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1. Les Géocroiseurs Et les dangers qu’ils représentent.
2. Définition d’un Géocroiseur Les astéroïdes géocroiseurs sont des astéroïdes évoluant à proximité de la Terre. Pour les nommer on utilise souvent l'abréviation ECA, de l'anglais Earth-Crossing Asteroids, astéroïdes dont l'orbite croise celle de la terre.
Il y a quatre grandes classes de géocroiseurs:
Les Amors
Les Atens
Les Apollos
Les IEO : Inner Earth Object
3. Les Différentes Classes (1) Les amors
Distance au Périhélie comprise entre 1.017 et 1.3UA.
Demi grand axe (distance moyenne au soleil) supérieur à 1 U.A
Ce sont des géocroiseurs avec l'orbite extérieure à la Terre mais intérieure à Mars. Le premier de cette classe fut découvert en 1932 et nommé 1221 Amor (d’où le nom de la catégorie).
On en dénombre aujourd’hui 3183
4. Les Différentes Classes (2) Les atens
Distance à l’Aphélie supérieure à 0.983 UA.
Demi grand axe (distance moyenne au soleil) inférieur à 1 U.A
Toujours proches de l’orbite terrestre, il peuvent la traverser jusqu’à quatre fois par an, ils sont catalogués comme étant les plus à même de nous percuter.
Du nom de l'astéroïde 2062 Aten.
On en dénombre aujourd’hui 633
5. Les Différentes Classes (3) Les apollos
Distance au Périhélie inférieure à 1,017 UA.
Demi grand axe (distance moyenne au soleil) supérieur à 1 U.A
Du nom de l'astéroïde 1862 Apollo découvert en 1932 : il s’approche de la Terre jusqu’à 3,7 millions de kms, soit environ 10 fois la distance terre-lune. Ces astéroïdes coupent par 2 fois notre trajectoire au cours d’une révolution.
On en dénombre aujourd’hui 3834
6. Les Différentes Classes (4) Les IEO : Inner Earth Objects
Ils sont intérieurs à l'orbite terrestre.
Découverts récemment et très difficiles à localiser à cause de leur position près du Soleil..
7. Leur Origine Les Géocroiseurs viennent principalement de la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter.
Parmi ces millions de corps célestes qui orbitent autour du soleil, certains peuvent parfois se décrocher de leur orbite et quitter la ceinture, du fait des perturbations solaires et planétaires, et évoluer sur des trajectoires susceptibles de croiser l’orbite terrestre.
8. Leur Nombre Les astronomes pensent qu'il y a plus de 1.000 objets plus grands qu'un kilomètre (jusqu'à une taille de 25 kilomètres) et peut-être un million d'objets géocroiseurs dont le diamètre dépasse 50 mètres.
9. Les programmes de détection SPACEWATCH : Université d’Arizona
Catalina Sky Survey : Université d’Arizona
LINEAR (Lincoln Near Earth Asteroid Research) : MIT Lincoln Laboratory, programme fondé par l’U.S Air Force et la NASA : LINEAR découvre plus de 70% des astéroïdes géocroiseurs
NEAT (Near Earth Asteroid Tracking) : JPL (Jet Propulsion Laboratory) Pasadena Californie.
10. Principaux Groupes réalisant des calculs de trajectoire des géocroiseurs JPL (Jet Propulsion Laboratory) : Pasadena , collaboration entre la NASA et le Caltech (California Institute of Technology)
MPC (Minor Planet Center) : Smithsonian Astrophysical Observatory, Cambridge, Massachusets
Le département de mathématiques de l’université de Pise
Université d’Helsinski
11. Échelle de Turin L'échelle de Turin est graduée de 0 à 10 et utilise une codification de cinq couleurs différentes, correspondant au niveau de risque posé par un objet :
Blanc, aucun risque (niveau 0)
Vert, risque normal (niveau 1)
Jaune, objet à suivre (niveaux 2 à 4)
Orange, objet dangereux (niveaux 5 à 7)
Rouge, collision certaine (niveaux 8 à 10)
12. Échelle de Palerme L‘échelle de Palerme est une échelle logarithmique pour évaluer le risque d'impact d'un objet géocroiseur. Ce risque est défini à partir de la probabilité d'impact d'un objet donné pondérée par la probabilité d'un impact similaire provenant du « bruit de fond », c'est-à-dire d'un objet quelconque de la population d'astéroïdes et de comètes.
L'échelle de Palerme prend en considération des données telles que la probabilité de l'impact, l'énergie cinétique estimée, et le temps (en années) restant jusqu'au moment de la probabilité d'impact.
13. Apophis (ou Apopis) (99942) Apophis (nom provisoire 2004 MN4) est un astéroïde géocroiseur qui fut découvert en juin 2004. Mesurant 320 mètres de longueur, de type chondrite et d'une masse d'environ 27 millions de tonnes, il suit une orbite proche de celle de la Terre qu'il croise deux fois (à une vitesse relative d'environ 5 km/s soit 18 000 km/h) à chacune de ses révolutions. Il fait parti des atens
Aphélie:164 408 059 km(1,099 ua)
Périhélie135 236 475 km(0,904 ua)
Période de révolution : 325,0725 j
14. Apophis (ou Apopis) Les premières observations de l'astéroïde donnaient une probabilité non négligeable d'une collision avec la Terre le vendredi 13 avril 2029. L'astéroïde avait alors été classé au niveau 4 sur l'échelle de Turin. De nouvelles observations ont précisé sa trajectoire et ont écarté la possibilité d'une collision avec la Terre ou la Lune pour 2029.
Fin juin 2006, la NASA évalue la probabilité de collision entre cet astéroïde et la Terre au cours des 100 années suivantes à approximativement 1/45 000, la date de collision la moins improbable se situant en 2036, également aux alentours du 13 avril.
En octobre 2009, la NASA a publié un communiqué dans lequel elle affirme qu'après avoir affiné ses calculs, elle n'évalue plus cette probabilité qu'à environ 1/250 000.
L'astéroïde n'est plus classé qu'au niveau 0 sur l'échelle de Turin.
15. L’origine du nom Apopis Apopis (du nom égyptien Âapep) est un serpent incarnant les forces du chaos qui existaient avant la création et qui, repoussées à la périphérie du monde au moment de celle-ci, menacent perpétuellement l’œuvre du créateur (Rê)
16. Les dangers d’Apophis (1) Apophis a aujourd’hui une probabilité de 1 sur 250 000 de percuter la terre en 2036 et va nous frôler le 13 Avril 2029 en passant à 32 000 km de la terre
Pour voir les effets d’un impact d’Apophis (ou autre) vous pouvez consulter le site http://impact.ese.ic.ac.uk/ ImpactEffects/
17. Les dangers d’Apophis (2) La vitesse au moment de l'impact serait d'environ 12,59 km/s .
Les astronomes estiment qu'une collision avec la Terre dégagerait une énergie pouvant atteindre l'équivalent de 510 mégatonnes (soit 10 fois la bombe nucléaire la plus puissante testée).
S'il touchait l'océan, l'impact d'Apophis entrainerait un tsunami gigantesque.
S'il tombait au large de la Californie par exemple, les simulations présentées sur le site de la Planetary Society indiquent que le tsunami formerait une vague de 170 m
Suite à la poussière libérée dans l'atmosphère, il pourrait en résulter un hiver d'impact qui pourrait durer plusieurs mois.
18. Les dangers d’Apophis (3) Si Apophis traversait un trou de serrure gravitationnel (1) de 610 mètres de large en 2029, il reviendra exactement au même endroit sept ans plus tard et pourrait percuter la terre en 2036 car la Terre se retrouvera elle aussi à cette même place au même moment. La possibilité qu’Apophis percute notre planète le 13 Avril 2036 tient donc à son passage par ce minuscule « trou de serrure »
Si le risque de passage d'Apophis dans le trou de serrure gravitationnel en 2029 s'avérait, une action pourrait être entreprise afin de modifier sa trajectoire.
(1) un trou de serrure gravitationnel ou trou de serrure de résonance est une petite région de l'espace qui est susceptible d'altérer la trajectoire d'un astéroïde qui le traverse, du fait de la gravité terrestre )
19. Les dangers d’Apophis (4) Ces données seront affinées dans les années à venir : en effet l'orbite d'Apophis est sensible aux conditions initiales qui ressortent des lois du chaos et affectée par les perturbations gravitationnelles engendrées par les autres corps du système solaire et les effets thermiques.
20. Les dangers d’Apophis (5) Malheureusement, entre 2007 et 2011, Apophis est très difficile à détecter : ce petit corps passe la majeure partie de son temps à l’intérieur de l’orbite de la Terre à proximité du soleil, caché dans la pénombre. En Mai 2006, c’est de justesse que le téléscope d’Arecibo a réussi à le détecter et à déterminer sa position, réduisant ainsi la zone d’erreur. D’après l’ensemble des données, la probabilité que l’astéroïde passe par le trou de serrure gravitionnel est actuellement fixée à 1/48000.
21. Les solutions envisagées pour éviter les collisions (1) Les solutions préconisées dans les films de science-fiction (lancement de missiles nucléaires pour détruire le géocroiseur) sont illusoires.
La fragmentation d'un gros objet pourrait présenter un danger encore plus important lors de la chute des fragments sur la Terre.
22. Les solutions envisagées pour éviter les collisions (2) Seule la déviation de l'orbite est envisageable: il serait alors impératif de connaître la date de l'impact plusieurs années à l'avance
On pourrait déposer à la surface de l'objet un petit réacteur (moteur ionique ou à plasma par exemple) qui ferait subir au géocroiseur une force même très faible, mais qui, avec la durée, modifierait la trajectoire orbitale pour que l'objet passe à côté de la Terre.
On pourrait aussi monter une voile solaire sur le géocroiseur : la voile solaire serait propulsée par l'impulsion fournie par le vent de particules solaires ou par les photons du soleil (le vent solaire) et ferait sortir le géocroiseur de son orbite initiale.
23. Les solutions envisagées pour éviter les collisions (3) On envisage également de peindre en blanc le géocroiseur : l’effet photoélectrique pourrait altérer sa trajectoire (la quantité de mouvement des photons transmise au géocroiseur provoque son déplacement)
Le billard cosmique : plutôt que de déplacer le géocroiseur, on pourrait dévier un plus petit astéroïde de sa trajectoire, en y arrimant un moteur de fusée par exemple, afin qu’il percute le géocroiseur et le dévie de sa trajectoire.
24. Les solutions envisagées pour éviter les collisions (4) De vastes miroirs gonflables pourraient concentrer la lumière du soleil sur le géocroiseur ou de puissants laser pourraient bombarder sa surface pour vaporiser ses roches : le jet qui en résulterait (tel celui d’une comète) dévierait peu à peu l’astéroïde qui éviterait ainsi la Terre.
25. Les solutions envisagées pour éviter les collisions (5) Le remorquage gravitationnel. : il est suggéré l’envoi d’un vaisseau à proximité du géocroiseur. La force de gravitation exercée par ce vaisseau sur l’astéroïde (et réciproquement) dévierait suffisamment sa trajectoire pour l’écarter de celle de la Terre.
26. Conclusion (1) Eu égard à leur nombre et à la nature de leurs trajectoires les géocroiseurs ont une probabilité non nulle de percuter la terre
La détection, le recensement précis et l’analyse de la composition des géocroiseurs doivent être poursuivis pour anticiper à plusieurs années une potentielle collision
Les technologies de défense doivent se développer en dépassant le stade théorique
27. Conclusion (2) La coopération internationale doit se développer afin que la communauté internationale soit en capacité de monter une mission de sauvegarde de la terre dans le cas d’une collision à forte probabilité