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Étude de peinture Pragerstrasse, par Otto Dix.

Cette « Rue de Prague » est la grande rue commerçante de Dresde, ville où vécu longtemps Otto Dix. Il montre le climat politique de l’Allemagne un an après la signature du traité de Versailles : juillet 1920. Étude de peinture Pragerstrasse, par Otto Dix. biographie :

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Étude de peinture Pragerstrasse, par Otto Dix.

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  1. Cette « Rue de Prague » est la grande rue commerçante de Dresde, ville où vécu longtemps Otto Dix. Il montre le climat politique de l’Allemagne un an après la signature du traité de Versailles : juillet 1920.

  2. Étude de peinture Pragerstrasse, par Otto Dix.

  3. biographie : Otto Dix est un homme jeune 29 ans en 1920, profondément marqué par le guerre, qu’il a vécu comme volontaire dans une compagnie de mitrailleurs. En effet il voulait témoigner par ses peintures de ce qu’il voyait, de ce qu’il vivait. A cette volonté de témoigner s’ajoute un défi esthétique : Peindre la réalité, la laideur et montrer les terrifiantes suites de la guerre. C’est ce que fait Dix dans une série de toiles en 1920, qui mettent en scène des personnages affreusement mutilés. « Pragerstrasse » est l’une de ses tentatives majeures.

  4. La Guerre (1929-1932)

  5. Conclusion : Cette scène n’est que la vitrine du monde dont la rue offre le spectacle : mélange de passants normaux soucieux d’élégance et de pauvres hères à jamais handicapés dont on voudrait oublier l’existence. Dix montre une société oublieuse de toute compassion. L’horreur est devenue le spectacle banal et quotidien de la rue. Dix fait apparaître une des racines du nazisme : le traumatisme de la première guerre mondiale, l’acceptation de l’horreur, la déshumanisation de l’autre, à cause de ses handicaps ou de sa race.

  6. Les éléments du tableau. Vitrine avec mannequin éclaté en pièces détachées. Vitrines d’accessoires de mode et beauté Petite fille seule dans la rue, désarticulée, nus pieds,le visage de profil et l’œil de face. Mot griffonné dumm (idiot) Faux discrètement tracé Soldat mutilé =mendiant « iktatur von rechts » (dictature de la droite) Aumône d’un riche passant : un timbre Postérieur d’une femme à l’allure extravagante Main élégante posée sur une canne Riche passant mutilé et hautain, décoré, qui se déplace sur une planche à roulettes. tract contre les juifs : « dehors les juifs »

  7. cavités faciales béantes = champs troués d’obus Interprétation du tableau Prothèses élaborées qui contrastent avec l’équipement du mendiant la mode : futilité des apparences. Orpheline, pauvre et déséquilibrée. Violence des contrastes sociaux entre les nantis et les mendiants Nouvelle place de la femme davantage provocatrice Un monde hanté par la mort (la grande faucheuse) Antisémitisme: les juifs sont considérés comme responsables des malheurs de l’Allemagne, selon l’extrême droite.

  8. Une construction du tableau particulière fait apparaître une humanité disloquée. Une humanité supérieure dont on ne voit que le bas : une main gantée, le corps de la femme. Une humanité inférieure : le trottoir avec ses mégots, ses détritus, ses bouts de journaux, les enfants à l’apparence débile, les mutilés. Chaque humanité ignore l’autre, les regards ne se croisent pas.

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