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2° thème : Les choix stratégiques actuels à la RATP . Plan. Le contexte des transports urbains Une situation qui a beaucoup évolué La constitution de grands groupes internationaux Le règlement OSP La RATP face à la libéralisation Une continuité des grands choix stratégiques depuis 20 ans
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Plan • Le contexte des transports urbains • Une situation qui a beaucoup évolué • La constitution de grands groupes internationaux • Le règlement OSP • La RATP face à la libéralisation • Une continuité des grands choix stratégiques depuis 20 ans • Le Groupe RATP : ambitions et désillusions • Le virage vers la croissance externe • Les besoins financiers liés à la politique de groupe • Un problème majeur de financement • Les handicaps de la RATP • Le plan de productivité et ses impacts • Quelques questions d’actualité • Quel avenir pour le partenariat avec Transdev ? • Quelle est la stratégie du STIF sur le choix des opérateurs ?
Une situation qui a beaucoup évolué • Trois périodes • 1950 - 1980 : des acteurs locaux • 1980 - 1995 : ouverture à la concurrence de quelques pays (Grande-Bretagne, France…) • Depuis 1996 : poursuite de l’ouverture et expansion de 6 ou 7 groupes internationaux • Des perspectives de croissance … et de profits ! • Une montée des besoins de mobilité • En 2030, 60% de la population mondiale vivra dans des villes • Beaucoup de grandes villes sont déjà engorgées • Il faut des réponses aux problèmes de mobilité qui préservent l’environnement ; les transports collectifs urbains ont donc de l’avenir • A la veille de l’application du règlement OSP • Un marché estimé à 460 Mds € (dont 1/3 en Europe) • Ouvert à 15% dans le monde, 30% en Europe • L’ouverture en Europe correspond à une volonté nationale (Italie, Pays-bas) ou à une volonté régionale ou locale (Allemagne)
La constitution de grands groupes internationaux • Le marché français • Depuis 1981, le marché s’est ouvert en province, mais pas en Ile-de-France • Passage de 13 groupes en 1984 à 3 groupes aujourd’hui qui se partagent 80% du trafic sur 260 réseaux • Les 3 groupes français • Véolia, issu de Vivendi ; présent dans 25 pays et assure 60% de son CA à l’international • Kéolis (filiale SNCF) • Transdev (filiale de la Caisse des Dépôts) • Les grands opérateurs mondiaux accentuent leur développement • Stratégies de croissance externe (rachat d’opérateurs) • Transdev a racheté Connexxion (opérateur public hollandais) • First Group a racheté Laidlaw (Amérique du Nord) • National Express a racheté Alsa et Continental Auto • Donc poursuite du processus de concentration du capital
Le règlement OSP • Son objectif • Vise à accélérer la pénétration des groupes privés dans le secteur en leur ouvrant des marchés jusqu’ici « fermés » • Ouverture à la concurrence du secteur des transports de voyageurs assuré jusqu’à présent par des entreprises publiques • Le réseau RATP particulièrement visé • Concrètement pour l’Ile-de-France et la RATP • Remise en cause des textes qui définissaient le territoire historique de la RATP (décret de 1949 et ordonnance de 1959) • Obligation de mise en concurrence des opérateurs sur tout ou partie des réseaux • Passage d’un contrat en gré à gré avec la RATP à un ou plusieurs appels d’offre • Avec le risque d’éclatement des réseaux (exemple de Stockholm : 3 opérateurs pour le bus, 1 pour le tram, 1 pour le métro) • Dérogation possible en cas de création d’une Régie régionale
Une continuité des grands choix stratégiques depuis 20 ans • Une stratégie d’insertion de la RATP dans la guerre économique ouverte par la libéralisation du transport • J.P. BAILLY hier : « Dans 10 ans, la RATP sera devenue un grand groupe mondial ou sera la filiale d’un groupe existant » • P. MONGIN aujourd’hui : « La RATP doit réussir son entrée dans le monde concurrentiel et devenir une entreprise internationale de transport » • Mais la RATP n’a pas fait que subir la libéralisation ; elle l’a anticipée et y participe activement • Volonté de conquête de marchés dès les années 80 tout en cherchant à protéger son territoire • Discours en 1985 de la direction face aux perspectives de libéralisation : « La concurrence est une chance pour la RATP » ; discours actuel : « La concurrence nous menace » • Lobbying actif de J.P. BAILLY pour inclure la « déspécialisation » dans la loi SRU et pouvoir exploiter des réseaux hors Ile-de-France • Abandon dans les faits du statut de régie avec la contractualisation souhaitée par la direction • Qui permet de dégager une marge bénéficiaire pour l’entreprise • La RATP acteur du dumping social et qualitatif (ex : à Lyon)
Le Groupe RATP : ambitions et désillusions • Après 2000, la priorité est donnée au développement hors Ile-de-France • Naissance du Groupe RATP en 2001 • L’objectif est d’obtenir des contrats en province et à l’étranger • Création dans ce but de la filiale d’exploitation/maintenance RATP Développement • Puis prise de participation de 25% au capital de Transdev • Mais cette stratégie est globalement en échec • Aucun appel d’offres significatif pour exploiter des réseaux n’est gagné • En France, échecs successifs à Lille, Lyon, Toulouse • A l’étranger, les seuls contrats obtenus à l’étranger sont des « niches » (Florence) ou sont non rentables (Rhénanie, Casablanca) • Partenariat très difficile et peu productif avec Transdev • En raison de la concurrence existante entre les deux entités dans de nombreux secteurs • Déficit des filiales
Le virage vers la croissance externe • L’objectif est toujours le même : développer le groupe RATP dans une optique capitaliste • La RATP est aujourd’hui 6ème opérateur mondial • P. MONGIN veut « réintégrer le Top 5 mondial » • Mais les moyens pour y parvenir évoluent • Puisqu’il est difficile de conquérir des marchés sur les concurrents, on va racheter des opérateurs existants • Cars Perrier, Giraux, participation au rachat de Connexxion avec Transdev • Projet de rachat de Transdev avancé par P. MONGIN • Redéfinition de 4 axes de développement pour RATP Développement • « Se positionner dans le cadre de montage des projets nouveaux » • « Avoir une politique d’acquisition volontariste » • « Limiter les recours aux appels d’offres de type DSP » • « Tirer parti du potentiel de pénétration des marchés offert par certaines activités du groupe »
Un problème majeur de financement • Le principal problème de cette stratégie : trouver des capitaux pour financer les rachats d‘entreprises • Le nouveau contrat STIF 2008-2011 va aggraver la situation en engendrant une baisse des recettes • Le STIF veut développer les transports, mais n’a pas les moyens de ses ambitions : il a voulu « serrer la vis » à la RATP • Il a négocié avec l’expérience des contrats précédents où la redevance RATP était élevée sans réelle garantie sur la qualité de service • Des franchises déglobalisées par ligne ou sous-réseau • Une recherche d’économies internes • Le plan de productivité en cours • Mais les apports sont limités par rapport aux besoins • Une autre possibilité existe : l’ouverture du capital en bourse • C’est le schéma qui a été appliqué dans d’autres entreprises publiques
Les handicaps de la RATP • Le refus de l’Etat d’assumer son rôle d’actionnaire a engendré une dette structurelle • 4,7 Mds € estimée à 5,5 Mds € à la fin du contrat STIF • 1 milliard € supplémentaire a été accordé par l’Etat dont 170 millions € pour le développement hors contrat STIF • Une faiblesse des fonds propres liée au statut de l’entreprise et à son mode de financement • L’obsolescence du patrimoine industriel • La prise en charge par la Régie des acquisitions de matériel roulant en Ile-de-France • Alors que le privé a un avantage compétitif en étant subventionné • La mise en doute de la pérennité de la garantie de l’Etat • Déclassification de « AAA » en « AA+ » par les agences de cotation boursière
Le plan de productivité et ses impacts • Les objectifs chiffrés fixés par le PDG • 2% par an de productivité • 350 millions € d’économies • « Pour atteindre le même niveau de coût que les concurrents » nous dit-on • Mais dans les 2% de productivité annoncés en accord avec le STIF, seuls 0,5% bénéficieront au STIF et 1,5% financeront l’essor du Groupe • Les effets du plan • Diminution des effectifs • Y compris à l’exploitation : - 482 emplois et 232 retards de recrutement • Des impacts sur l’activité • Réduction de l’activité : sous-traitance ou externalisation • Baisse des taux de réserve des matériels roulants • Réduction de l’effort de recherche • Des impacts majeurs sur le personnel • Blocage du pouvoir d’achat • Déqualification de postes • Augmentation de la charge et dégradation des conditions de travail • Pressions contre la maladie et l’inaptitude • Reprise des restructurations
Quel devenir pour le partenariat avec Transdev ? • La position des dirigeants • Philippe Segrétain (Transdev) • Volonté de rompre le pacte d’actionnaire conclut en 2002 • Le statut de la RATP, sa culture du service public sont des freins au développement • Pierre Mongin (RATP) • N’a pas renoncé à son souhait de racheter Transdev • Si cela est remis en cause, il étudie la faisabilité de s’allier avec un autre groupe international, mais rejette l’hypothèse Kéolis • Le rapport de la Cour des Comptes (2007) • « L’Etat actionnaire devrait prendre clairement position sur l’opportunité de faire de la RATP l’actionnaire de référence de Transdev » ; « Les modifications à intervenir dans le management de Transdev en 2008 ouvrent une opportunité de faciliter la réalisation des objectifs initiaux de ce partenariat » • La Cour recommande par ailleurs d’examiner la possibilité de recours à l’emprunt pour RATP Dév • En qualité d’actionnaire de la RATP ou de C3D, l’Etat n’a toujours pas communiqué sa position
Quelle est la stratégie du STIF sur le choix des opérateurs ? • Le rapport des forces politiques • Une majorité régionale de gauche, mais au sein de laquelle les thèses libérales sont dominantes • Refus de se battre contre le règlement OSP • Une Droite qui reste forte et recherche les convergences • Voir l’accord Huchon-Karoutchi sur le transfert du patrimoine RATP et SNCF au STIF • L’enjeu du RER • La logique libérale a poussé à une concurrence exacerbée entre RATP et SNCF • Voir les appels d’offre de Lyon ou Lille, ou les problèmes de SYSTRA • A.M. IDRAC a revendiqué tout le RER pour la SNCF • Interpénétration en cours SNCF-RATP sur la ligne B ; si cette décision n’améliorait pas la qualité, risque t-on de voir le STIF faire appel à un autre opérateur ? • L’enjeu du tramway • Qui va exploiter les futures lignes de tram ? • Avant la mise en application du règlement OSP (03/12/2009), le STIF peut attribuer à la RATP l’exploitation des lignes de tramway et le projet Arc Express, mais n’a rien décidé