E N D
Le Reichstag Le Reichstag
Pendant les années 1950, le gouvernement d'Adenauer et le sénat de Berlin Ouest ont décidé de reconstruire tout le bâtiment détruit par les nazis en 1933 afin d'en faire le futur siège du nouveau parlement Allemand dans une Allemagne réunifiée. On a confié les travaux à un architecte Berlinois Paul Baumgarten qui l'a reconstruit au milieu des années 1960. Après la reconstruction, on a rencontré un petit problème car entre la fin des travaux en 1972 et la réunification en 1990, le Bundestag Allemand n'avait pas le droit de se tenir au bâtiment du Reichstag, car Berlin Ouest ne faisait pas juridiquement partie de l'ancienne république fédérale, c'est pour cela que le Bundestag Allemand se tenait à Bonn: la capitale provisoire Ouest-allemande en Rhénanie près de Cologne. Une grande exposition historique s'est ouverte au Reichstag en 1990, ce fut la première fois que des députés démocratiquement et librement élus se sont réunis dans ce bâtiment , c’était un jour après la réunification Allemande c'est à dire le 4 octobre 1989, tous les députés du Bundestag de Bonn et en outre 144 députés de l'ancienne chambre populaire de l'ex RDA ont été envoyés au Bundestag pour représenter les territoires de l'ex RDA. Après les élections législatives le 2 décembre 1990, une question se pose : est ce que Bonn doit rester la capitale de l'Allemagne réunifiée, ou doit-elle déménager de Bonn a Berlin ? En juin 1991, le Bundestag Allemand s'est décidé avec une majorité modeste à déménager de Bonn à Berlin. Mais les députés de l'époque pensaient que les travaux de Baumgarten ne suffisaient plus pour un nouveau parlement allemand, on a donc ouvert un concours international d’architecture dont le vainqueur fut l'anglais Sir Norman Foster qui rénova une nouvelle fois le bâtiment durant la deuxième moitié des années 1990.
Cette salle correspond à un espace de prière, conçu pour toutes les religions du monde. Un gros bloc de granit se trouve au milieu de cet espace, il fait référence à la fois à l'autel chrétien ou à la kaaba musulmane. Les sièges droits de la salle sont propices à la méditation bouddhiste. On y trouve également de saisissants panneaux muraux tapissés de clous : chacun y trouve matière à réfléchir, que ce soit l’expression du dolorisme chrétien ou la mémoire de la souffrance des camps. Les tonalités noires et grises renchérissent sur le symbolisme fort de cette belle œuvre moderne.
On peut voir sur ces murs des inscriptions faites par les soldats soviétiques lors de l’occupation de Berlin par l’URSS. Pendant les années 1960, lors de la première reconstruction , l'architecte Baumgarten avait décidé de cacher ces murs, et c'est finalement l'architecte britannique Foster qui a remis à jour ces inscriptions car il les considérait comme étant une partie de l'histoire du bâtiment et donc une partie de l'histoire allemande, les inscriptions ont été nettoyées et conservées, ces inscriptions étaient l’œuvre des soldats soviétiques qui écrivaient soit leur nom et leur date de passage ou bien des propos injuriant les allemands. Lors de l'année de réouverture en été 1999, une visite guidée a été organisée pour l'ambassadeur russe, il fut ravi que ces inscriptions soient conservées mais il a demandé à l'administration du Bundestag d'effacer les inscriptions obscènes à caractère sexuel.
En 1999, l'artiste français Christian Boltanski décide de créer une œuvre d'art composée de plusieurs boites métalliques empilées, sur chacun d'elle est marquée le nom d'un député démocratiquement et librement élu au Reichstag allemand et au Bundestag allemand entre 1919 (année des premières législatives de la république de Weimar) et 1999 (année de déménagement de Bonn à Berlin), il y a actuellement 5000 boites qui retracent la chronologies des députés de 1919 a 1999. On peut retrouver des boites avec des noms étonnants tels que celui de Adolf Hitler.
L’Hémicycle du Reichstag est surplombé d'un immense aigle symbole du parlement depuis 1953, il a une hauteur de 10,8 mètres, une largeur de 8,3 mètres et pèse 12,5 tonnes.
Sous l'aigle se tient la place du président du Bundestag qui est élu au début de la législature à la session inaugurale, à gauche et à droite du président, ce sont les places des secrétaires du Bundestag, derrière le président à gauche de la table noir se trouve la place du directeur administratif du parlement, à droite se trouve la place du jury et à coté des deux drapeaux on retrouve la place des deux huissiers.
La table ronde est la place des sténographes qui rédige tout le protocole à la main, les sténographes ont la capacité d écrire plus de 400 syllabes par minute, ils rédigent tous les discours prononcés au pupitre, tous les résultats des scrutins, ils décrivent l’atmosphère et l'ambiance dans la salle et ils prennent au protocole chaque interjection, chaque exclamation de chaque député, ils se doivent de connaître le nom des 631 députés du parlement afin de mentionner le nom de chaque personne qui prend la parole(cela peut aller d'une simple exclamation à un long discours), les sténographes se relayent toutes les 5 à 6 minutes car leur concentration est extrême. Nous leur avons demandé pourquoi ils ne faisaient pas d'enregistrements audiovisuels du protocole et le guide nous a informés que le parlement n'acceptait pas ce type d'enregistrement à cause des moyens de trucages existant aujourd'hui.