d’une antique religion.»(Tacite, Germanie, 43, 3) «La Suévie est partagée par une chaîne de montagne continue (le mont Hercynien) au-delà de laquelle vivent de très nombreux peuples, parmi lesquels la dénomination la plus étendue est celle des Lygiens. Il y a aussi parmi eux les Naharvales. [CITATION D’ALTHAMER] Chez les Naharvales, on montre un bois, lieu sacré de l’antique religion.» (Mithridate, f. 29v-30r) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  26. Mélange des modes de citations • Thebani (inquit idem Athenaeus libro 14.) nouis & raris praecipuè dictionibus gaudent. Sepiam uocant opisthotilan, medicum sactàn, pontem phléphyran, ficus tyca, hirundines κωτιλάδεςridere ἐκκριδέμεν : τὴν ἔνθεσιν δ᾿ἄκολον.(f. 72v) • «Les Thébains (dit le même Athénée au livre XIV) se plaisent à forger des mots nouveaux et surtout rares. Ils appellent la seiche opisthotilan, le médecin sactàn, un pont phléphyran, la figue tyca, les hirondelles κωτιλάδες [kôtilades], rire ἐκκριδέμεν [ekkridemen], τὴν ἔνθεσιν δ᾿ἄκολον [tên enthesin d’akolon], “et une bouchée akolos”.» L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  27. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  28. Texte de Gessner Bader vor /sun ert ai himmum /helgizt bitt nambti. komi titt rike. verdi tinn vile /suomsai himine / so ai podu.burd vort daglgt geb tu oß i dag. og bergeb oß skullden vorn / suo sem uibergebun skulldun vorn.ant leid oß e ki breist ni. helldur brelsa tu oß ber illu. tatz sie [...]. Forme traditionnelle Faðir vor, þú sem ert á himnum. Helgist þitt nafn. Til komi þitt riki. Verði þinn vilji, svo á jörðu sem á himni. Gef oss í dag vort daglegt brauð. Og fyrirgef oss vorar skuldir, svo sem vér og fyrirgefumvorum skudunautum. Eigi leið þú oss í freistni, heldur frelsa oss frá illu.því að þitt er rikið, mátturinn og dýrðinað eilífu amen. Le Notre père en islandais L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  29. Source: Hieronymus Megiserus, Specimen quadraginta diversarum atque inter se differentium linguarum & dialectorum; videlicet, Oratio Dominica, totidem linguis expressa, Francoforti, ex typographe'o Ioannis Spiessij (1593) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  30. Oratio Domini Iesv lingua Aethiopica transcripta ex nouo Testamento Romae impresso (voir diapositive 7) Abvna zaba schamaiath, ithkadascha schmacha. thomtza mangosthcha. ichun fakdacha bachama baschamai uabamdurni. schischaiana zalala olathana habana iom. hodog lana abaschana, chama nohhnana nohdog laza aba schalana. uaithbana uschtha manschuth. ala adochnana uabalhhana omchulu ochui. oschama ziacha iothi mangosth hail uaschobhhath lailama ilam. Amen. [6v] L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  31. Symbole et confession de Siméon le Juste (f. 6v) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  32. Prière du Seigneur en langue française commune qui est en même temps la plus correcte [in Gallica lingua communi & tersiore] (f. 26r) Nostre pere qui es és cieulx, ton nom soit sanctifié, ton royaume aduiene, ta uolunté soit faicte ainsi en la terre comme au cieul. Nostre pain quotidiain donne-nous auiourdhuy, & perdonne nous nos offenses, ainsi que nous perdonnons à ceulx qui nous offensent. & ne nous enduy point en tentation : mais deliure nous du mauuais. Amen. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  33. Nous avons vu en effet, récemment, de Nicolas de Nisot, du Mans un poème français en vers phaléciens où il fait l’éloge de l’Histoire des Oiseaux de Pierre Bellon, publiée en français, de la façon suivante : Au iourdhui je me uanteray de chanter Vn uers digne de toy, de chanter un uers Non encore receu. Ie veux raconter De toy, Pierre Belon, cet heur, ce grand heur, Qu’en ton docte labeur le docte Francois, Qu’en ton docte labeur le simple Francois Recoit continuellement relisant Ta feconde lecon, &c. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  34. Tentative de rédaction en hexamètres (f. 36r) Es macht alleinig der glaub die gleubige sälig / Und darzü fruchtbar zur lieb’ : unnd gūtige hertzen Allwäg inn menschen schafft er. kein mūsse by jme ist / Und kein nachlassen nienen. er würcket in allem Rechtgschaffnen gmūten alls gūts und übige früntschafft. Doch schrybt er nüt simm selber zū : sunder er eignet Dem Herren Gott und siner gnad alle die eere / Durch Jesum Christum Gott und mensch unseren Herzen Seule la foi rend les fidèles croyants / Et ainsi capables de porter des fruits d’amour : dans les cœurs spirituels / Elle travaille éternellement les humains. Il n’y a pas de paresse en elle / Ni jamais d’abandon pour personne. En tous elle travaille / En tous ceux qui sont justes et honnêtes et elle leur fait du bien et leur donne son amitié / Mais elle ne s’attribue rien à elle-même ; le juste attribue au Seigneur Dieu / et à sa grâce tout l’honneur par Jésus Christ, Dieu et homme, pour nos cœurs. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  35. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  36. Fater ünser / du in himele bist / din namo werde geheiligot. din riche chome. din, willo geskehe in erdo also in himele. Vnser tagolicha brot kib vns hinto. unde vnsere sculde belaz üns / als auch wir belasend vnseren sculdigen. vnd in chorunga nit leitest du vnsich. Nun belose vnsich sone vbele. o pro e. k pro g. sk pro sch / &c. e. et o aliquando in fine abundant160. uo uel ou uel au pro G. c. pro k (f. 41r) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  37. Norvégien, allemand, latin (f. 43v) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  38. Le Notre père en grec (f. 46v) Oratio Dominica sermone & characteribus Graecis Πάτερἡμῶνὁἐντοῖςοὐρανοῖς, ἁγιασθήτωτὸὄνομάσου. ἐλθέτωἡβασιλείασου. γενηθήτωτὸθέλημάσουὡςἐνοὐρανῷκαὶἐπὶτῆςγῆς. τὸνἄρτονἡμῶντὸνἐπιούσιονδὸςἡμῖνσήμερονκαὶἄφεςἡμῖντὰὀφειλήματαἡμῶν, ὡςκαὶἡμεῖςἀφίεμεντοῖςὀφειλέταιςἡμῶν.καὶμὴεἰσενέγκῃςἡμᾶςεἰςπειρασμόν. ἀλλὰῥῦσαιἡμᾶςἀπὸτοῦπονηροῦ. Αμήν. Eadem Latinis characteribus (transcription de Gessner) Páter hemôn, ho en tîs uranîs, hagiasthîto tò onomá su. elthéto hi uasilía su. genithîto tò thelimá su hòs en uranô kæ’ epì tîs gîs. tòn árton himôn tòn epiúsion dòs himîn símeron. kæ’ áphes himîn tà ophilímata himôn, hòs kæ’ himîs aphíemen tîs ophilétæs himôn. kæ’ mì isenénkis himâs is pirasmòn. allà rhysæ himâs apò tû ponirû. Amína. L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  39. Τοῦ πολέμου νὰ γροικήσω Τ᾿ἀναγκαῖα νὰ ξηγήσω Τὰ πολλὰ πεθημημένῳ Εὐγενεῖ καὶ παινεμένῳ Ιάκωβῳ τῶ Λασχάρῃ Εὐζωνίῳ παλικάρῃ   Tou polémou na grikíso T’ anangaia na xigíso Ta polá pethimiméno Evgení kai paineméno Iákovo to Laskári Evzonío palikári, etc. «De la guerre, que j’entende les exploits, que je raconte l’essentiel, pour le noble et brave gentilhomme, Jacques Lascaris, le pallicare à la belle ceinture, etc.» Grec moderne: Leonardos Fortios, 1531 (f. 47r) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  40. Notre Père en hébreu, S. Münster, Bâle, 1537 (f. 48r) אָבִינוּ שֶׁבְּשָׁמַים יִקָּדֵשׁ שְׁמֶךָ׃ תָּבוֹא מַלְכוּתְךָ׃ †יִעָשֶׂה רְצוֹנְךָ כִבְשָׁמַים וּבָאָרֵץ׃ אֶת לַחְמֵנוּ תְמִידִי תֵן לָנוּ הַיּוֹם׃ וּסְלַח לָנוּ אֶת חוֹבתֵינוּ כַאֲשֶׁר אֲנַחְנוּ ס סוֹלְכִים לְבַעֲלֵי חוֹבתֵינוּ ׃ וְאַל תְּבִיאֵנוּ בְנִסָּיוֹן׃ אֶלָּא הַצּילֵנוּ מֵרָע ׃ כִּי לְךָ ה הַמַּלְכוּת וּגְבוּרָה וְכָּבוֹד לְעוֹלָם ע עוֹלָמִים אָמֵן ׃a En marge : † rectius תעש. Cette correction (remplacement du masculin ieasœh par le féminin theasœh) est erronée, mais elle se trouve dans d’autres versions du Notre père, dont celle de Bibliander (1548). L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  41. Le hongrois (f. 50v) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  42. Les peuples qui parlent « illyrien » (f. 54v) [1re partie] L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  43. La langue « perse ou turque » (f. 63r-v) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  44. Le Notre père en « rhétien alpin » (rhéto-roman) (f.65r)Jachiam Bifrun, catéchisme, Poschiavo, 1552 L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  45. Le Notre Père en ‘sarde des villes’ et en ‘sarde des campagnes’ (f. 66v-67r) Sébastian Münster Cosmographie (1552) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  46. Les langues dans les terres les plus reculées (f. 70r) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  47. Les langues du Nouveau monde (f. 71r) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  48. Le quatrain en langue indigène des Utopiens (Thomas More, Utopie) (f. 73r) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

  49. Éléments et vocabulaire de la grammaire et de la langue Rotwelsch (f. 73v) L'échantillonnage des langues dans le Mithridate

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