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Introduction. Alcoolisation maternelle et fœtale Première cause de retard mental d’origine non génétique 1% des naissances en France en 2007. Soit 6800 enfants ! Pronostic à long terme lié aux troubles du développement neurocomportemental.
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Introduction Alcoolisation maternelle et fœtale Première cause de retard mental d’origine non génétique 1% des naissances en France en 2007.Soit 6800 enfants ! Pronostic à long terme lié aux troubles du développement neurocomportemental
Recommandations OMS pour la consommation d’alcool chez la femme Usage régulier: pas plus de 14 verres par semaine soit deux verres par jour Usage ponctuel: pas plus de 4 verres par occasion En cas de grossesse, PAS DE CONSOMMATION D’ALCOOL
Evaluer la consommation déclarée d ’alcool Un verre bistrot = 10 g d ’alcool pur par verre = une unité d ’alcool L’évaluation doit se faire sur au moins une semaine sachant que: • 10 cl de vin ou champagne 12° • 25 cl de bière ou cidre à 5° • 2.5 cl de pastis, whisky, digestif à 45° Chacun de ces verrescontient10 g d ’alcool pur
Femmes et alcool en France 600 000 femmes buveuses excessives en France 1960 1 femme alcoolique pour 12 hommes 1990: 1 femme alcoolique pour 3 hommes 30 % des femmes n’ont jamais bu d’alcool 30 % boivent régulièrement 40 % boivent à l’occasion. Etude liégeoise: 9 % des femmes présentent à un moment un problème de consommation d ’alcool Conduites d’alcoolisation différentes A consommation égale, alcoolémie plus élevée
Femmes enceintes & alcool En 2000, 3.9 % des femmes enceintes déclaraient continuer à boire un verre d’alcool par jour. Enquête en maternité 5 % des femmes ont consommé au moins un verre d’alcool / jour durant leur grossesse USA: 18.6 % d ’abus d ’alcool durant la grossesse Il n’existe aucun seuil défini de dangerosité. Principe de précaution: Grossesse=alcool 0
Physiopathologie « Quand la maman est gaie, le fœtus est ivre » • Diminution de l’expression du gène msx2 (gène de la morphogénèse crânio-faciale) • Diminution de la méthylation de l’ADN (retard de croissance in utero) • Impact sur les structures cérébrales fœtales +++ • Inhibition de la synthèse de l’acide rétinoïque (développement du SNC) • Diminution des récepteurs des neurotransmetteurs (effets neurotoxiques)
Effets pathogènes 1. sur la femme • Diminution de la fécondité • A partir d’un à deux verres par jour: des fausses couches X 3 des accouchements prématurés • Mortalité périnatale augmentée
Effets pathogènes 2. sur le fœtus (1) Retard de croissance dans 80 % des cas, dès le début de la grossesse, harmonieux (2) Dysmorphie crânio-faciale (3) Malformations dans 25% des cas: Anomalies cardiaques; spina bifida; hydrocéphalie; angiomes; luxation des hanches, scoliose; appareil urogénital (4) Atteintes neurocomportementales
Effets pathogènes 3. après la naissance (1) Alcoolémie fœtale; syndrome de sevrage (2) Dysmorphie avec faciès caractéristique (3) Anomalies neurocomportementales (4) Dépendance à l’alcool ultérieure chez l’enfant exposé
La dysmorphie crânio-faciale • Front bas, bombé, étroit • Arcades sourcilières aplaties, fentes palpébrales rétrécies, fentes oculaires étroites, hypertélorisme • Ensellure nasale prononcée, nez court en trompette • Lèvre supérieure mince, convexe • Petit menton, rétrognatisme • Oreilles basses, décollées, au bord supérieur horizontal
Les anomalies neurocomportementales • Estimé à 1% en France • Pas de valeur-seuil définie • Désordres cognitifs et comportementaux dans la petite enfance • Troubles de la motricité fine, du tonus , de la coordination • Troubles de l ’attention, de la mémoire, de l’apprentissage • Retard d’acquisition du langage, de la lecture, de l’écriture.
Peut on évaluer le risque fœtal? La dose: Atteinte fœtale certaine à partir de 40gr/j Le terme : 1er trimestre : risques malformatifs et dysmorphie 2 et 3èmes trim. : troubles neurocomportementaux. Séquelles neuropsychologiques présentes avec une moindre exposition anténatale à l’alcool La façon de boire: Danger des intoxication aiguës et transitoires
Questionnaire de dépistage Deta Cage (1) Avez vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de boissons alcoolisées? (2) Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation? (3) Avez vous déjà eu l ’impression que vous buviez trop? (4) Avez vous déjà eu besoin d ’alcool dès le matin pour vous sentir en forme? Résultats Au delà de deux réponses positives, il est possible d ’évoquer une relation pathologique de la personne avec l ’alcool à savoir une consommation à risque et/ou une alcoolodépendance.
Comment suspecter un alcoolisme maternel? Les femmes à risque : histoire, antécédents, conjoint, violence, tabagisme, autres drogues, comportement, troubles du sommeil, de la mémoire, examen clinique, démarche, bilan sanguin. Diagnostic essentiellement anamnestique . Rechercher l ’alcool à travers l’enquête alimentaire, les habitudes familiales, l’alcoolisme festif dit « mondain ».
Points essentiels • Seulement 30 % des femmes n’ont jamais bu d’alcool et 5 % des femmes de 18 à 24 ans boivent plus de 3 verres / jour. • En néonatal, évoquer le SAF devant un retard de croissance, un petit périmètre crânien • La valeur-seuil de consommation d’alcool pour les troubles neurocomportementaux n’est pas fixée précisément. En conséquence: L’objectif « jamais d’alcool au cours de la grossesse » est l’objectif à défendre chez la femme enceinte