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J.S. Pierre Intro plans d'exp
E N D
1. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 1 Les plans d’expérience Initiation à leur analyse et à leur construction
J.S. Pierre
mercredi 9 janvier 2008
2. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 2 Plan du cours Introduction
Le plan à un facteur
Plans à deux facteurs
Plans factoriels
Complets
Incomplets
Autres plans
Carré latin
Split-plot
3. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 3 Introduction Vocabulaire de la planification et de l’analyse de variance
4. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 4 Définition Un plan d’expérience consiste en la mise en œuvre organisée d’un ensemble d’unités expérimentales de manière à révéler les effets de différents traitements
Exemple : comparer les effets de quatre antibiotiques sur une souche de bactéries
5. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 5 Vocabulaire Variable à expliquer
Ou réponse
Ce que l’on mesure
Constitu(ent) les résultat du plan
Résultat univarié
Résultat multivarié
Variable explicative
Covariable
Variable quantitative mesurée préalablement à l’expérience
Non influencée par le plan
Facteur
Ensemble de modalités disjointes
6. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 6 Facteurs On appelle facteur un ensemble de traitements de « même nature » (liés par une similitude logique) et mutuellement exclusifs
Ces différents traitements sont nommés modalités ou encore niveaux (levels)
7. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 7 exemple Essai sur les colzas, réalisé en 2004 par les étudiants de l’UE. le facteur « variété » a quatre modalités
Parapluie
Tanto
Darmor
Darmor Nain
Dans le même essai, le facteur « terreau » a trois modalités
Terreau de semis
Terreau de repiquage
Terreau pour plantes d’intérieur
8. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 8 Unités expérimentales On nomme « unités expérimentales » ou « individus » les objets (a priori identiques) sur lesquels on applique les traitements
Exemple
Cas des antibiotiques : 1 unité expérimentale = une boîte de Petri
Cas des colza : 1 unité expérimentale = 1 godet perdu avec 4 graines
9. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 9 Ressources, allocation Ressources : nombre d’unités expérimentales disponible
Allocation : répartition des ressources parmi les modalités
Exemple : colza, allocation équilibrée
10. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 10 Analyse des plans Relève de la statistique
Définition
On appelle Statistique un ensemble de techniques de mathématiques appliquées destinées à extraire le signal du bruit
Signal : ce qui est signifiant
Bruit : ce qui est insignifiant vis à vis du signal étudié (aléatoire)
11. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 11 Deux citations René Thom :
« Halte au hasard, silence au bruit ! »
Le Débat n°3 juillet-août 1980 éditions Gallimard, Paris, 192p.
« Ce qui limite le vrai ce n’est pas le faux mais l’insignifiant »
Prédire n’est pas expliquer page 132
12. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 12 Construction des plans Relève de la Recherche opérationnelle
C’est à dire des techniques d’optimisation
Nous aurons donc la charge d’optimiser sur la base de nos connaissances statistiques
13. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 13 1. Le plan à un facteur Ou plan en randomisation totale
14. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 14 1. Plan à Un facteur 1.1. Mise en œuvre
1.2. Analyse
Analyse de variance
Comparaisons multiples de moyennes (tests « post hoc »)
Substituts à ou extensions de l’analyse de variance
Anova non paramétrique
Modèle linéaire généralisé (définition)
1.3. optimisation
Détermination du nombre de répétitions nécessaires
Allocation optimale eu égard aux objectifs du plan
15. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 15 1.1. Mise en oeuvre A. On détermine l’allocation
Nombre d’unités expérimentales par modalité du facteur
B. Chaque unité reçoit une modalité par tirage au sort exhaustif
= randomisation
16. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 16 Exemple Quatre antibiotiques et un témoin
Clométocilline
Pénicilline G
Pénicilline V
Sulbactam
Témoin
20 boîtes de culture
P
17. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 17 1.2. Analyse
18. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 18 L’analyse de variance
19. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 19 Le modèle statistique Quel est le modèle statistique du plan à un facteur (effets fixés) ?
Yij est le résultat mesuré sur la j ième u.e. de la i ième modalité
On reconnaît le modèle de l’échantillonnage stratifié
20. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 20 But Rejeter l’hypothèse nulle :
21. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 21 La décomposition des sommes de carrés d’écarts Considérons un écart à la moyenne des valeurs observées
22. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 22 Graphiquement
23. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 23 Elevons au carré
24. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 24 Sommons Sur toutes les unités
25. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 25 Et finalement
26. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 26 Notations commodes SCET : Somme des carrés des écarts totale
SCEB : Somme des Carrés des Ecarts Inter (Between)
Ou factorielle
SCEW : Somme des Carrés des Ecarts Intra (Within)
Ou résiduelle
SCET = SCEB + SCEW
T = W + B
27. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 27 Sous Ho Au produit par les « degrés de liberté » près
Toutes ces sommes de carré mesurent la même chose
28. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 28 En particulier Sous H0, « variance » inter et « variance » intra sont égales en espérance
29. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 29 Sous H1
30. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 30 D’où la statistique F de Fisher :
31. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 31 Comment est distribué F ? Cela dépend des hypothèses sur les erreurs
Si les erreurs sont
- Distribuées normalement
- Indépendantes deux à deux
- Avec une espérance nulle
- Et une variance uniforme s2 indépendante de la modalité i
Le numérateur est distribué comme un c2 à p – 1 degrés de liberté
Le dénominateur est distribué comme un c2 à n – p degrés de liberté
F est alors distribué comme une variable de Fisher – Snedecor à p – 1 et n – p degrés de liberté
32. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 32 Pour rejeter Ho ?
On peut utiliser une table
Exemple : F =4.8, dl1 = 4, dl2 = 44 F est-il assez grand
33. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 33 Décision Sur la base de la table précédente
La valeur supérieure limite est 2.58
Le seuil de la table est a = 0.05
4.8 est supérieur à 2.58
On déclare l’effet du facteur significatif au seuil a = 0.05
34. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 34 Utilisation d’un logiciel Par exemple R
Problème Anatalanta
Anova directe :
> attach(anatal)
> anova(lm(Lo~station %in% altitude))
Analysis of Variance Table
Response: Lo
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
station:altitude 7 3.5630 0.5090 17.573 < 2.2e-16 ***
Residuals 312 9.0371 0.0290
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
>
35. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 35 Autre utilisation du logiciel On cherche la probabilité exacte d’obtenir un F supérieur ou égal à 4.8 avec dl1 = 4 et dl2 = 44
> pf(4.8,4,44,lower.tail=F)
[1] 0.002665292
> # vérification de la table
> pf(2.58,4,44,lower.tail=F)
[1] 0.05025123
36. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 36 Le tableau d’analyse de variance
37. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 37 Validité Des résultats
38. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 38 Comment contrôler la validité des résultats ? Graphiques
Histogramme des résidus
Droite de Henry des résidus
Résidus en fonction de l’estimée
Résidus en fonction de l’ordre des données
Tests
Normalité des résidus
Kolmogorov
Shapiro-Wilks
Egalité des variances
Bartlett
A relativiser (Anova « robuste » aux écarts aux hypothèses)
39. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 39 Exemple : Anatalanta > lm(Lo~station %in% altitude)->m1
> plot(m1$fit,m1$res)
> abline(0,0)
> title("Lo : résidus en fonction de l'estimée")
40. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 40 Exemple : Anatalanta > hist(m1$res,main="Lo : Histogramme des résidus")
>
> qqnorm(m1$res,main="Lo (res) : droite de Henry ")
> qqline(m1$res)
> shapiro.test(m1$res)
Shapiro-Wilk normality test
data: m1$res
W = 0.9787, p-value = 0.0001096
41. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 41 Résumé L’analyse de variance permet de juger l’effet de tout un ensemble de modalités
On compare une estimation de la variance interindividuelle
A partir de la somme des carrés des écarts inter (B)
Et à partir de la somme des carrés des écarts intra (W)
Par la statistique F de Fisher
Il nous reste à comparer les modalités
42. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 42 Comparaisons multiples de moyennes Ou « tests post hoc »
43. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 43 Une mauvaise idée Comparer toutes les moyennes deux à deux par un test t
Pourquoi est-ce une mauvaise idée ?
Prenons un exemple
Supposons que nous avons comparé quatre moyennes deux à deux et que nous obtenions le tableau suivant :
44. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 44 Avec les codes habituels
45. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 45 Quelle est la probabilité D’avoir pris au moins une décision fausse ?
46. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 46 L’événement Avoir pris au moins une décision fausse
On s’est trompé une fois et une seule
Ou
On s’est trompé deux fois
Ou
On s’est trompé trois fois
….
On s’est trompé six fois
47. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 47 On s’est trompé une fois (1) est fausse ET (2),(3),(4),(5),(6) sont correctes
Ou
(2) est fausse ET (1),(3),(4),(5),(6) sont correctes
…. etc
48. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 48 Le début du calcul (1) est fausse ET (2),(3),(4),(5),(6) sont correctes
p = 0.05*0.99*.95^3*(1-b)
b est le manque de puissance du test
…
49. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 49 Contrôle du risque de première espèce Au bout du compte, la probabilité d’obtenir au moins une conclusion fausse est bien supérieure au risque nominal a = 0.05
Cette probabilité croît rapidement avec le nombre de comparaisons
On dit que le test est « non conservatif »
50. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 50 Le choix d’un test de comparaisons multiples Un équilibre
51. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 51 Que veut-on contrôler ? 1. La probabilité de conclure au moins une fois à tort
On peut utiliser la correction de Bonferroni et Sidak
Pour k comparaisons (dans l’exemple précédent k = p (p – 1)/2
52. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 52 Avantages et inconvénients Avantages : valable pour tous types de comparaison multiple (paramétriques, non paramétriques, …)
Inconvénients :
Minorant de a
Perte de puissance très rapide
53. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 53 Un très grand nombre de procédures Près d’une vingtaine de procédures
PPDS (LSD) de Fisher
Studentised range de Newman-Keuls
PPAS de Tukey
Dunett (comparaison à un témoin)
Méthode des contrastes
Méthode de Scheffé
Bonferroni
Sidak
….
Que choisir ?
54. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 54 Les critères de choix Idéalement on devrait choisir une courbe de puissance du test
En fonction du coût des erreurs de première et seconde espèce
Conservativité vs puissance
55. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 55 Les courbes de puissance
56. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 56 Quelques tests bien connus et appréciés Etendue studentisée
De Duncan
De Newman & Keuls
De Tukey
T corrigé de Bonferroni
Test de Dunett
Comparaison à un témoin
57. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 57 Tests extrêmes PPDS (LSD) de Fisher
Puissant, non conservatif, en général déconseillé
Test des contrastes de Scheffé
Absolument conservatif, très peu puissant
58. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 58 1.3 Optimisation Comment faire un meilleur plan
59. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 59 Calcul du nombre de répétitions nécessaires
60. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 60 Comment poser le problème ? Il faut déterminer quatre paramètres
1. Le risque a désiré
2. La puissance 1-b désirée
3. La différence D à mettre en évidence
4. La variance résiduelle du modèle s2
61. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 61 La question correcte : Sachant que j’attend une variance s2
Combien dois-je faire de répétitions
Pour mettre en évidence une différence d’ordre D entre modalités
Avec une puissance b
Et un risque de première espèce a
62. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 62 Mais… Comment avoir une idée de la variance résiduelle s2 ????????
Plusieurs solutions
Faire une préexpérience
Compulser la bibliographie
Chercher des données d’essais antérieurs
Interroger les vieux
….
63. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 63 Bis repetita Avant de monter une bonne expérience il est souvent indispensable d’en faire une mauvaise
(on a dit la même chose de l’échantillonnage)
Principe DEUSE (Deux Essais, Une Seule Erreur)
64. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 64 Comment fait-on ?Cadre : le test z de l’écart réduit
65. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 65 Et donc …
66. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 66 Avec F Le facteur est à effets fixés -> le numérateur est fixé
On joue donc sur le dénominateur et on ne peut jouer que sur les degrés de liberté du dénominateur
pr –p = p(r-1)
Ne peut se faire que par itération
67. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 67 Exemple Dans l’exemple F(4,15)=2.6 NS
On doit avoir n2>15 tq P(F<=218)<=a
Dans la table il faut que n2=
68. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 68
69. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 69 Recherche de n
70. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 70 Optimisation de l’allocation Améliorer le contraste !
71. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 71 Principe On dit qu’une allocation est optimale si elle minimise la variance de l’ensemble des contrastes auxquels on s’intéresse
Nous avons à définir ce que l’on entend par contraste
72. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 72 Définition On appelle contraste toute combinaison linéaire de moyennes dont la somme des coefficients est nulle
73. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 73 Cas particulier Comparaison de deux moyennes
74. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 74 L’allocation dépend des objectifs Cas 1 : on s’intéresse de la même manière à tous les contrastes du type mi - mj
Cas 2 : on s’intéresse essentiellement à la comparaison à un témoin mi – m0
Cas 3 : On cherche à démontrer la linéarité d’une relation dose-effet
75. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 75 Cas 1 On s’intéresse de la même façon à tous les contrastes élémentaires
Quelle est la variance d’un contraste élémentaire ?
76. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 76 Quelle est la contrainte ? On se fixe le nombre total d’unités expérimentales disponibles (ressources)
77. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 77 On pose le problème Trouver le minimum de
78. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 78 Solution : on forme le « lagrangien »
79. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 79 On annule les dérivées partielles Soit
80. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 80 Conclusion : Allocation équilibrée
Optimale lorsque toutes les comparaisons sont également intéressantes
81. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 81 Cas 2 Comparaisons à un témoin privilégiées
82. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 82 Lagrangien
83. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 83 Solution Charge du témoin
84. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 84 Solution du cas 2 Si on ne s’intéresse qu’aux comparaisons de chaque modalité avec le témoin on doit :
Equilibrer toutes les modalités hors témoin
Affecter autant d’unités au témoin qu’à toutes les autres modalités réunies
85. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 85 Cas 3 Les modalités sont trois doses de fertilisant équiréparties (ex 10,20,30 Unités)
On cherche à démontrer la linéarité de la réponse à la dose
86. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 86 Variance du contraste Lagrangien :
87. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 87 Solution
88. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 88 Solution : Pour montrer la linéarité d’une relation, on chargera d’avantage les modalités médianes
89. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 89 Plans à deux facteurs Croisement, hiérarchie, interaction, orthogonalité
90. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 90 Les facteurs peuvent être Croisés
Emboîtés (nested) ou hiérarchiques
Fixes ou aléatoires
Etudiés ou contrôlés
91. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 91 a) Facteurs croisés a1 : modèle additif
Effets indépendants
A2 : modèle interactif
Effets particulier de chaque combinaison de modalités
A3 : modèles croisés non orthogonaux
92. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 92 Modèle croisé additif Deux facteurs sont dits croisés si on peut classifier leurs modalités dans une table à double entrée
Exemple : Sexe et altitude dans le jeu de données anatalanta
Les moyennes par ligne et par colonne de la table obtenue ont un sens
93. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 93 Ecriture du modèle (fixe) Effets fixes
94. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 94 Ecriture du modèle (aléatoire) Effets aléatoires
95. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 95 Modèle mixte Effets fixés et aléatoires
96. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 96 Votre responsabilité Déclarer un facteur comme fixe ou aléatoire est de votre responsabilité
Fixe : chaque modalité vous intéresse
Aléatoire : chaque modalité n’est pour vous qu’une unité d’échantillonnage (grappe)
Exemple : choix judicieux pour anatalanta
Sexe : facteur fixé
Altitude : facteur fixé
Station : facteur
Fixé si chaque station est un objet d’étude
Aléatoire si les stations ne représentent que la variabilité du terrain
97. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 97 Exemple
98. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 98 Exemple > read.table("anatal.txt",h=T)->anatal
> attach(anatal)
> anatal$sexe<-factor(sexe)
> anatal$station<-factor(station)
> anatal$altitude<-factor(altitude)
> summary(anatal)
Sexe, station et altitude doivent apparaître comme des facteurs
99. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 99 Exemple : facteurs croisés > Analysis of Variance Table
Response: Lo
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
sexe 1 0.2081 0.2081 5.6279 0.01827 *
altitude 1 0.6716 0.6716 18.1650 2.675e-05 ***
Residuals 317 11.7204 0.0370
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
100. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 100 Orthogonalité Deux facteurs croisés sont dits orthogonaux si leurs nombres de répétitions par ligne, colonne et case vérifient la relation suivante :
101. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 101 Conséquence de l’orthogonalité Si deux facteurs croisés sont orthogonaux, les sommes de carrés d’écart correspondants sont additifs et ajustés
Le type I est absolument correct pour chaque facteur
Sinon, ils sont partiellement confondus (confounding) et doivent être analysés en type III
102. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 102 Orthogonalité et planification expérimentale On utilise couramment des plans non orthogonaux par construction
Plans en blocs incomplets équilibrés (BIE)
Plans en blocs incomplets partiellement équilibrés (BIPE)
Plans fractionnaires
103. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 103 Interaction dans le modèle croisé Et test de l’interaction
104. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 104 Exemple : facteurs croisés >anatal.mod1<-lm(Lo~sexe*alt,data=anatal)
> anova(anatal.mod1,ssTypes=3)
Analysis of Variance Table
Response: Lo
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
sexe 1 0.2081 0.2081 5.6431 0.01812 *
altitude 1 0.6716 0.6716 18.2140 2.613e-05 ***
sexe:altitude 1 0.0684 0.0684 1.8562 0.17403
Residuals 316 11.6520 0.0369
105. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 105 Modèle additif et interactif
106. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 106 Ecriture Modèle additif
107. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 107 Ordre des interactions Ordre 1 : facteurs deux à deux
Odre 2 : facteurs trois à trois
… etc.
Notations logicielles
R : f1:f2, f1:f2:f3, f1*f2 = f1+f2+f1:f2
SAS, minitab : f1*f2, f1*f2*f3
108. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 108 b) Facteurs hiérarchisés Représentation par un arbre
109. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 109 Modèle hiérarchique Comment écrit-on le modèle ?
110. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 110 Exemple : modèle hiérarchique aléatoire
A venir
111. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 111 Autres notations
112. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 112 Anatalanta a : sexe
b : altitude
D : station
Aléatoire
Hiérarchisée sous altitude
113. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 113 Analyse d’un facteur hiérarchisé
114. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 114 Les plans factoriels
115. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 115 Les plans factoriels complets Un plan factoriel est dit complet si chaque modalité du premier facteur est associée avec chaque modalité du second facteur dans une unité expérimentale
Généralisation : un plan factoriel à k facteurs est dit complet si toutes les combinaisons possibles des modalités de chaque facteur pris 2 à 2, 3 à 3, k à k sont associées dans le même nombre d’unités expérimentales
Dans le cas contraire, il est dit incomplet
116. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 116 Exemple de plan factoriel complet Facteur 1 : 3 modalités, A,B,C
Facteur 2 : 3 modalités, X,Y,Z
Facteur 3 : 2 modalités a,b
117. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 117 Caractéristiques Orthogonal
Comporte au minimum pqr unités expérimentales (p,q,r, respectivement nombre de modalités des facteurs 1,2,3). Dans le cas général, produit du nombre de modalités de chaque facteur
Un plan qui comporte le minimum d’unités nécessaires est dit minimal. S’il en comporte plus, il est dit répété . Dans ce cas il doit comporter 2 fois, 3 fois, etc… ce nombre minimal d’UE
m étant le nombre de facteurs, on peut atteindre au plus les interactions d’ordre m-2 sur un plan minimal
118. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 118 Exemple Le plan de la diapositive 116
Le plan minimal a 3 x 3 x 2 =18 unités expérimentales
Il permet d’atteindre les interactions d’ordre 1, mais pas l’interaction d’ordre 2
Les plans répétés contiennent 36,54,72… UE
Les plans factoriels complets sont lourds et chers
119. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 119 Cas particulier : Les plans en blocs
120. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 120 Plans en blocs Un des facteurs est souvent un facteur dit « bloc »
Non étudié et « non intéressant », il sert souvent à contrôler l’hétérogénéité du matériel expérimental
Pour un petit nombre d’unités expérimentales, on ne fait pas confiance à la randomisation
121. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 121 Exemple de blocs Agronomie, écologie expérimentale : contrôle de l’hétérogénéité du terrain
Randomisation par bloc
122. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 122 Autre exemple 12 porcs
Très hétérogènes
4 traitements A,B,C,D
3 blocs
123. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 123 Le plan :
124. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 124 Analyse Plans factoriels et plans en blocs
Analyse de variance orthogonale
Jugement des interactions (si possibles)
Jugement de l’effet bloc
(significatif de préférence)
Jugement de l’effet traitement
125. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 125 Exemple Essai colza
12 blocs
3 terreaux
4 variétés
12 pots perdus par bloc
Plan factoriel en blocs complets équilibrés
126. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 126
127. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 127
128. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 128 Analyse de l’interaction bloc-variété
129. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 129 Plans factoriels incomplets Pallier l’insuffisance des grands blocs
130. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 130 Blocs incomplets équilibrés Une première solution
131. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 131 Premier exemple
132. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 132 Cinq constantes b : nombre de blocs
t : nombre de traitements
k : nombre de traitements par bloc
r : nombre de répétitions d’un traitement
l : nombre de répétition d’un contraste
133. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 133 Notion d’efficacité Ici (3 x 5)/(4 x 4) = 15/16 = 93.75%
Pas d’interprétation trop rapide de cet indice !
134. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 134 Sens de l’efficacité Théorème : Parmi tous les plans connectés de paramètres v,b,k, un BIE, s’il existe maximise l’efficacité minimum
On n’en donnera pas la démonstration
135. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 135 Construction des BIE Carré de Youden
Plans irréductibles
Plans complémentaires
Catalogues de plan (Raghavarao 1971, Cochran 1963)
Logiciels : AlgDesign (Package de R)
136. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 136 Exemple Construction d’un plan optimal pour les TP
On a 10 variétés d’Arabidopsis thaliana, on souhaite en mettre 5 par boîte de culture
On utilise la fonction optBloc de AlgDesign sous R
137. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 137 Quel plan obtenons nous Ce n’est pas un BIE -> un BIE avec ces caractéristiques est impossible
C’est un BIPE à deux classes d’association
138. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 138 Les Plans en Blocs incomplets partiellement équilibrés BIPE
139. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 139 Assouplissement des BIE But : diminuer encore la taille des blocs
Accepter de « sacrifier » certains contrastes
l n’est plus uniforme
Il y a des classes d’association avec une série de constantes l, l1,l2,l3…
140. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 140 Exemples de construction
141. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 141 Caractéristiques b = 12
t = 8
k = 2
l1 = 1 (arêtes)
l2 = 0 (diagonales)
142. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 142 Analyse BIE et BIPE
Analyse de variance non orthogonale
BIE
Comparaison des « moyennes ajustées »
BIPE
Comparaison des « moyennes ajustées »
Par classe d’association
Par couples de classes d’association
143. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 143 Analyse de variance non orthogonale La question des effets et SCE « ajustés »
144. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 144 Problème Avantages : blocs très homogènes
Inconvénients : effets biaisés, confusion partielle des effets blocs et traitements
Par exemple
a est vu dans les meilleurs blocs
e dans des blocs médiocres
145. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 145 Solution Estimation des effets par les moindres carrés non orthogonaux
On estime d’abord l’effet bloc (non ajusté)
On estime l’effet des traitements sur les résidus du modèle précédent
Les effets et somme de carrés associés aux traitements sont dits ajustés
146. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 146 Exemple
147. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 147 Plans à plusieurs systèmes de blocs Carrés latins et grécolatins,
Split-plot et criss-cross
Confounding (confusion)
148. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 148 Le carré latin
149. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 149 Analyse Trois facteurs :
Blocs horizontaux
Blocs verticaux
Traitements
Aucune interaction n’est accessible
Contraignant
Peu puissant
Usage : très forte hétérogénéité des UE, contrôle de deux gradients
150. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 150 Carré gréco-latin
151. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 151 Analyse Quatre facteurs
Blocs horizontaux
Blocs verticaux
Traitement 1
Traitement 2
Système orthogonal
Aucune interaction accessible
Très peu puissant
152. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 152 Le split-plot Une simplification pratique des plans factoriels complets à deux facteurs étudiés + les blocs
Exemple : Sur une grande boîte de Petri carrée, on peut étudier plusieurs mutants d’Arabidopsis
Mais on ne peut faire qu’un seul traitement (témoin, ou sucre, ou sucre + herbicide)
Le facteur traitements doit donc être randomisé plus grossièrement que le facteur mutant
Split-plot = parcelle coupée
153. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 153 Comparaison
154. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 154 Analyse Deux niveaux
On traite le premier facteur comme un bloc complet en « grandes parcelles »
Le facteur « sous-bloc » ou « grande parcelle » est aléatoire
155. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 155 Premier niveau
156. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 156 Les plans factoriels pk Complets
Fractionnaires
Hiérarchiser les facteurs
157. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 157 But : étudier de nombreux facteurs On cherche à trier l’influence de nombreux facteurs
On s’intéresse peu à la linéarité des effets
On cherche les facteurs les plus importants (facteurs clés)
On s’intéresse à des interactions
158. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 158 La base : les plans 2k Exemple : le plan 23
Trois facteurs à deux modalités
A,B
x,y
a,b
Un des facteurs peut jouer le rôle de blocs Axa
Axb
Aya
Ayb
Bxa
Bxb
Bya
Byb
159. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 159 Caractéristiques Si les modalités sont quantitatives, elles doivent être aussi contrastées que possible
On atteint les interactions d’ordre k-1
Croissent géométriquement avec le nombre de facteurs
Orthogonaux
160. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 160 Exemple
161. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 161 Exemple (suite)
162. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 162 Conclusions de l’exemple On hiérarchise les facteurs ainsi :
F2 > F1 > F3 > F4 > F1:F3
Seuls F1 et F3 sont interactifs
163. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 163 Visualisation des interactions
164. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 164 Fractions de plans Ou plans fractionnaires
165. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 165 Fractions de plan Exemple : on souhaite étudier 3 facteurs à deux modalités
Cela nous conduirait à un plan factoriel 23 soit à 8 unités expérimentales
Nos ressources se limitent à 4
Nous allons faire une fraction de plan
166. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 166 Construction d’un 23/2 Considérons le plan 22 avec interaction
167. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 167 Ce plan factoriel est incomplet
168. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 168 Confusion (confounding) Le facteur 3 a été confondu avec l’interaction des facteurs 1 et 2
On dit également qu’il est sacrifié
Nous avons déjà rencontré cette stratégie dans le Split-Plot
169. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 169 Quand les utiliser ? On utilisera les fractions de plan pour contrôler (comme avec des blocs) des facteurs de variation dont l’effet est déjà bien connu
Sans répétition, le troisième facteur est confondu non seulement avec l’interaction mais aussi avec la résiduelle
170. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 170 Plans composites centraux Central composite designs
171. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 171 Principe A un plan factoriel 2k, on ajoute un point « central » éventuellement répété.
Les facteurs doivent être quantitatifs
Prenons un exemple
172. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 172 Exemple 2 facteurs normés à -1,+1
2 modalités, A,B et x,y
Ax -1 -1
Ay -1 +1
Bx +1 -1
By +1 +1
00 0 0
173. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 173 Rationalité 1. Estimation correcte de la variance résiduelle
2. Détection de relations non linéaires (cadre des surfaces de réponse)
174. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 174 Références utiles Cours de l’Université de Lyon
http://spiral.univ-lyon1.fr/mathsv/cours/pdf/stat/Chapitre9.pdf
Ouvrages
Dagnélie, P. 1993. Principes d’expérimentation. 2e réimpression. Les presses agronomiques de Gembloux. 182 p.
Cochran, W. G., and G. M. Cox. 1957. Experimental designs. Second edition. New York : Wiley. 611 p.
175. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 175 http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_d%27exp%C3%A9rience#
(plutôt mauvais. Voir de préférence l’original anglais « design of experiments »)
http://www.educnet.education.fr/rnchimie/math/benichou/cours/plan/plan.htm
Bon cours mais limité aux plans factoriels et fractionnaires (point de vue de chimiste)
176. J.S. Pierre Intro plans d'expérience 176 Modèles compliqués Croissance très rapide du nombre d’interactions avec le nombre de facteurs
Plus de trois facteurs et/ou covariables
Le recours à la théorie des plans d’expérience devient indispensable
Confusions d’effets
Construction de plans factoriels
Utilisation de plans types