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Qu’est-ce que la moralite n’est pas

Qu’est-ce que la moralite n’est pas. Baumhart. Dans les années ‘60, le sociologue Raymond Baumhart a demandé aux hommes d'affaires 'Qu'est-ce que la morale signifie pour vous?“ * . Les plus fréquentes réponses étaient les suivantes: (1) La morale est basée sur mes sentiments (obéir son cœur).

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Qu’est-ce que la moralite n’est pas

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Presentation Transcript


  1. Qu’est-ce que la moralite n’est pas

  2. Baumhart Dans les années ‘60, le sociologue Raymond Baumhart a demandé aux hommes d'affaires 'Qu'est-ce que la morale signifie pour vous?“*. Les plus fréquentes réponses étaient les suivantes: • (1) La morale est basée sur mes sentiments (obéir son cœur). • (2) La morale est basée sur mes convictions religieuses." • (3) «Être moral est obéir la loi. • (4) La morale inclut les normes de comportement promues par la société. • (5) Je ne sais pas ce que le mot signifie. *Baumhart, Raymond, "How Ethical Are Businessmen?," Harvard Business Review, 39 (4) (1961).

  3. Sentiments et emotions • Quelques personnes ont la tendance d’assimiler la morale avec leur sentiments ou émotions (“suivre son cœur”). Mais ‘ce que le cœur nous dit’ peut être juste ou injuste, peut être dicté par douceur ou générosité, ainsi que par ressentiment ou égoïsme. • Faire ce que le cœur nous dit est juste une façon de renoncer à notre responsabilité personnelle d'évaluer des arguments pour ou contre une certaine action. • Cela ne veut pas dire que c'est toujours mal d’être influencé par émotions, mais plutôt que la morale ne peut pas être réduite à la pure subjectivité de nos émotions ou sentiments.

  4. Sentiments et emotions • En plus, les sentiments changent et peuvent être contradictoires (amour/haine). • Si on insiste à utiliser les sentiments comme critère moral ultime, on va se retrouver agissant de façon contradictoire (par exemple, en choisissant des choses différentes dans des situations similaires). La subjectivité des sentiments peut mener au relativisme moral.

  5. Sentiments et emotions • Pourquoi avons-nous des règles contre le népotisme et les conflits d'intérêt? Parce qu’il est généralement reconnu que les personnes en position de pouvoir seront plus enclins d’aider leurs proches et donc de discriminer contre les personnes qu'ils ne connaissent pas. • Mais n'est-il pas naturel d’aider ses proches plus que le reste? Oui, il est - mais seulement si cela n'affecte pas les libertés ou les droits d'autrui. Si je suis le directeur des ressources humaines d'une société qui organise un concours pour plusieurs emplois, alors que je suis censé de traiter tout le monde de manière égale et impartiale. • Il est considéré comme socialement et moralement inacceptable de favoriser certaines personnes au détriment des autres, même s'ils sont de très bons amis. Après tout, aimeriez-vous être discriminé parce que votre concurrent est le neveu du directeur?

  6. Religion • Chaque religion implique une conception morale et promeut ou impose certaines normes de comportement. Il y a des similarités évidentes entre différentes religions, mais aussi des différences irréductibles dans leur compréhension de la moralité. • Exemple: différentes attitudes envers ceux qui renoncent à leur religion (les apostâtes) et vers les «infidèles» (soit les adeptes d'autres religions ou les non-religieux) • Même au sein de la même religion, il y a des différences significatives entre les «libéraux» et les «fondamentalistes», en termes de compréhension de leur doctrine morale et de tolérance pour différents points de vue.

  7. Religion Si la moralité était strictement confiné à la religion, seulement les personnes religieuses serait véritablement morales. Mais évidemment la simple adhésion à une religion ne garantit pas un comportement moral, tout comme la simple rejection de la religion n’implique pas nécessairement un comportement immoral.

  8. Religion D'une part, nous avons de nombreux exemples de l'immoralité parmi les non-religieux.(Note: non-religieux n'est pas la même que athée, cela signifie généralement qu’on ne croit pas en le sorte de divinité proposé par la religion institutionnalisée). Mais est-ce que leur immoralité dépend directement de leur manque de foi?D'autre part, nous avons de nombreux exemples de l'immoralité parmi les religieux. Pouvez-vous penser à quelque chose de plus repoussant que les prêtres qui abusent d'enfants?Mais on doit poser la même question: est leur immoralité le résultat direct de leur foi?Si on n'est pas aveuglé par l'idéologie et on peut reconnaître le fait que la morale se manifeste le mieux dans le comportement réel d'une personne, alors nous devrions répondre «non» aux deux questions. La morale est toujours influencée par nos valeurs et convictions, mais elle ne dépend pas directement de notre foi ou manque de foi religieuse.

  9. Religion • Les religions ont depuis toujours édicté des règles morales – elles ont interdit certaines pratiques et ont permis ou promu d’autres On peut penser aux dix commandements de la bible, mais aussi à la position de l’église catholique au sujet de la contraception ou de l’avortement MAIS ce n’est pas suffisant pour justifier un principe moral – deux raisons

  10. Religion • 1. Certaines normes religieuses correspondent à nos intuitions ou practices morales, mais ce liaison n’est pas nécessaire. Le caractère religieux d'une norme ne garantit pas sa justesse.En outre, il ne démontre pas que les pratiques morales sont enracinées dans les normes religieuses. • 2. Il y a des différences majeures entre les approches morales des différentes religions. On ne peut pas accepter une certain religion comme fondement absolu de notre moralité qu’en postulant sa vérité et infaillibilité absolue. On a alors des différents codes moraux pour chaque religion et cela impose des limites sur la capacité de dialogue, compréhension et tolérance entre les différentes communautés religieuses. La morale implique par définition la possibilité d’universaliser certains valeurs ou normes, la possibilité de convaincre les autres de les adopter avec des arguments.

  11. Religion • Exemple: la contraception Certaines religions découragent fortement la contraception ou même l'interdisent dans toutes les circonstances possibles. Est-ce moral? Voyons quels sont les arguments. D'une part, nous avons des normes religieuses qui prétendent qu'il est un péché d'utiliser la contraception parce qu‘elle interfère en quelque sorte avec l'œuvre de Dieu, en empêchant la création d'une nouvelle vie. D'autre part, nous avons des dizaines de millions de personnes exposées à des maladies vénériennes et qui sont réticents à utiliser la contraception parce que «c'est un péché». Beaucoup d'eux tombent malades. Nous avons des millions de personnes à risque de contracter le sida et d'autres millions de personnes qui ont déjà le sida (et essayer de ne pas le diffuser). Est-il plus important d'obéir la règle, ou de prévenir des souffrances inutiles?

  12. L’utilite morale de la religion? • Certains chercheurs (par exemple Gary Jensen) stipule qu’il y a un lien complexe entre la religiosité et l'homicide, avec certaines dimensions de la religiosité qui encouragent la criminalité et des autres dimensions qui la découragent. • D'autres études semblent montrer un lien positif entre la religiosité d’une société et le comportement moral - par exemple, une association positive entre foi et altruisme.La recherche moderne en criminologie atteste également la relation inverse entre religion et criminalité sur la base des multiples études (bien que certains prétendent qu'il est assez modeste). En effet, une méta-analyse de 60 études sur religion et criminalité a conclu que les comportements et les croyances religieuses exercent un effet dissuasif modéré sur le comportement criminel.

  13. La loi • En général, les lois en vigueur sont associésavec les croyances et normes morales. • S’il est interdit de tuer, c’est parce que nous pensons que la vie a une valeur intrinsèque, que nous avons tous un droit (moral, aussi que légal) à la vie • Mais les communautés humaines ne fonctionnent pas uniquement au niveau des lois. Chaque communauté développe des normes et practices qui offrent une base pour la coopération et qui ne sont pas légifères. Nous ne pouvons pas légiférer dans tous les domaines de la vie publique. • Pour la plupart des cas, la loi est conforme à la moralité sociale. Mais quoi faire quand la loi contredit les normes morales?

  14. La loi • Si x est interdit par la loi dans un certain pays, cela ne veut pas nécessairement dire que x est immoral • interdiction de brûler un feu rouge - une règle légale, pas morale • Ou si x est permis par la loi dans un pays, cela ne veut pas nécessairement dire que x est moralement acceptable • obligation de dénoncer toutes les activités « subversives » a la police secrète sous le régime communiste - même si cela implique dénoncer sa propre famille ou ses amis. Souvent, cela entraînait des interrogatoires et d’arrestations. • On peut avoir des conflits et dilemmes: est-on justifié de bruler un feu rouge si on conduit sa femme enceinte a l’hôpital?

  15. La loi Les lois sont faites par les gens et donc sont imparfaits et perfectibles. Mais il y a des lois evidemment immorales. Exemples : Les Lois de Nuremberg, sous le regime Nazi: • La loi pour la protection du sang allemand et de l'honneur allemand interdissait le mariage et les relations personelles entre Juifs ou Noirs et “citoyens de sang allemand” moins de quarante-cinq ans . • La loi de la citoyenneté du Reich proclamait que seules les personnes « de sang allemand ou apparentées » peuvent bénéficier de la citoyenneté allemande. Le problème des «juifs partiels »: est déclarée juive toute personne qui a au moins trois grands-parents juifs; qui a deux grands-parents juifs si elle pratique la religion juive à la date du 15 septembre 1935 ou si elle est mariée à un Juif; qui est né d'un parent juif ou trois-quart juif si le mariage des parents a eu lieu après le 15 septembre 1935; qui est l'enfant naturel d'un Juif ou trois quart de Juif, né après le 31 juillet 1936.

  16. Les Juifs étaient exclus de certains secteurs professionnels comme les professions libérales ou l'enseignement. De même, les Juifs et les Noirs ne pouvaient être propriétaires de terre en Allemagne.

  17. L’apartheid • L’apartheid (mot afrikaans signifiant « séparation») était une politique de discrimination selon des critères raciaux ou ethniques. Elle fut mise en place à partir de 1948 en Afrique du Sud par le Parti national et aboli en 1991. • Exemples: Loi sur l'interdiction des mariages mixtes (1949) - Mariages interdits entre les blancs et les gens d'autres races. Loi sur l’immoralité (1950) pénalisant l'adultère, l'intention d’adultère ou les actes immoraux semblables entre les blancs et les noirs. Loi de classification de la population (1950), distinguant les individus selon leur race. Loi d'habitation séparée (le fameux Group Areas Act du 27 avril 1950), qui divisait les zones urbaines d'habitation par des critères raciaux.

  18. Normes morales et lois • Les règles juridiques sont imposes par une autorité politique, administrative ou juridique ; elles doivent être respectées et, généralement, on est puni ou sanctionne pour faillir de le respecter. • Les normes morales ne sont pas imposées par une autorité externe (elles sont l’objet de la conscience morale) et leur application, en général, n’est pas obligatoire. • Les normes juridiques sont applicable aux certaines catégories bien définies (citoyens d'un certain état, l’armée, les fonctionnaires etc.) pendant que les normes morales ont une relevance universelle. • Les sanctions juridiques sont généralement punitives (on est punie seulement pour faillir de les respecter), pendant que les sanctions morale peuvent être punitives ou ‘gratifiantes’ (l’obéissance est récompensée).

  19. Normes morales et lois • Est-ce que la responsabilité morale d’un homme d’affaires peut se réduire a respecter la loi ? Quelle est la responsabilité morale d’une personne confronte a une loi imparfaite ou immorale ? Discussion. • En principe, respecter la loi est un devoir moral. C’est une condition nécessaire, mais pas suffisante de la moralité. • L'efficacité d'un système juridique est fondé sur la moralité publique. Sans des citoyens qui choisissent de respecter les lois, en reconnaissant leur moralité, le système judiciaire s’écroulerait. Peu importe combien de lois et les procédures on aura contre la corruption, ils ne fonctionneront pas à moins qu'un nombre significatif de citoyens préfèrent ne pas corrompre ou être corrompu.

  20. La loi L'application stricte et rigide des lois peut créer des effets perverses. • Le cas de Riggs vs Palmer: En 1889, un tribunal de New York avait à décider si un héritier qui était prévu dans le testament de son grand-père peut bénéficier de l'héritage, bien que c’était lui qui a tue son grand-père. Selon la loi, la volonté testamentaire est obligatoire, mais la Cour a décidé de donner priorité au principe que "personne n'est autorisé de profiter de son crime." Parfois, on doit considérer et équilibrer des différents principes et dispositions légales pour faire la justice.

  21. Traditions et pratiques sociales • La tradition ou les mœurs ne peuvent pas être un critère pour décider moralement, bien qu’ils sont souvent liées aux valeurs et normes morales. La majorité n'a pas toujours raison et elle n‘a pas raison juste parce que c'est une majorité. Une société entière pourrait devenir moralement corrompue. • En plus, si être morale est faire “ce que la société accepte”, alors pour découvrir ce qui est morale, on devrait découvrir ce que la société accepte. Pour décider ce que je devrais penser sur l'avortement ou l'euthanasie, par exemple, je devrais faire une sorte d’enquête sociale. Mais cela implique renoncer à sa propre responsabilité, et la morale est toujours fondée sur la responsabilité personnelle. En outre, pour de nombreuses questions il n'y a pas un consensus ou une majorité claire à l'appui une certaine option.

  22. Obeir la majorite? Mais est-ce que nous connaissent généralement ce que la majorité préfère? Ou est-ce qu’on suivre les gens ou les groupes qui prétendent parler au nom de la majorité? Et même si nous savions ce que la majorité aime ou considère moral, peut-on évaluer les normes morales sur la base de leur popularité? Les majorités peuvent se tromper et ils ont souvent été dans l’erreur. Ignorance, manipulation, corruption morale.

  23. Normes morales et traditions • La moralité est basée sur la liberté individuelle, pas imposée par la communauté, l'État, les traditions etc. (même si elle est sous leur influence); la liberté morale est la capacité de choisir entre des options qui font appel a des différents valeurs et normes, et ont des différent conséquences • les décisions morales sont basées sur des arguments • les normes et les règles morales sont considérées, au moins en principe, universelles – ils s'appliquent a tout être humain sans tenir compte de sa culture, tradition, religion ou statut. Les traditions sont toujours liées a un contexte spécifique. • Est-ce qu’il y a des traditions immorales ? Est-ce que la permanence des coutumes et des habitudes est une preuve de leur moralité ? Exemples.

  24. Traditions et pratiques sociales • Il n'y a aucun lien nécessaire entre l'acceptabilité sociale d'un certain comportement et sa valeur morale. Des communautés entières ont accepté (ou ont considéré moralement justifié) de faire des choses que nous, aujourd'hui, considérons immorales. l'esclavage, la polygamie, l'adultère • Savoir ce que la société considère moral ou comment la société se comporte ne peut pas établir une règle morale.

  25. L'autorité des arguments • Mais qu’est-ce qu’un argument? • Et pourquoi est-il préférable de convaincre quelqu'un avec des arguments, non par la coercition? N'est-il pas préférable de simplement imposer certaines règles, si on sait qu‘on a raison?

  26. Qu'est-ce qu'un argument? • Une façon de justifier des opinions ou convictions sur la base des preuves (faits et logique) • Les arguments sans preuve ne peuvent être testés en pratique • Les arguments sans logique sont contradictoires • Il est non-subjective (peut être compris et peut-être adopté par toute personne rationnelle, en principe) • Non arguments: • car tout le monde semble faire comme ça • parce que mon cœur me dit que c'est la bonne chose • parce que ma religion me dit ça • parce qu'il a été révélé à moi

  27. Pourquoi ne pas simplement utiliser l'autorité et la coercition? • Tout le monde est faillible (il y a toujours la possibilité de se tromper) • Il n‘y a pas d'autorité morale absolue (cela ne signifie pas que tout est relatif, c'est juste qu’on ne peut pas prendre ses convictions pour acquis, sans les confronter aux faits) • Cela implique que certaines personnes savent et beaucoup d'autres ne savent pas (et ils ne sont même pas capables de prendre des décisions pour eux-mêmes). Par conséquent, cela implique que certaines personnes devraient se contenter d'obéir et de suspendre leur jugement. Si cela semble vous semble juste, pensez au fait que, très probablement, quelqu'un a déjà décidé que vous êtes parmi ceux qui doivent obéir.

  28. Pourquoi ne pas simplement utiliser l'autorité et la coercition? • Si nous acceptons que la base pour l'organisation de la société est la décision collective et la participation collective au pouvoir (la base de la démocratie), alors pourquoi ne pas reconnaître que les questions morales sont un peu semblables? • Quand le pouvoir politique est détenu par une seule personne, on a une dictature. Quand il est détenu par un groupe restreint, on a une oligarchie. Mais qu’est-ce qu’on a quand les questions morales sont décidées pour tout le monde par une seule personne, groupe ou institution? Alors on a une «dictature morale» ou, plus généralement, une forme de fondamentalisme moral.

  29. Pourquoi ne pas simplement utiliser l'autorité et la coercition? • Mais si chaque personne est libre de décider dans les questions de morale, peut-on encore avoir une moralité publique? • Et peut-on y avoir ordre social sans une morale publique imposée par quelqu'un (l'Etat, l'Eglise)? Oui. En fait, les systèmes sociaux ou politiques dont les gens ont la liberté de décider pour eux-mêmes, sous un système de règles communes, sont plus ordonnés (et efficaces) que ceux dont l'ordre est imposé par une autorité centrale.

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