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3 ème. Dr Bruno Buecher Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris. Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ?. Réunion REIMS. Partie 1. Le diagnostic. Partie 1 Le diagnostic.
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Dr Bruno Buecher Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ? Réunion REIMS
Partie 1 Le diagnostic
Partie 1Le diagnostic Un examen « à visée diagnostique » est un examen réalisé chez un sujet présentant des symptômes pouvant évoquer l’existence d’un polype / cancer du côlon ou du rectum Symptômes « d’orientation » ▪ Perte de sang dans les selles (rouge ou noir, « digéré ») ▪ Modification persistante du transit intestinal: Constipation (+/- modification de l’aspect des selles) ou, Diarrhée ou alternance de diarrhée et de constipation ▪ Douleurs abdominales Symptômes « généraux » ▪ Amaigrissement ▪ Fatigue importante (éventuellement liée à une anémie) ▪ Perte d’appétit; dégoût des aliments 4 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ?
Partie 1Le diagnostic A propos de ces symptômes Aucun n’est spécifique des polypes / cancers colorectaux Ils peuvent être isolés ou associés les uns aux autres Ils doivent conduire à consulter sans délai ▪ Surtout si l’âge est ≥ 50 ans et/ou s’il existe des antécédents familiaux de polypes et/ou de cancers colorectaux ▪ Même s’il existe des hémorroïdes 5 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ?
Partie 1Le diagnostic Quel examen faut-il réaliser ? La coloscopie Objectifs ▪ Visualiser l’intérieur du côlon et du rectum au moyen d’un tube souple introduit par l’anus à la recherche de polypes / cancers ▪ Procéder à la résection (« exérèse ») au moyen de pinces adaptées de polypes ou, à défaut (volumineux polypes, cancers) à des prélèvements (« biopsies ») pour analyse microscopique Conditions de réalisation ▪ Très généralement sous anesthésie générale ▪ Nécessité d’une «purge» préalable pour vider le côlon de ses selles 6 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ?
Partie 1Le diagnostic A propos du « coloscanner » De quoi s’agit-il ? Un scanner réalisé dans des conditions particulières ▪ « Purge » préalable, identique à celle de la coloscopie ▪ Lavement à l’eau ▪ Injection intraveineuse d’un produit de contraste radiologique et d’un produit relaxant le côlon. Quelle est sa place ? Alternative possible à la coloscopie dans une démarche diagnostique, c’est-à-dire chez des sujets symptomatiques, uniquement en cas : ▪ de contre-indication à la coloscopie, ou ▪ d’échec technique de la coloscopie 7 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ?
Partie 2 Le dépistage
Partie 2Le dépistage Un examen de dépistage est un examen réalisé chez un sujet ne présentant pas de symptômes, mais chez lequel il existe une augmentation du risque de polypes / cancers rendant souhaitable un examen systématique Il n’y a pas d’indication de dépistage chez les sujets d’âge < 50 ans sans antécédent personnel ou familial au 1er degré de polypes/cancer et sans antécédent personnel de maladie inflammatoire du côlon ….. qui sont à (très) faible risque Dans les autres situations, l’indication d’un dépistage est retenue dont les modalités sont fonction du niveau de risque jugé « moyen », « élevé » ou « très élevé ». 9 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ?
Partie 2Le dépistage Le dépistage chez les sujets à risque élevé ou très élevé Sujets à risque élevé Sujets à risque très élevé Antécédent personnel ▪ de polypes / cancers colorectaux ▪ de maladie inflammatoire du côlon (maladie de Crohn & rectocolite hémorragique) ▪ d’acromégalie (maladie endocrinienne rare) Antécédent familial au 1er degré de gros polypes et/ou de cancer (parents / fratrie / enfants) Formes héréditaires de cancers du côlon et du rectum Affections génétiques très rares ▪ syndrome HNPCC / Lynch ▪ diverses polyposes Dépistage systématique recommandé par coloscopie Age de début et périodicité en fonction du contexte et des données de chaque examen 10 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ?
Partie 2Le dépistage Le dépistage chez les sujets à risque « moyen » Qui sont les sujets à risque « moyen » de cancer colorectal ? ▪ Age ≥ 50 ans et ▪ Absence d’appartenance aux groupes à risque élevé ou très élevé Dépistage systématique, dit « de masse », recommandé par la recherche d’un saignement microscopique dans les selles (test Hémoccult®) Risque « moyen » Incidence et mortalité par cancer colorectal en France en fonction de l’âge (données de l’Institut National de Veille Sanitaire, INVS) 11 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ?
Partie 2Le dépistage Le dépistage chez les sujets à risque « moyen » Le test Hémoccult ® en pratique …. ▪ Indiqué de façon systématique tous les 2 ans entre 50 et 75 ans ▪ Suivi, en cas de positivité*, d’une coloscopie * identification d’une hémorragie microscopique par le laboratoire à partir des prélèvements de selles réalisés au domicile TEST NEGATIF TEST POSITIF A renouveler tous les 2 ans Indication de Coloscopie 12 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ? Diapo modifiée par Dr ARNOLD F. et Dr THIRION M.
Partie 2Le dépistage Le dépistage chez les sujets à risque « moyen » Le test Hémoccult ® en pratique …. ▪ 2 prélèvements par selle sur 3 selles consécutives avec à chaque fois une spatule différente (6 fournies) ▪ Application de chacun des 6 prélèvements sur une des 6 « fenêtres » de lecture de la plaquette fournie ▪ Pas de restriction alimentaire particulière ▪ Eviter la période des règles pour les femmes non ménopausées ▪ Envoi des plaquettes au centre de lecture dans l’enveloppe réponse fournie (enveloppe T en port gratuit) 13 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ? Diapo modifiée par Dr ARNOLD F. et Dr THIRION M.
Partie 2Le dépistage Le dépistage chez les sujets à risque « moyen » : Résultats MARNE 13 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ? Dr ARNOLD F. et Dr THIRION M.
Partie 2Le dépistage Quelques messages à retenir • Ne pas faire d’Hémoccult II® si on relève d’une coloscopie ! • Maladies de l’intestin, ATCD 1er degré de polypes à risque ou cancer colorectal, Hérédité, etc • Un test Hémoccult II® positif ne se contrôle pas !Ni par un nouvel Hémoccult II®, ni par un examen de selles au laboratoire. • Le saignement est intermittent et le contrôle peut être négatif donc faussement rassurant • Tout Hémoccult II® positif doit donner lieu à coloscopie !Quelles que soient les circonstances (hémorroïdes, règles, boudin noir, aspirine etc.). • Les hémorroïdes peuvent coexister avec un polype ou un cancer MERCI de votre attention 13 Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ? Dr ARNOLD F. et Dr THIRION M.