La discipline dans la classe (S: Ph. Dessus, oct. 2002)

1. La discipline dans la classe(S: Ph. Dessus, oct. 2002) Quelques pistes de réflexion sur les réponses face à des comportements d’opposition ou de refus… (TMC: Janvier 2010)

2. L'enseignant, dans sa classe, a un certain pouvoir: • le pouvoir de référencetype de relations mises en place avec les élèves • le pouvoir d'expert compétences et compétences à faire apprendre • Le pouvoir légitime autorité donnée par la fonction • le pouvoir de récompenser ou de punir limité et avec des effets de courte durée On punit un individu, on sanctionne une faute

3. Quelques principes favorisent le respect de la discipline par les élèves • être sensible à ce qui se passe dans la classe • gérer un rythme de travail adéquat • intervenir discrètement • utiliser l'humour • faire preuve de tolérance • respecter les élèves • intervenir en fonction des causes du comportement perturbateur (Archambault, J., Chouinard, R. (1996). Vers une gestion éducative de la classe. Montréal : Morin. )

4. Quelques comportements d'enseignant favorisant la supervision d'une classe (Archambault & Chouinard, 1996, p. 36) • Balayer fréquemment et régulièrement la classe du regard.  • Éviter de tourner le dos aux autres élèves lorsqu'on aide un élève.  • Éviter de se concentrer sur une activité en particulier lorsque plusieurs activités sont en cours (ne pas donner de l'aide à un seul élève pendant trop de temps, ne pas s'attarder dans une équipe ou dans un atelier au détriment des autres, etc.).  • Utiliser divers modes d'organisation du travail (collectif, individuel, coopératif).  • Repérer les signes d'ennui de la part des élèves (niveau de bruit, mouvements qui augmentent, expressions du visage, etc.)  • Réagir promptement pour faire cesser un comportement perturbateur.   Occupation de l’espace classe, mobilité, proximité physique

5. La place de l’humour dans la relation • Les M. qui l’utilisent sont appréciés de leurs élèves • Crée une atmosphère détendue, propice à l'apprentissage • Ne prend pas au tragique les éventuels problèmes (effet de dédramatisation certain) • Pour l’enfant qui « entre » dans l’humour de l’enseignant, c’est accepter un processus decomplicité « d’égal à égal ». Par là-même, c’est lui offrir une possibilité de le reconnaitre en tant que « pair » à un certain niveau. « Sarcasme » ou « moquerie » n’est pas « humour » !

6. Guide d'intervention face à un comportement perturbateur : questions à se poser(d'après Archambault & Chouinard, 1996, p. 41) L'élève est-il informé de mes attentes à son endroit ?  A préciser en faisant référence à la règle ou la procédure utiles Comprend-il bien ce que signifient mes attentes ? Donner des exemples et préciser un modèle de comportement adapté Possède-t-il les stratégies nécessaires pour y arriver ?  Lui montrer des stratégies pertinentes en référence au type de travaildonné Perçoit-il la pertinence des activités d’apprentissage et que c’est un défi réaliste ?  Lui expliquer en quoi c’est utile de commencer à travailler et lui donner confiance L’élève fait-il preuve de mauvaise volonté ?      Imposer alors le comportement adapté

7. Moyens d'intervention visant le respect des règles(Archambault & Chouinard, 1996, p. 43) • Moyens non verbaux: (regards, postures ,gestes, hochements de tête etc.) • Rappel verbal :si possible en privé en rappelant les consignes/conseils • Répétition du rappel :sans discuter avec l’élève • Ne s’intéresser à lui que pour les comportements positifs quitte à ne pas attacher trop d’importance aux autres (pourne pas rentrer dans son jeu d’opposition qui est un registre qu’il va tenter d’imposer) • Le façonnement : augmenter peu à peu les exigences lorsqu’il ya progrès • Le retrait de la situation : L'enseignant retire l'élève fautif de l’activité en cours et limite temporairement ses interactions sociales en classe.