L’explication de texte

1. L’explication de texte

2. Topo sur l’explication de texte • L’explication de texte est une épreuve TOTALEMENT DIFFERENTE de la dissertation: oubliez amorce/ contre amorce et § argumenté etc. • Le but de l’explication de texte n’est pas de RESUMER, ni de REFORMULER un texte, mais de L’EXPLIQUER cad d’en dire plus que ce qui est contenu dans le texte, de DÉVELOPPER les choses, grâce à ce que vous avez vu en cours et à vos connaissances.

3. Un devoir en 3 grandes parties I) L’introduction II) Le développement III) La discussion

4. Modèle de sujet de bac (bac de l’an dernier)

5. Les 4 étapes de l’intro • Thème • Question • Thèse • Etapes/ structure logique du texte

6. Rappel par un schéma sur l’introduction

7. Questions n° 2 de développement - étapes • Cette deuxième partie comporte autant de § que vous avez trouvées de sous-parties. • Chaque sous-partie reprend un moment de l’argumentation • Le sujet vous propose en général d’insister sur certains passages, mais il est préférable de chercher à expliquer tout le texte.

8. Question n° 3 - mini-dissertation • Pour répondre à cette question, faire 4 § : • Un § d’introduction sur le modèle de l’intro à la dissertation avec a) amorce (amène la réponse 1); b) contre-amorce (amène la réponse 2); c) problématique; d) rapide annonce de plan. • Un § qui développe la réponse 1 : sur la structure a) idée; b) argument; c) exemple; d) petite conclusion. • Un § qui développe la réponse 2 (même structure que le § suivant) • Un § de conclusion qui récapitule et répond clairement au sujet.

9. Le brouillon

10. Les 5 étapes du brouillon • Lisez le texte 1 ou 2 fois sans rien écrire • Soulignez les éléments type connecteurs logiques (opposition, complémentarité), annonciateurs d’énumération, modalisateurs etc. Essayez de découper le texte même déjà sans l’avoir compris, de voir une structure logique qui se dégage. • Essayez ensuite de voir à quoi correspond cette structure logique au niveau du sens et essayez de voir comment est construit le texte. • Soulignez les concepts philosophiques et mots importants et notez les définitions, commencez à analyser les termes. • Repérez la thèse du texte, les arguments (introduits par des connecteurs logiques de causalité), les exemples et la conclusion.

11. A vous de vous entraîner pendant 20 minutes, avant qu’on le fasse ensemble

12. « Nous sentons la douleur, mais non l’absence de douleur ; le souci, mais non l’absence de souci ; la crainte, mais non la sécurité. Nous ressentons le désir, comme nous ressentons la faim et la soif ; mais le désir est-il rempli, aussitôt il en advient de lui comme de ces morceaux goûtés par nous et qui cessent d’exister pour notre sensibilité, dès le moment où nous les avalons. Nous remarquons douloureusement l’absence des jouissances et des joies, et nous les regrettons aussitôt ; au contraire, la disparition de la douleur, quand même elle ne nous quitte qu’après longtemps, n’est pas immédiatement sentie, mais tout au plus y pense-t-on parce qu’on veut y penser, par le moyen de la réflexion. Seules, en effet, la douleur et la privation peuvent produire une impression positive et par là se dénoncer d’elles-mêmes. Le bien-être, au contraire, n’est que pure négation. Aussi n’apprécions-nous pas les trois plus grands biens de la vie, la santé, la jeunesse et la liberté, tant que nous les possédons ; pour en comprendre la valeur, il faut que nous les ayons perdus (…). Que notre vie était heureuse, c’est ce dont nous ne nous apercevons qu’au moment où ces jours heureux ont fait place à des jours malheureux » (Schopenhauer)

13. « Nous sentons la douleur, mais non l’absence de douleur ; le souci, mais non l’absence de souci ; la crainte, mais non la sécurité. Nous ressentons le désir, comme nous ressentons la faim et la soif ; mais le désir est-il rempli, aussitôt il en advient de lui comme de ces morceaux goûtés par nous et qui cessent d’exister pour notre sensibilité, dès le moment où nous les avalons. Nous remarquons douloureusement l’absence des jouissances et des joies, et nous les regrettons aussitôt ; au contraire, la disparition de la douleur, quand même elle ne nous quitte qu’après longtemps, n’est pas immédiatement sentie, mais tout au plus y pense-t-on parce qu’on veut y penser, par le moyen de la réflexion. Seules, en effet, la douleur et la privation peuvent produire une impression positive et par là se dénoncer d’elles-mêmes. Le bien-être, au contraire, n’est que pure négation. Aussi n’apprécions-nous pas les trois plus grands biens de la vie, la santé, la jeunesse et la liberté, tant que nous les possédons ; pour en comprendre la valeur, il faut que nous les ayons perdus (…). Que notre vie était heureuse, c’est ce dont nous ne nous apercevons qu’au moment où ces jours heureux ont fait place à des jours malheureux » (Schopenhauer)

14. Analyse après 2ème étape • Structure totalement binaire du texte • Basé sur un schéma constant d’opposition : … mais non + au contraire =) But de l’étape n° 2 = de trouver ce qui est mis en opposition

15. « Nous sentons la douleur, mais non l’absence de douleur ; le souci, mais non l’absence de souci ; la crainte, mais non la sécurité. Nous ressentons le désir, comme nous ressentons la faim et la soif ; mais le désir est-il rempli, aussitôtil en advient de lui comme de ces morceaux goûtés par nous et qui cessent d’exister pour notre sensibilité, dès le moment où nous les avalons. Nous remarquons douloureusement l’absence des jouissances et des joies, et nous les regrettons aussitôt ; au contraire, la disparition de la douleur, quand même elle ne nous quitte qu’après longtemps, n’est pas immédiatement sentie, mais tout au plus y pense-t-on parce qu’on veut y penser, par le moyen de la réflexion. Seules, en effet, la douleur et la privation peuvent produire une impression positive et par là se dénoncer d’elles-mêmes. Le bien-être, au contraire, n’est que pure négation. Aussi n’apprécions-nous pas les trois plus grands biens de la vie, la santé, la jeunesse et la liberté, tant que nous les possédons ; pour en comprendre la valeur, il faut que nous les ayons perdus (…). Que notre vie était heureuse, c’est ce dont nous ne nous apercevons qu’au moment où ces jours heureux ont fait place à des jours malheureux » (Schopenhauer)

16. Analyse après 3ème étape • Ce qui est mis en opposition = le même terme et son absence ou sa présence : • Douleur et absence de douleur • Souci et absence de souci • Crainte et absence de crainte (sécurité) • Désir et absence de désir (une fois qu’il est satisfait) • Absence des jouissances et présence de la douleur + Comparaison bien-être avec les 3 plus grands biens de la vie: la jeunesse, la liberté et la santé =) leur présence n’est pas ressentie, leur présence si =) tout ce qui est douloureux se ressent # tout ce qui est lié au bien-être ne se ressent pas ou, qu’après coup, lorsque nous ne l’avons plus

17. 4ème étape – concepts & mots importants • Tout ce qui est lié au bien-être =) jouissance, sécurité etc. • Et au contraire à la privation du bien-être =) douleur, souci, • + vocabulaire de ce qui est ressenti =) Thème : bonheur, bien-être, sentiments =) question : quand le bien-être et le bonheur sont-ils ressentis ?

18. I ) L’introduction

19. Exemple d’intro sur le texte de Schopenhauer a) l’idée principale du texte (je vous demande d’élargir à thème / question/ thèse): Le texte de Schopenhauer parle du bonheur et de la façon dont nous prenons conscience de notre bonheur. Est-il possible de prendre conscience de notre bonheur au moment même où nous sommes heureux? A cette question, Schopenhauer répond par la négative: nous ne prenons conscience de notre bonheur qu’après coup, que lorsque celui-ci nous quitte et que nous ne sommes plus heureux. Pour justifier sa thèse, Schopenhauer explique que seules les choses négatives se font sentir vraiment et durablement, alors que les choses positives ne sont pas véritablement senties, ce qui est le cas pour le bonheur. Dans un deuxième temps, il met en place un argument comparatif entre le bonheur et les trois plus grands biens de la vie que sont la santé, la jeunesse et la liberté : le but de cet argument comparatif est de montrer que nous n’avons conscience du bonheur que rétrospectivement, après coup.