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Production de rosé Mondiale, en France et en Provence, consommation et échanges internationaux -Production Mondiale, Française et Provençale -Distribution et consommations de rosé -Le rosé à l’international. Document élaboré par M. Couderc, Responsable Economie et Etudes au CIVP le 10/08/07.
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Production de rosé Mondiale, en France et en Provence, consommation et échanges internationaux -Production Mondiale, Française et Provençale -Distribution et consommations de rosé -Le rosé à l’international Document élaboré par M. Couderc, Responsable Economie et Etudes au CIVP le 10/08/07
La production Française de vins rosés • Production mondiale de vins rosés : estimée à 20 millions d’hectolitres (Moi Hl) en 05-06. • On distingue les vins du nouveau monde : USA (Californie), Australie et Afrique du Sud notamment, dont les taux de sucre sont pour plus de 90 % des rosés > à 4 g/l. Leurs conditions de production sont libres (comme pour le rouge et le blanc), et les marques sont performantes sur certains marchés. (volume estimé 8-10 Mio Hl). • Les pays traditionnels sont l’Espagne et l’Italie, mais les rosés y sont relativement rares, et peu distinguables dans les statistiques. (volume estimé 2-4 Mio Hl). Les rosés du Portugal (aussi traditionnel) sont spécifiques et parfois sucrés et effervescents. (Volume estimé 1-2 Mio Hl). • D’autres pays sont producteurs de rosé (Amérique du Sud, reste du pourtour méditerranéen…), mais souvent en quantités faibles et non distinguées du rouge. • Production française vins rosés : • 5,36 Mio Hl en 05-06 ≈ 710 Mio de bouteilles (Bt.), sur 58 Mio Hl tous vins, soit environ 9 % de la production. • On constatait environ 4,5 Mio Hl en 2002. Source : CIVP d’après AGREX, VINIFLHOR, INAO, SVP Oc, INTERLOIRE, INTER-RHONE, CIVL, CIVB, CIVRB
Détail de la production de rosés français en vins de Pays (VdP) • Sur le marché français et certains marchés export, outre les autres AOC, les Vins de Pays sont des concurrents émergents sur le marché des rosés (rendements 90 Hl/Ha contre maximum 55 Hl/Ha en Provence et 45 constaté). Les teneurs en sucres sont variables, et souvent non négligeables (décret Vins de Pays d’Oc : >45 g/L de sucre résiduel). • Production française de VdP rosés : 2,27 millions hl en 05-06 ≈ 300 Mio Bt. • Le pourtour méditerranéen représente 87% de la production de VdP rosés. • La production VdP rosé en P.A.C.A. est estimée à 40 Mio Bt. Source : CIVP d’après Agrex, VINIFLHOR, INAO, INTERLOIRE, INTER-RHONE, CIVL, CIVB, CIVRB
La Provence, leader de l’offre française en vins AOC rosés • La Provence représente 5,8 % de la production totale française d’AOC tous vins et toutes couleurs confondues. • Les rosés de Provence sont principalement des rosés, clairs aromatiques et sans sucres (< 3 g/l de sucre résiduel, non spécifié pour les CAP) . • Production française de vins AOC rosés : 2,51 millions hl en 2005-06 ≈ 335 millions bt. • Au sein de ces AOC, la Provence est le leader des rosés secs, tandis que le Val de Loire produit principalement des rosés à plus de 10 g/L ou 17 g/L (décrets Anjou et Cabernet d’Anjou). Source : CIVP, d’après AGREX, VINIFLHOR, INAO, INTERLOIRE, INTER-RHONE, CIVL, CIVB, CIVRB
Offre détaillée en vins rosés français AOC (2005-2006 ; hl) Source : CIVP, d’après AGREX, VINIFLHOR, INAO, INTERLOIRE, INTER-RHONE, CIVL, CIVB, CIVRB
L’offre rosé de la Provence • PROVENCE (AOC) ROSE = 141 millions bt (2005/2006), soit 42% de la prod. nat. AOC rosée (20 % de toutes les productions françaises de rosé). • La croissance en volume de rosé est de l’ordre de 2 % par an depuis 1994/1995. • Le CIVP représente > 95 % des rosés AOC de Provence, avec les appellations : Côtes de Provence (CP) (incluant les Côtes de Provence Sainte Victoire et les Côtes de Provence Fréjus), les Coteaux d’Aix en Provence (CAP), et les Coteaux Varois en Provence (CVP). • Les rosés ont représenté en 2006 : • 87 % des vins de l’appellation des Côtes de Provence (10 % rouge, 3 % de blanc) • 71 % des vins de l’appellation des Coteaux d’Aix en Provence (25 % de rouge, 4 % de blanc) • 82 % des vins de l’appellation des Coteaux Varois en Provence (15 % de rouge, 3 % de blanc). Source : CIVP
Commercialisation des vins de Provence : les circuits • Environ 90 % des volumes sont vendus en France. Les principales régions sont : PACA (près de 40 % des volumes) et la région Parisienne. • Les prix consommateur en G-D des 3 AOC sont à une moyenne d’environ 2 € 75 / Bt en 2007. • Les volumes sont en croissance dans ce circuit en contrairement à l’ensemble des vins qui régresse un peu, +2 % pour les rosés et les rosés de Provence malgré un été maussade et de faibles disponibilités. • On estime les valorisations en vente directe, spécialisé (caviste) et CHR plus élevées en terme de prix consommateur. • Le prix moyen FOB constaté par les douanes est de 2,50 € / Bt en 2007, en progression.
Consommation France • Les 2 panels (GD, et consommateur) convergent quand à la consommation actuelle de rosé à domicile, de l’ordre de 20 % (de tous les vins) en volume, pour environ 10 % en 1990 (IRI). • En ce qui concerne la consommation hors domicile, les achats par la restauration sont du même ordre de grandeur et représentaient 18 % en volume en 2001 (Secodip). Comme la restauration représente environ 12 % des achats de vin en France, nous garderons comme estimation de proportion 20 % pour les rosés consommés tous circuits confondus. • Le volume de rosé consommé en France est donc estimé d’après un volume total d’environ 32 000 000 Hl consommé en France, dont environ 20 % de rosé : • Entre 5,8 Moi et 6,3 d’Hl en 2006, contre environ 4 Mio en 1990. • La progression en volume absolu consommé est d’environ 3 % par an depuis 1990. • La proportion de rosé consommé en France a pratiquement doublé entre 1990 et 1995.
Chiffres de la consommation française de vin rosé • Les tendances de la consommation de rosé en général : • Chez l’ensemble des consommateurs de vin tous circuits hors restauration, la part en volume est en constante progression, pour atteindre 20 % en 2006, au détriment des blancs et des rouges. • Le marché général des rosés apparaît à peu près stabilisé, avec un taux de pénétration équivalant à 42 % (français de plus de 15 ans consommant du rosé). • Le nombre de ménages acheteurs est de l’ordre de 42.6 millions de consommateurs pour la France, en progression régulière, contrairement aux autres couleurs de vin. Les volumes s’élèvent à 10,5 cols par an, en progression de 0,4 cols comparé à l’année 2005. • L’augmentation des ménages consommateurs de rosé provient de nouveaux consommateurs de vin à 70 % en 2006, les 30 % restant sont des transferts recrutés sur d’anciens consommateurs de rouge ou de blanc. • Les occasions de consommation en évolution font la part belle au rosé, notamment sous les nouveaux formats de conditionnement tels que le Bag in Box ® ou les petits contenants mieux adaptés… • La pénétration de la Provence dans ce contexte est assez stable, et la région maintient sa position de leader avec 25,7 % de pénétration. source : CIVP d’après TNS Worldpanel 2006 Environ 70 % des rosés (tous types et origines) sont vendus en grande distribution pendant la saison estivale, soit de avril à octobre. La tendance générale est à un étalement de la consommation sur l’année, même si c’est peu sensible sur ce circuit. source : CIVP d’après panel G-D IRI
Les consommations des vins rosés • Dans les régions de production viticoles, pendant une période, le rosé a été perçu comme un sous-produit du rouge (issu de la saignée, écoulement des premiers jus des cuves pour concentrer ce dernier), alors qu’au contraire, à l’origine du vin étaient des vins clairs. • Voir le dossier de Presse et les interventions pour le CIVP de : • A. Mollard-Desfour (linguiste/lexicographe) « L’expression du rosé » • Professeur Maffesoli (sociologue) « La place du rosé dans la société » • Ainsi, l’image du rosé n’en a pas toujours favorisé la consommation, mais les constats sur les marchés mondiaux montrent un développement de ce produit, qui s’il est souvent perçu comme moins compliqué que le rouge, n’en a pas moins ses typicités issues de savoirs faire techniques : • Il faut distinguer les rosés sans sucre et les rosés doux, aux caractéristiques organoleptiques différentes, souvent liées aux origines et méthode de production. • La couleur est un autre critère de différenciation, avec l’aromaticité et la fraîcheur, qui résultent de la maîtrise de technologies spécifiques, qui sont adaptées pour donner un caractère facile à boire. • Le Packaging est un élément important de la commercialisation du rosé, qui, associé plus facilement à des moments de consommation décontracté, et hors repas, ouvre la voie à de nouveaux contenants, ou des communications sur ces nouveaux moments de consommation, un segment « fun » important, exploité par le nouveau monde sur certains marchés. Néanmoins, à l’export, l’image de la référence française (et classique) est souvent porteuse de valeur ajoutée, aussi pour le rosé haut de gamme.
Principaux marchés export de vins rosés AOC de Provence • Les exportations de vins rosés AOC de la PROVENCE >= 10 % des ventes. Aujourd’hui une traçabilité uniquement des Côtes de Provence par les douanes et Ubifrance. • Les statistiques douanières, sur le 9ème chiffre (facultatif) de la nomenclature, sous-estiment les volumes réels, mais des améliorations statistiques sont attendues... • On estime le volume total des Vins de la Provence exportés à plus de 10 millions de cols. • Les stratégies et positionnements de la Provence tiennent compte des spécificités de chaque destination, sans pour autant renier sa typicité originelle… source : CIVP d’après Ubifrance
Les marchés internationaux de rosé • Les pays consommateurs et producteurs sont relativement peu importateurs de rosés. Les pays peu consommateurs le sont d’autant moins de rosé. • Les marchés producteurs-consommateurs : • Ce sont surtout les pays producteurs de vin en général et de rosé qui sont aussi de gros consommateurs de ce produit : France, USA, et dans une moindre mesure Espagne, Italie... En effet, le rosé ne déroge pas à la règle encore souvent constatée de production agricole à proximité des marchés de consommation. • Les producteurs-exportateurs : • Néanmoins des pays ont axé leur production sur des stratégies de conquête de marchés export (Amérique du Sud, Australie, Afrique du Sud, USA, Nouvelle-Zélande…), et ciblent des pays uniquement consommateurs (Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas, Scandinavie, Canada, Japon…). • Les consommateurs en 2006 : • La part de consommation du vin rosé, avec les volumes totaux et les typologies de produits consommés sont des éléments clés de positionnement. Source : CIVP, d’après AGREX, , d’après VINIFLHOR, Ac Nielsen, GFK
Les marchés importateurs • Les marchés export des rosés de Provence sont chacun spécifiques, certains critères permettent de les découper en grandes familles : • Belgique, Allemagne, Suisse et Pays-Bas sont des marchés traditionnellement consommateurs de rosé, toujours en progression, où la part de vin rosé sucré est modérée (mais à prix bas pour les Pays- Bas, et dans une moindre mesure pour l’Allemagne). • Grande Bretagne et USA : Les marques de « blush » (sucré) américain ont créé un segment de marché spécifique, entrée à moyenne gamme, mais qui s’ouvre au rosés secs de qualité quand les consommateurs recherchent la diversification. • Les marchés plus lointains comme Canada, Japon… sont à différencier des marchés « émergents », en effet, ce sont des petits marchés à faible évolution, mais où le rosé est déjà installé et progresse. • Les marchés émergents sont la Chine, le Brésil, l’Inde… où les informations sont encore rares, mais les études exploratoires en développement, afin d’accompagner ces nouveaux potentiels de consommateurs. • En complément, il est important de comprendre les comportements d’ensembles de consommateurs à caractéristiques communes (moments de consommation, quantités, prix…) qui commencent à être explorées par le CIVP en France et à l’export (notamment Grande-Bretagne).
Flux internationaux de rosé • Le Rosé est un vin peu exporté en proportion. Cela peut s’expliquer en partie par : • la nécessité de consommer ce vin dans l’année, • une consommation encore relativement faible dans certains pays, et • un prix en moyenne peu élevé, rendant les coûts de transport proportionnellement rédhibitoires. Néanmoins, les volumes progressent significativement depuis quelques années. • Certains marchés sont significatifs, et se sont développés rapidement ces dernières années en importation : • Grande-Bretagne : 120 Mio de Bt., dont 62,3 Mio des USA, 17,6 de France et 10 du Portugal. Très fort développement. • Belgique : 50,1 Mio de Bt., dont 31,1 de France. Développement régulier. • Pays-Bas : 46,5 Mio de Bt., dont 20,5 de France et 10,5 d’Afrique du Sud (historique). Développement. • USA : encore peu significatif, mais prévu à un fort développement. • D’autres marchés nombreux sont émergents et augmentent leur consommation et importation, mais les informations sont encore rares : • Chine, Brésil, Inde…