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JMS Tenon 5 11 09. 2. Introduction : addiction - trauma.
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1. JMS Tenon 5 11 09 1 Psycho-traumatisme et addiction Dr Jean michel Sigward
PH coordinateur ECIMUD
Unité de psychotraumatologie et de stress professionnel Hôpital Tenon
2. JMS Tenon 5 11 09 2 Introduction : addiction - trauma Études convergentes montrent la fréquence :
Des événements de vie traumatiques
Des états de stress post-traumatiques (ESPT)
Les conduites addictives : deuxième trouble comorbide associé à l’ESPT après la dépression
Comorbidités addiction - ESPT :
Facteur de risque élevé de rechutes
Troubles psychiatriques intriqués avec la réorganisation de la personnalité suite au traumatisme
Requiert un projet thérapeutique en rapport avec cette complexité
3. JMS Tenon 5 11 09 3 Prévalence de l’ESPT Événements traumatiques : pb de santé publique majeur :
1 à 14% : prévalence vie entière selon les méthodes d’évaluation et les populations étudiées
Prévalence vie entière aux USA : 6,8%
Trouble psychiatrique le plus fréquemment diagnostiqué
Suivent phobies, dépendances, dépression majeure
S’agit-il de troubles comorbides ?
4. JMS Tenon 5 11 09 4 Prévalence ESPT et addiction Population ? usagers de drogues :
30 à 59% des patients traités pour usage de drogues présentent un ESPT (Stewart et al., 2000)
89% des patients consommateurs ont vécu un événement traumatique dans leur vie (Farley et al., 2004)
La prévalence de l’utilisation de substances est multipliée de 1,5 à 5,5 chez les patients présentant une histoire traumatique
5. JMS Tenon 5 11 09 5 Troubles psycho-traumatiques Trouble anxieux invalidant survenant :
De façon immédiate ou différée, après exposition à un événement violent, inattendu, perçu comme une menace vitale
Peur intense de mourir, sentiment d’horreur, d’impuissance
Effraction submerge les capacités d’intégration psychiques et affectives et induit :
Troubles dissociatifs : torpeur, détachement, dépersonnalisation…
Symptômes intrusifs : événement constamment revécu
Évitement des stimuli qui éveillent la mémoire du traumatisme
Anxiété, troubles de la concentration, irritabilité, activation neurovégétative, hypervigilance
Compromet l’intégration sociale
6. JMS Tenon 5 11 09 6 Du stress aigu à la chronicité État de stress aigus :
Immédiatement après le traumatisme (1 mois au plus)
Dure entre 2 j. et 4 semaines
50% des victimes « guérissent » dans les 3 mois
États de stress post-traumatiques (ESPT) :
30% des cas : durée > 3 mois, les symptômes persistent et s’associent à d’autres troubles psychiatriques
Détresse liée aux souvenirs répétitifs, intrusifs et envahissant
Évitement des stimuli, émoussement de la réactivité
Activation neurovégétative, hypervigilance
Survenue peut être différée de plusieurs années :
La personne semble « faire face » et décompense, à la suite d’un incident identifié ou non, parfois « anodin »
7. JMS Tenon 5 11 09 7 ESPT et troubles associés ESPT diagnostiqué : 80% des personnes présentent des troubles psychiatriques associés
Dépression : 65%, risque suicidaire
Addictions : 60%
Somatisations : 60%
Troubles anxieux : 45% (Shulte 1995)
ESPT non diagnostiqué : 35 à 50% des cas :
Difficultés à faire le lien entre symptômes et événement ? souffrance psychique et difficultés diagnostiques
Pas de traitement spécifique proposé
8. JMS Tenon 5 11 09 8 La personnalité se réorganise pour contenir et contrôler les manifestations liées à l’agression Discours dissocié de l’affect :
Apparente inaffectivité : absence de repérage de l’impact de la violence de l’agression
Banalisation et rationnalisation : aucun lien ne « peut » et ne « doit » être fait entre l’événement et son contexte
Sentiment de vide, d’inefficience :
Évitement et déni de toute agressivité
Inhibition de la vie imaginaire
Recherche de sensations (ordalie – automutilation)
Sentiment « d’absence » et de « manipulation » en découlent pour l’interlocuteur
9. JMS Tenon 5 11 09 9 Conduites addictives et ESPT Tentative de « solution » pour faire face aux :
Reviviscences ressenties comme incontrôlables et dangereuses
Peurs du moment de l’endomissement
Cauchemars
Anxiété, dysphorie
Affects négatifs dans les relations interpersonnelles
Sentiment d’hostilité, d’impuissance, d’humiliation, d’ennui, de confusion, de solitude…
La régression temporaire de la détresse induite par les consommations renforce celles-ci
10. JMS Tenon 5 11 09 10 Consommations et ESPT ESPT favoriserait chez les patients addicts :
Le besoin impérieux de consommer
Des consommations plus importantes
Des efforts accrus pour se procurer des drogues
Sentiment de détresse dans les relations interpersonnelles jouerait un rôle majeur dans le déclenchement des consommations
Les patients perçoivent l’aggravation des symptômes de l’ESPT en lien avec les consommations dont l’effet immédiat reste présent au moment de la prise
11. JMS Tenon 5 11 09 11 Conséquence : potentialisation négative des deux troubles Addiction : facteur prédictif négatif sur le PTSD ? plus de rechutes (Brown et al., 1996, Norman et al., 2008) ESPT : facteur prédictif négatif sur l’addiction ? plus de rechutes (Ouimette et al. Add Beh 2007) ? augmentation du craving pour les addictions