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Atterrissage d’urgence du B25 Mitchell « Russell's Raiders ». Vers 17h20 le 31 Mai 2011 au N/O de Villaroche.
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Atterrissage d’urgence du B25 Mitchell « Russell's Raiders » Vers 17h20 le 31 Mai 2011 au N/O de Villaroche
… un feux moteur droit c’est déclaré lors du passage bas au dessus de la piste de Villaroche, Bernard Vurpillot et Georges Perez qui étaient aux commandes ont négocié un atterrissage d’urgence, train rentré, dans un champ cultivé, entre Moissy Cramayel et l’A5b en arrachant une ligne MT d’EDF. Les deux occupants s’en sortent indemne.
Le pilote, Georges Peres (à gauche), et le commandant de bord, Bernard Vurpillot.
Ils racontent l’accident … « Nous avons décollé vers 17 heures de l’aérodrome de Melun-Villaroche, où le B-25 est basé, pour un vol de contrôle et d’entraînement. On venait de changer une hélice sur le moteur droit, confie Bernard Vurpillot, le commandant de bord, qui habite Fleury-en-Bière et a 13000 heures de vol à son actif. Vers 17h20, la tour de contrôle nous prévient qu’on a un feu au moteur droit. On volait à 200 km/h et à 500 m d’altitude environ. Nous avons tout de suite appliqué les procédures d’urgence : couper l’arrivée du carburant, mettre l’hélice en position où elle ne freine pas et atterrir le plus vite possible sur une surface dégagée. On perdait vite de l’altitude, on décélérait et on n’avait plus d’indicateur de vitesse. Alors nous avons choisi d’aller vers un champ à droite pour éviter de nous écraser en ville. »« Je ne voulais pas visiter la Snecma comme ça, sans frapper à la porte! ironise Georges Peres, le pilote, 9000 heures de vol au compteur. De toute façon, impossible de revenir à la piste : nous risquions de décrocher en changeant l’assiette de l’avion dans cette situation dégradée. » « On est passés au-dessus de l’autoroute, on a arraché des câbles EDF et on s’est posés dans un champ de colza, car on savait que ça amortissait bien un avion », poursuit Bernard Vurpillot. Le B-25 a glissé sur près de 120 m avant de s’arrêter. Les deux hommes sortiront de la carlingue indemnes.« Nous n’avons pas eu peur, c’est allé trop vite, confient-ils. Nous avons déjà connu des pannes en vol, mais jamais de feu moteur. »Hier, l’origine du feu restait inconnue. « Les ailes du B-25 seront démontées, puis un spécialiste du levage viendra voir comment on peut retirer l’appareil. Il retournera alors à l’aérodrome de Villaroche et ne volera probablement plus », précise Christian Amara, le propriétaire. Il met en garde les curieux de s’approcher du B-25 dans le champs « car les soutes sont encore pleines de carburant (NDLR : environ 800 l) et l’avion n’est pas sécurisé ». Pour l’anecdote, il rappelle que ce B-25 « a déjà atterri d’urgence dans un champ, dans les années 1990, après une panne d’essence ».